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Test high tech Test de l'A500 mini : comment un morceau de l'Histoire du jeu vidéo tient dans la main
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Profil de Jiikaa,  Jeuxvideo.com
Jiikaa - Journaliste jeuxvideo.com

La mode des machines rétro “mini” ne faiblit pas et de nouveaux modèles continuent de sortir. Après la Super Nintendo mini, la Neo Geo Mini, la Mega Drive Mini ou encore la PC Engine Mini, c’est cette fois-ci un ordinateur culte des années 80-90 qui a droit à une réédition : l’Amiga 500.

Sommaire

  • La liste des 25 jeux inclus dans l’Amiga 500 mini
  • Une reproduction fidèle de l’Amiga 500 de l’époque
  • Une bonne compatibilité avec d'autres accessoires
  • Une interface simple et agréable
  • Une sélection de jeux en demi-teinte, mais il est possible d’en ajouter facilement

Ayant fait les beaux jours de millions de personnes avant l’hégémonie du PC, l’Amiga 500 de Commodore est sorti à l’origine en 1987 et a connu un immense succès. C’était une époque où le PC n’était pas encore considéré comme une véritable machine de jeu et où le marché de la micro-informatique voyait s’affronter deux concurrents : Atari d’un côté avec le 520 ST et Commodore de l’autre, avec l’Amiga 500. À cette époque, le second sort du succès du Commodore 64, une machine qui a été une porte d’entrée vers le jeu vidéo et l’informatique pour beaucoup de monde. Quand l’Amiga 500 prend la relève, le choc technique est grand et les joueuses et joueurs sont face à une véritable “next-gen”.

L'Amiga 500 d'époque, avec son écran (Crédit Wikipédia)

Test de l'A500 mini : comment un morceau de l'Histoire du jeu vidéo tient dans la main

Durant toute la fin des années 80 et jusqu’au milieu des années 90, l’Amiga 500 va connaitre un catalogue de jeux prestigieux. Des noms qui résonnent encore aujourd’hui, comme Civilization, Dune II, ou The Secret of Monkey Island. Mais aussi tout un tas de pépites plus ou moins oubliées, qui ont forgé l’identité de l’Amiga 500 : The Chaos Engine, Alien Breed ou encore Speedball 2.

Le pack complet de l'A500 mini

Test de l'A500 mini : comment un morceau de l'Histoire du jeu vidéo tient dans la main

35 ans plus tard, l’Amiga 500 fait son grand retour dans une version “mini”. À l’instar, du C64 mini ou de la Super NES mini, il s’agit surtout ici d’une reproduction fidèle du produit de l’époque, via un boitier qui sert surtout d’habillage. Il s’accompagne d’une manette et d’une souris et intègre un total de 25 jeux. Comme n’importe quelle console moderne, on relie l’Amiga 500 à un écran via un câble HDMI (fourni dans la boîte) et au courant via un câble USB-C. Il est alors prêts à l’emploi.

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La liste des 25 jeux inclus dans l’Amiga 500 mini

  • Alien Breed 3D
  • Alien Breed: Special Edition ’92
  • Another World
  • Arcade Pool
  • ATR: All Terrain Racing
  • Battle Chess
  • Cadaver
  • California Games
  • The Chaos Engine
  • Dragons Breath
  • F-16 Combat Pilot
  • Kick Off 2
  • The Lost Patrol
  • Paradroid 90
  • Pinball Dreams
  • Project-X: Special Edition 93
  • Qwak
  • The Sentinel
  • Simon the Sorcerer
  • Speedball 2: Brutal Deluxe
  • Stunt Car Racer
  • Super Cars II
  • Titus The Fox: To Marrakech And Back
  • Worms: The Director’s Cut
  • Zool: Ninja Of The “Nth” Dimension

Contrairement aux autres machines rétro de ce genre, il est très facile d’ajouter des jeux supplémentaires. Nous y reviendrons.

Une reproduction fidèle de l’Amiga 500 de l’époque

Comme le veut la tradition “mini”, l’A500 Mini reprend exactement le design de l'Amiga 500, mais dans une version qui tient presque dans la main. Les proportions et les couleurs sont respectées et tout un tas de petits détails font la différence, à l’image du lecteur de disquettes - factice- sur le côté droit. L’objet respire les années 80 et la qualité d’assemblage est au rendez-vous.

Test de l'A500 mini : comment un morceau de l'Histoire du jeu vidéo tient dans la mainTest de l'A500 mini : comment un morceau de l'Histoire du jeu vidéo tient dans la main

Le premier réflexe que l’on a lorsque l’on déballe l’A500 Mini, c’est d’appuyer sur les (toutes petites) touches de son clavier. Sans surprise, mais nous sommes quand même un peu déçus, celui-ci n’est absolument pas fonctionnel. Le souci, vous le verrez, c’est que de nombreux jeux Amiga demande l’utilisation d’un clavier pour fonctionner correctement.

