Après nous avoir proposé un ROG Phone 6 brillant, Asus revient à la charge avec le Zenfone 9, un smartphone Android de moins de 6 pouces. Notre test est là pour répondre à la question qui vous brûle les lèvres : est-ce le meilleur concurrent de l’iPhone 13 Mini d’Apple sous Android ?
Asus n’est pas un constructeur prolifique en matière de smartphones : ses sorties annuelles ont tendance à se compter sur les doigts d’une seule main. Cependant, elles affichent généralement un intérêt non négligeable, qui confirme l’adage : pour faire de la qualité, il faut parfois se limiter en quantité. L’Asus ROG Phone 6 avait déjà marqué le début de notre été, et c’est cette fois-ci l’Asus Zenfone 9 qui nous intéresse. Ce terminal de 5,9 pouces affiche de beaux atouts, même si certains points nous ont laissés sur notre faim. Notre avis sans détour dans notre test !
Asus Zenfone 9 : la fiche technique
Asus Zenfone 9 | |
Taille d'écran | 5,9 pouces |
Type d'écran | AMOLED |
Définition d'écran | 2400 x 1080 pixels |
Taux de rafraichissement | 120 Hz |
SoC | Qualcomm Snapdragon 8+ Gen 1 |
Mémoire vive | 8/16 Go |
Stockage | 128/256 Go |
Batterie | 4300 mAh |
Charge rapide | 30W en filaire |
Connectivité | 5G / WiFi 6E / BT 5.2 |
Capteurs photo principaux | 50 Mpx + 12 Mpx |
Capteur photo secondaire | 12 Mpx |
Étanchéité | Oui (IP68) |
Dimensions | 146,5 x 68,1 x 9,1 mm |
Poids | 169 grammes |
Prix | 799€ |
Prise en main : un si doux smartphone
L’un des premiers points forts de l’Asus Zenfone 9, c’est son design, en particulier si vous trouvez que les smartphones actuels sont trop grands. Avec une largeur de seulement 68,1 mm, ce terminal tient parfaitement dans la main et il se manipule confortablement sans avoir besoin d’utiliser la deuxième. Le seul point qui vient limiter sa petite taille est son épaisseur, imposante, de 9,1 mm. Mais on l’oublie vite !
Le revêtement arrière de l’appareil est incroyablement doux, ou rêche, selon les points de vue. L’utilisation du plastique polymère a permis cette fantaisie à Asus, qui tranche avec la mode du châssis brillant. À vrai dire, la texture ressemble un peu à du carton au toucher, ce qui nous a décontenancés. Mais à l’usage, ce choix s’avère agréable, notamment parce qu’il n’accroche pas du tout les traces de doigts.
L’épais contour métallique qui équipe le smartphone s’avère assez riche. Sur le côté droit, on trouve le bouton d’allumage qui cache un capteur d’empreinte. Juste au-dessus, le bouton de réglage du son est présent. Sur la tranche supérieure, surprise : une prise Jack 3,5 mm est présente. La tranche inférieure accueille le lecteur de carte SIM, le port USB-C et un haut-parleur.
Sur l’arrière de la coque se démarquent les deux capteurs photo de l’Asus Zenfone 9. Là aussi, le parti-pris de la marque tranche avec la concurrence, ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Un écran AMOLED sobre, mais performant
La dalle de 5,9 pouces qui équipe l’Asus Zenfone 9 est un modèle AMOLED doté d’un taux de rafraichissement de 120 Hz. Une définition de 2400 x 1080 pixels est au rendez-vous, ce qui équivaut à du Full HD+.
La qualité de l’affichage est très bonne : l’image est lumineuse et lorsqu’on opte pour un taux de rafraichissement maximal ou adaptatif, on profite d’un rendu fluide, de grande qualité. Le seul point que l’on peut reprocher à l’écran concerne la présence de bordures noires imposantes : on ne comprend pas trop le choix d’Asus ici. En effet, l’écran du Zenfone 9 est déjà relativement petit et on a le sentiment que les grosses bordures noires le réduisent davantage.
