Nouvel antagoniste

Episode 43 : Soutien défaillant

2 jours après.

La cigarette entre mes lèvres était bientôt terminé.

- Et tu penses que ça va vraiment fonctionner ?

Martin s'avança.

- C'est vrai ça. Je ne connais pas vraiment le business du casino...

Clément soupira.

- Faut pas que ça foire. Sinon on est dans la me*** avec Jacques bordel.

Je sentais une certaine colère montée. Mais je restai calme comme Thomas Shelby le ferait.

- Est-ce que vous pouvez être un peu optimiste ?

- Je veux bien Célestin mais....

Je me mis à prendre un ton plus sévère.

- Mais quoi ?

Timothée prit un ton sec.

- Mais si ça foire, on aura peut être pas de deuxième chance.

- Et puis Cédric nous a raconter pour le gars qui t'a couru après dans dans la château. Tu peux plus te comporter comme ça, on a besoin d'un leader vaillant. Il faut que tu ch....

Sans même prendre le temps de saisir sa réponse, je me mis à répondre au tac au tac, une célèbre citation de Thomas Shelby que je rêvais de placer depuis maintenant bien longtemps.

- Je sais que vous voulez tous que je dise que je vais changer, que ce pu**** de business va changer, mais j'ai appris quelque chose ces derniers jours. Ces salauds. Ces salauds sont pires que nous. Et ils ne vont pas hésiter à nous...

- Arrête de faire Thomas Shelby, Célestin bordel.

- C'est vrai, on est pas dans une série mec.

Clara prit un ton hautain.

-Ils ont raison.

La rage en moi prit le dessus, je projetai un verre au sol avant de répondre d'un ton foudroyant.

- Bordel vous avez tous décidés de me les briser aujourd'hui, huh ? Vous seriez quoi sans moi ? Alors maintenant vous la fermez, et ce pu**** de casino va nous rapporter gros !

Un blanc se mit à régner dans la pièce.

- C'est vrai, il a raison, moi j'y crois.

Je pris une grande inspiration.

- Bien, le casino ouvre demain, maintenant fin du conseil, sortez.

Ils se mirent tous à sortir un par un, sans lâcher un mot, dans le silence le plus douteux. J'avais l'impression de les perdre. Mais bon, je devais me concentrer sur le casino. J'avais réussi à m'imposer. J'étais toujours le chef de tout ça. Et je comptais bien le rester. Je me mis à reprendre le travail et j'ai invité un journaliste pour le journal local, demain matin.

Le soir même

J'étais assis sur le canapé en train de repenser au conseil de tout à l'heure. Que ferait Shelby si ces associés commençaient à douter de lui ? Je fumai une douce cigarette tandis que ces pensées traversaient mon esprit. Julie se rapprocha de moi.

- Martin m'a dit pour tout à l'heure

Je pris un ton anxieux.

- Depuis quand vous vous parlez entre vous avec Martin ?

- Bah euh... Il me dit quand tu ne vas pas bien, et il m'a raconté que tu as pété un plomb au conseil tout à l'heure.

Je ne répondis pas. Je fumai ma clope.

- C'est vrai qu'avec toutes ces histoires, je ne te reconnais plus célestin, on ne sort plus le soir, tu ne me donnes plus d'affection.

Je me levai brusquement. Evidemment, que je l'aimais plus que tout, chaque soir j'étais ravi de la voir. Mais ces derniers temps j'étais trop stressé pour l'histoire avec Jacques et le casino, je ne pouvais me permettre de faire des câlins tous les jours. Ceci dit, je ne devais pas lui montrer mes sentiments, je devais, comme Thomas Shelby, paraitre sans émotions, dans les moments les plus durs, c'est comme ça que il a dragué Grace.

- Ne me dis pas que tu vas commencer toi aussi.

- Nan enfin je.... oublie enfait, je vais me doucher.

Je m'assis de nouveau. Et voilà encore une fois, je m'étais imposé, j'avais vraiment pris de la graine du grand Shelby ces derniers temps.

Le lendemain.

Une petite foule s'était amassée devant le château. Quelques journalistes mais beaucoup de personnes du coin qui étaient venus voir ma nouvelle merveille à fric.

- Comment comptez vous l'appeler ?

- Le casino s'appelle "Le Casino des Chemises"

Martin m'accompagnait pour l'ouverture.

