Donc au final :
Helping 5 pts
Thonmauve 6 pts.
Félicitations au gagnant, et merci aux participants .
et l'image ?
My bad, j'ai la tête ailleurs ces derniers temps.
http://marcobucci.deviantart.com/art/The-Funeral-223041771
Ben alors, plus personne pour l'ASI ?
Tu m'as devancé j'allais les rappeler à l'ordre
Bon alors bande de feignasses! Vous allez me pondre quelque chose namého!
Vous allez sortir du petit confort de vos propres oeuvres et mondes pour nous sortir un truc différent, pour le plus grand plaisir de notre imaginaire.
Voici donc l'image de cette semaine:
http://marcobucci.deviantart.com/art/The-Funeral-223041771
Vous avez jusqu'à Mardi 24 Mai au coucher du soleil pour accoucher d'un texte!
Toute personne ne participant pas se verra harcelée par votre hippie favori!
Que la Déesse Inspiration soit à vos côtés!
Super, ça va me motiver à l'écriture !
Par contre, cette image est déjà passée, non ?
ASI est de retour, pour le meilleur assurément !
C'est l'image postée par Thonthon, le dernier gagnant, en date du 15 Avril, et qui n'a pas vu la moindre suite. Pas un texte, rien!
Ah d'accord, il me semblait bien que je l'avais déjà vu .
A mardi donc !
J'ai bien envie de participer, mais c'pas très rigolo si j'suis l'seul, des gens motivés ?
Ggiot a commencé un truc et j'ai également une idée, donc si tu t'y mets ça fait minimum trois
Et bah c'est très bien ça !
Je vais PEUT-ÊTRE essayer de participer aussi si ça peut en motiver certains Mais au pire je commenterai
Texte écrit pour cette image donc :
http://orig04.deviantart.net/cc89/f/2011/194/5/4/the_funeral_by_marcobucci-d3osk4r.jpg
Bonne lecture !
°°°
La punition des grands pécheurs.
L’ancien salon où l’on m’avait installé symbolisait parfaitement le village de Mog-Church : d’une indigence certaine, il n’en demeurait pas moins sincère et plein de bonnes volontés.
Pour l’occasion, quelqu’un avait chassé ses toiles d’araignées, et recollé son papier peint verdâtre, gonflé par l’humidité ambiante. Son parquet, lui, avait été balayé malgré ses lattes boursouflées, et le lustre pendant à son plafond, après un bon coup de chiffon, reflétait à nouveau les rayons du jour venus le parcourir. Depuis sa hauteur, il observait le reste de la pièce, plongée dans un nuage de particules stagnantes. Il y avait, près de la fenêtre tordue du fond, une horloge tortionnaire ainsi qu’une petite étagère, plus chaleureuse, sur laquelle se bousculaient quelques livres poussiéreux. Parmi eux se trouvaient Le Petit Ouvrage de Malewitch, Madame Tusseau de Valéry Niel, un recueil de contes sans nom ni auteur que j’avais dû lire une bonne centaine de fois, et les deux premiers tomes de La Penderie des secondes, de ce cher Edwyll Marath Quassovitz. Leur odeur de vieux papier jauni persistait jusqu’à mes narines, pourtant enfermées avec moi entre quatre planches.
Le souvenir de leur lecture me ramena des années en arrière, il y a exactement cinquante-six ans. Je découvrais en ce temps là Mog-Church et ses habitants ridés, aux cœurs plus grands que leurs mains de paysans, pourtant rendues énormes par le travail aux champs. Je leur avais dit que je m'appelais Trepes, et que je n’étais rien d’autre qu’un voyageur, un homme cherchant un lieu assez proche de Dieu pour contempler le crépuscule de sa vie. S'ils n'avaient décelé l'ironie, ils m’avaient en revanche accueilli et donné du travail dans l’Abbaye du Père Vidick. Évidemment, j’avais dû le repousser en inventant quelconque raison, et l’on m’avait alors placé au service de la famille Carollin, les propriétaires du moulin à eau.
Si d’autres que moi auraient pu se trouver embarrassés en pareil lieu de résidence, je m’y étais pour ma part senti très à mon aise : secrets, renfermés, voire enfouis en eux même, les petites gens ne posaient pas de question, et buvaient leur alcool avec partage et belles histoires. Parfois, en guise de récompense, ils arboraient de radieux sourires édentés, dont la beauté avait su me tourmenter à mes heures d’insomnie. Durant ces instants, les plis que formaient leurs visages me rappelaient mes souvenirs de vie, perdus depuis des centaines d’années.
