Ce jeudi, la quatrième saison de The Boys s’étoffe d’un nouvel épisode. Après cette sortie du jour, on bascule dans la seconde moitié de saison et l’épisode 4 nous a offert tout ce que l’on aimait dans la série pour marquer un tournant qui augure plein de rebondissements. Il a même réussi à me faire éprouver de la compassion pour Homelander en nous dévoilant des morceaux de son passé. Cet épisode valait vraiment le coup, et je vous en parle mais je vous conseille d’être à jour avant de lire la suite !
Jeudi dernier, Amazon Prime Video déroulait le tapis rouge pour le lancement de la quatrième saison de The Boys. Pour ce retour très attendu, presque deux ans après la saison 3, on a eu le plaisir de découvrir pas moins de trois épisodes. Dans la foulée de cette diffusion, on vous avait partagé nos premiers retours sur ce tiers de saison qui, comme à son habitude, n’a pas lésiné sur les scènes bien crades. Pour ainsi dire, on a dévoré ces trois épisodes et on avait hâte d’enchaîner, cette fois-ci au rythme d’un épisode par semaine, et on a pas été déçu, ce jeudi, de visionner l’épisode 4. On vous en parle dès maintenant !
Tout ce que l’on aime dans un seul épisode, la saison 4 de The Boys est vraiment lancée !
Ces derniers jours, les critiques n’ont pas spécialement été tendres, lui attribuant le plus mauvais score de recommandation depuis les débuts de la série en 2019. Sur le site Rotten Tomatoes, le public a jugé que ça ne valait pas plus de 48%, ce qui contraste énormément avec les 95% décernés par les critiques liées à la presse. Toutefois, cette mauvaise réception pourrait bien laisser place à des impressions bien plus enjouées tant ce quatrième épisode réunit tout ce que l’on aime dans The Boys : un Homelander qui crée de vrais moments de tension, des scènes bien gore, des combats sanglants, une satire qui n’hésite pas à s’attaquer aux sujets du moment, des sous-intrigues qui progressent et qui créent de nouveaux rebondissements ! Bref, tout ça nous promet une deuxième moitié de saison bien plus grisante, d’autant que tous les enjeux de cette saison semblent être enfin posés.
Je vous laisse bien entendu découvrir tout ce qui va rebattre les cartes du reste de cette avant-dernière mais je peux vous dire qu’on a eu le droit ici à du grand The Boys. Mention spéciale à la lutte médiatique que se livre le camp des Sept et des patriotes et celui de Butcher et de Annie (Starlight), accompagnée des « Stellactivistes ». Effectivement, cette guerre de l’image, que j'avais déjà pointée du doigt lors des trois premiers épisodes, redouble d’intensité et nous montre que tous les coups sont bons pour faire chanter l’autre camp. Politique, manipulations, ragots, casseroles et autres pirouettes pour retourner une situation à son avantage… Le tout saupoudré de la satire que l’on connaît et des pied de nez habituels de la série, ce qui fait qu'on se retrouve à passer un moment très souvent comique. En bref, la série reprend tous ses poncifs et ça marche, notamment parce que le rythme de cet épisode est plutôt bien géré et que le show glisse, au passage, quelques références à Gen V. Cependant, le clou du spectacle, c’est vraiment la prestation d’Antony Starr dans le rôle de Homelander.
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Homelander, un psychopathe pour lequel on peut avoir de la compassion : un épisode 4 qui vise juste
Erik Kripke, le showrunner de la série, nous a fait du teasing toute la semaine sur la prestation d’Antony Starr face à laquelle il ne tarissait pas d'éloges. S’il a tout de même un peu survendu les quelques passages en question, je dois dire que ça m'avait manqué de ne pas voir un Homelander à la fois si serein et si machiavélique. Comme le troisième épisode le suggérait, le leader des Sept comptait retourner là où tout a commencé dans cet épisode, nous promettant de découvrir les secrets de son passé quelque peu traumatisant. Déjà bien déstabilisé depuis le début de la saison, j'attendais de voir ce qu’il allait pouvoir faire pour retrouver ses esprits et, comme à son habitude, ça donne lieu à des scènes particulièrement marquantes. Dans cet épisode, Homelander prend le taureau par les cornes et se lance dans sa propre thérapie pour expier ses anciens démons qui ne lui permettent plus d’avoir les idées claires.
Cela fait plusieurs saisons qu’on le sait, Homelander est l’un des plus grands psychopathes de la télévision, et de loin ! Pourtant, cet épisode a réussi à me faire ressentir de la compassion, ce qui n’était pas gagné d’avance. En revenant sur les atrocités et les humiliations qu’il a subies, depuis sa naissance jusqu’à ses 16 ans, le jour où il est vraiment devenu le « Homelander », on nous montre une autre facette du personnage. En fin de compte, la série nous montre qu’il n’a pas perdu toute humanité tant les névroses qui le rongent sont profondément humaines. La série le répète sans cesse mais c’est un super-héros qu’on a façonné de A à Z, allant jusqu’à lui retirer son propre prénom, ce qu’il a fini par accepter. Alors pour mieux se défaire de cette emprise, de ce besoin irrépressible d’être accepté et d’être aimé des autres - quitte à endurer les pires traumatismes durant ses jeunes années -, il a décidé de passer à l’action avec du Homelander tout craché : c’est gore, c’est mesquin, c’est pathétique, c’est horrible, c’est glauque mais, à travers tout ça, il y a une forme de compassion dans cette vengeance. Bref, un anti-héros que l’on a envie de comprendre, et c’est pour cela que je trouve que The Boys (et l'épisode 4) est si bon.