Fondé en 1923, Disney fête cette année son centième anniversaire. Pour conclure cette année de célébration en beauté, la firme a décidé de produire un film d'animation intitulé Wish, Asha et la Bonne Étoile. En plus d'être une histoire complètement originale, le long-métrage est aussi le nouveau projet des créateurs des deux Reine des Neiges. De quoi garantir le succès de cette aventure inédite ? On vous livre nos impressions !
Pour son centième anniversaire, Disney a mis les petits plats dans les grands avec un nouveau film d'animation réalisé par Chis Buck et scénarisé par Jennifer Lee, autrement dit les deux têtes pensantes à l'origine du carton des deux La Reine des Neiges. Comme si cela ne suffisait pas, Wish, Asha et la Bonne Étoile se démarque des autres productions du studio par son style visuel original qui mélange images de synthèse et animation traditionnelle à la main. Une façon de renforcer le côté hommage du long-métrage qui célèbre un siècle d'animation. Avec tout ça, les étoiles semblent alignées pour garantir le succès de Wish, mais est-ce suffisant pour assurer un nouveau carton en fin d'année à Noël pour Disney ? Après avoir vu le film, on vous dit ce qu'on en pense !
Un beau conte autour des souhaits
L'action de Wish prend place dans le royaume de Rosas fondé par le roi Magnifico qui souhaite protéger son peuple grâce à la magie pour qu'il n'ait pas à revivre la tragédie dont il a été victime. En échange de sa protection, les habitants confient à leur souverain leurs souhaits avec comme promesse que l'un d'entre eux se réalise lors d'une cérémonie qui a lieu une fois par an. Dans ce monde merveilleux, on suit les aventures d'Asha, une guide touristique qui a la chance de devenir l'assistante du roi. Malheureusement, quand elle découvre la vérité sur le royaume, la jeune fille déchante et remet en question les fondements de cette terre en apparence idyllique.
En premier lieu, Wish se démarque des récents films d'animation Disney à plusieurs égards. Tout d'abord, il s'agit d'une histoire complètement originale qui n'est pas inspirée d'un conte existant. Ensuite, le long-métrage propose enfin un véritable antagoniste principal clairement défini, chose qu'on n'avait pas vraiment eue depuis un bon moment dans un Disney. Ici, le "grand méchant" est particulièrement charismatique et ses motivations compréhensibles, mais aussi grâce à la prestation de Lambert Wilson qui le double en version française et qui réussit à le rendre encore plus convaincant. D'ailleurs, on peut souligner qu'il s'agit d'un antagoniste assez original pour un Disney puisqu'il va à l'encontre des codes qu'on a l'habitude de voir. On a même été surpris d'assister à des séquences qui rappellent des périodes de l'histoire française, ce qui reste assez étonnant pour un Disney.
Au-delà de ça, tout le film tourne autour du concept des souhaits, un thème que l'on sait cher à Disney tant il est récurrent dans les précédentes productions studios ou même à Disneyland. Si l'intrigue est assez classique pour un Disney, le long-métrage n'oublie pas de présenter des séquences et passages vraiment drôles qui prêtent à rire sincèrement. Mais qui dit nouveau Disney, dit évidemment nouvelles chansons. Ici, ces dernières sont au nombre de sept et servent à faire ressentir l'état d'esprit des personnages, comme dans tout bon Disney. Pour autant, ces chansons présentent des thèmes entraînants qui sauront ravir les enfants (pour le plus grand bonheur de leurs parents). Et pour les adultes, vu qu'il s'agit du film pour clôturer les cent ans de l'entreprise, ils pourront s'amuser à reconnaître toutes les références aux précédentes productions du studio qui sont légion tout au long de l'aventure. Pour autant, ces nombreux clins d'oeil n'empêchent pas le long-métrage de développer son propre univers, ses propres thématiques et surtout une aura unique, notamment grâce à sa partie visuelle.
Un rendu visuel unique pour un résultat charmant
En tant que film pour célébrer le centenaire de Disney, Wish propose un rendu visuel unique entre images de synthèse et animation traditionnelle à la main. En gros, les personnages sont en images de synthèse, les décors faits à la main et les textures ont un aspect dessiné, toujours dans un but de rendre hommage aux précédentes productions du studio. Grâce à ces choix, cela confère un aspect unique à Wish qui le démarque des autres films Disney. On a particulièrement été bluffé par les arrières-plans de toute beauté, mais aussi par l'architecture du royaume de Rosas qui s'inspire du Moyen-Âge et de la Renaissance, aussi bien en Occident et qu'en Orient, pour un résultat charmant. Il faut dire que cette terre fictive se situe en Mer Méditerranée, ce qui explique ce croisement d'influences.
En ce qui concerne les effets visuels, notamment liés à la magie, on est tout autant élogieux car cela offre un rendu tout aussi beau et efficace. Et puis, pour ce qui est des personnages, on retrouve donc ce style Disney qu'on a pu voir dans Raiponce ou la Reine des Neiges, mais avec un aspect différent au niveau des textures pour proposer un effet plus dessiné cohérent avec le reste. Si cela fonctionne vraiment bien tout au long du film, on s'est demandé si un travail sur les ombres pour les rendre plus prononcés n'aurait pas permis à l'image de gagner en relief. Mais après tout, il s'agit là d'un parti pris artistique qui réussit son pari d'offrir un rendu "entre tradition et modernité" comme le veut l'expression éculée et à bannir, mais qui résume bien les choses ici.
En bref, Wish vient conclure en beauté le centième anniversaire de Disney. Avec son rendu visuel unique, son univers charmant et son antagoniste charimastique, la dernière production des créateurs de La Reine des Neiges parvient à offrir un beau conte sur les souhaits, thème cher à la firme de Mickey. Un pari réussi pour ce long-métrage qui mélange images de synthèse et animation traditionnelle à l'ancienne pour un résultat unique et marquant. De quoi ravir les yeux des plus grands, tandis que les plus jeunes seront emportés par la musique. Reste à savoir si Disney continuera dans ce style à l'avenir pour ses prochaines productions.