Avant Resident 4 Remake, attendu le 24 mars sur PC et consoles, il y a bien sûr eu Resident Evil 4 “tout court”. Dans cet article, on vous explique pourquoi le jeu de base fut une véritable révolution.
Le jeu vidéo aime bien se réinventer ! Avec les années, les développeurs ont prouvé qu’un titre de plateforme était - par exemple - aussi à l’aise en 2D qu’en 3D (Mario avec le volet sur Nintendo 64). Le “survival horror”, genre où le grand frisson rime avec munitions limitées, a plus ou moins suivi le même chemin, préférant d’abord des caméras fixes (Alone in the Dark | Silent Hill) avant d’adopter une vue à la 3ème personne. Ces changements sont souvent le résultat de progrès technologiques.
En 1996, quand le premier Resident Evil sort sur PS1 et créé le genre du survival horror, ce sont les décors et les angles précalculés qui sont à l’ordre du jour. La nouvelle série de Capcom, dirigée par le brillant Shinji Mikami, fait l’effet d’une bombe ! Le succès est aussi bien critique que commercial (5 millions d’exemplaires vendus selon TrueAchievements) et sa suite, Resident Evil 2, arrivée deux ans plus tard, sera tout aussi populaire. Nous sommes alors en 1999 et il faut bien préparer l’avenir.
Trois brouillons pour un chef d’oeuvre
Nous n’allons pas refaire toute l’histoire (notre JV Legends est là pour ça) mais en gros, à l’époque, les machines de nouvelle génération sont sur le point d’arriver et Capcom se doit d’être sur le coup. Un nouveau Resident Evil - toujours chapeauté par Shinji Mikami - est mis en chantier à destination de la Gamecube et de la PS2, mais la route s’avère très longue. Au final, trois gros “brouillons” sont nécessaires pour créer ce soft d’horreur next-gen - dont les ébauches donneront vie à la série Devil May Cry ou encore au titre Haunting Ground ! Malgré tout, en 2003, Capcom trouve un juste milieu.
Une perspective neuve qui change tout
C’est ainsi que Resident Evil 4 sort finalement en 2005, d’abord sur Gamecube - dans le cadre d’un accord passé avec Nintendo - puis sur PS2 à la fin d’année… Spoiler : c’est un carton, mais il s’agit surtout d’un gros tournant pour la licence de Shinji Mikami et le genre du survival horror. Avec ce quatrième épisode, les équipes de Capcom misent à fond sur l’action, avec une caméra épaule qui permet de tirer avec précision. Une vue super proche du héros, Léon, qui favorise les angles morts, venant remplacer les effets de style du hors champ. Manette en main, ça fonctionne du feu de Dieu.
Ça peut paraître pas grand chose dit comme ça, mais Resident Evil 4 s’apparente à une révolution. Le gameplay change tout, notre rapport à l’environnement, aux adversaires… Bref, la formule est si efficace qu’elle va servir de socle au cinquième et sixième volet, dans une approche action toujours plus outrancière ! Resident Evil 6 (2012) marquera un point de rupture, avant que Resident Evil 7 et sa vue à la première personne vienne chambouler, encore une fois, les habitudes d’une série culte.