Quand on pense « smartphone haut de gamme », le nom de Motorola ne nous vient pas spontanément en tête. Pourtant, avec une fiche technique particulièrement généreuse et une interface logicielle très efficace, l’Edge 40 Pro a de quoi rivaliser avec les « flagships » de la plupart des constructeurs. De quoi se hisser au panthéon des meilleurs smartphones Android de 2023 ? Verdict dans notre test du Motorola Edge 40 Pro.
Sommaire
- Motorola Edge 40 Pro : la fiche technique
- Design : le sobre, c’est chic
- Écran : le charme de l’OLED, la fluidité du 165 Hz
- Performances : le (très) haut du panier
- Interface : une surcouche fort bienvenue
- Photo : un (quasi) sans-faute
- Autonomie : une charge (ultra) rapide
- Test Motorola Edge 40 Pro : en conclusion
Avec un prix de départ de 899 euros, le Motorola Edge 40 Pro est un smartphone haut de gamme, lancé le 4 avril 2023. S’il n’est disponible qu’avec un stockage chiche de 256 Go, il se décline toutefois en deux coloris : un Interstellar Black, classique et efficace, que nous testons ci-dessous ; ou un Lunar Blue, pour plus de personnalité. L’indice de réparabilité est de 7,5 sur 10, un score dans la moyenne haute.
Motorola Edge 40 Pro : la fiche technique
Motorola Edge 40 Pro | |
Taille d’écran | 6,6 pouces |
Type d’écran | pOLED |
Définition d’écran | 2400 x 1080 pixels |
Taux de rafraichissement | 165 Hz |
SoC | Snapdragon 8 Gen 2 |
Mémoire vive | 12 Go |
Stockage | 256 Go |
Batterie | 4 600 mAh |
Charge rapide | 125 W en filaire |
Connectivité | 5G / WiFi 6 / BT 5.3 |
Capteurs photo principaux | 50 Mpx + 50 Mpx + 12 Mpx |
Capteur photo secondaire | 60 Mpx |
Étanchéité | Oui (IP68) |
Dimensions | 161,2 x 74 x 8,6 mm |
Poids | 199 grammes |
Prix | 899 € |
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Design : le sobre, c’est chic
Dès qu’on ouvre la boîte du Motorola Edge 40 Pro (un packaging sans plastique et à l’encre écologique, d’après le constructeur), on est agréablement surpris par la générosité de son contenu : le smartphone est livré avec sa coque de protection transparente, son bloc et son câble de charge ultrarapide. À côté, de nombreux concurrents se contentent d’un simple câble USB-C.
Le dos du téléphone est en verre dépoli à l’effet mat et sablé, un matériau particulièrement doux au toucher, qui ne retient pas les traces de doigt en plus d’opérer le choix judicieux de la sobriété. Le bloc photo, assez classique, réunit les trois objectifs et le flash sur une surface modérée, sans débordement exagéré. Globalement, l’appareil est fin, léger, et agréable à tenir en main.
Cette sensation de finesse et d’élégance est évidemment amplifiée par l’écran en verre incurvé, à la surface d’occupation maximale et aux courbes séduisantes. Le poinçon de la caméra avant est minimaliste, pour se faire le plus discret possible, et le capteur d’empreintes est judicieusement situé sous la dalle. Somme toute, un design premium, tout en sobriété et en efficacité.
Écran : le charme de l’OLED, la fluidité du 165 Hz
Parlons-en, de cet écran incurvé : il faut dire que c’est l’atout charme de ce téléphone, tant il est maîtrisé de bout en bout. Avec sa diagonale de 6,67 pouces, cette dalle pOLED offre tout ce que la technologie sait faire de mieux : une résolution incroyablement précise de 2 400 par 1 080 pixels (au format 20:9), un affichage très lumineux même au réglage médian, des contrastes et des noirs saisissants de profondeur, une compatibilité HDR10+ et Dolby Vision, et un taux de rafraîchissement maximal record de 165 Hz.
Ce dernier consomme naturellement beaucoup de batterie (nous y reviendrons), et devra de ce fait être activé manuellement dans les réglages. Ce petit coup de pouce au taux de rafraîchissement peut s’avérer intéressant si vous aimez jouer sur smartphone (encore faut-il posséder des jeux compatibles), mais le reste du temps, mieux vaudra rester sur le réglage automatique, qui ajuste la fréquence d’image en temps réel, entre 0 Hz et 120 Hz selon les besoins.