Test de l'A500 mini : comment un morceau de l'Histoire du jeu vidéo tient dans la main

À l’arrière, l’A500 mini affiche une connectique moderne, anachronique avec son look. On y trouve ainsi un port USB-C pour l’alimentation, un port HDMI pour la connexion à un moniteur ou une TV (sortie en 720p, ce qui est largement suffisant), ainsi que trois ports USB. Deux seront utilisés pour brancher la manette et la souris incluses dans la boite et le dernier pourra être utilisé pour l’ajout d’une clé USB indispensable dans le lancement de jeux supplémentaire. On regrette ici l’absence de prise jack pour brancher un casque ou des écouteurs.

Test de l'A500 mini : comment un morceau de l'Histoire du jeu vidéo tient dans la main

Parlons justement des accessoires : Retro Games - la compagnie qui fabrique l’A500 mini - fait le choix de proposer une manette au lieu d’un joystick et il faut reconnaitre que le choix est judicieux. On se souvient encore avec peine du joystick peu précis et désagréable en main du C64 mini, qui desservait clairement le plaisir de rejouer à des vieux jeux. Ici, on a entre les mains un pad qui s’inspire très clairement de celui du méconnu Amiga CD32, tentative ratée de se lancer sur le marché des consoles 32 bits, quelques mois avant le lancement de la première PlayStation.

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D’apparence très simple, il propose quatre boutons d’action à l’avant, deux gâchettes ainsi qu’une touche pour revenir au menu et autre touche servant à afficher un clavier virtuel. Le design peut sembler étrange de prime abord, avec l’impression qu’on le tient “à l’envers” par défaut. L’ergonomie n’est pas franchement bonne , mais pas catastrophique non plus et l’on a vraiment l’impression d’avoir une manette d’époque dans les mains. La croix directionnelle, séparée en quatre parties, est assez agréable d’utilisation et reste précise. Mais que ce soit bien clair : cette manette de l’A500 mini fera tout juste le job pour les jeux inclus, qui n’utilisent pour la plupart que deux boutons d’action au maximum.

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La souris, quant à elle, reprend fidèlement le look et les performances de celle que l’on trouvait sur l’Amiga 500 des années 80. Le look est délicieusement rétro et les deux simples boutons nous renvoie à une époque où on le satisfaisait de peu. Elle s’avère étonnamment agréable à utiliser, d’autant plus que l’on peut régler sa sensibilité dans les options. Cependant, au bout de quelques heures d’utilisation, nous avons constaté un “grincement” quasi systématique à chaque clic gauche, qui peut être désagréable à la longue.

Une bonne compatibilité avec d'autres accessoires

La bonne nouvelle, c’est qu’il est tout à fait possible de brancher d’autres accessoires compatibles, à commencer par n’importe quel clavier USB. Indispensable sur plusieurs jeux, l’utilisation d’un clavier “classique” est bien plus convaincante que son équivalent virtuel, dans lequel il faut naviguer avec la manette. Une fois branché, il est immédiatement reconnu mais il faut préciser qu’il restera en QWERTY une fois en jeu et ce même si votre clavier est de type AZERTY. La reconnaissance du périphérique marche très bien et même un clavier sans fil (avec un dongle USB) est reconnu.

Il est tout à fait possible d'utiliser une souris sans fil avec un dongle

Test de l'A500 mini : comment un morceau de l'Histoire du jeu vidéo tient dans la main

Concernant le changement de manette, c’est un peu plus aléatoire : nos pad Xbox Elite 2 et DualSense n’ont pas été reconnu, mais notre manette filaire Hori “Gamecube” a fonctionné sans souci. Il faudra donc privilégier le câble. Un lecteur sur Twitter nous a par ailleurs confirmé que le stick arcade 8Bitdo était compatible.

Quant à la souris, vous avons pu faire reconnaitre sans problème un modèle Steelseries et Logitech, avec ou sans fil.

On apprécie donc la grande souplesse d’utilisation et la large compatibilité avec d’autres contrôleurs. Mais on regrette cependant l’impossibilité de naviguer dans l’interface autrement qu’avec une manette, ce qui oblige à la garder branchée constamment et donc à sacrifier un port USB.

Entre tradition et modernité, tous les accessoires que l'on peut brancher.

Test de l'A500 mini : comment un morceau de l'Histoire du jeu vidéo tient dans la main

D’ailleurs, dans un cas précis, il s’avère que l’on va manquer de connectique. En effet, pour lancer des jeux supplémentaires, ils doivent être stockés sur une clé USB. Si vous branchez en plus la souris et la manette, vous n’avez plus de port libre pour un clavier, ce qui sera problématique sur beaucoup de titres. La solution consiste alors à utiliser un hub USB pour connecter davantage de périphérique. Ce n’est pas très esthétique, mais ça fonctionne.

Une interface simple et agréable

Au démarrage, le système d’exploitation Amiga OS d’époque laisse place à une interface de sélection de jeux très classique, qui présente les titres avec leur pochette d’origine, sous forme de carrousel. Un texte descriptif en français accompagne chaque jeu et il est possible d’afficher une aide (succincte) en appuyant sur la flèche “haut”. On regrette ici qu’un manuel plus complet de chaque jeu ne soit pas accessible directement depuis l’interface, surtout sur des jeux “complexes” comme F-16 Combat Pilot ou The Lost Patrol. Au lieu de cela, il faut se rendre sur le site du constructeur pour récupérer les modes d’emploi en ligne, ce qui est loin d’être pratique (à trouver sur https://retrogames.biz/games/thea500-mini/ ). Il est ensuite possible d’afficher la liste des jeux par nom, année de sortie ou encore en fonction du nombre d’étoiles attribuées par l’utilisateur.

