La série Viper de Razer s’est depuis toujours tournée vers la compétition, et plus particulièrement sur les jeux qui demandent une grande rapidité d’action et une grande précision. Peu de boutons sous les doigts, seulement l’essentiel, un poids qui se réduit de génération en génération, et un pointeur que la marque place toujours à la pointe de la technologie. Cette Viper V2 Pro, modèle sans-fil accompagné d’un dongle USB, garde donc toute la logique de la gamme avec une mise à jour de ses caractéristiques, pour un prix de lancement à 159€, précisément le même que celui de la Logitech G Pro X Superlight . De quoi transformer notre test en combat entre deux monstres de technologie.

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Finition : simplicité ou grip maximum

La Viper V2 Pro reprend précisément les formes de la version filaire, la Viper 8kHz. Extérieurement, rien ne permet de les distinguer si ce n’est son câble amovible à l’avant qui laisse apparaître un port USB-C. On retrouve donc ce design symétrique qui se limite aux droitiers de par la présence à gauche seulement des boutons de pouce. Un profil très allongé, des côtés comme des plaques de clic légèrement creusés, et la base de ces plaques qui dessine une forme géométrique nette lui donnent un côté racé, un peu moins sage que la très douce Logitech G Pro X Superlight, le tout avec une finition impeccable.

La souris a déjà une bonne accroche, mais elle en gagne encore plus avec ses grips autocollants

Disponible en noir, ou en blanc comme le modèle qui sert à ce test, la Viper V2 Pro offre des surfaces mates, à peine granuleuse, pour un grip léger au niveau de la paume, du pouce, comme de l’anulaire et l’auriculaire. Ce grip léger peut être très fortement augmenté par l’ajout de bandes autocollantes fournies pour les clics principaux et les côtés, ce qui change radicalement l’esthétique de la souris, de façon presque définitive. Les décoller reste possible à condition de bien nettoyer la souris derrière, et vous pourrez toujours les remettre en stockage sur leur papier d’origine, mais ce n’est pas le genre d’opération que l’on peut réaliser plus de 2 ou 3 fois avant que les bandes ne se détendent trop pour être utilisables.

Légèreté et simplicité pour dogme

La souris est à la fois agile et confortable, et se compare facilement sur ces points à la Logitech G pro X Superlight. Avec seulement 58 grammes sur la balance, et des patins en téflon de dernière génération, la souris se manipule facilement, avec très peu d’inertie, tout en offrant une variété de positions, plus ou moins reposantes ou plus ou moins dynamiques. Elle se défend donc parfaitement dans les jeux demandant de la rapidité, comme pour une utilisation quotidienne plus bureautique où elle rejoint la Burst Pro Air sur le confort.

En termes d’équipements, la Razer Viper V2 Pro joue à fond la carte de la simplicité. Les deux clics principaux sont accompagnés d’une roulette crantée cliquable, avec une rotation qui semblerait presque freinée. Difficile de sauter un cran, ce qui nous semble un vrai avantage en jeu lorsqu’il faut un minimum de précision pour la sélection d’une arme par exemple, surtout que le grip épais permet de faire des rotation précises. Mais ce choix marqué la rend aussi un peu moins qualifiée pour la navigation sur le net ou dans des documents en hauteur, puisque les défilements de pages demanderont un plus grand nombre d’actions.

Nous noterons le même type de choix, avec moins d’impact, au niveau des clics principaux qui proposent un niveau d’activation à peine plus élevé que sur la Logitech G pro X Superlight ou la Burst Pro Air. En clair, si le retour en position du clic rapide permet des cadences élevées, son déclenchement demande un peu plus d’effort au niveau du doigt. On réalise ainsi moins de clic involontaire, à peine, mais on peut y perdre un peu de temps. Et parfois, en compétition, ça compte, même si l'effet est difficile perceptible ou mesurable.

Du côté du pouce, la Razer Viper V2 Pro propose deux boutons très fins, au clic rapide. Il faut, pour en profiter au mieux, bien positionner son doigt de telle sorte que la dernière phalange puisse, par basculement, activer l’un ou l’autre. Et là encore, Razer fait un choix assez marqué en positionnant ses boutons à peine un peu plus en arrière que chez ses concurrents, favorisant leur utilisation quand la paume est posée sur le dos de la souris plutôt qu’en position en griffe, ce qui peut paraître logique. Pour chipoter, disons tout de même que nous aurions aimé un relief un peu plus marqué au niveau de ses boutons qui ont tendance à se faire oublier tant leur dépassement du corps de la souris est faible.