Heureusement, les qualités de l’écran permettent de compenser ce choix esthétique particulier, mais difficile de l’oublier au quotidien.
L’Asus Zenfone 9, un smartphone très puissant
S’il y a un point sur lequel Asus déçoit rarement avec ses smartphones, c’est bien la puissance. Et si l’Asus Zenfone 9 n’est pas concrètement présenté comme un terminal fortement orienté gaming, il intègre tout de même le même SoC que l’Asus ROG Phone 6, à savoir le Qualcomm Snapdragon 8+ Gen 1. C’est déjà une belle promesse. À cela s’ajoutent 8 ou 16 Go de RAM selon le modèle choisi.
Vous voulez de la puissance ? Avec ce smartphone, vous êtes servi. Lorsqu’on lance une application de jeu ou bien un benchmark, le Zenfone 9 se lance automatiquement en mode « haute performance », une fonctionnalité qui peut se désactiver si on désire économiser la batterie ou limiter la chauffe de l’appareil. Nous avons commencé par effectuer des benchmarks avec ce mode activé, puis sans.
On remarque facilement la hausse de performances lorsque le mode est activé : cela permet d’atteindre des scores similaires à celui du ROG Phone 6, avec une chauffe cependant très proche. On passe de 29 à 47°C en mode haute performance, soit 18°C de plus, la même chose que pour le terminal orienté gaming. Ça pique !
Si on enlève le mode performance, la puissance baisse et la chauffe est limitée à 5°C en 20 minutes. Et les performances restent quand même élevées. L’autonomie est également mieux maîtrisée.
En cours de partie sur des jeux comme Call of Duty Mobile ou Genshin Impact, nous n’avons souffert d’absolument aucun ralentissement et nous nous sommes aventurés dans des optimisations des graphismes parfois au-delà des paramètres recommandés sans rencontrer de problèmes sur des sessions de plusieurs dizaines de minutes. En pratique, même en hautes performances, la chauffe est plus réduite. Cependant, la batterie dégringole rapidement. Désactiver le mode performance permet de gagner en autonomie et d’éviter à l’Asus Zenfone 9 de se transformer en charbon ardent. Objectivement, les performances restent très bonnes, même en utilisant le smartphone de cette manière.
Pour les autres usages du quotidien, le Zenfone 9 nous a donné entière satisfaction, rien d’autre à dire sur le sujet. Il s’agit d’un terminal très puissant sur tous les fronts.
Une interface maîtrisée sous ZenUI
Asus s’offre le luxe de posséder une surcouche logicielle par catégorie de smartphones : les ROG Phone ont ROG UI, les Zenfone ont Zen UI. Cependant, les deux logiciels, basés sur Android 12 cette année, ont forcément quelques similitudes.
Zen UI reste tout de même nettement plus sobre et c’est une excellente nouvelle, car l’usage du Zenfone 9 ne se focalise pas spécifiquement sur le jeu. On apprécie, par ailleurs, la fluidité très satisfaisante de cette interface, sans doute l’une des plus rapides du moment.
Asus propose différentes fonctionnalités qui adaptent l’interface de Zen UI à la petite taille de son smartphone, ce qui est un vrai plus. Il est possible d’activer des options qui facilitent le pilotage à une main ou encore d’utiliser le bouton d’allumage intelligent pour naviguer dans les notifications. La fonction permettant de réaliser une capture d’écran en tapotant l’arrière du smartphone est également utile, même si elle manque parfois de précision.
Enfin, le constructeur n’oublie pas les joueurs et propose son Génie du Jeu sur le Zenfone 9. Les fonctionnalités associées peuvent être ajustées dans les paramètres et le menu complet est disponible lorsqu’on lance une application gaming.