- Bien mais la vraie question, comment avez vous transformer ce château, qui était une simple résidence de base en un casino, et ce en seulement une semaine.

Je pris la parole d'un ton monotone.

- Il y a des choses impressionnantes dans la vie. Avec l'argent on....

- Une organisation extraordinaire et une équipe soudée, c'est ce qui nous a permit de réaliser ce casino en une semaine record. Cela montre bien notre sérieux et notre investissement, donc vous ne risquez pas de trouver meilleur casino.

- Très très bien.

Je me mis à couper le bandeau qui empêchait l'entrée dans le château.

- Je déclare le casino ouvert !

Les gens se sont amassés à l'intérieur pendant que d'autres arrivaient, notre stratégie marketing avait bien fonctionné. Tout notre personnel était prêt. Le casino était aux normes... enfin les miennes. Il ne manquait plus que le coup de poker de l'après midi, faire gagner le jackpot à un client afin de marquer les esprits grâce au casino.

Je me mis à me balader avec Martin quelques dizaines de minutes parmi les différentes machines. Un homme se mit à s'adresser à Martin.

- Vous êtes incroyable monsieur. C'est grandiose, merci à vous.

- Je vous remercie.

Nous fîmes quelques pas supplémentaires.

- J'ai l'impression que tu t'attribues un peu le mérite.

- Il faut avouer que ma phrase marketing devant le portail était un peu plus intéressante que la tienne.

Je n'aimais pas la tournure que Martin prenait. Mais bon je lui faisais entièrement confiance, c'était mon meilleur ami, et il avait très bien travaillé, il est vrai, pour trouver tout le personnel de ce casino.

Quelques heures plus tard.

C'était notre 11ème tournée du casino. Une femme se mit à m'interpeller.

- Nan mais allo quoi j'ai perdu tout mon smic aujourd'hui, c'est pas rentable votre truc là non mais

Je pris une grande inspiration. Je me mis à la fixer droit dans les yeux, je ne craignais personne. Je pris un ton ténébreux.

- Vous êtes une gueux !

- Pardon ? ALLO TOUT LE MONDE !

Quelques personnes aux alentours se mirent à se retourner.

- Nan mais ce qu'il veut dire, c'est que vous n'avez pas eu de chance. Tenez 100 € pour vous soulager.

- C'est déjà ça, mais lui c'est un cassos, nan mais allo quoi

Elle se mit à se diriger vers la sortie du casino.

- Bordel tu joues à quoi Célestin, c'est mauvais pour la clientèle ça.

Je ne répondis pas, je continuais d'appliquer la règle de Thomas Shelby. Une chose était sure, nous étions en boute route pour mettre fin à cette affaire avec Jacques.

Saison 1 :

Saison 2 :

Saison 3 :

Aïe

alors

Sweet demain pas d'inspi je préfère faire un truc quali surtout que on se rapproche de la fin...

On attend

Le 16 août 2023 à 22:54:54 :
Sweet demain pas d'inspi je préfère faire un truc quali surtout que on se rapproche de la fin...

Qualité > Quantité

hâte de voir la suite

Episode 44 : Or remboursé

2 semaines après.

Je venais souvent ici. J'aimais l'odeur du casino, l'odeur de l'argent. Je me baladais d'un pas ralenti, posture droite dans ma nouvelle usine à argent.

Ces deux dernières semaines avaient été mouvementés afin de gérer tout la logistique du casino. Je m'étais disputé encore une fois avec Julie car je n'étais pas assez à la maison et je ne voulais guère lui montrer mes émotions. Les chemises Tranchantes devenaient de plus en plus distantes, y compris Martin et mon frère, mais étaient rassurés quant au casino, peut être qu'on allait pouvoir repartir d'un bon pas.

Le coup de maitre avec le client qui a rapporté le gros lot il y a deux semaines a fait effet. Etrangement, on est devenu le casino le plus visité de la région. Alors qu'on est le moins aux normes. Cela m'amusait, voir les gens littéralement me donner leur argent.

Je continuais ma visite habituelle, je demandais aux gens si tout allait bien, le faux-cul habituel pour leur faire avaler leurs bénéfices négatifs. Je m'approche alors d'un petit groupe de 3 personnes en uniforme militaire.

Je pris un ton ténébreux.

- Tout va bien ?

- Euh oui oui monsieur.

- Affirmatif. Nous prenons une pause, on doit retourner à la caserne ce soir.

- Mh. Militaire.

