Si l’année 2021 fut riche en surprises et en succès cinématographiques, elle a été aussi synonyme de gros gadins au box-office. Évidemment, la situation sanitaire a eu un impact important sur la fréquentation des salles, avec des spectateurs qui sont surtout restés chez eux, mais on note tout de même de sacrées gamelles. Petit tour d’horizon des dix sorties qui ont pris cher.
Sommaire
- Matrix Resurrections
- Le dernier duel
- Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City
- The Tomorrow War
- The Suicide Squad
- La méthode Williams
- Cry Macho
- Many Saints of Newark
- Reminiscence
- Snake Eyes
En cette fin du premier mois de l’année 2022, le site Ecranlarge.com s’est intéressé aux échecs commerciaux de l’an passé. La sélection s’appuie sur les sorties internationales, et non pas uniquement françaises. Dans l’hexagone, ce sont surtout les comédies qui n’ont pas rencontrées leur public, et certains longs-métrages ont été des bides intersidéraux (Mystère à Saint-Tropez, Les Fantasmes…). Et dans le monde, ça donne quoi ?
Matrix Resurrections
Sorti en fin d’année, Matrix Resurrections – ou Matrix 4 – n’a pas remporté les faveurs du public et a subi un bouche-à-oreille catastrophique. Non exempt de qualités, le long-métrage de Lana Wachowski s’est malheureusement perdu en route et beaucoup n’ont pas retrouvé ce qui faisait le charme du premier film. Certains vous expliqueront que tout est assumé, mais les faits sont là : les retombées économiques sont à des années-lumière de ce qui était prévu. Avec 200 millions de budget (hors marketing), Matrix Resurrections ne dépassera sans doute pas les 160 millions de recettes. Ecranlarge.com rappelle toutefois que plusieurs décisions n’ont pas aidé, à commencer par son choc frontal avec Spider-Man : No Way Home et la sortie simultanée sur HBO, ayant occasionné un piratage important.
Le dernier duel
Avec 100 millions de dollars de budget, Le Dernier Duel de Ridley Scott avait pourtant tous les atouts pour s’imposer au box-office. Porté par un scénario écrit par Matt Damon, Ben Affleck et Nicole Holofcener, ce long-métrage au casting étoilé n’a malheureusement récolté que 30 millions de dollars. Loin d’être mauvais, il a subi de plein fouet les effets de la crise sanitaire (repoussé jusqu’en octobre 2021 pour ne rester que 45 jours en salles avant de passer en VOD). Ce qui a valu à Ridley Scott d’entrer dans une colère froide qu’il a ressorti lors d’une émission de radio :
On a des publics qui ne sont pas capables de lever la tête de leurs p****** de smartphones. Les milléniaux ne veulent rien entendre à moins que ça sorte de leur téléphone.
Ambiance.
Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City
Dans le monde du cinéma, on ne peut pas dire que la franchise Resident Evil ait laissée des souvenirs indélébiles. Et ce n’est pas le petit dernier de la bande, Bienvenue à Raccoon City, qui va changer les choses. S’il apparaît un peu plus fidèle à la saga de Capcom que certains de ses aînés, et qu’il n’a coûté « que » 25 millions de dollars, il demeure un vrai échec sur le plan commercial. Même si ses recettes s’élèvent à 32 millions de dollars (en comparaison de son budget), Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City est très loin des standards de la série cinématographique (jamais moins de 100 millions) et c’est pour cette raison qu’il s’est retrouvé très rapidement en VOD. Histoire de grapiller quelques sous avant que le long-métrage ne se décharne, tel un zombie.
The Tomorrow War
Chris Pratt contre les aliens, c’était le pari de The Tomorrow War… et c’est un échec retentissant. Pour contrer les effets de la crise sanitaire, de nombreux studios et réalisateurs ont mis le paquet sur les effets spéciaux en CGI (le bon vieux fond vert) et il faut avouer qu’il devient parfois difficile, pour une œuvre, de se démarquer de sa concurrente. The Tomorrow War est un cas d’école. Initialement prévu à la fin de l’année 2020, il a été repoussé à l’été 2021 avant de disparaître dans les limbes des sorties ciné. Amazon Studios a finalement sorti le chéquier (200 millions de dollars !) pour le proposer sur sa plate-forme de SVoD pendant, qu’en parallèle, le film était vu par 8 millions de spectateurs chinois dans les salles de l’Empire du Milieu. Comment on dit déjà ? Aoutch ? Sur Amazon Prime, il a été vu 5,2 millions de fois.
