L’année dernière, le Nothing Phone (1) a entretenu la hype durant des mois : nouvelle marque fondée par les créateurs de OnePlus, design transparent qui tranche avec la concurrence et interface originale sous Android, ce smartphone avait tout pour plaire, tout du moins en apparence. À l’usage, je l’avoue, j’ai été déçue : le Nothing Phone (1) était surtout un appareil de milieu de gamme avec certains atouts techniques relativement sous-exploités.

Lorsque Nothing m’a proposé de tester le Nothing Phone (2), la première question que je me suis posée était celle qui concernait l’amélioration de la proposition de la marque. Bien décidée à me faire une idée nouvelle sur ce nouveau terminal, j’ai donc passé deux semaines en sa compagnie. Voici mon verdict.

Nothing Phone (2) : la fiche technique

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Prise en main : une recette qui change peu

Esthétiquement parlant, le Nothing Phone (2) ressemble énormément au Nothing Phone (1). On retrouve un smartphone aux lignes arrondies sur les côtés, mais à l’écran entièrement plat. La coque arrière, en plastique transparent, s’offre tout de même des bords légèrement incurvés.

Cependant, des différences existent tout de même : l’écran du nouveau modèle est plus grand, ce qui change très légèrement l’encombrement en main, sans pour autant nuire à son ergonomie. À l’arrière, j’ai aussi remarqué quelques subtils changements au niveau des bandes LED, notamment autour du bloc photo.

La disposition des boutons, elle, ne change pas : celui dédié à l’allumage est à droite, ceux dédiés au son sont à gauche. En bas, on trouve le slot pour carte SIM, le port USB-C et un haut-parleur. Le contour est toujours métallique.

En somme, rien de révolutionnaire d’un point de vue esthétique : si le Nothing Phone (1) était réellement original, le Nothing Phone (2) l’imite à la quasi-perfection, limitant fortement l’effet de surprise cette année. Le smartphone pèse 201,2 grammes, il est donc un tout petit peu plus lourd que le modèle précédent. Enfin, il affiche un indice de protection IP54, ce qui signifie qu’il n’est pas étanche : un choix assumé par Nothing.

Un écran OLED de bonne qualité

Si le Nothing Phone (1) était doté d’un écran OLED de 6,55 pouces, celui du Nothing Phone (2) mesure quant à lui 6,7 pouces de diagonale. À l’usage, cela ne change pas grand-chose, il faut bien l’admettre ! En revanche, le fait que la dalle soit LTPO permet au terminal de profiter d’un taux de rafraîchissement adaptatif, ce qui est un premier pas vers la montée en gamme promise par Nothing. Le précédent modèle pouvait être bloqué à 60 Hz ou à 120 Hz, tandis qu’ici, la dalle OLED s’adapte et peut descendre nettement plus bas.

Nothing propose toute une variété de réglages qui permettent d’ajuster l’expérience en matière de luminosité, de fluidité et de rendu des couleurs. Des propositions somme toute classiques sur les terminaux Android, mais qui offrent un large éventail de possibilités. De manière générale, l’écran du Nothing Phone (2) s’avère satisfaisant, sans pour autant révolutionner ce que l’on trouve déjà sur le marché. Sa bonne luminosité et son excellente fluidité sont ses principaux atouts.

Une montée en gamme incontestable niveau puissance

L’année dernière, le Nothing Phone (1) m’avait déçu côté puissance : il faut dire que le doter d’un SoC Qualcomm Snapdragon 778G+ 5G à l’heure où le Qualcomm Snapdragon 8+ Gen 1 était sorti, c’était un peu dommage. Et justement, pour le Nothing Phone (2), c’est justement ce SoC qui a été retenu par le constructeur ! Intriguée par ce choix alors qu’il aurait été possible de passer au Snapdragon 8 Gen 2, la marque s’est justifiée par des questions de coût lorsque je l'ai interrogée sur le sujet.

Il est vrai que quelques benchmarks permettent de confirmer que le Qualcomm Snapdragon 8+ Gen 1 en a encore sous la semelle. Épaulé par 8 à 12 Go de RAM (12 Go pour mon exemplaire de test), il donne de solides résultats.

Cependant, l’un des soucis majeurs de cette génération de SoC Qualcomm reste sa capacité à chauffer beaucoup, et le Nothing Phone (2) le rappelle pour ce qui est des benchmarks. Cependant, à l’usage, y compris quand il s’agit de jouer à des titres gourmands, ce désagrément se ressent moins. J’ai notamment beaucoup joué à Call of Duty Mobile sans percevoir de ralentissement, et sans me brûler les doigts, ce qui est appréciable.

