Quel que soit le film réalisé par James Cameron, on retrouve toujours une grande liste d’anecdotes, et Terminator, premier long-métrage du réalisateur à connaître un immense succès mondial, ne déroge pas à la règle. Pour parvenir à un tel succès, James Cameron a dû surmonter quelques difficultés et il y en a une qui aurait pu poser problème : les armes à feu. Cependant, il y a quelque chose de tout simple qui lui a permis de débloquer la situation.
Terminator, un film bourré d’anecdotes
En plus de quarante ans de carrière, James Cameron n’a pas forcément été le réalisateur le plus prolifique. À l’inverse, il a préféré soigner l’ensemble de ses créations pour imposer ses longs-métrages dans la grande histoire du cinéma. Résultat des courses, le cinéaste canadien est parvenu à apposer son empreinte sur le box-office, film après film. C’est d’ailleurs en 1984 que celui-ci connaît son premier grand succès avec la sortie du film Terminator, soit l’une des plus grandes sagas de la science-fiction. Sans le savoir, à cette époque, James Cameron avait déjà tiré la sonnette d’alarme, notamment sur le sujet de l’intelligence artificielle.
Au-delà d’apporter des thématiques qui font drôlement écho aux développements technologiques actuels, le film Terminator a rapidement constitué un grand défi pour le réalisateur, et ce, à plusieurs échelles. La première, c’était d’offrir un visage facilement identifiable et marquant, une étape relevée avec succès par James Cameron puisqu’on ne peut s’empêcher d’associer l’acteur Arnold Schwarzenegger à l’emblématique T-800, et tout cela ne tient qu’à une rencontre inattendue entre les deux hommes. Après s’être retiré une épine du pied en trouvant le casting idéal, James Cameron s’est heurté à un autre problème : les armes à feu, un sujet devenu une autre source d’anecdotes à propos du tournage de Terminator.
Un tournage aux États-Unis qui a facilité la tâche à James Cameron
Avec le recul, James Cameron a expliqué, à l’occasion d’une masterclass dans le cadre de l’inauguration de l’exposition « L’art de James Cameron » à la Cinémathèque, qu’il entretenait une relation ambigüe avec le film Terminator. D’une part, le réalisateur canadien s’avoue plutôt fier de ce long-métrage puisqu’il s’agit de la seule fois où les délais de production étaient respectés, en particulier parce que James Cameron avait convenablement préparé le terrain de ce tournage. Le seul bémol, au départ, c’était le sujet des armes à feu. Relativement peu expérimenté à cette époque, James Cameron, d’origine canadienne, a reconnu qu’il n’y connaissait pas grand-chose à ce sujet.
Dans Terminator, il est évidemment question de technologies, mais aussi d’action, d’explosion et d’armes à feu. Ce qui a sauvé la mise à James Cameron sur ce point, c’est le fait d’avoir tourné aux États-Unis, et plus précisément à Los Angeles en 1984, alors qu’il était prévu de débuter quelques mois plus tôt, en 1983, du côté de Toronto. James Cameron le dit lui-même : « Je ne connaissais rien aux armes », mais il a rapidement compris, en raison de cette délocalisation, que « c’est l’Amérique, je n’ai qu’à aller les acheter ». Or, comme on le disait, si cette situation lui a facilité la tâche, James Cameron regrette d’avoir en quelque sorte « fétichisé » ces mêmes armes à feu. Avec le recul, compte tenu des événements qui peuvent parfois se dérouler, le réalisateur estime que cela lui « retourne l’estomac » et ne sait pas s’il pourrait réaliser à nouveau ce film de la manière dont il l’a fait.