Les adaptations de jeux vidéo en animation font souvent bien mieux que les films et séries Live Action. Mais il arrive aussi que certaines productions soient très moyennes, voire totalement oubliables. Aujourd'hui, la rédaction de JV s'intéresse précisément à ces œuvres, et dresse pour vous un "FLOP 10" des pires adaptations de jeux vidéo en films et séries d'animation.
Sommaire
- FLOP 10 des adaptations de jeu vidéo en anime
- Le cas Pokémon
- Et la pire adaptation de jeu vidéo en anime est ?
- Les grands oubliés de la critique
Afin de réaliser ce classement de la manière la plus objective possible, la rédaction de JV s’est reposée sur les principaux agrégateurs de critiques (ou reviews), et donc de notes, à savoir Allocine, Metacritic et Rotten Tomatoes. L'objectif était de comparer les œuvres par l'intermédiaire d'une note moyenne.
FLOP 10 des adaptations de jeu vidéo en anime
Injustice : Gods Among Us
Après Mortal Kombat vs DC Universe, le studio NetherRealm s'attelle au jeu de baston Injustice : Les Dieux sont Parmi Nous qui reprend les personnages cultes des comics DC. Sur un ton plutôt sombre et violent, Batman, Flash, Superman, Wonder Woman & Co. s'affrontent à grands coups de super-pouvoirs. Le résultat est très bon, et donnera lieu à une suite en 2017. Puis, Injustice a été mis de côté afin que que NetherRealm s'occupe de nouveau de Mortal Kombat. Du moins, jusqu'en 2021.
Après avoir produit les films d'animation Mortal Kombat Legends, Warner souhaite continuer à développer l'univers de ses jeux de combat, et annonce Injustice : Gods Among Us. Le film qui nous intéresse aujourd'hui reprend le scénario des jeux et des comics du même nom pour un résultat... plutôt moyen. Globalement moins bon que les Mortal Kombat Legends, ce nouveau film souffre aussi du poids de la comparaison avec les précédentes productions estampillées DC.
Rotten Tomatoes | Metacritic | Allocine | |
Injustice : Gods Among Us | 60% |
Angry Birds - Le film
Angry Birds aura laissé son empreinte sur le marché du jeu mobile. Très fun à jouer, facile à prendre en main, le titre des finlandais de Rovio a connu de belles heures de gloire et de nombreuses déclinaisons. Ce n'est pas tout à fait le cas de ces adaptations audiovisuelles qui auront globalement déçu les critiques.
Angry Birds : le film est typiquement une oeuvre dont on n'attend pas grand chose. Il faut dire qu'on a du mal à voir l'intérêt d'adapter un jeu au scénario quasi-inexistant, si ce n'est pour exploiter la popularité dudit titre. Alors oui, la direction chatoyante et édulcorée d'Angry Birds dégage un certain potentiel, et un film sous licence aurait pu faire un bon divertissement pour petits et grands, mais l'absence de réelles ambitions aura vite fait de plomber les petits oiseaux colorés.
Rotten Tomatoes | Metacritic | Allocine | |
Angry Birds - Le film | 43% | 43% | 66% |
Mortal Kombat Legends : Battle of the Realms
On l'évoquait brièvement en même temps qu'Injustice : Gods Among Us. Mortal Kombat a connu deux itérations animées avec les film Mortal Kombat Legends. Le premier, Scorpion's Revenge, est une franche réussite. La suite, Mortal Kombat Legends : Battle of The Realms, n'est clairement pas à la hauteur du précédent film.
Sans être complètement mauvais pour autant, Battle of The Realms peine à vraiment renouveler l'intérêt pour le scénario du jeu original, qui, s'il sait se rendre fun, reste surtout un prétexte à la castagne XXL. Si l'animation reste très bonne, les critiques reprochent surtout à Battle of The Realms de ne jamais vraiment aller au bout des différentes histoires qu'il raconte. On se retrouve donc avec un trop-plein de fan service qui court-circuite finalement le coeur de l'intrigue.
Rotten Tomatoes | Metacritic | Allocine | |
Mortal Kombat Legends : Battle of the Realms | 50% |
Resident Evil : Infinite Darkness
Encore et toujours Resident Evil, qui a connu de nombreuses adaptations, tant en Live Action qu'en animation. Dans tout ça, on retient surtout du très moyen, avec quelques fulgurances ça et là. Mais aujourd'hui, on reste sur du passable avec Resident Evil : Infinite Darkness, une production dans la lignée des films Degeneration et Damnation, la qualité en moins.
