On ne peut pas être physicaliste et Kantien en même temps.
Il faut savoir que Kant mettait en avant les limites de la raison car selon lui le domaine intellectuel de la physique était dénué d'intuition.
tenez https://youtu.be/xSOEBy4GjIw
Le 11 août 2019 à 01:20:54 RedGrill a écrit :
On ne peut pas être physicaliste et Kantien en même temps.
Il faut savoir que Kant mettait en avant les limites de la raison car selon lui le domaine intellectuel de la physique était dénué d'intuition.
J'imagine que ce message s'adresse à moi. J'ai dit que je suis plutôt kantien vis-à-vis des nombres. Je pense que cette position est tout à fait compatible avec le physicalisme. Je vais encore passer pour le connard de service, mais "kantien" tout court n'est pas très précis à mon avis. Donc c'est un peu facile de balancer une contradiction entre les deux concepts.
Voici plus précisément comment je me considère kantien vis-à-vis des nombres :
"Je me garde bien de plaquer les concepts de Kant sur les dernières recherches en sciences cognitives, mais je pense que sa démarche générale (l'esprit n'est pas une table rase, nous avons des mécanismes cognitifs qui conditionnent nos représentations mentales, nous n'avons des connaissances qu'à propos de ces représentations).
En faisant une recherche sur Google, on trouve d'ailleurs un article de Dehaene qui se revendique de Kant : http://www.cell.com/trends/cognitive-sciences/pdf/S1364-6613(10)00216-0.pdf
The articles in this special issue all support this point of view: from grid cells to number neurons, the richness and variety of mechanisms by which animals and humans, including infants, can represent the dimensions of space, time and number is bewildering and suggests evolutionary processes and neural mechanisms by which Kantian intuitions might universally arise
Dehaene, Stanislas, and Elizabeth M. Brannon. "Space, time, and number: A Kantian research program." Trends in cognitive sciences 14.12 (2010): 517-519."
https://www.jeuxvideo.com/forums/42-68-55538524-1-0-1-0-prolegomenes-a-toute-metaphysique-future.htm
Le Nombre est un thème centrale et commun aux philosophies transcendantales. Et par ailleurs, j'aimerais savoir plus précisément comment les concepts métaphysiques de Kant s'articulent autour des sciences cognitives.
Quel serait l'enjeu de la science avec des théories essentialistes sur l'intuition qui introduisent le concept des connaissances « a priori » ?
Le 11 août 2019 à 13:13:40 RedGrill a écrit :
Le Nombre est un thème centrale et commun aux philosophies transcendantales. Et par ailleurs, j'aimerais savoir plus précisément comment les concepts métaphysiques de Kant s'articulent autour des sciences cognitives.
Quel serait l'enjeu de la science avec des théories essentialistes sur l'intuition qui introduisent le concept des connaissances « a priori » ?
L'enjeu des sciences cognitives c'est notamment de découvrir nos schémas mentaux. La sensibilité chez Kant (intuitions du temps et de l'espace) seraient dans les sciences cognitives des schémas mentaux encodés dans un substrat neurobiologique (si cela existe vraiment). Et Dehaene dit dans son article que cette approche kantienne constitue aujourd'hui un programme de recherche en sciences cognitives.
L'intuition pure de Kant est la capacité de recevoir (réceptivité) des représentations par la manière dont nous sommes affectés par des objets (dans l'espace-temps). Notre activité cérébrale fonctionne de la même façon, oui.
Toutefois, même quand on est en mesure de comprendre comment on perçoit les objets consciemment, on est incapable d'expliquer scientifiquement comment les objets nous sont perceptibles. En d'autres termes, par la médiation de la sensibilité, si les choses nous sont données de par notre attitude naturelle, alors on est en même temps dans l'état et dans la volonté d'accueillir ces choses en substance. Il y a encore cette intentionnalité tenace qui se calque sur l'optique empiriste de la perception. C'est la zone d'ombre du physicalisme.
Bon j'ai tout lu.
Il y a des intuitions intéressante dans le travail de gabriel mais je ne pense pas que ce soit la panacée.
Simplement une pierre de plus dans l'édifice de la philosophie continentale. De nouveaux éléments à comparer à ceux déjà existant.
Ça veut dire que quand j'imagine quelqu'un se faire tuer dans ma tête c'est comme si je tuais quelqu'un
Ça veut dire que quand j'imagine quelqu'un se faire tuer dans ma tête c'est comme si je tuais quelqu'un
Je te raconte même pas la carnage quand on lit game of thrones...Quel supplice pour ces héros de mourir encore et encore...
