En salle le 19 juin, Vice Versa 2, suite touchante d'une premier succès cinématographique, est un immanquable pour toute la famille.
En 2015, le premier volet de Vice-Versa rencontrait un succès immédiat, auréolé de critiques largement dithyrambiques. L’histoire de la petite Riley qui explore sa palette d’émotions personnifiées, Joie, Colère, Dégoût, Peur et Tristesse, a récolté 700 millions d’euros au box-office mondial, un score de 94/100 sur Metacritic et 98/100 sur Rotten Tomatoes, sans oublier l’Oscar du meilleur film d'animation. Nul besoin de plus d’arguments pour que Disney donne le feu vert à une suite, confiée cette fois à un autre réalisateur que Peter Docter (Monstres et Cie, Là-haut), Kelsey Mann. Après avoir fait ses premières armes en tant qu’artiste à la maison Cartoon Network puis sur une flopée de séries Pixar, Mann entreprend son premier projet de réalisation avec Vice-Versa 2, suite directe d’un chef d'œuvre désormais culte. La pression est palpable, mais le junior signe sans mal une sacrée réussite, dont on s'empresse aujourd'hui de vous partager les qualités.
- Le synopsis du film Vice Versa 2 : Nouvellement diplômée, Riley est maintenant une adolescente, provoquant un bouleversement majeur au quartier général qui doit affronter une surprise inattendue : l’arrivée de nouvelles émotions ! Joie, Tristesse, Colère, Peur et Dégoût, qui avaient jusqu’alors bien géré la situation, sont déconcertés par l’apparition d’Anxiété. Et il semble qu'elle ne soit pas la seule...
- Le casting du film Vice Versa 2 : Charlotte Le Bon (Joie), Gilles Lellouche (Colère) Mélanie Laurent (Dégoût), Pierre Niney (Peur), Marilou Berry (Tristesse), Dorothée Pousséo (Anxiété), Adèle Exarchopoulos (Ennui), Kaycie Chase (Envie), Maxime Hoareau (Embarras), Jaynélia Coadou (Riley Andersen), Margaux Maillet (Valentina « Val » Ortiz), Alexis Victor (le père de Riley), Françoise Cadol (la mère de Riley), Amélia Ewu et Lana Ropion (Bree et Grace, les amies de Riley), Corinne Wellong (coach Roberts)
Toujours plus d’émotion
Riley n’est plus une enfant, elle doit désormais braver les tribulations de l’adolescence et accueillir une flopée de nouvelles émotions qui posent leurs bagages dans les quartiers de nos petits personnages : Envie, Ennui, Embarras et Anxiété bouleversent l’équilibre de son esprit et les habitudes des émotions initiales, assez pour nous dépayser totalement du premier épisode et apporter un agréable vent de fraîcheur à la formule. S’ajoute donc à la fête une galerie de personnages déjà mémorables, menée à la baguette par Anxiété, une pile électrique complètement barjo qui nous offre régulièrement de francs moments de rigolade par sa personnalité électrique, laquelle ne fait pas d'ombre pour autant aux autres nouveaux venus, tous dotés d'une superbe excentricité.
Un casting réussi donc, sublimé par une technique au sommet et un doublage absolument au poil, élevé par l’excellente Dorothée Pousséo (aussi connue comme étant la voix française de Margot Robbie) dans le rôle d'Anxiété. Les collègues ne sont pas en reste : le star talent, pratique discutable dans ce milieu, est certe de mise, mais de cette coopération entre vedettes du cinéma et professionnels du doublage n'en ressortent que des performances diablement convaincantes. On adore ententre Gilles Lellouche exploser de colère comme on aime écouter Mélanie Laurent exprimer superbement son dégoût.
Un superbe divertissement pour la famille
Avec ses deux meilleures copines, Riley s’inscrit à un club d’été de hockey et se confronte très vite à un dilemme : intégrer l’équipe de ses amies d’enfance qui n’iront pas au même lycée qu’elle, ou rejoindre l’équipe de son idole, la talentueuse Valentina, avec qui elle passera le reste de l’année scolaire. Le nouveau lot d'émotions qui débarque dans la tête de Riley va rapidement entrer en conflit avec les habitués des lieux pour résoudre ce problème. Les neuf personnifications servent à traduire avec poésie les thématiques de l’adolescence et ses petites problématiques ; un traitement fait de manière aussi abordable qu’intelligente. Une sorte de bataille interne de Mann expliquait déjà simplement dans les colonnes de The Wrap :
L'une des choses que nous trouvions amusantes à propos de ces nouveaux personnages, c'est que nous introduisons la nouvelle génération d'émotions. Je crois que c'est Amy Poehler qui a dit : "Ces types sont un peu comme les émotions de la génération Z". Encore une fois, parce qu'ils sont avisés et qu'ils se disent : "Oui, nous savons que c'est en train de se passer.Nous sommes là pour ça.Vous êtes cool. Votre temps est peut-être un peu écoulé". Nous avons trouvé que c'était un bon moyen de dramatiser et de monter ces deux groupes l'un contre l'autre.
Le script est simple, sans grandes prouesses scénaristiques, mais il offre néanmoins son lot de séquences inattendues qui font encore sourire pendant que j'écris ces lignes. Difficile de voir les minutes passer dans Vice Versa 2 qui offre 1h30 de scènes touchantes, amusantes et aventuresques. Un excellent divertissement pour tous les âges, dénué de temps morts, et qui aborde avec beaucoup de tendresse la période difficile du passage à l'adolescence. Kelsey Mann mène d’une main de maître une intrigue qui valorise avec brio une large galerie de personnages géniaux. Bravo monsieur.