À travers les siècles, j’avais parcouru de nombreuses terres, m’arrêtant dans les recoins perdus du monde et fuyant les capitales humaines. Avant Mog-Church, j’avais séjourné à Nevyll-la-Brigade, où, de la même façon, j’avais vécu parmi les miséreux, jusqu’à feinter ma propre mort… jusqu’à insulter Dieu et sa Toute-puissance.
Car allongé dans mon cercueil, je n’avais pas rejoint l’Enfer. Les paupières closes, je contemplais le salon. Le cœur arrêté et la peau bleuie, je me remémorais mon passé. L’âme déchirée, j’entendais celles de mes anciens compagnons : Virgil et sa femme demeuraient près de moi, la gorge sèche et les yeux fatigués. Des lamentations s’extirpaient de leur for intérieur, mélancolique de ma personne, et du temps y étant associé. Le leur n’était pas éternel, bien sûr. Le Père Vidick, de son coté, avait prononcé de vaines paroles pour moi, après quoi il s’était retiré. Il m’avait mal connu. Et il y avait…
Sa petite main caressa le bois de mon cercueil. Sous la saleté terreuse qui salissait sa peau, un teint doré se laissait percevoir.
Mon Amelle, petit ange, es-tu venue ?
Honteuse de sa respiration haletante, elle peinait à respirer. Elle pleurait timidement.
Ne te cache pas petit ange ; laisse couler tes larmes innocentes sur ma bière. Qu’elles viennent brûler mon corps !
Ses longs cheveux blonds encadraient son visage ainsi que les trainées humides suintant à ses joues. À travers le bois, je ressentais la chaleur de sa main ; celle d’une enfant de onze ans. Au moment où elle l’enleva pour couvrir sa bouche tremblotante, j’eus l’impression de revenir aux abysses qui étaient miennes. La froideur du néant m’envahit de nouveau.
Mon petit ange. Ma torture.
Je l’avais élevé, mon Amelle. La dernière venue de la famille Carollin. Je l’avais fait manger, dormir et jouer. Je lui avais appris à compter, et à colorier les cailloux avec de la peinture. Nous en avions fait à partir de betterave et de pissenlit, puis nous étions partis égayer le chemin menant à l’église. De qui ne m’étais-je pas rapproché pour elle…
Ma boule de lumière, je ne suis qu’un recueil de noirceur.
À mon Amelle, je ne pouvais sonder la conscience. Elle était trop pure, trop… proche de Lui. Et quelle joie.
Mais depuis plusieurs mois, l’appel du sang s’était fait sentir. La fatigue puis la faiblesse s’étaient emparées de mon corps, devenu pâle en quelques semaines. Le temps était venu de reprendre des forces ; de quitter le village en feintant la mort, pour trouver la source d'une vie tout aussi fictive. Et enfin, choisir un autre bourg où tout recommencer.
Mais Amelle…
J’allai l’abandonner. Pour son bien. Pour le mien. Parce que j’avais besoin de me fustiger, mais aussi de suivre, peut-être, le chemin de ma rédemption. Parce que tel était le lot des vagabonds de ma nature ; des maudits de ma caste.
Beaucoup pensent que Dieu nous punit, nous autres grands pécheurs, en nous transformant en démon. Mais ils ont tord.
Dieu nous transforme en vampire, mais nous punit en nous entourant de Séraphin.
°°°
J'espère que ça vous a plu, moi j'ai pris plaisir à l'écrire !
En espérant avoir des concurrents !
ptn ggiot tu saoules
j'ai écrit la moitié de mon texte et la je vois ta derniere phrase et je vois qu'on a le même thème
Cuisine sanguine (666 mots je suis trop un sataniste)
La lueur de la torche éclaboussait les lieux de petites tâches orangeâtes. Livide et pourfendu de multiples saillies sanglantes, le corps reposait dans le salon poussiéreux du château de Wurtemberg. Un crucifix d’argent brandi au-dessus du défunt, le pasteur Frederick dans sa soutane noire psalmodiait des paroles en latin, incompréhensibles par ses comparses. Il s’était acoquiné de trois paysans qu’il avait racolés, appâtés par la promesse du gain. Tous lorgnaient le cadavre, de peur qu’il ne se relève une fois le dos tourné. Ce fut Peter, un malabar mal rasé avec un gros furoncle sur le nez qui prit en premier la parole :
« On devrait lui couper la tête.
