La nouvelle lutte pour les créateurs d’écran n’est plus vraiment du côté des diagonales ou du temps de réponse. Non : nous sommes désormais à l’ère du taux de rafraîchissement, où chaque constructeur fait tout son possible pour augmenter au maximum ce dernier. Asus a été l’un des premiers à dévoiler et rendre disponible un écran 540 Hz, répondant au doux nom de Asus ROG Swift Pro PG248QP. Nous avons enfin pu le tester.

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Caractéristiques du Asus ROG Swift Pro PG248QP

Design : time to boogie

Côté design, l’Asus ROG Swift Pro PG248QP ne sort pas vraiment du lot de ses frères dans la grande République des Joueurs instaurée par Asus il y a quelques temps de ça. Comprenez que nous sommes bien face à un écran ROG, avec toutes ses courbures et ses lignes affirmées au dos, pour un moniteur qui reste tout de même relativement sobre de face. La star reste évidemment la dalle.

Il n’empêche que quelques points sont très intéressants sur cet écran particulier. À commencer naturellement par le grand logo ROG au dos, bardé de LED personnalisables, mais aussi et surtout son pied. Le ROG Swift Pro PG248QP peut en effet être déployé de deux manières : avec les deux pieds très resserrés sur eux-mêmes, ou plus étalés. C’est une fonctionnalité assez astucieuse pour permettre à quiconque de s’adapter à son propre mobilier, et quelque chose que nous apprécions particulièrement ici.

L’écran en lui-même peut être ajusté de bien des manières. Il est possible de le tourner intégralement en mode portrait, il peut se tourner sur +/-30° sur son axe et propose un tilt entre +20° et -5°. Là encore de quoi accommoder bien des setups, pour ceux qui préfèrent se pencher sur leur écran comme ceux qui s’en éloignent. Seule déception : pas de compatibilité VESA, alors que le pied est directement soudé à l’écran.

Côté connectique, pas de surprise. Nous retrouvons le sempiternel DisplayPort 1.4 ainsi que deux ports HDMI 2.0. On aurait apprécié retrouver des ports HDMI à la spécification 2.1, de manière à profiter du VRR avec les consoles modernes. Autrement, nous avons ici le droit à un simple port jack et un hub USB comprenant deux ports USB A 3.2 Gen 1, parfaits pour connecter des périphériques sans fil.

Mesures d’écran : si fluide, SI FLUIDE

Notez que nous sommes ici en face d’une dalle TN, une technologie toujours populaire lorsqu’il s’agit d’augmenter au maximum la fréquence de rafraîchissement, mais dont la qualité de l’affichage peine toujours à être au niveau des technologies modernes. Et c’est toujours le cas ici, avec un affichage qui paraît toujours assez terne par rapport à ses contemporains, même si la dalle est ici assez bien réglée pour fournir un ratio de contraste de 1346:1 très satisfaisant ainsi qu’une couverture de 96,5% de l’espace sRGB.

Ce n’est pas particulièrement une dalle que l’on recommanderait pour les graphistes, mais Asus a tout de même fait un beau travail de calibration avec un Delta E00 moyen mesuré à 1,36. La luminosité maximale chute en mode sRGB à 160 cd/m² ceci étant, et il faudra abandonner la précision des couleurs pour retrouver un 408 cd/m² beaucoup plus confortable au quotidien.

Mais bien sûr, la star de l’affichage est ce fameux taux de rafraîchissement à 540 Hz. Une donnée que l’on est d’habitude en peine de mesurer, puisque l’effet immédiat des dernières avancées en la matière n’était pas particulièrement frappant. Passée la zone des 120 Hz, il faut avouer que le retour visuel à tendance à diminuer. Mais ici, les 540 Hz sont immédiatement frappants, et donnent l’impression que tout est absolument fluide, même dans des mouvements très soudains. Autre impact intéressant : nos yeux semblaient moins subir de fatigue à l’usage, la pression nécessaire à la concentration pour suivre une cible sur un FPS (nous avons testé Valorant) paraissant beaucoup moins intense avec une telle fluidité. C’est peut-être ça, au bout, la killer feature de ce taux de rafraîchissement extraordinaire.

Mais bien sûr, c’est du côté du peu de latence que nous sommes abasourdis. Outre le temps de réponse gris à gris de seulement 0,2ms, l’écran reste dans nos tests à un très faible 17 ms de latence E2E sur l’input lag avec une souris connectée en 2.4 GHz. Le test UFO nous permet également de constater que malgré le mouvement, l’affichage reste d’une précision à toute épreuve avec un ghosting à peine visible et des détails toujours bien conservés sans que les pixels ne se mélangent. En termes de performance pure, le ROG Swift Pro PG248QP est tout simplement un monstre.

OSD : simple et efficace

L’OSD d’Asus n’évolue pas particulièrement sur ce ROG Swift Pro PG248QP. Nous avons toujours le droit à l’activation du surcadençage permettant le 540 Hz, ainsi que des différents modes d’overdrive. Autrement, c’est toujours la même chose : différents modes d’affichage et de réglages colorimétriques pour correspondre à différents types de discipline.

Le plus intéressant est finalement l’intégration de nombreuses fonctionnalités liées à l’univers NVIDIA. Nous retrouvons par exemple le mode Ultra Low Motion Blur 2, qui optimise toujours plus la clarté de l’affichage pour diminuer le flou de mouvement. Difficile de parler de son efficacité tant l’affichage est déjà très clair sans lui. Mais vous pourrez aussi compter sur l’intégration de Reflex Analyzer, qui permet de réaliser des mesures de la latence système directement à partir de l’écran, sans avoir besoin des outils généralement réservés aux professionnels.

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Conclusion