En multitâches, le Nothing Phone (2) est également très bon. Cette montée en puissance est l’un des points forts du smartphone, qui affirme, par son biais, sa volonté de corriger les critiques qui étaient faites par rapport au premier modèle.

Une interface sous Android qui a de la personnalité

Avec le Nothing Phone (1), le constructeur tentait déjà de proposer une interface originale sous Android. Mais le Nothing Phone (2) va nettement plus loin. Nothing OS 2.0, basé comme il se doit sous Android 13, affiche une identité graphique inédite, focalisée sur une expérience en noir et blanc et sur des icônes minimalistes qui viennent enrichir l’expérience avec une grande cohérence.

Il est possible de personnaliser l’interface à loisir, notamment en utilisant des widgets développés par Nothing : il y en a neuf en tout au lancement du smartphone. Par ailleurs, il est désormais possible de concevoir ses propres sonneries lumineuses, qui permettent d’exploiter le mode Glyph d’une manière nettement plus poussée que sur le Nothing Phone (1).

Nothing a écouté les remarques de sa communauté au sujet de Glyph. Il faut dire que, l’année dernière, les capacités lumineuses du smartphone semblaient sous-exploitées. Le constructeur ne cache pas avoir eu quelques petits soucis de développement et, après avoir embauché plus de développeurs, a pu aller plus loin cette année. Glyph est donc davantage exploité pour les sonneries, possède davantage de propositions de personnalisation et dispose d’une autre fonctionnalité intéressante : celle du suivi progressif d’une tâche.

Pour le moment, cette proposition est encore un peu limitée : elle ne fonctionne qu’avec Uber. Mais si vous commandez une voiture via l’application et que vous retournez votre smartphone côté Glyph, vous pouvez suivre la progression de votre commande via une barre lumineuse. Oui, c’est totalement gadget, mais c’est carrément génial comme idée. D’autres partenariats devraient suivre au fil du temps.

Glyph est une proposition originale, mais qui reste de niche. Elle n’intéressera sans doute pas tout le monde, mais on peut saluer les efforts de Nothing pour la perfectionner. Elle contribue clairement à faire l’originalité de cette gamme de smartphones.

Des améliorations côté photo

Le Nothing Phone (1) affichait une proposition correcte côté photo, mais avec des bugs assez gênants. Le Nothing Phone (2) parvient à rectifier le tir assez proprement. On trouve une configuration de base similaire à l’arrière, avec un capteur principal de 50 mégapixels, et un capteur ultra grand-angle de 50 mégapixels également. Cependant, un effort a été fait du côté du traitement logiciel des photos, ce qui permet d’obtenir des résultats plus précis et plus propres.

En journée, on obtient donc des résultats satisfaisants et il est possible de voir le traitement effectué par le smartphone après avoir réalisé la prise de vue. Le Nothing Phone (2) n’hésite pas à accentuer certains détails, y compris au niveau des couleurs, mais le résultat parvient à rester naturel.

De nuit, de nets efforts ont été réalisés par rapport au smartphone sorti l’année dernière. Les photos floues étaient fréquentes et c’était sans compter sur les bugs réguliers ! Désormais, non seulement les clichés sont nets, mais la luminosité est mieux dosée et les sources de lumière mieux intégrées. C’est clairement une évolution appréciable qui corrige l’un des défauts du terminal précédent.

Enfin, côté selfie, Nothing a doublé la mise en passant d’un capteur de 16 à 32 mégapixels. Cela permet de réussir de belles photos de jour comme de nuit.

Une autonomie légèrement en hausse, mais toujours pas de chargeur

Avec sa batterie de 4700 mAh, le Nothing Phone (2) fait légèrement mieux que le Nothing Phone (1) et sa batterie de 4500 mAh. Même si l’écran du terminal est un peu plus grand, la dalle LTPO semble compenser le tout et permet d’obtenir une autonomie très correcte, aux environs de 24 heures pour un usage modeste, et de 16 heures pour un usage plus actif. Forcément, si vous jouez beaucoup, attendez-vous à devoir le recharger plus fréquemment.

Côté chargement, le smartphone est compatible avec une charge rapide de 45 W. Mais pour des raisons essentiellement écologiques, Nothing ne fournit toujours pas de chargeur avec le Nothing Phone (2). Si vous disposez d’un chargeur adapté, vous pouvez recharger l’intégralité de l’appareil en un peu moins d’une heure. Notez que la charge sans fil est prise en charge jusqu’à 15W, mais j’ai trouvé son utilisation un peu hasardeuse, en particulier sur une plateforme Qi de petite taille. Enfin, il est possible d'utiliser la charge inversée de 5W, par exemple pour recharger une paire d'écouteurs sans fil à l'arrière du smartphone.

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Conclusion