—Et on lui fourre entre les jambes. » compléta Wilhelm, un homme chétif au teint cireux. Il titilla de sa patte embaumée de guêtres sales l’abdomen du macchabé.
« C’est pas bien ce qu’on a fait, c’est pas bien. » maugréa Karl, un avorton au visage ravagé par la petite vérole. Ses cheveux sur son crâne rubicond n’étaient plus que quelques touffes éparses d’un blond pisseux sur son cuir chevelu croûteux.
« Le seigneur nous en voudra pas, c’est pas nous la tête. On a fait qu’obéir aux ordres du prêtre » renchérit Wilhelm en désignant le pasteur Frederick. Ce dernier exorcisait la dépouille de façon à ce qu’aucun esprit malin se serve du cadavre comme d’enveloppe corporelle.
« Qu’est-ce que tu baragouines le prêtre ? » demanda Peter avec méfiance, ses grands battoirs qui lui servaient de main pointés en guise de reproche. Frederick cacha son chapelet dans son large col.
« Cet homme méritait son sort, annonça-t-il.
— Buvait le sang des vierges quand minuit sonne, cracha Peter. Si fait c’est une raison de l’occire.
— Les saints restes de ma bonne grand-mère que j’l’ai entraperçu une fois, voilà qu’il se transformait en chauvesouris l’corniaud ! Puis qu’il s’envole jusque son repère, claironna Karl.
—M’dis pas qu’c’est vrai. » souffla l’escogriffe, les yeux tout éberlués. Wilhelm considéra les deux benêts avec mépris et huma l’air, tentant de sentir les trésors promis par le prêtre. Seul un remugle emplit ses narines et nulle trace d’or ou de pierres précieuses.
« Dis donc le prêtre, tu n’avais pas parlé de trésors ? On aurait pas zigouillé un type pour rien quand même ? s’enquit-il.
— Fol, pas pour rien ! s’excita Karl. T’imagine s’il s’rait venu sucer le sang de ta fille ce soir ? »
Wilhelm roula avec dédain des yeux. De son côté, grand Peter arracha un pied de table, ce qui produisit un craquement sinistre. Il entreprit ensuite de tailler le bout en pointe.
« Quelles machines nous inventes-tu encore ? râla le gringalet.
— Reviendra pas si on lui plante ça dans le cœur, assura le colosse.
— Faudra lui mettre une brique dans la bouche, pour pas qu’il grignote son cercueil et revienne se venger, moi j’le dis ! cancana Karl.
—On lui cloue la tête et les vêtements !
— Face contre terre pour qu’il grignote dans le mauvais sens ! »
À force de vociférer quelle technique serait la plus congrue pour éviter qu’il ne revînt du monde des morts, le reste s’estompa de leur réalité. Entre futile déblatérations, ils n’entendirent point les pas feutrés provenant de l’escalier en colimaçon. Une voix éthérée leur glaça les os.
« Je constate avec plaisir que vous avez préparé mon repas… »
Les quatre chasseurs de vampire sursautèrent et torche et fourche et pieux et crucifix brandis, firent face au nouveau venu. La peau parcheminée du vieil homme racornis luisait maladivement à la lueur de la torche. Ses cheveux couleur de neige cendrée le coiffaient d’une couronne de satin. Le maître des lieux ne sembla pas s’intéresser plus que ça à eux. Wilhelm avait les jambes paralysées et Karl se compissa. Voyant qu’il n’obtenait aucune réponse de leur part, il renchérit avec calme
« J’espère que vous ne l’avez pas trop paniqué, cela rend la viande nerveuse. Sans ail, merci. Je me contenterai juste de ciboulette. »
J'ai bien envie de participer
(Sayestderetourmotherfucker)
((Le problème c'est que l'image m'inspire pas trop ))
Yop salut, je poste un texte en urgence, écrit dans le même état d'esprit, puisque des contretemps me submergent, mais que ça serait malhonnête de ma part de me défiler, ha ha. Je n'ai pas encore lu vos textes, je ferai ça avec plaisir dés que j'redeviendrais maître de mon destin Je sais d'avance que le rythme est mauvais, mais bon. Je participerai au prochain, en m'appliquant davantage. Bonne lecture, bonne soirée à vous !
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Acte d'âme
C'était un acte d'amour. C'est-à-dire un acte vicieux, scélérat, qui plombe les ailes. Pour ma libellule d'or au visage sûrement miné.
