D'après les données de LinkedIn, le télétravail s'impose comme un modèle pérenne. Face à ces mutations, la formation et la requalification deviennent des enjeux majeurs pour les entreprises et les employés.
Des aspirations à la flexibilité confortées par les données
Alors que les discours des PDG et les injonctions de retour au bureau se multiplient, les données de LinkedIn brossent un tableau bien différent de la réalité du monde du travail en 2024. Le télétravail, loin d'être un phénomène temporaire, semble s'inscrire durablement dans les habitudes des entreprises et des employés.
La plateforme a en effet constaté une augmentation mondiale des offres d'emplois hybrides, ces postes permettant aux salariés de répartir leur temps de travail entre le bureau et leur domicile. Au Royaume-Uni, cette tendance est particulièrement marquée : près de la moitié des offres d'emploi publiées sur LinkedIn proposent désormais ce mode de travail.
Plusieurs facteurs expliquent cet engouement pour le télétravail. D'une part, les employés plébiscitent la flexibilité qu'il offre, leur permettant de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle. D'autre part, les entreprises y trouvent également des avantages, notamment en termes de réduction des coûts immobiliers et d'accès à un vivier de talents plus large.
Vers un marché du travail plus vert, mais des compétences inégalement réparties
Si le télétravail est en passe de devenir la norme en 2024, il n'est pas la seule tendance majeure du marché de l'emploi. La transition vers une économie plus durable stimule également une forte demande pour des profils dotés de compétences « vertes ». LinkedIn observe une hausse significative des offres d'emploi recherchant des candidats ayant de l'expérience en science de l'environnement, éco-conception, énergies renouvelables et autres domaines liés au développement durable. Cette évolution s'explique par la multiplication de projets et d'entreprises œuvrant pour la protection de l'environnement et la lutte contre le changement climatique.
Cependant, la plateforme met en lumière un déséquilibre inquiétant : la plupart des travailleurs, et en particulier les femmes, ne possèdent pas ces compétences vertes. Seuls 12,5% des travailleurs dans le monde en sont dotés, et ce chiffre tombe à 10% pour les femmes. Pour s'adapter à ce nouveau contexte, les entreprises et les professionnels devront s'engager dans des efforts de requalification et de formation ciblés. Des programmes dédiés, notamment à destination des femmes, seront nécessaires pour combler le fossé de compétences vertes et permettre à tous de saisir les opportunités offertes par la transition écologique.