Je bosse là dessus cet après-midi. Je sais toujours pas comment m'en sortir...
"Finalement, Médor se réveilla, grognant et bavant sur son coussin. Tout ceci n'était que le rêve d'un chien."
De rien.
Tu vois, Mandoulis, on est tous d'accord, la solution du rêve c'est le plus intelligent
Plus sérieusement, on a jusqu'à quelle heure pour poster ?
Le coucher du soleil
Et je peux pas finir ça en rêve
Ah zut, j'avais pas lu ton post précédent Say.
Tant pis pour l'originalité...
Le soleil se couche, fais pas le con, Mandoulis !
Il fait encore jour en Irlande! ça vient ça vient
La légende du Prince de Príomh
Autrefois, la cité de Príomh s’étalait en plein désert, vivotant grâce à l’oasis autour duquel elle s’était construite. Seule ville à des centaines de lieues à la ronde, elle était le point de passage obligé de tout marchand du sud souhaitant traverser la fournaise des dunes de Fásach pour commercer avec les royaumes barbares du nord. Le passage des caravanes avait fait la richesse de Príomh. Le Roi y était bon avec son peuple, et ce dernier vivait dans la joie et l’opulence.
Un jour, l’oasis se tarit, l’eau vint à manquer, les verts jardins jaunirent. La population était dans un grand désarroi, ne pouvant accepter que sa vie insouciante touchait à sa fin. Le souverain, impuissant et soucieux, fit venir l’Oracle. Cette dernière était très respectée, car ses prémonitions s’accomplissaient à chaque fois. Elle vint et déclama au Roi :
« Seule l’ombre du géant Átha Cliath fera rejaillir l’eau de Príomh ! Vieux et fatigué, il sera porté par le dernier des Olcans. La chair princière au sang pur devra être sacrifiée afin de redonner vie à notre Cité ! »
La populace en fut bouleversée. Sacrifier son prince alors qu’il était l’unique héritier du trône, les Esprits se moquaient d’eux !
Le Prince, jeune et vigoureux, accepta sa triste destinée et parti à la recherche de ce géant qui sauverait son peuple.
Après d’interminables jours de marche, il atteint les royaumes barbares. Là, il commença à poser des questions afin de résoudre l’énigme qui lui avait été posée. Átha Cliath et Olcans semblaient être de lointaines légendes auxquelles plus personnes ne croyait. Loin de se décourager, il poursuivi sa quête, et arriva un jour en Eireann. Il ouïe dire qu’un monstre sévissait dans la région, peut-être le géant qu’il cherchait. Il était prêt à se battre s’il le fallait, afin de le ramener de force au pays. Il se mit alors à sa recherche.
Un jour d’orage, au cœur d’une forêt profonde, il se retrouva face à une immense créature couverte de poils. Ses crocs acérés étaient sans aucun doute à l’origine de la terreur semée dans les environs. La bête se tenait sur quatre pattes musclées et arborait une longue queue de fourrure blanche. Si c’était son géant, il ne semblait nullement vieux et fatigué. Loin de s’affoler, le valeureux Prince s’adressa au monstre :
« Ô toi, être perfide dévoré par la rage, es-tu le géant Átha Cliath qui sauvera mon pays de la sécheresse ? »
La créature hurla et se jeta sur le jeune homme, tous crocs dehors. Celui-ci tenta de parer l’attaque de son épée, en vain. Il vit son arme et sa main disparaître dans la gueule, une douleur insoutenable au poignet le fit s’effondrer. Son adversaire allait le dévorer, son peuple était perdu. C’est alors que le monstre murmura :
« La chair princière au sang pur ! »
Étonné d’être encore vivant, le Prince se releva et fit face à la bête. Cette dernière continua :
« Tu es donc Celui que les Esprits m’ont ordonné d’attendre, Celui qui sauvera la Forêt !
-Je suis le Prince de Príomh, à la recherche du géant Átha Cliath afin d’éviter la mort de mes sujets ! Serais-je en sa présence ? » La créature lui répondit d’une voix grave:
« Je suis Filtiarn, Seigneur des Olcans, protecteur de la Forêt et dernier représentant de mon espèce ! C’est donc toi l’humain que les Esprits m’ont ordonné d’attendre, voilà bien des siècles !
-Connais-tu celui que je recherche ? Si tel est le cas, peux-tu me guider à lui ?
