En matière de propriété intellectuelle, Nintendo n’est pas du genre à prendre les choses à la légère et on ne compte plus les projets amateurs mis sous clé à la suite des pressions juridiques imposées par le constructeur. Dans son sillon, la Pokémon Company, à qui appartient la célèbre licence éponyme, prend également des mesures très fortes lorsqu’elle s’estime victime de vol et de plagiat.
Copier Pokémon, cette mauvaise idée
Attention, que l’on s’entende bien, ce n’est pas le fait de copier le jeu qui est une mauvaise idée, mais bel et bien de prendre le risque de se frotter à une telle ambassade de l’industrie du divertissement. Véritable mastodonte, la Pokémon Company n’est pas du genre à prendre à la légère les copies de Pokémon et un studio chinois pourrait prochainement en faire les frais. Très populaire depuis quelques temps, le bien-nommé Pocket Monster Reissue, une production mobile, est dans l’œil du cyclone. Celui qui pompe ouvertement le concept et le nom de Pokémon (car, à l’origine, Pokémon, c’est surtout Pocket Monster) pourrait avoir de sérieux problèmes dans les semaines à venir.
Pocket Monster Reissue dans la ligne de mire
Si Pokémon est une licence qui s’est démocratisée chez nous à la fin des années 1990, il aura fallu attendre 2016 pour que la série, par le biais de Pokémon Soleil et Lune, bénéficie d’une adaptation officielle en Chine. Le carton aidant, plusieurs studios ont imaginé des jeux reprenant peu ou prou le concept de la franchise de Nintendo et ces derniers – six au total – se retrouvent aujourd’hui dans le viseur de la Pokémon Company. Et si Pocket Monster Reissue est la cible principale, c’est parce que la copie est hallucinante. Lorsqu’on se penche sur les visuels proposés par Eurogamer, on découvre des copies quasi parfaites de certains Pokémon !
Problème, le jeu aurait rapporté plus de… 43 millions de dollars depuis 2015. Par conséquent, la Pokémon Company vient de porter l’affaire devant les tribunaux et réclame la somme de 72 millions de dollars de dommages et intérêts, ainsi que l’obligation d’excuses publiques sur les différents supports du jeu (sites web, applications, etc.).