Brightburn - L'enfant du Mal

Nous débutons avec un film estampillé James Gunn. Le réalisateur des Gardiens de la Galaxie Vol 1 & 2 et de The Suicide Squad occupe sur ce projet le rôlé de producteur, et cela n’a rien détonant. Brightburn : L’enfant du Mal réalisé par David Yarovesky (Les pages de l’angoisse, The Hive) détourne avec malice l'Origin Story d’un certain Clark Kent. Et si Superman était un gamin sociopathe de 12 ans doté de super-pouvoirs et mû par une méchanceté qui touche au sadisme ? Tel est le postulat de départ de ce récit horrifique qui déconstruit le super-héros le plus iconique du genre.

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Chronicle

Devenir tout puissant du jour au lendemain ne se fait pas sans heurt. Ce sont les jeunes gens du film réalisé par Josh Trank qui vont l’apprendre à leurs dépens. Chronicle raconte l’histoire de trois amis qui après avoir été contaminés par une mystérieuse substance développent des pouvoirs surnaturels. Enivrés par leurs nouveaux dons, ils repoussent leurs limites jusqu’au point de non retour. Chronicle est une allégorie de cette période troublée et troublante qu’est le passage à l’âge adulte, un sentiment renforcé par une caméra à l’épaule qui donne au film une esthétique “documentaire tourné sur le vif”. Nous retrouvons notamment au casting Dane DeHaan (The Amazing Spider-Man 2, Valérian) et Michael B. Jordan (Black Panther, Creed).

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Comment je suis devenu super-héros

Le 7e Art français ne peut pas se résumer aux seuls drames et autres comédies familiales. Le cinéma de genre est une véritable tradition en France, terre pionnière de la science-fiction. Face à la vague super-héroïque américaine qui submerge nos salles obscures, un réalisateur chausse les gants, et monte sur le ring aux côtés de Marvel et DC. Comment je suis devenu super-héros est un long métrage réalisé par Douglas Attal qui mêle habilement contexte métahumain et codes du film policier le temps d’une enquête portée à l’écran par Pio Marmaï, Vimala Pons, Benoît Poelvoorde et Leïla Bekhti. Ce dernier fut malheureusement privé d’une sortie en salles, crise sanitaire oblige, pour finalement se retrouver directement sur Netflix.

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Darkman

Avant de se balancer d’immeuble en immeuble et de protéger la ville de New York dans la trilogie Spider-Man, le réalisateur Sam Raimi (Evil Dead, Doctor Strange in the Multiverse of Madness) avait déjà tenté préalablement de transposer au cinéma et avec succès les codes des comic books. Darkman, sorti en en 1990, met un scène un généticien incarné par l’acteur Liam Neeson qui par un concours de circonstances est témoin d’un massacre dans son laboratoire et laissé pour mort. Défiguré et mû par un désir de vengeance qui touche à la démence, ce scientifique autrefois bien sous tout rapport devient le Darkman. Le succès est tel que deux suites voient le jour en 1995 et 1996 ainsi que plusieurs comics, jeux vidéo et même des figurines.

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Freaks

Le film qui va suivre est réalisé et scénarisé par Zach Lipovsky et Adam B. Stein. Si ces noms ne vous disent rien, sachez qu’ils sont à l’origine des adaptations cinématographiques de Dead Rising et Kim Possible. Maintenant que les présentations sont faites, place à Freaks (2018). Il s'agit d'une œuvre de science-fiction prenant pour cadre un univers où la population se divise en deux catégories… les normaux et les anormaux traqués par le gouvernement. Chloe, qui n’a jamais quitté la maison familiale, décide de braver l’interdiction de son père interprété par Emile Hirsch (Speed Racer, The Girl Next Door) et de voir le monde de ses propres yeux. Cet acte "anodin" va déclencher une série d'événements et mener la petite fille de sept ans à découvrir la vérité.

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Incassable

M. Night Shyamalan est un réalisateur et scénariste américain d’origine indienne qui s’est taillé rapidement une solide réputation auprès des amateurs de cinéma. C'est avec Sixième Sens que sa carrière prend une dimension internationale. Ce féru de rebondissements narratifs se réapproprient ensuite les codes des super-héros pour mieux les ancrer dans le réel avec un thriller confrontant deux monstres sacrés du cinéma… Bruce Willis et Samuel L. Jackson. Incassable (2000) s’attarde sur un banal gardien de sécurité vivant à Philadelphie qui contre toute attente survit à une catastrophe ferroviaire ce qui provoque chez lui une crise d’identité. Dans sa quête de réponses, il fait la rencontre d’Elijah Price, un misanthrope atteint de la maladie des os de verre. Avec Split (2017) et Glass (2019), ils forment la trilogie "super" de M. Night Shyamalan.