Enfin, comme pour la Pro X Superlight, nous pouvons regretter que la touche dédiée par défaut aux changements de DPI soit positionnée sous la souris. On peut certe affecter cette fonction à n’importe quelle touche, mais pour le coup, ce bouton situé dessous ne satisfera pas les amateurs de changement rapide, alors même qu’un bouton derrière la molette fait généralement bien le travail, sans risque de clic involontaire,comme le prouve le design de la Burst Pro Air.

La Viper V2 Pro met la priorité sur ses clics principaux et sa molette, et voudrait presque nous faire oublier les fonctions additionnelles. C’est un choix. Le même choix d’ailleurs que Logitech avec la Pro X Superlight, ce qui rend la souris un peu moins polyvalente que certaines concurrentes, mais aussi plus efficace sur certaines actions.

Un capteur surdimensionné

Nous avions l’habitude des capteurs en 12000, 18000, et même 25000 DPI, voici venue la génération des capteurs 30000 DPI. Sans surprise, cette valeur complètement inutile survole les possibilités de l’utilisateur qui ne dépassera pas les 8000 DPI en jeu. Du coup, pas de risque de perte de précision en accélération, pas de problème non plus pour viser au pixel prêt. Que ce soit en jeu ou en bureautique, la Viper V2 Pro nous offre l’excellence et se permet même de parfaitement fonctionner sur les surfaces en verre. Testé et approuvé de notre côté.

Surtout que le support logiciel, le Razer Synapse, permet entre autres de calibrer sa souris avec précision en fonction de la surface, et ainsi régler finement le point de décrochage lorsqu’on la soulève. Un bon moyen pour vite retrouver ses sensations habituelles, même si la surface sous la souris n’est pas celle que l’on utilise généralement.

Le logiciel Synapse : complet et multi-accessoires

Passons rapidement sur la partie logicielle, limitée à Windows, qui permet le modifier le mapping de la souris, à l’exception du clic gauche, d’activer le système HyperShift pour doubler les fonctions soit depuis la souris soit depuis un autre périphérique Razer, de régler les paramètres de DPI, la fréquence de communication, la calibration et la consommation. Et c’est tout. En effet, la Viper V2 Pro ne propose pas d’éclairage RGB, simplicité oblige et n’a donc pas ce paramètre à gérer.

Reste que le Synapse permet la gestion combinée de plusieurs périphériques, de telle sorte que si vous possédez un casque ou un clavier récent de la marque, vous pourrez croiser certaines actions comme gérer l’hypershift depuis le clavier, changer des paramètres du casque depuis la souris, etc. Et il faut avouer que ça fonctionne plutôt bien, avec une interface tout à fait lisible et compréhensible par les nouveaux venus, et une gestion des macros qui fait référence.

Conclusion : une vraie concurrente de la Logitech Pro X Superlight

Razer maîtrise son sujet et nous propose une Viper V2 Pro à la hauteur des attentes des joueurs de FPS et autres jeux de compétition demandant vitesse et précision d’action. Sa finition est irréprochable, son poids et sa glisse en font une souris très rapide, et sa connexion 2,4 GHz s’est montrée stable jusqu’à 15 mètres. La marque fait certes quelques choix clivants, comme une molette très crantée, un bouton de gestion des DPI sous la souris et des clics de pouce particulièrement discrets, mais dans l’ensemble la Viper V2 Pro est aussi à l’aise et confortable en jeu que pour une utilisation au quotidien.

Son tarif de 160€ au lancement la place directement face à la Pro X Superlight, qu’elle équivaut sur de nombreux points, et qu’elle réussit à surpasser avec son capteur 30000 DPI capable de fonctionner sur du verre. Un avantage qu’elle met aussi face à la Burst Pro Air de Roccat, même si cette dernière coûte 40% moins cher et propose en prime une connexion Bluetooth. Cette différence de prix est donc assez difficile à justifier vu qu’en jeu vous ne dépasserez pas les 10 000 DPI, mais si vous cherchez le meilleur modèle actuel pour pratiquer le jeu compétitif, c’est bien vers la Viper V2 Pro qu’il faut se tourner.

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Conclusion