En 2008, Activision Blizzard a signé un partenariat pour permettre à NetEase d'exploiter les licences de ses studios en Chine. Le contrat, paraphé en préparation du lancement de StarCraft II a ensuite permis à des titres comme Diablo III, HearthStone et, bien évidemment, World of Warcraft, de débarquer dans les contrées de l'Empire Céleste. Le partenariat s'est terminé en novembre dernier et, apparemment, NetEase n'est pas content du tout.
NetEase contre-attaque
Selon des informations qui circulent au sein de l'industrie du jeu vidéo, le géant chinois NetEase viendrait d'intenter une action en justice contre Blizzard Entertainment. L'entreprise chinoise estimerait en effet que la fin du partenariat entre les deux parties, à la fin de l'année 2022, n'aurait pas été conforme. Et pour cause, en agissant de la sorte, Activision Blizzard a tout simplement empêché les joueurs locaux de continuer à profiter de titres comme World of Warcraft, HearthStone, Warcraft III : Reforged, Overwatch, Diablo III, Heroes of the Storm et les Starcraft. Pour l'éditeur chinois, cette action en justice s'intègre dans la droite lignée du préjudice subi par les joueurs et à en croire les chiffres, ils n'ont pas pris les choses à la légère.
Blizzard dans l'œil du cyclone
Selon la publication chinoise Sina Technology (texte traduit par Wowhead), NetEase aurait ainsi intenté une action de justice contre Blizzard Entertainment et réclamerait 300 millions de yuans – ce qui correspond à 43,5 millions de dollars, soit environ 39 millions d'euros. NetEase a calculé cette somme pour lui permettre de couvrir les remboursements des jeux (on peut imaginer la colère des joueurs) et la pagaille semée par les services interrompus. En parallèle, l'éditeur estime qu'il lui faut une compensation pour les stocks de marchandises invendues et les dépôts de jeux non développés.
Autant dire que le procès promet d'être retentissant, surtout quand on sait que l'entreprise chinoise a carrément détruit une statue de World of Warcraft qui trônait à son siège. L'incident s'est passé quelques jours avant la désactivation des services par Blizzard et pour montrer son désaccord, la société a même diffusé cette acte en vidéo pour marquer cette rupture. Et à en croire les coups donnés par les employés, ils se sont fait plaisir. Selon le New York Times, les tensions se sont intensifiées lors d'une conférence téléphonique en octobre 2022. Les rapports, déjà tendus à propos du renouvellement de la licence, se sont totalement assombris et Blizzard a décidé de couper les services à NetEase. La raison ? Selon certaines sources, Williams Ding, le PDG de NetEase aurait, devant les dirigeants d'Activision, menacé d'influencer le gouvernement chinois pour qu'il bloque ou soutienne l'acquisition de l'entreprise par Microsoft. D'autres sources expliquent qu'il s'agit d'un malentendu et que ce n'était pas l'intention du PDG de NetEase. Mais à en croire l'affaire qui s'annonce, il y a sans doute un peu de tout ça dans cette histoire.