Razer met à jour son modèle Basilisk. Après une première version qui avait vraiment marqué les esprits il y a 4 ans, une deuxième itération l'année dernière plus chère mais plus complète, que nous réserve cette Basilisk v3 ? Et bien voici notre test complet après 3 semaines d’utilisation.
Sommaire
- Une ergonomie toujours aussi efficace
- Des fonctions à foison
- Un éclairage complet mais plutôt discret
- La glisse et la précision sont au rendez-vous
- Conclusion : Une référence encore plus convaincante chez Razer
Dans la famille de Razer, les Basilisk n’ont jamais été des modèles ultra-légers, et c’est encore le cas de cette Basilisk v3 qui affiche 104 grammes sur notre balance, bien loin des nombreux modèles qui s’affrontent régulièrement sous la barre des 70 grammes. Pourtant, nous sommes bien en présence d’un modèle gamer rapide, doté d’une grande polyvalence. La Basilisk v3 fait aussi honneur à ses prédécesseurs en intégrant quelques fonctions inédites, dont une molette à débrayage électronique. Une souris taillée pour les jeux compétitifs mais qui se montre aussi très à l’aise pour les actions plus précises, voire la bureautique.
Spécifications | |
---|---|
Sensibilité max. supportée | 26 000 DPI |
Capteur | Optique |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 8 |
Rétroéclairage | Oui, RGB multizone |
Prise en main | Droitier |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 104g sans câble |
Connexion | Filaire USB |
Une ergonomie toujours aussi efficace
Avec sa prise en main droitière totalement asymétrique, la Basilisk v3 joue avant tout la carte du confort, sans boulversement par rapport à ses précédesseuses. Le pouce trouve ainsi une ailette côté gauche pour venir se poser en douceur, quand le petit doigt peut s’accrocher à une surface rugueuse sur quasiment toute la hauteur du flanc droit de la souris. Sous la paume, le dos du mulot descend assez rapidement, avec une hauteur maximale de 37 millimètres. Au contraire, le clic principal est plutôt haut, avec une pente vraiment prononcée vers le clic secondaire. Même si ça reste assez subjectif, il faut avouer qu’à la longue cette souris est particulièrement agréable et reposante pour la main.
Elle s’adapte d’ailleurs assez bien aux changements de position de la main, et vous pourrez jouer avec la paume posée sur son dos comme relevée, les doigts à plat comme en griffe.
Des fonctions à foison
Sans tomber dans le style des modèles dédiés aux MMO et autres MOBA qui vous placent au milieu d’une forêt de boutons, la Razer Basilisk v3 reste suffisamment fournie en fonctions pour se montrer parfaitement polyvalente. Ainsi, en plus des deux clics principaux, on y trouve trois boutons au niveau du pouce, une molette cliquable avec débrayage et axe gauche/droite, ainsi que deux touches supplémentaires derrière la molette. Enfin, un bouton sous la souris permet de changer de profil. Et tout ça est évidemment paramétrable via le logiciel Synapse.
Les habitués de la Basilisk V2 trouveront néanmoins ici deux différences. La première vient du bouton sniper, le troisième bouton de pouce, qui change de forme et perd son côté amovible. Ce qui n’est pas plus mal. Parce que le nouveau format de bouton est bien plus agréable à utiliser, avec un relief bien marqué, sans que sa présence ne gêne quand on n’en a pas besoin. Et ce même si nous aurions préféré un déclenchement plus sec, à l’instar de l’ensemble des autres touches de la souris.
Le second changement vient de la molette qui conserve le défilement horizontal via deux interrupteurs gauche et droite, et gagne un nouveau système de débrayage. En clair, il suffit d’activer ou de désactiver les crans au niveau du logiciel ou de la souris pour passer d’une roue crantée à un modèle libre. Par défaut, cette fonction est attribuée au bouton situé juste derrière la molette, ce qui rend le passage d’un mode à l‘autre particulièrement aisé. Voilà une petite vidéo pour vous faire une idée :
Un mot enfin sur le toucher des différents boutons, à l’exception du sniper, qui proposent un contact très sec avec un rebond rapide, idéal pour les appuis à répétition. Il est d’ailleurs possible de les déclencher à partir de n’importe quelle zone du bouton sans ressentir de différence. Sur ce point, le clic principal fait tout de même un peu exception, sa base étant relativement plus rigide que sa pointe. Mais vu la longueur de sa plaque, c’est tout à fait compréhensible et en rien gênant en jeu.