- Pourquoi vous l'avez été ?

Je pris une cigarette de mon long manteau. Les souvenirs revenaient. Me***. C'est le genre de choses que l'on ne peut surmonter. J'attendis deux secondes avant de reprendre d'un ton sec.

- Malheuresement....

- Vous avez connu la guerre ?

- C'est vrai ça, vous avez connu la guerre ?

Je me mis à regarder les deux personnages d'un air serein tandis que le dernier restait en retraite, toujours entrain de perdre son argent sur les machines.
Je pris un ton monotone et vide d'émotions.

- Je ne sais le décrire.

Le militaire me tint par l'épaule.

- C'est horrible, j'ai aussi été brisé à 20 ans.

- Moi aussi j'ai été... Ah non enfait.

Pris par les émotions je me mis à lâcher quelques mots afin de rappeler mes traumatismes.

- La boue, la mort...

- Oui c'est horrible de voir ça pour la première fois...

- Oui c'est vraiment horrible de voir ça la première fois.

Je repris d'un ton aussi triste.

- L'Artillerie ennemie, les tranchées.

- Je m'en souviens encore des tranchées au Burkina, bordel...

- Ouais les tranchées au Burkina c'est trop... bordel.

- Les tremblements, les repos inexistants, l'odeur...

- Je ne peux qu'acquiescer vos dires...

- Ouais moi aussi j'acquiesce vos dires.

- Les baïonnettes, les américains qui ne sont jamais arrivés.

- Euh, vous avez fait quel conflit ?

- Ouais c'est vrai ça, vous avez fait quel conflit ?

- Les soldats prussiens, leurs casques en pointe, les lances flamme...

- Vous vous foutez de moi, c'est CA ?!

- Ouais vous vous foute...

- Ta gu**** la première classe.

Je me mis à me relever les yeux, alors que le militaire commença à me pousser.

- Ca te fait RIRE, HEIN ?

Tout à coup, quelqu'un se mit à beugler derrière le militaire.

- ouesh CELESTINOU il spass koi la

Le militaire se mit à arrêter de provoquer et se retourna vers Momo.

- ouesh jvien visité pendan ma pose le casino et sa sembrouille

Le militaire se mit à regarder Momo droit dans les yeux, tandis que je remettais mon manteau correctement.

- Tu veux quoi t...

- o ouesh titouan sa di koi

- euh... non...

- té devenu militèr parse ke jte raqueté tro au colleg HAHAHA

- Titouan, c'est lui qui t'a traumatisé durant ton enfance ?

Je regardais la scène, effaré par ce qu'il se passait.

- euh oui....

- Alors on va prendre ta revanche, viens ici cassos.

Momo se mit à se retourner vers moi.

- Déso Célestinou mai là il fon peur, jrepass une otre foi

Momo se mit à cavaler vers la sortie du magasin, tandis que les trois hommes le poursuivaient à une vitesse folle.

Momo venait de me sauver.

J'espérais que rien n'allait lui arriver. Rien de trop grave je veux dire. Je me mis à me diriger vers le bureau de la directrice du casino d'un pas ralenti, d'un air épique.

Je me mis à pousser alors les portes de son bureau tel un vrai homme.

- Bonjour Catherine.

- Bonjour Célestin, toquer c'est en option ?

Je me mis bien droit. Je pris un air rassuré.

- J'en connais une qui veut retourner au RSA.

- Mh. Tu veux quoi ?

- Le chiffre d'affaire de cette semaine.

Je m'assis et on se mit à échanger afin que je prenne connaissance des profits de cette semaine. La semaine dernière avait été à la hauteur de mes attentes, mais cette semaine, on avait explosé le compteur. J'avais calculé, grâce à ces revenus et en piochant un peu dans la réserve de L.C.T Compagnie, on pouvait rembourser Jacques dés demain.

Je me mis à me diriger hors du casino, vers ma voiture.
Une fois arrivé à ma destination j'entrai dans le bâtiment de L.C.T Compagnie. Je devais organiser un conseil d'urgence afin d'annoncer la bonne nouvelle.

- Marine, appelle moi toutes les chemises tranchantes, réunion d'urgence et fait vite.

Je me mis à continuer ma route vers le bureau quand sa réponse me donna un frisson de peur.

- Je n'ai plus d'ordre à recevoir de toi, Célestin.

Je me mis à ricaner nerveusement avant de la regarder d'un air vif.

- Pardon ?

