Une campagne marketing agressive, des tests dythirambiques et plus de dix millions de copies vendues, tels ont été les débuts de The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom. Sorti le 12 mai dernier, l'exclu Switch aura su se faire attendre. Autant dire que Nintendo s'est donné du temps !
The Legend of Zelda Tears of the Kingdom : un carton absolu !
Six ans après The Legend of Zelda : Breath of the Wild, dont l'impact sur l'ensemble de l'industrie a été indéniable, Tears of the Kingdom avait la lourde tâche de faire revenir les joueurs dans un monde qu'a priori, ils connaissaient déjà. En ce sens, réaliser une suite directe était un gros risque. Le titre change pourtant beaucoup de choses, et, si on reconnaît la structure et la géographie du royaume, les changements sont inombrables. Grâce à ses nouvelles mécaniques, ses changements géograhiques et sa narration, The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom est très loin d'être une suite feignante, qui parvient même à séduire une partie des réfractaires à l'opus précédent.
Autrement dit, les équipes de développement de Zelda, pilotées par Eiji Aonuma et dirigées par Hidemaro Fujibayashi sont parvenues à reprendre la base de Breath of the Wild et à proposer une aventure sensiblement différente. Les tests ont été unanimes, nous sommes en présence d'un grand jeu et d'un candidat très sérieux au titre de jeu de l'année. La concurrence sera rude avec notamment Diablo IV, Final Fantasy XVI ou encore Marvel's Spider-Man 2, mais le jeu de Nintendo a toutes les cartes en mains.
Très discret pendant plus de 5 ans, The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom a bénéficié d'une communication beaucoup plus agressive dans les mois précédant sa sortie. Spots tv, affichages publicitaires, présentation des pouvoirs, collector, goodies et preview ont mis le jeu sur orbite, et ce sans dévoiler la nature réelle du titre. La surprise a donc été globalement conservée, pour peu qu'on ait réussi à esquiver les nombreuses fuites issues de versions piratées. Ce problème n'a néanmoins pas du tout mis des bâtons dans les roues du jeu, qui s'est écoulé à plus de 10 millions d'exemplaires en seulement trois jours. A titre de comparaison, Breath of The Wild a atteint les 30 millions d'exemplaires en six ans.
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Une année entière de polissage : Tears of the Kingdom était presque prêt depuis un an !
Le gameplay de ce Zelda, basé sur la physique dans l'espace, est l'un des énormes arguments avancés par Nintendo, et il fonctionne à merveille. En offrant encore plus de possibilités aux joueurs, que ce soit par l'Amalgame, l'Infiltration, Retrospective ou encore Emprise, les équipes s'exposaient à l'apparition de très nombreux bugs. Pourtant, lorsqu'on joue de façon classique, ils sont extrêmement rares.
On se doute donc que les tests ont été nombreux en interne, mais vous n'avez pas idée d'à quel point ! Lors d'une interview accordée au Washington Post, Eiji Aonuma, producteur de la franchise Zelda, a déclaré que lorsque le report du jeu a été annoncé en mars 2022, le jeu était presque terminé, mais qu'il a été repoussé pour que les équipes puissent prendre le temps de s'assurer que tout fonctionne parfaitement et correspondent au normes fixées.
En règle générale, cette phase de polissage dure de quelques semaines à quelques mois, et intervient en toute fin de développement. Dans le cas de Tears of the Kingdom, où la physique tient une place centrale, on peut aisément considérer qu'elle fait partie du développement actif, et qu'il était nécessaire de repousser le titre afin de mettre entre les mains des joueurs un titre dans lequel les systèmes fonctionne en toute situation.