M'extirpant non sans mal de mon pageot, les yeux et la bouche encore arides, l'haleine parfumée au pousse-au-crime et le palpitant pulsant comme jamais, je me rends compte d'une chose : il faut rincer le corgnolon, c'est vital, le reste peut attendre. Il sera temps pour la réflexion de s'imposer plus tard.
Debout, je constate non sans joie que mon infâme sommeil s'est déroulé habillé. Le verre d'eau engloutit, je peux réfléchir.
On toque à ma porte. Le cerveau endolori, les yeux plissés, j'ouvre. Le maire, mine grave, trogne des mauvais jours, m'annonce qu'au zénith de l'astre lumineux, on m'attend chez les Varons. Il s'en va, semblant fuir ma présence.
Ma toquante m'apprend qu'il faut que je parte maintenant.
Qu'ai-je fait ?
Mes lampions me font mal. J'aurais pas dû me ramasser une malle. Je sors. Ça lancequine sévère dans le dehors. Je traverse le village, et malgré l'envie d'aller au refile, j'tâche de filer droit. Tout est un peu flou, mon visuel fonctionne au rabais, et j'ai le bocal qui rame méchamment.
Qu'ai-je fait ?
J'arrive chez les Varons. J'monte les marches, les guibolles molles, et le battant s'affole dans sa cage. Je sue de l'alcool par tous les pores.
Un acte d'amour ?
Je pousse la porte, l'air se fait poussière, des visages se tournent vers moi. Le maire, le père et la mère d'Octave, et aussi, ma libellule d'or, tous dans décor, comme sous une chape de plomb.
L'instant est figé, impossible pour moi de jacter, les regards se font sentence, et je veux décarrer violent, prendre un barlu vers des contrées désertes.
- Qu'as-tu fait ?
C'est le maire qui questionne. L'envie de rire s'empare de ma gorge, juré qu'suis pas au contrôle, ça me taraude et je m'y soumets. Je ris. Et je réponds.
- M'sieur le maire, on turbine avec les mêmes phrases, ça palpite de même sous mon crâne, que j'lui dis.
Mais monsieur le maire, ça ne le fait pas broncher, pas rire, rien. Je vois ses yeux me quitter, et son visage pointe désormais vers un cercueil, qui m'avait pas tapé dans la rétine, j'avoue.
Je sais ce que j'ai fait.
- J'ai tué Octave.
Ma libellule, elle trépigne, elle pleure, manque de s'effondrer. Et j'veux la serrer dans mes bras, la consoler, lui éviter la chute. Elle a perdu son jeune mari, ça pour sûr, c'est du véridique. Mais elle m'a moi, que j'veux lui dire, non ? Moi j'dors pas dans une boîte, j'suis là, j'arque droit comme il faut même.
Pourquoi as-tu fait ça ? Qu'elle me demande, la mère du cadavre.
J'voudrais lui dire qu'c'est par amour, mais elle refuserait d'comprendre, dans sa trogne le mot aurait le sens de « haine ». Ils peuvent pas comprendre. Mais ma douce, elle...
Je cherche son regard, elle me fuit.
- Je te déteste.
Un sacré parpaing dans le cervelet, ce coup là. Je titube, je grogne, je pleure. J'me sens comme un branque en train de borniquer au hasard.
Le shérif du village était entré dans la pièce, m'avait passé les cadènes ; pas vu pas senti, mais m'voilà entravé.
- Ma libellule, me voir mort façon Octave, ça ramènerait ton sourire ?, que j'demande plein d'espoir.
En un souffle, elle me répond que oui.
J'suis tout jouasse, ça papillonne dans mes viscères, j'ai envie d'embrasser le monde, d'avaler la poussière et la lumière pour les mélanger en couleurs, que le vivace côtoie la joie !
Alors, je veux crever, que j'luis dis en souriant. Je t'aime mon ange, de toutes mes tripes. Tu fais pulser toute mon âme, tu l'as fait claironner même !
Elle ne répond pas. Je crois déceler son amour infini dans ses yeux, je...
- Meurs...
Et moi, fanfaron transi, j'accepte la sentence. On m'emmène à la potence, me permettant d'offrir mon ultime acte d'amour.
Say, le forumeur qui n'existe que sur ASI
Perso, l'image était pas folle non plus pour moi, mais en trouvant un thème à lui associer, j'ai pris du plaisir
C'est pas vrai, à une époque j'étais assez actif sur tout plein de topics
Mais maintenant ouais, je reviens principalement sur l'ASI, qui me force à réecrire un peu, c'est déja mieux que rien !