-Je protège Átha Cliath et son royaume depuis bien longtemps, trop longtemps, je te guiderai. »
Le prince suivi l’Olcan dans les bois, ravi de toucher enfin au but. La bête lui conta que les dernières décennies avaient été difficiles pour la Forêt, l’homme coupait davantage d’arbres, lorsqu’il n’y mettait pas le feu. L’homme ne croyait plus aux anciennes légendes, et n’hésitait pas à s’attaquer à ce qui lui était jadis sacré. Filtiarn était le dernier à se battre pour protéger la Forêt, mais l’arrivée du Prince au sang pur allait tout changer. Ils atteignirent une large clairière au centre de laquelle trônait un chêne gigantesque. Le Seigneur des Olcans s’inclina, et clama d’une voix forte.
« Prince de Príomh, je te présente Átha Cliath, Souverain de la Forêt, qui règne sur elle et l’ensemble de ses habitants. Votre Majesté, j’ai le plaisir de vous annoncer l’arrivée du Prince au sang pur, dont nous avaient jadis parlé les esprits ! »
Le Prince, confus, courba également l’échine, ne sachant que faire. Une brise parcourut les feuilles au dessus de lui et chanta à ses oreilles. Deux racines sortirent de terre, s’enroulant à son poignet et à la patte de son guide. Puis il fut là, il le sentait clairement en lui, malgré l’âge avancé du souverain.
« C’est donc toi. Voilà des siècles que nous t’attendons. Voilà des décennies que mon peuple vit dans la peur de l’homme, espérant chaque jour ta venue. Tu es là. C’est bien. Nous guideras-tu ? » Le Prince, encore abasourdi, répondit à cette demande:
« Votre Majesté, je suis venu de lointaines contrées afin de vous trouver. Les Esprits m’ont mené à vous afin que vous sauviez Príomh. L’Oracle nous a dit que vous étiez le seul à pouvoir faire rejaillir l’eau.
-Mon garçon, l’eau coulera à nouveau dans ton Royaume, j’y amènerai mon peuple, j’y ramènerai la Vie. Filtiarn, mon fidèle serviteur, me feras-tu l’honneur de porter ton souverain ? Sa faiblesse l’empêche de se mouvoir. » L’Olcan approuva d’un signe de tête et se coucha. Les racines du chêne l’enserrèrent, pénétrèrent sa chair. Lentement, l’arbre magnifique se déplaca, et il fut bientôt entièrement accroché à la bête fabuleuse.
« Peuple de la Forêt, le temps est venu pour nous de migrer vers d’autres contrées. L’homme nous a ici oublié, il nous vénérera à Príomh ! Suivez votre Souverain, nous partons. »
Le Prince se mit en marche, suivit par la créature et son étrange passager. Bientôt, moult animaux furent à leur suite, chacun portant sur son dos fleurs et plantes incapables de se déplacer. La Forêt également se mit en mouvement, les racines des arbres ondulant sur la terre pour suivre leur guide. Il fallut quelques semaines à la caravane de Vie pour atteindre Príomh, où le Prince fût fêté en héros. Le chêne millénaire s’installa au cœur de la Cité, et l’eau rejaillit.
Aujourd’hui, la cité de Príomh s’étale en pleine forêt, vivotant grâce au chêne autour duquel elle est construite. Seule ville à des centaines de lieues à la ronde, elle est le point de passage obligé de tout marchand du sud souhaitant traverser l’impénétrable Forêt de Fásach pour commercer avec les royaumes désertiques du nord. Le passage des caravanes fait la richesse de Príomh. Le Roi y est bon avec son peuple, et ce dernier vit dans la joie et l’opulence.
Y a des déserts en Irlande ?
Je trouve ça beau les noms gaéliques, je ne peux pas t'en vouloir... Mais il faudrait quand même que je lise vraiment le texte maintenant.
Ouaaais, bien joué Mandoulis !
C'est cool, nos deux textes sont ultra différents en plus !
Des déserts de verdure!
Au début j'avais pris des noms d'inspirations différentes, pour finalement tout harmoniser en gaélique
Nous avons donc deux participants, vos avez jusqu'à Mardi 22 Septembre au coucher du soleil pour les départager!
Say
Un très joli texte, dans lequel on est rapidement entraîné, qui colle parfaitement à l'image. Une belle histoire, malgré la fin J'adore l'idée de filmer sa vie! (je fais la même sur papier )
+3pts
Bon, pas trop de suspense concernant nos votes à nous deux, mais je vais quand même y aller de mon petit commentaire bien sur ! Donc :
Mandoulis
Texte très doux en forme de conte, lecture bien sympathique. Le reproche que je ferais (mais tu nous y avais préparé) est que ça semble trop court, tous ces noms et références évoquent un morceau de la mythologie d'un monde que l'on aimerait voir plus développée, tandis que le style (assez peu descriptif) continue d'aller dans ce sens d'un petit conte léger. Mais ça reste une lecture agréable, et l'impression d'un monde assez vaste n'empêche pas de comprendre tous les tenants et aboutissants de l'histoire qui nous intéresse.