Un éclairage complet mais plutôt discret
Une zone au niveau de la molette, une autre au niveau de la paume, et un enchaînement de secteurs autour de la base, voilà de quoi proposer un éclairage complet. Chaque partie est totalement contrôlable via le logiciel Chroma de Razer et peut être synchronisée avec votre clavier, votre casque, votre écran, et tout appareil de la marque ou compatible (et ils sont nombreux).
La gestion de l’éclairage permet d’empiler les effets par couches, avec des effets de vagues, de pulsation, et évidemment un contrôle général ou par secteur. Cette partie du logiciel permet donc beaucoup de choses, mais avec une interface qui manque parfois de lisibilité et demande plusieurs clics inutiles. Nous trouvons que Logitech et Steelseries s’en sortent un peu mieux à ce niveau.
La glisse et la précision sont au rendez-vous
La Razer Basilisk v3 est équipée de 5 patins en téflon de nouvelle génération. La glisse est donc plus vive qu’avec les V1 et V2. De par son gabarit et son poids, la Basilisk possède un peu plus d’inertie qu’une Kone Pro ou une Logitech G Pro X Superlight, mais elle se place tout de même parmi les modèles les plus agiles du marché.
Elle est épaulée par un nouveau capteur chez Razer, le Focus +, d’une résolution maximale de 26 000 dpi. Une valeur complètement hors normes par rapport aux besoins sur écran Full HD, 1440p et même 4K, mais qui assure à la souris une précision à toute épreuve, que ce soit dans les mouvements rapides, les fortes accélérations et décélérations, ou dans les déplacements les plus légers. Impossible de la prendre en défaut.
Razer fournit d’ailleurs tous les outils pour paramétrer ce capteur à souhaits au niveau de la souris, avec un calibrage automatique ou manuel de la hauteur de décrochage et une gestion limpide des valeurs de dpi en mémoire. Il est d’ailleurs possible de remplir jusqu’à 5 profils dans la mémoire de la souris, tous comprenant la gestion des touches avec mapping intégral, création de macros, mode Hypershift pour doubler les fonctions accessibles, l’éclairage et les réglages de base. Le logiciel Synapse de Razer, compatible Windows uniquement, est d’ailleurs très complet et agréable à prendre en main.
Conclusion : Une référence encore plus convaincante chez Razer
Après 3 semaines d’utilisation, la Razer Basilisk v3 s’est montrée efficace à tous les niveaux. Elle est confortable, précise et agile. C’est typiquement le genre de mulot que l’on a plaisir à utiliser au quotidien en bureautique pour ensuite enchaîner quelques parties. Elle est à l’aise dans les deux cas, avec une glisse très douce, rapide si besoin, et un câble tressé très léger qui, s’il est bien placé, ne gêne absolument pas.
Sa molette super complète, et de surcroît débrayable à la volée, est vraiment un plus non négligeable en plus d’être une véritable curiosité avec son petit bruit caractéristique au changement de mode. Nous apprécions aussi fortement les possibilités de macro démultipliées par la fonction Hypershift qui permettent à la souris d’offrir de nombreuses fonctions sans alourdir l’ergonomie de base.
Même son prix est en baisse par rapport au modèle V2 (auquel nous avions reproché une hausse de tarif), avec un lancement à 79€ ce qui, au vu de ses caractéristiques, de ses performances et de ses prestations, en fait un modèle de référence. Largement de quoi concurrencer les ténors du genre en catégorie filaire que sont les Roccat Kone Pro ou la Logitech G502 HERO.
Conclusion
Points forts
- Fabrication et finition de qualité
- Une molette redoutable, avec axe latéral et débrayage
- Une très bonne prise en main
- La glisse de haut niveau
- Les clics principaux sont très secs et rapides
- L’éclairage RGB réussi
- La touche sniper bien placée
- Le logiciel de soutien très complet
- 5 profils en mémoire
- Le tarif en baisse
Points faibles
- La gestion de l’éclairage un peu fouillie
- Pas de modèle pour gauchers
Note de la rédaction
Superbe réussite que cette Basilisk v3. Malgré un poids un peu plus élevé que certaines concurrentes, la souris de Razer ne démérite ni en confort, ni en qualité de glisse. Elle nous surprend aussi avec une ergonomie excellente, bien que réservée aux droitiers, qui permet de faire beaucoup sans rendre l’utilisation complexe, ainsi qu’avec sa molette plus complète que jamais. A nos yeux, une nouvelle référence est née et il n’y a pas de raison qu’elle ne bouscule pas le marché.