Prise en doigt

On commence directement avec de l'humour, mais aussi de l'excitation. Il s'agit de ma première bague connectée, et moi qui n'ai pas l'habitude des bijoux, c'est la découverte totale. Ici, le design de la Helio Ring est assez basique, avec une seule couleur, disponible, un peu bronze, presque cuivre, et saupoudré de petits points. Le tout est un peu épais, mais bon, pour une bague connectée avec des capteurs et des batteries, il fallait s'y attendre.

Côté sensation, c'est très léger, on ne la sent quasiment pas. L'objet est totalement étanche, et place tous les éléments techniques d'un côté. Il faut donc bien la placer afin que les capteurs soient vers l'intérieur de la main. Un petit trait nous indique, mais il n'est pas très visible. Ce qui est bien visible en revanche, ce sont les petits lasers verts qui s'activent régulièrement pour capter notre doigt. Il n'y a pas de système de vibration, pas de son qui sort, pas de GPS, on est là sur un outil technologique minimaliste. Pour ce qui est des mesures, il y en a 3 : fréquence cardiaque, variabilité, et taux d'oxygène dans le sang.

La taille : un gros sujet pour la Helio Ring

Amazfit ne propose que 3 tailles différentes pour la Helio Ring : 8, 10, et 12. C'est mieux qu'une seule, mais cela reste peu. Les dimensions de nos doigts peuvent beaucoup varier, et il est important qu'un appareil qui s'y glisse puisse s'y adapter. Pas de problème pour serrer plus ou moins une montre, mais pour une bague, il faut que ça rentre, et que ça tienne. Avec 3 tailles, on est limité. Amazfit propose l'envoi d'un baguier pour identifier la taille qui vous correspond. Pour ma part, c'est la taille 10, les deux autres étant bien trop grandes ou petites.

Cette taille est le meilleur compromis, mais comme tous les compromis, ce n'est pas parfait. La bague est légèrement trop grande pour mes doigts squelettiques, et a tendance à bouger un peu trop à mon goût. L'index est le meilleur doigt pour les capteurs, mais quelques mouvements brusques peuvent la faire fuir - je me suis déjà réveillé avec la bague sur mon oreiller. Sur le majeur, c'est beaucoup mieux, mais il arrive tout de même que l'anneau pivotant désaxe les capteurs, impactant peut-être les données obtenues.

Le choix limité à 3 tailles est sans doute une question de coûts et de facilité de production, mais il est vrai qu'un plus large choix du côté de la concurrence comme Samsung assure un meilleur maintien pour davantage de personnes. La marque assure que d'autres tailles arrivent bientôt, pouvant aller de 7 à 13.

L'application : elle s'est améliorée, mais toujours perfectible

Sur une bague connectée, il n'y a pas d'écran ; logiquement, la seule interface avec laquelle on peut interagir se trouve dans l'application dédiée. Cette dernière est donc d'une importance capitale.

L'application Zepp a d'ailleurs reçu une mise à jour visuelle assez importante durant ma période de test. Les informations sont présentées de manière plus claire, et les quelques bugs de police qui traînent à droite et à gauche semblent avoir disparu. On retrouve encore quelques fautes d'orthographe, bon. Concrètement, on retrouve à peu près toutes les données que l'on peut attendre d'une bague connectée : l'évolution de notre rythme cardiaque, le temps d'endormissement, les phases de sommeil (profond, léger, REM, éveillé), ainsi que la régularité du sommeil. Pour ce faire, la connexion avec la bague se fait en Bluetooth, et cette dernière est assez lente ; il faut compter 10 bonnes secondes pour la voir apparaître quand on lance l'app.

Amazfit propose Amazfit Aura, un assistant IA avec qui on peut discuter, et qui peut nous donner des conseils sur notre sommeil. L'abonnement payant, ici gratuit pour les acheteurs de la bague, permet également de jouer des sons qui sont censés s'adapter à notre comportement durant notre sommeil ; le tout pour nous relaxer et nous aider à nous endormir. Je n'ai personnellement pas été très convaincu par tout cela. J'apprécie ce petit bonus, mais les conseils donnés ne sont pas des pépites, et sont trouvables via d'autres moyens, et gratuitement.

Montre et bague en simultané : un confort vraiment nécessaire ?

Ayant la montre Amazfit Balance sous la main, j'en ai profité pour les utiliser en simultané. En effet, c'est un des usages recommandé par la marque : porter les deux objets durant la journée, et poser la montre avant de se coucher pour ne pas être gêné durant la nuit, et laisser la bague faire le suivi du sommeil. L'avantage de ce genre de pratique est que les données sont plus précises, car elles se cumulent et forment une moyenne. De plus, cela permet de recharger votre montre durant la nuit, et de l'avoir constamment chargée.

Difficile de savoir si les données sont intrinsèquement plus précises, mais ce combo m'a permis d'obtenir des informations régulières sur mon activité, sans qu'il n'y ait constamment des trous lorsque j'oublie ma montre, ou quand un des deux objets se recharge. Étant donné que la bague ne peut pas détecter automatiquement lorsqu'on démarre un workout, avoir la montre avec soi permet de pallier ce problème.

Autonomie et charge : couci-couça

Afin d'utiliser au maximum les capteurs de la bague, j'ai sélectionné l'intervalle le plus court entre chaque mesure, ce qui a forcément bien tapé dans la batterie. Avec cette utilisation plutôt intensive, j'ai pu tenir 2 jours et demi. C'est bien, mieux qu'une montre connectée, mais je m'attendais à un peu plus. L'autonomie est souvent ce qui pêche dans une première version, ne soyons donc pas trop sévères.

Pour ce qui est de la charge, un socle est fourni. Il n'est pas très sexy, est fait entièrement de plastique et ne tient pas très bien en place. On pose la bague dessus - attention, il faut bien l'aligner - et voilà. Pour charger entièrement la bague, comptez une petite heure. Vous trouverez largement le temps pour le faire, mais attention, l'intérieur de l'objet chauffe un peu quand on le sort de son socle.

Conclusion

Conclusion