En tout cas, concernant l'évocation de l'image, c'est très réussi, et j'aime beaucoup l'idée de l'arbre géant qui se hisse sur le loup pour se déplacer. Juste une question : l'univers est totalement inventé pour l'histoire ou c'est quelque chose que tu avais déja auparavant ?
Eeeeeeeeeeeet... +3 pts pour Mandoulis !
(Pour ton commentaire sur mon texte, j'aurais des choses à y répondre, mais je le ferais quand tout le monde aura voté, pour ne pas expliquer mon texte avant le résultat final, ce serait un peu de la triche )
Ben j'ai pas inventé grand chose là si ?
Je n'avais absolument pas une ligne de cet univers dans mes tiroirs avant de l'écrire... J'ai rajouté les noms après en fait, pour rajouter de l'effet conte, y'en avait pas dans la première version.
Je pars demain pour une rando de plusieurs jours, sans téléphone ni Internet.
Si quelqu'un aura donc l'amabilité de clore les votes mardi soir/mercredi matin... J'envoie mon image à Say au cas où je serai vainqueur...
Say> Ya de l'idée, mais c'est assez mal construit, malheureusement. Le rapport a l'image est la et bien la, mais tout est trop confus, et peu crédible sans une petite manne d'information supplémentaire. Si Jonas est une sorte d'ange déchu, par exemple, alors ca devient plus « crédible », plus acceptable. Mais vu qu'aucune indication ne le laisse penser, on considère de premier abord Jonas comme un enfant tout ce qu'il y a de plus banal. Impression renforcée par le début et l'évocation de ses amours de jeunesse.
C'est assez fluide a lire par contre. Ya même une petite ambiance qui se dégage, mais il manque un fil conducteur pour aiguiller le lecteur, qui se perd en supposition sans avoir de quoi se repérer.
Mand> Agréable à lire, une petite histoire en mode contes et légendes, ca passe bien. La répétition de fin est bien trouvée, mais j'avoue qu'une chute un peu plus cynique aurait peut-être donné plus d’intérêt au texte. J'ai pas grand chose a dire de plus en fait J'aurais bien vu une chute plus sombre, dépeignant l'humanité comme parasites en bousillant continuellement la nature et les chances qu'on lui offre. J'aurais alors donné 3 point
Du coup c'est une égalité pour moi.
Mand> 1
Say> 1
Merci pour ton commentaire Choco, très intéressant pour moi ! Je développerais ma réponse à ton com' après la cloture des votes, parce que je ne veux donner aucun élément d'explication avant, mais c'est cool de voir comment chacun perçoit le texte en tout cas.
Bon il va falloir que quelqu'un nous départage avant la cloture des votes demain soir en tout cas. La on est a 4 points ex aeco ! J'encourage tout le fofo a voter d'ici la .
Vu que Mandoudou est pas la, je veux bien me charger de la cloture, d'ailleurs, si ça ne dérange personne, vu que je suis participant avec lui sur cette session.
J'espère que ce n'est pas moi qui vais vous départager, dans le doute je ne vais pas lire les autres commentaires.
Say :
Une histoire intéressante, mais bizarrement tu as développé des aspects anecdotiques, comme l'idée du héros qui se filme, qui n'ajoute rien à l'histoire, alors que tu as laissé dans l'ombre les choses intéressantes. Comment la Terre est-elle morte ? Que sont les Échangeurs ? Il y avait de très bonnes idées mais tu as mal choisi tes axes de développement, dommage.
Mandoulis : Pour la première fois je te vois écrire autre chose qu'un carnet de voyage, c'est très rafraîchissant. Je me souviens maintenant que tu avais dit apprécier les contes, et celui-ci est réussi. Un peu trop rose dans son dénouement à mon goût, j'aime les histoires cruelles, mais il n'empêche que le ton est juste, l'écriture soignée, le tout cohérent.
Une seule chose qui m'ait titillé, dans ton dernier paragraphe : "Aujourd’hui, la cité de Príomh s’étale en pleine forêt, vivotant grâce au chêne autour duquel elle est construite." Le terme de vivoter paraît vraiment mal choisi, et il ressort parce que tout le reste du texte est un sans faute.
Pour les votes donc :
Mandoulis : 3 points
Say : 1 point
Le 22 septembre 2015 à 19:51:02 Arduilanar a écrit :
J'espère que ce n'est pas moi qui vais vous départager, dans le doute je ne vais pas lire les autres commentaires.
Normalement, Yugo va aussi venir voter ce soir, donc tout est encore techniquement possible !
Visiblement, mon texte est un peu obscur ...