La semaine prochaine marquera le retour de Resident Evil 4 avec la sortie officielle de son remake. Jeu absolument culte, référence du survival-horror moderne, RE4 est aujourd'hui considéré par beaucoup comme le meilleur opus de la licence. Néanmoins, le soft a connu un développement fastidieux à l'époque, qui a même donné naissance à une autre licence célèbre du jeu vidéo.
Le cousin éloigné de RE4
Nombreux sont les fans à attendre avec impatience le retour de Resident Evil 4 depuis l'annonce de son remake, dont la date de sortie approche à grands pas. Cette année, Leon S. Kennedy reprend du service et part une nouvelle au fin fond de l'Europe pour sauver la fille du président des États-Unis d'Amérique. Référence absolue du survival-horror moderne, RE4 reste un jeu culte en 2023, qui aurait pourtant pu connaître une tout autre destinée.
Le gameplay si caractéristique du soft, qui a été réutilisé pour l'entièreté de la licence jusqu'à Resident Evil VII, a mis de nombreuses années avant de germer dans l'esprit des développeurs, qui avaient pris une tout autre direction au départ. Ces idées initiales n'ont pas entièrement été perdues pour autant et ont justement donné vie à une autre licence culte du jeu vidéo. On parle ici de Devil May Cry.
Du brouillon au jeu culte
Le destin de DMC est étroitement lié à celui de Resident Evil 4. Car oui, à l'origine, le premier jeu de la licence devait justement devenir le nouvel opus Resident Evil. À la fin des années 90, après le succès colossal des deux premiers jeux, Shinji Mikami, producteur historique de la licence, est chargé par ses supérieurs de mettre en chantier un nouveau volet ambitieux qui doit exploser les ventes. Avec cet objectif en tête, Shinji Mikami fait appel à son compère Hideki Kamiya, qui a déjà dirigé Resident Evil 2.
Ce dernier engage son ami scénariste Noboru Sugimura, déjà à l'oeuvre sur RE2 et Code Veronica, qui commence à rédiger les premières lignes de ce prototype. De son côté, l'équipe de développement se lance dans des recherches et part en Europe afin d'étudier l'architecture des monuments du Vieux Continent. Rapidement, entre le scénario, la direction artistique et le gameplay, ce nouveau jeu se démarque largement de ses aînés.
Dans cet opus, les joueurs devaient incarner un personnage aux capacités surhumaines, qui remonte le fil de son identité. Ce personnage (nommé Tony Redgrave à l'époque) découvrait qu'il avait été créé par Umbrella Corporation et qu'il possédait un frère caché. Pitch que l'on retrouve peu ou prou... dans Devil May Cry.
Le gameplay est aussi modifié. Plutôt que d'adopter un point de vue fixe, cette fois la caméra suit le personnage et devient dynamique. Dans le ton aussi, les développeurs abandonnent en partie la dimension horrifique et survie pour proposer des affrontements plus vifs et orientés action. Peu à peu, le projet prend forme. Action over-the-top, décors gothiques et scénario biblique : ce nouveau Resident Evil prend un virage important, trop important pour Shinji Mikami qui craint alors de complètement dénaturer la licence.
Néanmoins, au vu de l'état d'avancement du projet et de sa qualité, le producteur décide donc d'en faire le premier jeu d'une autre licence. Et c'est comme ça que Devil May Cry a vu le jour. Publié en 2001, ce premier opus aura droit évidemment à quatre suites et un reboot que l'on connaît maintenant. De son côté, le projet RE4 mettra quatre années supplémentaires avant de sortir sur GameCube en 2005. Un développement complexe, qui a cependant permis de donner naissance à deux softs de légende.
Pour rappel, Resident Evil 4 Remake sort le 24 mars prochain sur PS5, PS4, Xbox Series et PC.