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Les jeux se lancent ensuite en quelques secondes et le retour au menu via le bouton “home” met la partie en suspens et donne accès à l’interface de sauvegarde. C’est un classique sur ce genre de produit qui fait appel à l’émulation : il est possible de sauvegarder à tout moment dans un des quatre emplacements de sauvegarde disponible. Le système est simple et ressemble à ce que l’on connait déjà sur d’autres mini consoles (notamment la Super Nintendo Mini). Contrairement à la Super Nintendo Mini, justement, il manque en revanche une fonction “rewind”, qui permettrait de rembobiner de quelques secondes afin de recommencer rapidement en cas d’échec (et vue la difficulté de certains jeux, ce ne serait pas un mal.

Test de l'A500 mini : comment un morceau de l'Histoire du jeu vidéo tient dans la main

Plusieurs options d’affichage sont également proposées, avec par exemple une adaptation du format à la taille de l’écran (activée par défaut et qui s’avère judicieuse) mais aussi la possibilité d’afficher des “scanlines” pour simuler le rendu d’un écran cathodique ou encore une option “lissage de pixels” qui offre un rendu certes plus propre, mais qui dénature clairement le charme des jeux d’origine.

Une sélection de jeux en demi-teinte, mais il est possible d’en ajouter facilement

Par défaut, 25 jeux sont installés et prêt à l’emploi dans l’A500 Mini. La sélection est variés, avec plusieurs styles représentés : action, stratégie, jeu d’aventure, jeu de rôles, course… Il y en a pour tous les goûts, mais il faut reconnaitre que certains choix sont étranges et que plusieurs titres accusent le poids des années.

The Chaos Engine est toujours aussi agréable à jouer

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Another World est bien évidemment de la partie

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Ainsi, une poignée de grands classiques restent toujours aussi agréables à prendre en main en 2022, surtout avec un système de sauvegarde à volonté. On pense notamment à The Chaos Engine, Speedball 2, l’inénarrable Another World ou encore Alien Breed. Des jeux qui misent pour la plupart sur l’action et le plaisir immédiat et qui profite encore aujourd’hui d’une bonne maniabilité. Il est également agréable jouer ou rejouer à Simon The Sorcerer ou Battle Chess, dont l’interface à la souris est très intuitive.

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Difficile, en revanche, de prendre beaucoup de plaisir sur un simulateur de vol militaire comme F-16 Combat Pilot ou l’ersatz de FPS Alien Breed 3D. Sur les 25 jeux proposés, il y a donc pas mal de rebut. Mais la bonne nouvelle, c’est que l’ajout de jeu est tout à fait possible et très facile à mettre en place.

Test de l'A500 mini : comment un morceau de l'Histoire du jeu vidéo tient dans la main

Tout est expliqué dans le mode d’emploi en ligne de l’A500 mini : il suffit de télécharger un logiciel et le placer à la racine d’une clé USB et ensuite de copier les fichiers de jeux au format LHA. Lorsque l’on insère la clé USB à l’arrière de l’appareil, celle-ci est reconnu comme stockage externe et vous verrez alors la liste des jeux ajoutés, qui se lancent de manière similaire. Les sauvegardes à la volée fonctionnent très bien et il est possible de procéder à quelques réglages supplémentaires, comme le centrage automatique de l’image.

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Il y a tout de même quelques bugs sur certains jeux, notamment l’impossibilité d’utiliser le clavier virtuel sur beaucoup d’entre eux (l’usage d’un clavier externe est alors indispensable), mais la plupart des dizaines de jeux que nous avons testé ont très bien tourné. Bref, c’est une fonction franchement bienvenue qui permet de se constituer une ludothèque Amiga 500 de grande qualité.

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Conclusion

Points forts

  • Une reproduction fidèle de la machine de l'époque
  • Manette et souris fournies
  • Bonne compatbilité avec d'autres accessoires
  • Possibilité d'ajouter facilement des jeux

Points faibles

  • Clavier non fonctionnel
  • Sélection de jeu installés un peu décevante
  • Pas de fonction rewind

Note de la rédaction

L’A500 mini ravira sans aucun doute celles et ceux qui ont grandi avec un ordinateur dans les années 80 et 90, d’autant plus si celui-ci était de marque Commodore. Réplique miniature et fidèle de l’Amiga 500, l’objet s’accompagne d’une souris au délicieux look rétro et d’une manette qui parait certes archaïque aujourd’hui, mais qui reste cohérente avec la proposition nostalgique. S’il y a à boire et à manger dans le catalogue des 25 jeux installés, la possibilité d’en ajouter très facilement change la donne et permet de se constituer une ludothèque rétro à la carte. Un joli objet de collection, mais également un véritable portail vers quelques-uns des meilleurs jeux “micros” d’il y a plus de 30 ans.

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