- Ils t'attendent dans ton bureau, tu vas comprendre.

Je la regardai nerveusement. Je me mis à me diriger vers mon bureau d'un pas stressé. Qu'est-ce que c'était cette vaste plaisanterie.

Saison 1 :

Saison 2 :

Saison 3 :

Mais tu ne peux pas nous laisser sur un tel cliffhanger bordel

Le protagoniste qui devient de plus en plus schizophrène ahi

Toujours aussi bon, continue khey.

Enfin à jour, ce cliffanger

Bravo l'auteur pour la fic, c'est bien équilibré et bien scénarisé.

vite sweet op

allezzzz

tu veux la 29eme page c'est ça?

Hop on up

Episode 45 : Non retour.

Je poussai avec fermeté les portes de mon bureau. Je me mis à m'arrêter net à l'entrée de celui-ci. Il y avait tout le monde. Les 5 autres Chemises Tranchantes. Le silence règne pendant quelques secondes, je pris d'un ton stressé.

- Je... Que se passe t-il ?

Martin qui était assis sur ma chaise se leva, il fit quelques pas avant de prononcer des mots qui resteront gravés à vie.

- Célestin, nous sommes navrés, mais tu ne fais plus partie de l'équipe.

Mon stress se mit à se calmer. Je me dirigeai vers la bouteille de bourbon afin de me servir un verre.

- Super la blague, c'est après demain mon anniversaire, vous avez merdés.

Je commença à remplir mon verre. Cédric se mit à s'avancer.

- On déconne pas Célestin.

Cédric n'était pas du genre à participer à ce genre de blague, il est vrai, le stress commençait à remonter.

- Déso Célestin.

Je me mis à lâcher mon verre par terre.

- Pa... Pardon ?

Marine entra.

- Je vais... Ah non fais le tout seul Célestin.

Clara se mit à prendre la parole.

- Tu fais trop de la m**** célestin. Te prendre H24 pour Thomas Shelby, te faire victimiser en publique alors que tu es censé être le chef, puis ensuite le coup du hangar... C'est trop.

Je sentais ma main trembler.

- Je... C'est pas possible.

Martin reprit trés vite.

- Enfait si. Vois tu, tu n'es pas le patron de l'entreprise, tu nous a tous mis au même rang, alors avec quelques coups d'administrations, j'ai pu te virer. Je prendrais ta place, il faut que tu comprennes, que c'est le mieux pour....

- Attends pardon Martin ? Prendre ma place ?

Un silence se mit à régner dans la pièce. Ma rage était si intense, ce n'était plus Célestin Shelby qui parlait, mais Célestin.

- Vous vous FOUTEZ de moi ? Arrêtez tout, l'argent est remboursé grâce au casino.

- Désolé Célestin, mais c'est déjà fait.

- Mais C'EST GRACE A MOI que vous êtes là ! Sans moi vous seriez entrain de réclamer des thunes à votre mère !

La rage en moi explosait petit à petit. Je pris la bouteille de bourbon avant de l'éclater sur le sol.

- Toi Cédric ! T'étais un p***** de chômeur quand tu es arrivé ici, c'est grâce à moi TOUT CA !

Il se mit à chuchoter.

- Déso Célestin je voulais p...

- TOI Clément ton entreprise coulait, JE t'ai OFFERT LE MEILLEUR JOB de ta VIE ! Je t'ai fais confiance !

- On pouvait pas continuer comme ça.

Je n'écoutais pas les réponses, je tremblais de tout mon corps, j'hurlais sur les gens un par un.

- TOI CLARA ! T'étais caissière ! GRACE à moi encore une fois que tu es là !

Elle se mit à reculer. Un silence régna dans la pièce. Je vins alors au bureau.

- Et TOI pauvre m****, ton seul AMI pendant que tout le monde t'ignorait AU LYCEE ? Tu te SOUVIENS ? Le seul qui t'a soutenu ! Le seul QUI T'A DONNE L'EMPLOI DE TES REVES BORDEL ! Ca te fait RIEN ?

- C'est le mieux pour toi, Célestin, cette vie est pas faite pour toi.

- Ta gue*** ! Sans moi tu serais RIEN, T'ENTENDS ? RIEN !

Alors que je frappai contre le bureau. Je me mis à me retourner vers la personne dont j'étais le plus étonné de sa participation à ce complot.

- Mon propre frère ?

Il se mit à s'approcher de moi.

