Pour vous replonger dans les films qui ont construit la légende du Chevalier Noir de Gotham, nous vous invitons à consulter le lien ci-dessous :

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Batman (1966)

Le premier film mettant en scène Batman divise. Outre Atlantique, Batman de 1966 réalisé par Leslie H. Martinson avec Adam West et Burt Ward dans les rôles principaux a su trouver son public. Ce n’est pas la même chanson sur le sol français. Il faut dire que ce long métrage est représentatif d’une époque, d’une vision colorée et osons le dire humouristique du Chevalier Noir avec ses onomatopées qui éclatent à l’écran et son jeu d’acteur plus proche de la comédie que de l’épique. Batman (1966) est une fenêtre ouverte qui donne sur les origines parfois oubliées et une approche rare de Bruce Wayne et de son alter ego costumé.

Batman (1989)

Il faut attendre 23 longues années et l’intérêt grandissant pour la chauve-souris d’un réalisateur à l’univers singulier pour assister au retour de Batman dans les salles obscures. Tim Burton réalise en 1989 un film sobrement intitulé Batman dans lequel le Chevalier Noir interprété par Michael Keaton affronte le Joker de Jack Nicholson dans une ville de Gotham sombre et gothique. Le film est jugé trop “dark”, même si dans l’ensemble ce dernier fait consensus auprès de la presse et du grand public comme l’attestent les notes ci-dessous. Malgré les pertes déclarées par Warner, une suite est mise rapidement en chantier.

Batman : Le Défi (1992)

Michael Keaton enfile une seconde fois le costume de Batman en 1992 dans une suite directe du film précédemment cité. Tim Burton met ici les petits plats dans les grands afin de donner vie à sa vision toujours plus sombre des aventures du Chevalier Noir. Le réalisateur américain s‘offre avec Batman : Le Défi (Batman Returns de son titre original) les services de Danny DeVito en Pingouin, Michelle Pfeiffer en Catwoman et pour finir Christopher Walken dans le rôle de l'homme d'affaires Max Shreck. Considéré comme l’un si ce n’est le meilleur film sur Batman par une tranche de la population, ce dernier ne fait pas forcément l’unanimité à l’international, que ce soit auprès des professionnels ou des fans.

Batman Forever (1995)

Trois ans plus tard, Batman répond à l’appel des salles obscures dans une nouvelle suite. Désormais réalisé par Joel Schumacher avec Tim Burton à la production, le film Batman Forever sort en 1995, et met toutes les chances de son côté. Batman incarné à l’écran par Val Kilmer côtoie deux heures durant Tommy Lee Jones (Double-Face), Jim Carrey (l’Homme-Mystère), Chris O'Donnell (Robin) et enfin Nicole Kidman (Dr. Chase Meridian)... en vain. En effet, la vision pulp du réalisateur inspirée des comics de Dick Sprang et de la série télévisée des années ‘60 peine à convaincre, et subit les foudres des critiques de l'époque. Le Chevalier Noir entame alors sa foudroyante descente aux enfers.

Batman & Robin (1997)

Le protecteur de Gotham creuse définitivement sa tombe en 1997. Joel Schumacher enterre pour un temps la licence au cinéma avec la sortie de Batman & Robin, considérée par la presse et le grand public et à raison comme la pire adaptation du personnage jamais réalisée à ce jour, et même de super-héros toutes sagas confondues. Pourtant, le casting avait de quoi faire rêver. Arnold Schwarzenegger (Mr. Freeze), George Clooney (Batman), Chris O'Donnell (Robin), Uma Thurman (Poison Ivy) et Alicia Silverstone (Batgirl) se donnent la réplique pour le meilleur (rarement), mais surtout pour le pire. Le film reçoit une pluie de critiques assassines, et demeure encore en 2021 l’expérience cinématographique Batman la plus décriée.

Batman Begins (2005)

Pour le bien de la franchise, Bruce Wayne s’éloigne de la sphère médiatique et cinématographique près d’une décennie avant d’effectuer un retour tonitruant sous la houlette du réalisateur Christopher Nolan. Batman Begins (2005) est la première pierre d’une trilogie voulue réaliste, diamétralement opposée à la vision bariolée de Joel Schumacher. Christian Bale dans le rôle-titre et Gary Oldman pour interpréter le commissaire James Gordon font ici face à la ligue des ombres dirigée par Liam Neeson (Ra's al Ghul) et Cillian Murphy (Dr. Jonathan Crane aka L'Épouvantail) le temps d’un Origin Story qui annonce rien de moins que la naissance du meilleur film du Chevalier Noir.

