Après avoir défrayé la chronique durant plusieurs années, le compteur électrique connecté Linky s’apprête à accueillir un nouveau modèle auprès de lui : le compteur Pinky. Mais celui-ci, rose flashy et plus compact, ne risque pas d’arriver de sitôt chez vous.
Le déploiement du compteur électrique connecté Linky a débuté en 2016 et, depuis, des dizaines de millions de foyers français ont adopté, de gré ou de force, cet appareil vert pomme qui permet de mesurer la consommation électrique en temps réel. Maintenant que le Linky est en place chez l’immense majorité des particuliers, Enedis compte donc passer au déploiement d’un autre compteur connecté : le Pinky.
Le Pinky, qu’est-ce que c’est ?
Comme son nom l’indique, le compteur Pinky est rose. Il est également un peu plus compact que le Linky. Enedis le développe en interne depuis le début de l’année 2018, c’est-à-dire bien après le début du déploiement du Linky. Désormais, il est prêt à être mis en place à son tour.
Cependant, même si vous trouvez le Pinky plus séduisant que le Linky, et que vous trouvez qu’il collerait mieux à votre intérieur Barbie que son alternative vert pomme, vous risquez d’être fortement déçu. En effet, le Pinky n’est pas destiné à être installé chez les particuliers : il s’agit d’un compteur électrique dédié aux collectivités ainsi qu’aux immeubles.
Je découvre le compteur "Pinky", j'en veux un ! C'est tellement mieux que le vert moche https://t.co/0TOscLHc9C pic.twitter.com/SIkZiFFytp
— Dandu. (@DandumontP) November 24, 2020
« Pour les gestionnaires d’immeubles, Pinky servira à améliorer leur efficacité énergétique en analysant ce qui cause les plus grosses consommations ou en détectant des anomalies et en envoyant un ordre correctif à un actionneur, par exemple de couper un équipement laissé inutilement allumé », a expliqué Yves Barlier, directeur Planification Études Projets Smart grids chez Enedis, au Journal du Net.
Un compteur connecté plus performant que le Linky
Ainsi, le Pinky est doté de modules supplémentaires par rapport au Linky, notamment un capteur de température ou un outil de mesure de la tension électrique. Des enregistrements de données ont lieu toutes les 10 minutes et ils sont transmis par courant porteur (CPL) plutôt qu’en 4G. Rappelons que les détracteurs du Linky continuent de pointer du doigt l’usage de la 4G pour la transmission d’informations.
L’objectif du Pinky est donc d’optimiser la consommation énergétique des bâtiments collectifs, y compris au sein d’un quartier entier. Cela peut aussi permettre à Enedis de mesurer les besoins en matière de charge de voitures électriques dans certaines zones, ou encore identifier des points potentiellement problématiques. Enedis espère ainsi pouvoir concevoir une version numérique de son réseau, afin de mieux se projeter et pouvoir prévenir d’éventuelles pannes.
Pour l’heure, Enedis compte tester son dispositif dans différentes villes dont Paris, Nice, Bordeaux, Lyon et Montpellier, avec environ 5000 installations prévues d'ici à la fin de l'année en cours. Si les retours sur investissement s’avèrent concluants, alors le déploiement du Pinky devrait rapidement prendre une ampleur bien plus importante dans l’Hexagone. Chez les particuliers, en revanche, il faut définitivement s’habituer au Linky : le vert pomme est bien parti pour rester chez vous durant de très longues années.