Plutôt que d'adopter le format film, Resident Evil : Infinite Darkness préfère s'étaler sur 4 épisodes histoire de bien développer son sujet. Sauf que l'histoire s'enlise rapidement dans des chemins narratifs alambiqués pour au final oublier l'essentiel : l'hémoglobine et les zombies. Ne vous méprenez pas, les critiques trouvent Infinite Darkness largement supérieur aux films de Paul W.S. Anderson, mais n'arrive tout simplement pas à la cheville des précédentes oeuvres animées de la saga.
Rotten Tomatoes | Metacritic | Allocine | |
Resident Evil : Infinite Darkness | 50% |
Final Fantasy VII : Advent Children
Toujours dans le correct (selon les critiques), on arrive à Final Fantasy VII : Advent Children. Le lore de Final Fantasy VII est celui qui a sans doute été le plus développé, entre les spin-offs et le film. Advent Children se situe après les événements de Final fantasy VII, et reprend Cloud comme protagoniste principal. Le projet devait initialement servir d'exercice aux animateurs de Square Enix, avant que le producteur Yoshinori Kitase ne décèle en lui le potentiel d'un véritable film d'animation.Très bien animé pour l'époque, Advent Children n'a pourtant pas su répondre aux attentes des critiques. La faute à un univers trop cryptique qui ne se laisse que difficilement approcher par les nouveaux venus au sein du 7e opus de la saga Final Fantasy.
Rotten Tomatoes | Metacritic | Allocine | |
Final Fantasy VII : Advent Children | 50% |
Final Fantasy : The Spirits Within
On continue notre voyage sur les terres audiovisuelles de Final Fantasy avec Final Fantasy : Les créatures de l'esprit (The Spirits within en VO). Le scénario de cette nouvelle oeuvre est complètement original et se détache des épisodes vidéoludiques Final Fantasy, mais y puise énormément d'inspirations. De plus, le réalisateur est Hironobu Sakaguchi, qui n'est autre que le créateur de la saga vidéoludique.
Sorti en 2001, The Spirits within est un projet d'animation gargantuesque. C'est le premier film entièrement animé qui aspire à recréer des humains de manière réaliste. Avec des ambitions démesurées, la production accuse retards sur retards, entre le défi technique et technologique et les nombreuses séances de réécritures. Ces retards font logiquement gonfler le budget qui atteint près de 135 millions de dollars à la sortie du film. Une somme colossale pour l'époque, que les entrées de The Spirits within ne couvreront absolument pas. Le film est encore aujourd'hui l'un des pires échecs au Box-office de l'histoire du cinéma, qui aura entraîné la faillite de Square et poussé le studio a fusionner avec Enix.
Rotten Tomatoes | Metacritic | Allocine | |
Final Fantasy : The Spirits Within | 44% | 35% | 66% |
Resident Evil : Vendetta
On revient une nouvelle fois à Resident Evil avec Resident Evil : Vendetta. On l'a déjà déclaré plusieurs fois, mais il est vrai que la licence de zombies culte n'a jamais vraiment brillé de par son scénario. Et dans le cas de Resident Evil : Vendetta, on trouve là le coeur du problème.
S'inscrivant dans la continuité des films Degeneration et Damnation, ainsi que de la mini-série Infinite Darkness, Vendetta est tout simplement l'opus qui n'aurait pas dû exister. Si le casting et l'animation assurent toujours un certain attrait à cette oeuvre, Capcom a fait l'immense erreur de produire un film sans réelle ambition scénaristique. Les critiques l'ont bien senti. Vendetta, c'est avant tout du remplissage. Les personnages présents n'arrivent même pas à servir de cache-misère auprès des fans.
Rotten Tomatoes | Metacritic | Allocine | |
Resident Evil : Vendetta | 43% |
Les aventures de Sonic
Il est difficile de s'intéresser objectivement à des oeuvres qui ont marqué notre enfance. Néanmoins, force est de constater que la série Les aventures de Sonic reste un très mauvais show selon les critiques. La série, sortie en 1993 et diffusée en France à partir de 1995 sur TF1, mettait en scène Sonic et Tails en proie aux malices de Robotnik (ou Eggman). À l'époque, le hérisson bleu le plus rapide du monde jouissait déjà d'une grande popularité. Et c'est finalement tout ce que cette série exploitait. Le scénario assurait le strict minimum, et introduisait un nombre incalculable de personnages différents supposés renouveler les intrigues de chaque épisode et ainsi relancer l'intérêt des plus jeunes. La série comble notre âme d'enfant, mais file aux oubliettes des critiques.
