C'est hélas de plus en plus courant : avec les années, de nombreux jeux vidéo voient leur fréquentation diminuer, poussant parfois les développeurs à éteindre leurs serveurs. Pour lutter contre cela, une pétition vient d'être mise en ligne.
Toutes les bonnes choses ont une fin
Dans une ère où les jeux vidéo coûtent de plus en plus d'argent - le producteur de Tekken 8, par exemple, parlait il y a peu d'un coût de production multiplié par deux en quelques années - certains studios cherchent naturellement à rationaliser leurs frais. Et parmi les moyens disponibles, la fermeture des serveurs pour les "vieux" jeux vidéo est tout sauf une option inenvisageable.
Ainsi, de nombreux titres sortis à la fin des années 2000 ou au début des années 2010 voient leur audience diminuer foncièrement, pour parfois s'avérer réellement minime après plus d'une décennie sur le marché. En janvier dernier, Ubisoft fermait ainsi les serveurs de nombreux hits comme Assassin's Creed II, Assassin's Creed Revelations, Trials Evolution et autres, souvent juste sur des plateformes spécifiques. Cela empêche donc l'accès à tous les aspects multijoueurs, qu'il s'agisse de matchs en ligne ou de tableaux des scores.
Tout récemment, c'était The Crew qui avait droit à une sentence encore plus impitoyable, rendant le jeu tout simplement indisponible dans sa globalité. Les joueurs ont donc exprimé leur mécontentement… débouchant même sur l'ouverture d'une pétition inédite.
Contre la fermeture des serveurs
Le tout frais bad buzz de The Crew aura donc poussé certains à lancer une pétition auprès au Parlement britannique : celle-ci réclame une véritable préservation des jeux vidéo achetés et leur accès.
De nombreux jeux vidéo reposent sur des serveurs. Lorsque ceux-ci sont arrêtés, les jeux peuvent rester injouables si aucune mesure n'est prise pour supprimer cette dépendance. Nous pensons que cela revient à voler les clients, en ne leur laissant aucun recours pour conserver leurs achats. Nous craignons que les lois et agences existantes ne résolvent pas efficacement ce problème. Nous pensons donc qu’une intervention gouvernementale est nécessaire pour mettre fin à cette pratique.
Lancée pour une durée de six mois, cette pétition s'arrêtera en octobre 2024 et a pour le moment récolté plus de 6500 signatures à l'heure où nous écrivons ces lignes. À 10 000 signatures, une réponse du gouvernement est promise et à 100 000, la pétition sera tout simplement examinée en vue d'un possible débat au Parlement. Une affaire qui pourrait bien être prise au sérieux par les hautes instances du Royaume-Uni.