- C'est à cause de toi que maman est morte, à cause de ta gestion de m****. Tu crois que je m'en suis remis? C'est mieux pour tout le monde.

Le monde s'effondrait. Littéralement. J'étais entouré de gens qui m'avaient délogés, tout ce que j'avais fait, entrepris, construis, tout ça partait en l'air.

- J'ai réparé mes ERREURS, le CASINO va nous rapporter plus que ce qu'on ESPERAIT. Grâce à moi encore une fois ! Votre complot vous le préparez depuis quand hein ? Bande d'en***** !

Je ne réfléchis pas à ce que je disais, ni à ma posture, cela ne m'était pas arrivé depuis des années. Le silence régnait. Personne ne disait rien. Je n'en revenais toujours pas.

Clément s'approcha de moi avant de glisser des clés dans mon manteau.

- On t'a racheté ton ancien appart, Célestin pour pas que tu vives à la rue. Tu peux travailler en tant que directeur d'un magasin si tu veux.

Je pris les mains dans mon visage. J'avais tout perdu.

- Mon ancien appartement ? De quoi tu me parles, espèce de...

- Julie !

Ce n'était pas possible. Je ne voulais pas la voir. Non. Pas elle. Et pourtant, les portes s'ouvrirent.

- Désolé Célestin.

Le silence régnait encore une fois.

- Célestin, je ne sais pas pour ou commencer. Je t'aime vraiment, mais tu as trop été distant, et t'as trop changé ces derniers temps, tu pètes un plomb avec ta série là. C'est pour ça que je parlais à Martin en réalité. Et je dois l'avouer, nous.... nous nous sommes rapprochés beaucoup.

Je tombai à genoux. C'est comme si j'étais un arbre et que on avait donné le coup final de hache afin de le détacher du sol.

- Non c'est... La mariage...

Elle s'approcha de moi en me glissant la blague que je lui avais offerte dans la poche de mon manteau.

- Navré Célestin.

J'avais TOUT perdu en à peine dix minutes : Mes ambitions, mon travail, ma fiancée, mes "amis", la seule famille qui me restait. J'étais paralysé. J'ai cru à un cauchemar. Allez Célestin, sois comme Thomas Shelby, tu peux... Allez... Non je ne pouvais guère.

- Tu peux y aller Célestin, je sais que c'est dur à diriger. Et tente pas de retourner à ta villa, c'est à Julie vu que tu lui as offert. Mais si tu as besoin d'un job, viens nous voir.

Je me leva. Je ne pouvais rien faire. Démuni, j'avançai d'un pas doux et rampant vers la sortie du bureau. Avant de sortir je me retournai.

- Des frères, des amis en or, des amours. Je ne vois que des lâches.

- Désolé Célestin... Vraiment désolé.

Quelques dizaines de minutes plus tard.

Toujours vide d'émotions, j'entrai dans mon nouvel, ou ancien appartement. J'allumai la lumière. Rien n'avait changé. Je crois que celui-ci est resté en vente pendant près de 3 ans. Je m'assis sur la canapé comme à mon ancien habitude.

Je me mis à repenser. Comment était-ce possible ? Ce genre de trahison, ce n'était que dans les films. Je... J'avais TOUT perdu. Il ne me restait plus rien. J'étais comme il y a 3 ans. Sans boulot. Sans Ambitions. Sans personne. Que dis-je, il y a 3 ans, j'avais Martin, mon frère et ma mère. Aujourd'hui plus personne.

Je n'avais même pas beaucoup d'argent. J'avais l'habitude de retransférer l'argent de mon compte sur le compte de la L.C.T Compagnie. La L.C.T Compagnie, mon bijou, ma création, violemment ôté des mes mains. Je n'y croyais pas. Ma vie n'avait plus aucun but. Hier encore, j'étais roi du monde sur le trône. Aujourd'hui je peine à trouver le château.

Je ne savais quoi faire. J'étais juste démuni, il fallait que je prenne une bouteille. Je vis que la majorité de mes affaires étaient ici. Ces enfoirés avaient tout préparés. Même le jour, ou ils allaient me virer. Je ne pouvais pas me venger, j'étais devenu l'impuissant que j'ai toujours été. L'impuissant qui se faisait harceler au lycée. L'impuissant qui n'avait aucun succès avec les filles. L'Impuissant qui ne pouvait trouver un travail. J'étais arrivé à un point de non retour.