Excellent jeu multi-primé et en lice au titre de jeu de l’année 2023, le constat est sans appel : 6 mois après sa sortie, Alan Wake 2 n’est pas rentable. La raison selon la communauté ? Le jeu est uniquement disponible en format dématérialisé. Mais est-ce vraiment la seule et unique raison de cet échec commercial ? On en discute dans ce JV Fast !
Passer après Alan Wake premier du nom
La malédiction qui touche le studio de développement Remedy Entertainment a encore frappé, puisqu’en effet, malgré ses énormes qualités, Alan Wake 2 ne s’est pas assez vendu pour dégager des bénéfices. Et l’une des raisons de cet échec commercial tiendrait notamment de son titre. De fait, jouer à un jeu s’appelant Alan Wake 2, implique nécessairement d’avoir fait le premier du nom. Et c’est ici nécessaire, puisqu’en tant que jeu largement porté sur sa narration, ce nouvel opus se permet de faire des ramifications avec le premier titre, partant du principe que les joueurs le connaissent et s’en souviennent. Il apparaît dès lors compliqué, pour des nouveaux joueurs, de ne serait-ce que s’essayer au titre en sachant que, pour découvrir Alan Wake 2, il est nécessaire de faire le premier.
Et tant que l’on parle dudit opus originel, s’il jouit d’un succès d’estime, il en est autrement concernant ses ventes. En effet, lors de sa sortie, il y a de ça 11 ans, le titre s’était également assez difficilement vendu, écoulant plutôt ses copies au fil des années qui suivirent. Ce sont ces problèmes de ventes et d’ancienneté qui ont conduit le titre à ne pas trouver de financement pendant une décennie.
Quand l'argent s'en mêle
Pour finalement réussir à être financé, Alan Wake 2 a dû se rapprocher d’Epic Games. Ce même Epic avait besoin d’une nouvelle exclusivité afin de mettre en avant son magasin en ligne. L’activité entièrement dématérialisée d’Epic et le statut d’exclusivité d’Alan Wake 2 impliquent alors l’inutilité de sortir une version boîte du titre. En réponse à cela, de nombreux joueurs ont appelé au boycott du titre, dénonçant notamment une volonté de tuer le marché de l’occasion, attribué à tort à Remedy.
C’est donc le manque de financement qui aura tout déclenché, et renoncer au jeu par militantisme risque bien de porter préjudice non seulement à Remedy, mais au marché dans son ensemble. De fait, si les plus gros studios ont les fonds nécessaires pour assurer le développement d’un jeu, d’autres de moindre envergure ont besoin du genre de compromis qu’offre Epic Games, dans l’espoir de créer des titres, parfois peu ou pas connus du tout. Si l’activisme des joueurs pour sauvegarder leur patrimoine est une chance pour la communauté, elle a aussi participé à descendre un excellent jeu qui ne demandait qu'à être financé. Pour aller encore plus loin, n’hésitez-pas à consulter notre chronique dédiée disponible en tête de page !