La photo, pas le point fort de l’Asus Zenfone 9
Joli, puissant et sympa à utiliser, mais quel est donc le défaut de l’Asus Zenfone 9 ? En s’intéressant de plus près à sa partie photo, on trouve une réponse à notre question. Avec un prix fixé à 799 euros lors de sa sortie, ce terminal musclé devait bien rogner quelque part, et c’est de ce côté que c’est le cas.
À l’arrière du smartphone, on trouve deux capteurs :
- Un capteur principal de 50 mégapixels, le fameux Sony IMX766 que l’on voit partout,
- Un capteur ultra grand-angle de 12 mégapixels (Sony IMX363).
Ce smartphone n’embarque pas de téléobjectif, mais il propose, par défaut, un zoom numérique x2 dans son logiciel de prise de photo : nous l’avons donc régulièrement utilisé lors du test.
Sans être honteuse, cette proposition reste tout de même un peu limitée. En journée, les photos sont de bonne qualité. Le piqué est bon, mais on s’interroge tout de même régulièrement sur la saturation des couleurs et sur la luminosité des clichés : régulièrement, le résultat final manque de naturel. Ceci étant dit, ce type de rendu a ses adeptes et les clichés restent jolis dans l’ensemble.
De nuit, le résultat est moins bon : quand il y a peu de lumière, il y a du bruit, quand il y en a trop, le smartphone ne semble pas savoir comment traiter efficacement l’information. Par ailleurs, le temps d’exposition du mode nuit empêche de photographier un sujet qui bouge de manière réellement efficace.
Le capteur selfie de 12 mégapixels fait un travail correct. Le mode portrait est cependant plus prompt à gommer les rides qu’à proposer un effet bokeh réellement convaincant.
Une autonomie à géométrie variable
Avec une batterie de 4300 mAh à son bord, l’Asus Zenfone 9 affiche une belle promesse d’autonomie. Durant notre test, nous avons pu constater que ce smartphone 5G tenait la charge durant presque 36 heures dans le cadre d’une utilisation modeste (email, un peu d’Internet et de réseaux sociaux) et entre 20 et 24 heures pour un usage un peu plus intensif (courtes sessions de jeux et lecture de vidéo). En revanche, si vous comptez jouer fréquemment, vous risquez de voir son autonomie chuter rapidement. Lors de nos sessions gaming, le smartphone a tenu moins de 12 heures avant de devoir être rechargé.
Pour ce qui est de la charge, d’ailleurs, le Zenfone 9 est livré avec un chargeur 30W qui permet de passer de 0 à 100% en à peu près 1h15. Cela reste correct pour un terminal de ce calibre. On aurait tout de même aimé pouvoir le recharger sans fil, mais Asus n’a pas jugé bon d’intégrer cette fonction à son smartphone.
Conclusion
Points forts
- Un design agréable et original
- Un petit écran AMOLED convaincant
- Une interface facile à manipuler à une main
- Une puissance colossale
- Une autonomie satisfaisante
Points faibles
- Une partie photo qui fait le minimum
- Un smartphone qui chauffe pas mal
- Pas de charge dans fil
Note de la rédaction
L’Asus Zenfone 9 est un véritable concentré de puissance qui tient bien en main : c’est un vrai plaisir de l’utiliser pour jouer et se divertir en général, même s’il faut accepter que ses performances entraînent une montée en température non négligeable et une chute rapide de son autonomie. Cependant, c’est malheureusement un compromis qui est demandé avec tous les terminaux musclés. En dehors de ça, on aurait aimé un effort supplémentaire de la part d’Asus côté photo, mais ça ne sera pas pour cette fois-ci. Il n’en reste pas moins qu’un smartphone sous Android 12 de 5,9 pouces équipé de l’un des SoC les plus balèses du moment mérite très clairement que l’on s’y intéresse de près. Cela en fait une excellente alternative à l'iPhone 13 Mini sous Android.