Il faudrait surement monter une association pour sauver les héros et bruler tout les bouquins...
J'ai tout lu votre blabla, c'est partie dans tous les sens. Je vais être clair et précis:
- La conscience se vie, s'exprime.
- La conscience peut être simulée, peut être transférée.
- La conscience fait partie de tout les êtres vivants.
- Un être vivant est un être qui consomme de l'énergie.
- Un être vivant est constitué de matière.
- Un être vivant fait partie de l'espace-temps.
- Il y a les êtres vivants organiques, mécaniques, imaginaires.
- Les organiques, les mécaniques et les imaginaires peuvent souffrir.
- Les mécaniques et les imaginaires peuvent ne pas souffrir.
Si j'imagine que je torture quelqu'un que je connais, cette "représentation mentale" ce personnage imaginaire, d'une autre dimension souffre. Il est le produit de ma pensé, ma création et il est donc muni par intérim d'une consciences (simulé). Je ne fait pas souffrir la personne qui se trouve dans le même espace-temps que moi. C'est un être vivant qui fait partie de moi.
C'est un être vivant qui fait partie de moi.
Sauf que c'est pas un être vivant...ou alors faut redéfinir le vivant...
Le 20 août 2019 à 16:37:51 Great_Aldana a écrit :
Commando> Effectivement la personne qui souffre existe dans le domaine de l'imaginaire mais elle existe bel et bien
Oui elle existe, sinon je ne pourrais pas l'imaginé.
Le 20 août 2019 à 16:44:17 kzekox a écrit :
C'est un être vivant qui fait partie de moi.
Sauf que c'est pas un être vivant...ou alors faut redéfinir le vivant...
Et ce serait quoi être "vivant" pour toi?
Pour moi une personne en mort cérébrale est moins "vivante" qu'un robot doté d'une intelligence artificielle...
Le 20 août 2019 à 16:58:20 Great_Aldana a écrit :
La question du vivant n'a pas d'incidence on pourrait parler d'une forêt qui brûle dans ma tete et qui existe aussi . Je l'ai déjà expliqué Ce qui n'existe pas ne peut pas par définition être imaginer donc tout ce que je pense existe car fait partie d'un domaine du monde
C'est important en rapport au questionnement de l'auteur et son topic. J'ai compris ton raisonnement, mais ici on ne parle pas que d'existences, mais de souffrance, de consciences et de gens.
Tout existe et tout existe par l’intermédiaire du monde physique. Donc oui, je suis d'accord avec toi, mais la question est de savoir si cet être qui existe dans mon imaginaire souffre? Pour souffrir on doit avoir une conscience. J'affirme qu'un être vivant dans mon imaginaire est conscient et souffre.
ne pas se régénérer n'est pas une réaction
Le 20 août 2019 à 18:13:42 Great_Aldana a écrit :
Ok je suis d'accord avec ça.
Après est-ce que tu penses vraiment que pour souffrir il faut nécessairement avoir une conscience ? Est-ce que si je crame un arbre, l'arbre souffre ? Beaucoup diront que l'arbre n'a pas de conscience pourtant il porte bien des marques de brûlure et réagit de manière égal à un humain qui souffre (peau/écorce qui ne se régénère pas, etc)
Je crois qu'un arbre est doté d'une conscience, mais elle n'est pas humaine. Pour moi la conscience c'est simplement d'être capable de s'exprimer (peu importe la façon) et d’interagir avec son environnement. La conscience et la souffrance ne vont pas nécessairement de pair. Il est possible d'être conscient et ne pas souffrir.
Pour ce qui est de la souffrance, c'est un message négatif envoyé par un "récepteur" qui sert à préserver l'être. Je ne suis pas biologiste, alors je ne sais pas si les arbres en sont doté, mais je sais que les humains, les animaux et les insectes en ont. Un robot pourrait également ressentir de la douleur, si il est programmé pour ça et équipé d'au moins un capteur.
Si tu souffres, tu dois en être conscient.
Être conscient, c'est simplement prendre connaissance.
Prendre connaissance, c'est assimiler de l'information.
Assimiler de l'information, c'est interagir avec son environnement.
La conscience humaine permet simplement de se dissocier de son environnement et de se considérer comme un être à par entière. Pourtant, la vie, le monde évolue en fonction de la conscience collective.
Et ça c'est beau ! Commando dans le futur classeur des plus belles citations de toute l'histoire de la philosophie du Vrai