The Suicide Squad
Comme le rapporte le site Ecranlarge.com, on vit dans un monde où le Suicide Squad de James Gunn a rapporté quatre fois moins de recettes que la version de David Ayer (167 millions de dollars contre 746 millions de dollars). Lors de sa sortie en 2016, l’original avait bénéficié d’un très bon démarrage avant de subir les foudres de la critique. Le Suicide Squad de 2021, quant à lui, a été très bien accueilli, mais il a subi de plein fouet (comme bon nombre de productions) sa sortie en simultanée sur HBO Max. Mais là où d’autres services demandent un petit pécule supplémentaire pour certains films, The Suicide Squad a été proposé par la Warner sans rallonge financière. La sentence en salles ne s’est pas faite attendre.
La méthode Williams
C’est la tendance du moment et ce n’est, a priori, que le début. Proposé à la fois en salles et sur HBO Max, La Méthode Williams n’a, pour l’heure, rapporté que 27 millions sur les 50 millions de dollars alloués au budget. Dans ce long-métrage, Will Smith campe le père et coach des célèbres tenniswomen Venus et Serena Williams. Fort d’un Golden Globe, l’acteur n’a malheureusement pas pu compter sur un soutien appuyé en salles. Le film pourrait toutefois rapporter un Oscar à l’acteur (les bookmakers parient sur une nomination) et il a été vu près de 2 millions de fois lors de son premier mois d’exploitation sur la plate-forme de SVoD.
Cry Macho
Dans le genre néo-western, Clint Eastwood n’est jamais loin. Malheureusement, malgré son expérience et son talent d’acteur, la légende américaine n’a rien pu faire pour imposer son Cry Macho. Diffusé à la fois en salles et sur HBO Max (oui, ça commence à faire de nombreux films parus sur la plate-forme qui se sont gaufrés au ciné), l’adaptation du roman éponyme n’a pas rencontré son public. Loin des standards du comédien, réalisateur et producteur, Cry Macho n’a rapporté que 15 millions de dollars pour un budget de 33 millions de dollars. Dur.
Many Saints of Newark
Préquelle à la série télévisée culte des Soprano, Many Saints of Newark a subi, comme nombre de ses confrères, les affres de la pandémie. Paru en simultané en salles et sur HBO Max, le long-métrage d’Alan Taylor n’a rapporté que 12 millions de dollars pour un coût global estimé à 50 millions de dollars. Un peu triste pour un film de mafieux percutant et qui aurait mérité une véritable carrière en salles, malgré une réussite certaine sur la plate-forme de SVoD.
Reminiscence
Le dernier film avec Hugh Jackman a coûté la bagatelle de 60 millions de dollars, mais n’en rapportera finalement que 15 millions de dollars. Dans ce long-métrage signé Lisa Joy, cocréatrice de Westworld, l’acteur australien donne la réplique à Rebecca Ferguson dans un thriller mêlant romance et science-fiction. Malheureusement, le premier film de la réalisatrice ne restera pas dans les mémoires, la faute à une trame un brin téléphonée et manquant d’originalité. Là encore, la pandémie est passée par là et Warner Bros. s’est empressée de le balancer en simultané sur HBO Max. Pour un résultat pas loin de la catastrophe.
Snake Eyes
Le dernier film repéré par Ecranlarge.com n’est autre que Snake Eyes, un long-métrage d’action qui n’est autre que la troisième tentative estampillée G.I Joe. Le scénario met en avant le personnage de Snake Eyes, un orphelin devenu spécialiste en arts martiaux et officiant pour un boss yakuza. Dans les faits, c’est l’archétype de l’œuvre qui met le paquet sur le spectacle et la trame de série B, et ça peut être parfois sympa. Malheureusement, ce film a subi de plein fouet les effets de la crise sanitaire et il s’est retrouvé directement sur les plate-formes de SVoD… deux jours après l’annonce de son arrivée sur les services de streaming.
Source : Ecranlarge.com
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