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Kick-Ass

Nous changeons totalement de registre avec le diptyque qui va suivre. Le thriller sombre et torturé laisse place à la comédie d’action ultra violente fièrement représentée par l’irrévérencieux Kick-Ass (2010). Cette adaptation de comics réalisée par Matthew Vaughn (X-Men : Le Commencement, Kingsman) s’attarde sur un adolescent comme les autres qui décide de devenir un super-héros. Hospitalisé dès sa première intervention, puis médiatisé suite à un acte de bravoure, il fait la rencontre d’un duo de justiciers aux méthodes expéditives, ce qui lui attire les foudres de la mafia. Aaron Johnson prête ses traits au personnage principal, et est accompagné dans ses frasques par Chloë Grace Moretz, Nicolas Cage et Mark Strong. Kick-Ass aka Dave Lizewski chausse de nouveau les gants en 2013 dans Kick-Ass 2 avec au casting le truculent Jim Carrey dans le rôle du colonel Stars.

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On l'appelle Jeeg Robot

On l’appelle Jeeg Robot est un film italien réalisé par Gabrielle Mainetti (Freaks Out) reprenant à son compte en 2015 un genre de plus en plus populaire, celui des super-héros. Véritable hommage au manga de Gō Nagai (Goldorak, Devilman, Mazinger Z), cet O.V.N.I retrace l’existence d’Enzo Ceccotti interprété par Claudio Santamaria. Lors d’une course-poursuite avec la police, ce petit voleur vivant dans la banlieue de Rome entre en contact avec une substance radioactive qui lui confère une super force et une capacité de régénération décuplée. Peu désireux de faire le bien, une rencontre décisive avec une jeune femme le poussse à changer d'avis. Il devient alors un super-héros, et finit par être pris pour cible par un criminel local… le Gitan. Lors du Festival International du film fantastique de Gérardmer de 2017, On l’appelle Jeeg Robot remporte le prix du Jury.

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Super

Avant de devenir le chef d’orchestre des Gardiens de la Galaxie et de la Suicide Squad, le réalisateur et scénariste américain James Gunn donne le “beau” rôle en 2010 à Elliot Page (Hard Candy, Inception, The Umbrella Academy) et Rainn Wilson (The office) dans Super. Cette comédie excentrique, qui fait la part belle aux losers magnifiques, suit les mésaventures du cuistot Frank d’Arbo et de Libby qui, après leur rencontre dans un magasin de comics, décident de combattre ensemble le crime. Armé d’une clé anglaise et affublé d'un costume rouge vif, Frank devient l'Éclair Cramoisi. Le Festival du cinéma de Fantaisie attribue en 2011 le Prix du meilleur film international à Super.

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The Crow

C’est un monument du cinéma qui nous tend désormais les bras. Au-delà de la tragédie qui a frappé le tournage du film et fut à l’origine de la mort prématurée de son acteur principal, The Crow a marqué durablement les esprits par son esthétique poisseuse, la performance de ses acteurs (Brandon Lee, Ernie Hudson, Michael Wincott), ses thématiques adultes qui n’épargnent rien aux spectateurs et ses visuels inspirés directement des comics imaginés par James O’Barr. The Crow réalisé par Alex Proyas (Dark City, I, Robot) fusionne romance, film noir et univers fantastique le temps d’une quête vengeresse. Eric Draven est assassiné après avoir assisté impuissant au meurtre de sa femme. Un an plus tard, le jeune guitariste est ressuscité par un mystérieux corbeau… son désir de vengeance ayant eu raison de la mort elle-même.

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The Innocents

Nous terminons une fois n’est pas coutume avec un projet norvégien. The Innocents est un film réalisé et scénarisé par Eskil Vogt. Cette fois-ci, l’artiste scandinave à qui nous devons Blind (2014), réinterprète la thématique des supers-pouvoirs via le prisme de l’enfance et de l’insouciance propre à cet âge de la vie où les cadres imposés par la société sont encore friables. Aux antipodes des productions super-héroïques contemporaines, ce thriller fait dans l’économie de moyens pour mieux saisir le spectateur d’effroi. Dans The Innocents, une brochette d’enfants espiègles vivant dans une banlieue norvégienne découvrent qu’ils possèdent des dons surnaturels. Un jeu après l’autre, une dispute après l’autre, la situation finit par dégénérer au point de transformer un été ensoleillé en enfer.

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