Rotten Tomatoes | Metacritic | Allocine | |
Les aventures de Sonic | 40% |
Ratchet & Clank
On entame une chute vertigineuse dans ce FLOP 10 avec Ratchet & Clank. L'idée partait d'une bonne intention, à savoir adapter le premier opus d'une saga culte qui a séduit les joueurs grâce à un humour déjanté, des personnages attachants et des scénarios relativement bien travaillés. Sauf que cette adaptation n'arrive tout simplement pas à capter l'essence de ces jeux incontournables.
Les doubleurs présents depuis l'épisode 2 font leur retour, du moins en VO, car c'est tout une équipe de youtubeurs qui prêtent leurs voix aux personnages en français. On retrouve donc dans les rôles principaux Squeezie, Kevin Tran et Jhon Rachid, ainsi que... le présentateur télé Nikos Aliagas. En France, c'est justement du côté du doublage que ça pèche. Les critiques reprochent le changement de casting, et s'insurgent du manque de qualité global des doublages et du texte. Une opportunité gâchée.
Rotten Tomatoes | Metacritic | Allocine | |
Ratchet & Clank | 21% | 29% | 44% |
Kingsglaive : Final Fantasy XV
Le roi c'est lui. Kingslaive : Final Fantasy XV s'est complètement planté à sa sortie. Le problème, on le connaît : un scénario beaucoup trop ambitieux et compliqué, qui laisse sur le bas-côté de nombreux spectateurs profanes à l'univers Final Fantasy. Takeshi Nozue, qui avait déjà réalisé Advent Children, et Square Enix n'ont visiblement pas retenu la leçon. On ne va pas complètement leur jeter la pierre pour autant, car finalement Kingslaive : Final Fantasy XV est une oeuvre encore une fois magnifiquement animée qui témoigne d'un véritable savoir-faire en terme de mise en scène, mais qui raconte une histoire exclusivement réservée aux joueurs et joueuses de Final Fantasy XV.
Rotten Tomatoes | Metacritic | Allocine | |
Kingsglaive : Final Fantasy XV | 12% | 35% |
Le cas Pokémon
On avait déjà évoqué le cas Pokémon dans les meilleures adaptations vidéoludiques en animation, en soulignant que la qualité globable des oeuvres audiovisuelles de la franchise était plutôt fluctuante, oscillant entre le bon et le passable. Nous avions aussi insisté sur le fait que la presse ne s'intéressait quasiment jamais à Pokémon, et que les quelques avis émanaient principalement du public.
Parmi les pires oeuvres Pokémon, les fans sont unanimes. On peut citer Pokémon, le film : Hoopa et le Choc des Légendes, Pokémon : Mewtwo contre-attaque - Évolution (le remake 3D du tout premier film Pokémon), Pokémon : Diancie et le Cocon de l'Annihilation ou encore la série Pokémon Noir et Blanc.
Et la pire adaptation de jeu vidéo en anime est ?
La pire adaptation de jeu vidéo en animation est Kingslaive : Final Fantasy XV. Malgré ses nombreuses tentatives de rejoindre le marché de l'audiovisuel à l'aide de ses licences phares, Square Enix n'a jamais vraiment réussi à produire un film ou une série à la hauteur de ses oeuvres vidéoludiques. Kingslaive ne déroge pas à la règle. Les critiques acerbes pointent surtout du doight l'univers quelque peu hermétique de ce 15e opus.
Les grands oubliés de la critique
The Legend of Zelda ou Princesse Zelda chez nous, la série animée de 89, tourmente encore les spectateurs qui ont assisté à cet affront audiovisuel. Adaptation américano-canadienne de l'oeuvre culte de Shigeru Miyamoto, cette série prend beaucoup trop de libertés avec le matériau de base pour finalement livrer un produit générique qui ne témoigne d'aucun amour ou respect pour Link et Zelda.
Viva Piñata est une série sortie en 2006 aux États-Unis, et deux ans plus tard en France. À l'époque, Microsoft souhaite avoir une licence jeunesse forte capable de concurrencer des adversaires de taille comme Pokémon. La série sort à peu près au même moment que le premier jeu, et si le ce dernier se distingue de ses pairs, la série, elle, se contente du strict minimum et réussit même à desservir la licence vidéoludique qui aura fini par complètement disparaïtre.