Dans tous les cas, jouer, naviguer ou travailler sur cet écran est un vrai régal : la dalle est impeccablement calibrée, même « sortie d’usine ». Là où trop de constructeurs font le choix d’un réglage virant trop au bleu par défaut, le Motorola Edge 40 Pro profite de teintes juste assez équilibrées, ni trop froides ni trop chaudes, ni trop saturées ni trop ternes. Si toutefois vous souhaitiez les ajuster, un petit tour dans les réglages vous aidera à trouver votre bonheur.
Performances : le (très) haut du panier
À l’intérieur de ce joli bébé, on trouve un SoC Snapdragon 8 Gen 2 (le processeur le plus haut de gamme conçu par Qualcomm) et un GPU Adreno 740. De belles pointures qui livrent des performances de haute volée, pour un usage quotidien comme pour une utilisation plus intensive, mêlant activités professionnelles et gaming mobile. Nous avons pu faire tourner tous les jeux que nous avons testés sans aucune difficulté, comme Call of Duty Mobile qui tourne fièrement en paramètres graphiques Ultra, à la fréquence d’images maximale.
Dans les différents benchmarks, le Motorola Edge 40 Pro brille également, avec des scores qui le placent dans le très haut du panier, et qui vous assureront, à l’usage, un véritable confort d’utilisation pour tous vos besoins, même les plus gourmands en ressources. On notera toutefois qu’à l’issue du stress test de 3DMark, le téléphone chauffait énormément : sur des jeux vidéo particulièrement gourmands en ressources, il faudra donc penser à réaliser quelques pauses au cours de vos sessions.
Interface : une surcouche fort bienvenue
Le Motorola Edge 40 Pro tourne sous Android 13, agrémenté de la surcouche maison de Motorola, MyUI 4. Celle-ci est particulièrement efficace, tant du point de vue esthétique que du côté des fonctionnalités supplémentaires. On pourra en effet customiser à souhait les polices de caractère, couleurs et autres éléments de thème, pour un smartphone à son image, mais aussi profiter d’ajouts logiciels fort bienvenus.
Par exemple, l’interface propose un système de navigation par boutons « classique », ou une expérience « par gestes » rappelant trait pour trait celle de l’iPhone. L’application « Ready For » de Motorola vous permet d’utiliser votre smartphone avec l’interface d’un ordinateur de bureau (à la manière de DeX chez Samsung). La fonction « Brouillage du clavier PIN » mélange les chiffres du pavé numérique pour préserver votre sécurité. Un menu dédié au jeu vidéo vous donne accès à toutes sortes de raccourcis in-game. Et ainsi de suite.
Bref, la surcouche de Motorola est vraiment bien pensée, et augmente vraiment la « quality of life » à l’usage. Le tout sans trop s’imposer, puisque hormis ces fonctionnalités « maison » de Motorola, aucun bloatware (ces applications préinstallées sur le téléphone à l’initialisation) n’est à signaler. Dommage, en revanche, que Motorola ne promette que 3 ans de patchs de sécurité, et 2 mises à jour d’Android ; sur un smartphone haut de gamme, tout à fait en mesure de nous accompagner plusieurs années durant, on est en droit d’attendre un peu plus de support logiciel.
Photo : un (quasi) sans-faute
Restons un moment sur les fonctionnalités logicielles de la surcouche de Motorola, pour signaler les très bonnes trouvailles de l’application photo : l’interface très maligne comprend des indicateurs visuels pour mieux repérer la caméra selfie, ou le bouton physique permettant de déclencher la capture. De même, le mode Portrait comprend une fonction « Portrait en duo ». L’appareil peut également détecter les sourires ou les paumes de main, pour se déclencher automatiquement quand il les repère : testé et approuvé.
Du reste, le Motorola Edge 40 Pro comprend trois objectifs avant et un objectif arrière :
- un grand-angle de 50 Mpx (f/1.8) avec stabilisateur optique et autofocus omnidirectionnel ;
- un ultra grand-angle de 50 Mpx (f/2.2) à l’angle de vue de 114° ;
- un téléobjectif de 12 Mpx (f/1.6) avec zoom optique x2 ;
- une caméra selfie de 60 Mpx (f/2.2).
