Ça y est, Zelda Tears of the Kingom fête ses un an. Pour l’occasion, je reviens (coucou c’est Indee) sur mes attentes et mes impressions à propos des dernières aventures de Link. Bon anniversaire !
C’est peut-être un coup de l'Ocarina du temps, mais bon sang, que le temps passe vite. Zelda Tears of the Kingdom - sorti le 12 mai 2023 - souffle déjà sa première bougie, et comme l’exige la tradition, c’est le moment de faire un point... Finalement, que retenir des dernières aventures de Link ? Est-ce un jeu aussi marquant que Breath of the Wild, est-il exaequo avec ce dernier, est-ce tout l’inverse ? Pour fêter cet anniversaire comme il se doit, nous allons tenter de répondre à ces petites questions.
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Jeu de piste géant
Comme à peu près tout le monde, j’attendais Tears of the Kingdom comme un fou comme un soldat comme une star de cinéma. L’approche incroyablement ouverte, décloisonnée de Breath of the Wild m’avait largement conquis, et je scrutais (avec attention) la moindre image inédite. Dans un premier temps, l’arrivée de TOTK s’apparentait à un formidable jeu de piste : C’est quoi cette horrible momie qui attend sous le château d’Hyrule ? Pourquoi le bras de Link devient phosphorescent ? Zelda est elle en danger ? Des questions qui allaient plus ou moins trouver leur réponse au fur et à mesure de nouvelles bandes-annonces ! En 2021, soit 2 ans après le premier trailer (où Nintendo parlait encore de “suite à Breath of the Wild”), la firme japonaise dévoile ses îles volantes et certains des nouveaux pouvoirs du Héros du Temps, notamment celui qui lui permet de traverser la matière... C’est en 2022 qu’on connaîtra finalement le titre de ce nouvel opus, Tears of the Kingdom, ce qui donnera d’ailleurs naissance à d’autres théories. Ensuite nous avons eu un aperçu des véhicules, de la fusion d’armes.
(Le premier trailer de la "suite de Breath of the Wild", à l'E3 2019)
À ce stade, je n’intellectualisais pas mon attente. La promesse d’évasion et d’onirisme, créée par ce terrain de jeu dans le ciel | les cascades aériennes de Link, suffisait à me décrocher un sourire béat. Sans parler de la mise en scène et de la bande-son du dernier trailer (celui d’avril 2023 - juste avant la sortie), qui m’a bouleversé. Au final, le 12 mai, j’accueillais Zelda Tears of the Kingdom comme on accueille le nouvel épisode d’une série fétiche, dans un état quasi-religieux. J'étais si impatient de parcourir à nouveau les terres d’Hyrule de Breath of the Wild. Et ce voyage ne m’a pas du tout déçu.
De la magie en barre
C’est bien connu, on attribue une forme de magie à certains jeux vidéo. Pour moi (et pour beaucoup d’autres), The Legend of Zelda en est l’incarnation parfaite... Un mérite que l’on doit sans doute à ce mélange d’univers coloré “Ghibli-esque”, de thèmes intemporels - aussi bien musicaux que ceux qui sous-tendent l’intrigue -, le tout saupoudré d’une belle madeleine de Proust ! En ce qui me concerne, Zelda, plus encore depuis Breath of the Wild, sont les rares aventures qui me font perdre la notion du temps. Et ça c’est grâce à un parti-pris que l’on retrouve à la fois dans BOTW et TOTK : une carte ouverte gigantesque où on peut aller où on veut, quand on veut. À partir de là, impossible de se fixer un objectif sans s’arrêter toutes les 5 minutes (pour un sanctuaire, une quête, une énigme). Et sur ce point, Tears of the Kingdom fait mieux que Breath of the Wild.
Des trucs à faire, partout
Même si je ne fais pas partie de ceux qui trouvent le Zelda de 2017 vide, je trouve en revanche que l’opus de 2023 fait un boulot assez admirable pour occuper nos balades en Hyrule. Entre les accès aux îles volantes, les souterrains, les véhicules à bricoler, les sanctuaires, impossible de s’ennuyer. Plus encore, dans Tears of the Kingdom, l’exploration se “grignote” bien plus qu’auparavant. De mon côté, je ne compte plus les fois où j’ai pris un caillou-ascenseur pour monter dans les cieux, fabriqué un avion avec en ligne de mire une autre île volante, pour en réalité atterrir de l’autre côté de la map. C’est ce genre d’imprévus qui crée des souvenirs uniques. Dans le même ordre d’idée, on peut citer les sorties de grotte à l’aide du pouvoir Infiltration, qui nous fait souvent arriver je ne sais où. Malgré tout, je ne dirais pas que cette panoplie de capacités et de gadgets révolutionne Breath of the Wild !
Retrouver une saveur unique
En 2017, BOTW a révolutionné le monde ouvert et a changé à jamais l’idée qu’on s’en fait, c’est un fait. Je ne pense pas qu’il soit juste d’attendre la même chose de Tears of the Kingdom... Comme à chaque fois qu’il y a un tel point de rupture dans le jeu vidéo, l’épisode suivant se doit avant tout de renouer avec cette révolution - et d’y apporter quelques twists. Prenez Assassin’s Creed 2 ou Zelda Majora’s Mask par exemple. Qui se plaint de telles aventures ? Surtout que Breath of the Wild n’est pas un brouillon qui se concrétisera seulement par la suite sur TOTK. C’est une proposition franche, novatrice, sans bavure. Avec ça comment faire “mieux” ? Je ne sais même pas si c’est possible. Ce que je sais en revanche, c’est que malgré de petits défauts (manque de variété pour les îles dans le ciel, des souterrains sans doute trop “grands”), Tears of the Kingdom m’a fait revivre l’aventure avec un grand “A” de BOTW. Une sensation trop rare pour pouvoir être reléguée à meilleur ou moins bon.