The Dark Knight, le chevalier noir (2008)

Bruce Wayne poursuit sa marche triomphale dès 2008 dans The Dark Knight, le chevalier noir avec derrière la caméra le désormais incontournable Christopher Nolan. Cette suite directe de Batman Begin s’accapare depuis sa sortie le titre de Meilleur Film sur Batman en attendant l’arrivée dans les salles obscures de The Batman d’ici mars 2022. Il faut dire que tous les ingrédients étaient réunis pour faire de The Dark Knight la perle super-héroïque attendue par les fans. Christian Bale reprend son rôle de justicier, et donne la réplique à un Joker plus anarchiste que jamais. Le clown de Gotham est interprété par un Heath Ledger tout simplement magistral auquel se joint du côté des antagonistes un Double-Face touchant de sincérité sous les traits de Aaron Eckhart.

The Dark Knight Rises (2012)

Une chose est sûre, The Dark Knight Rises malgré tout sa bonne volonté ne parvient jamais à égaler son aîné. Le troisième et dernier volet de la trilogie du Dark Knight souffre de la comparaison avec le précédent film à tous les niveaux, même si la présence d’artistes de renom donne à cette œuvre une aura toute particulière. Anne Hathaway (Selina Kyle aka Catwoman), Tom Hardy (Bane), Marion Cotillard (Talia al Ghul) et Joseph Gordon-Levitt (John Blake) prennent place aux côtés de Bruce Wayne. Il convient de rappeler que le décès de Heath Ledger a eu d'importantes répercussions sur le scénario qui à l’origine devait se focaliser sur le procès du Joker. Privé de son acteur principal, le récit fut modifié en profondeur. Cependant, The Dark Knight Rises conclut avec un talent indéniable une saga qui a marqué durablement les esprits, du cinéphile au néophyte.

Batman v Superman : L’Aube de la justice (2016)

Même s’il ne s’agit pas d’un film 100% centré sur le justicier de Gotham, Batman v Superman : L’Aube de la justice met en scène pour la première fois Ben Affleck dans ce rôle. Le film réalisé en 2016 par Zack Snyder narre l’opposition quasi divine entre un Batman vieillissant et un Superman en quête de réponses. Batman v Superman était supposé lancer définitivement le DC Extended Universe, mais l’accueil mitigé reçu par le long métrage n’a fait que précipiter la chute du DCEU avant même d’avoir eu la chance de faire ses preuves, et donc d’exister. Toutefois, la version longue diffusée quelques mois plus tard corrige en grande partie les errements de celle proposée au cinéma grâce notamment à 31 minutes supplémentaires qui clarifient le récit, et lui donnent du corps.

Justice League (2017)

La déception fut à la hauteur des espoirs placés en lui. Justice League, initié par Zack Snyder qui dut quitter le projet suite au tragique décès de sa fille et terminé par Joss Whedon, sort en 2017, et prend instantanément une volée de bois vert. L’univers sombre dépeint par Z. Snyder dans Man of Steel, puis Batman v Superman n’est plus que l’ombre de lui-même. Le récit est expédié et à la limite de l’intelligible. Presse et grand public lapident sur les réseaux ce long métrage qui rate presque tout ce qu’il entreprend. Toutefois, la lumière ne peut exister sans obscurité, une lumière née des fans, qui frustrés de ne pas avoir pu profiter de la "véritable" vision de Zack Snyder, lancent une pétition sous le hashtag #SaveTheSnyderCut. Contre toute attente, cela va porter ses fruits.

Zack Snyder's Justice League (2021)

Quatre ans et 70 millions de dollars plus tard, la Zack Snyder’s Justice League voit le jour non pas au cinéma, mais sur la plateforme de SVOD HBO Max récemment lancée par Warner Entertainment. Cette vision censée être la plus proche de celle imaginée par le réalisateur américain dure pas moins de 242 minutes (soit plus de quatre heures). Ce montage éclaire d’un jour nouveau un récit autrefois amputé et donc confus, et met enfin en lumière certains personnages à peine abordés jusqu’ici. Cyborg et The Flash en particulier gagnent en épaisseur. Leur présence fait enfin sens. Sans eux, pas de récit ou tout du moins de cohérence. Sans être parfait, car la Zack Snyder’s Justice League reste à bien des égards “un monstre de Frankenstein”, ce film efface l’outrage fait à l’une des équipes de super-héros les plus emblématiques avec un sens de la démesure rarement mis en images.