Quant à la vidéo, le téléphone est capable d’enregistrer jusqu’en 8K à 30 IPS, ou plus raisonnablement, en 4K à 60 IPS.
Le grand-angle est très efficace : la stabilisation et la mise au point font honneur à leur fiche technique, avec des clichés nets, très rarement pris en défaut. Difficile de rater une photo avec une telle précision de capture ! Les couleurs sont réalistes, le piqué est juste, les contrastes sont naturels ; bref, c’est du très bon pour le capteur principal.
L’ultra grand-angle s’en sort (presque) aussi bien : la colorimétrie est maîtrisée, les images sont nettes, et on ne remarquera qu’un léger manque de détails sur les bords de l’image ; défaut assez classique des objectifs de ce genre, et loin d’être spécifique au capteur de ce Motorola Edge 40 Pro.
Le mode macro, qui se déclenche automatiquement dès lors que l’on s’approche au plus près de son sujet, vaut véritablement le détour : il livre des clichés nets et détaillés, pleinement exploitables, et ce même lorsque les conditions de luminosité ne sont pas au beau fixe.
Même constat pour les selfies, toujours réussis même lorsque l’éclairage est assez sombre, avec un effet de bokeh très naturel en mode Portrait. Là aussi, la stabilisation est excellente, puisqu’il est rare de se retrouver avec un autoportrait flou, même en ne tenant le téléphone que d’une seule main.
De nuit ou dans la pénombre, les images offrent un rendu très correct, mais perfectible. L’obscurité est (trop ?) bien compensée, pour livrer une image bien plus claire que la réalité, et donc exploitable. Celle-ci souffre toutefois de quelques défauts : un grain d’image plus prononcé, ou un effet de « voile » plutôt marqué, signes évidents du traitement logiciel assuré par le smartphone. Rien de très grave pour un usage courant, néanmoins.
Autonomie : une charge (ultra) rapide
La batterie de 4 600 mAh du Motorola Edge 40 Pro livre une autonomie tout à fait honorable. Ceci étant, évoquons tout de suite l’éléphant dans la pièce : avec l’écran activé en 165 Hz, la batterie s’épuise à vitesse grand V. En mêlant jeu vidéo et tests de performance dans ce mode d’affichage, nous avons pu vider la batterie en seulement 4 heures 30.
Mais avec le taux de rafraîchissement en mode « Auto », et un usage plus classique (navigation, streaming, écoute musicale…), nous avons pu tenir une quinzaine d’heures, ce qui est déjà bien plus raisonnable. La journée d’autonomie est donc tout à fait réaliste ; pourquoi pas deux jours si vous avez un usage plus parcimonieux de votre smartphone.
Le point le plus impressionnant se trouve néanmoins dans la charge de l’appareil, particulièrement véloce grâce au bloc secteur de 125 W fourni. Montre en main, comptez exactement 30 minutes pour une charge complète de la batterie ! Un temps record qui vient franchement relativiser (à la hausse) l’autonomie du téléphone.
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Test Motorola Edge 40 Pro : en conclusion
La copie (presque) parfaite
Points forts
- Écran pOLED incurvé impeccablement calibré
- Performances excellentes
- Photo et vidéo très stables et réussies
- Surcouche aux fonctionnalités intuitives
- Autonomie correcte et charge ultrarapide
Points faibles
- Taux de rafraîchissement de 165 Hz assez gadget
- Seulement 3 ans de support logiciel
- Tendance à la surchauffe en usage intensif prolongé
- Quelques lacunes en photo
Note de la rédaction
Pas besoin de manipuler le Motorola Edge 40 Pro pendant des heures pour se rendre compte de l’immense qualité du produit : ce smartphone respire le « haut de gamme » à tous points de vue, et on se laisse vite conquérir par ses nombreux atouts charme, depuis l’écran incurvé à l’affichage exemplaire jusqu’aux performances de haut vol y compris en jeu vidéo. La surcouche logicielle vient complémenter le tout en boostant Android au meilleur de ses capacités, tandis que la partie photo convainc sans (gros) accrocs. Il y a bien quelques imperfections ici et là… Mais rien qui vienne entacher notre plaisir. Oui, nous tenons là l’un des meilleurs smartphones de 2023, et contre toute attente, il est signé Motorola.