Les journaux se déchainent : "Pas dangereux, cet homme qui se promène en hurlant : Heureux soit celui qui prend ces petits enfants pour leur fracasser le crâne à coup de pierre" ou "Il faut que je sacrifie des enfants, comme Abraham son fils Isaac, pour me faire pardonner mes péchés."
Billy Gaffney
Un enfant nommé Billy Gaffney jouait devant la maison de ses parents, à Brooklyn, avec son ami, Billy Beaton, le 11 février 1927. Tous deux disparurent, seul fut retrouvé l’ami, sur le toit de la maison. Lorsqu’on l’interrogea sur ce qui était arrivé au petit Gaffney, celui-ci répondit que « le Croque-mitaine l’a pris ». Peter Kudzinowski (en) fut tout d’abord suspecté d’être l’assassin du garçon. Puis, Joseph Meehan, machiniste pour le tramway de Brooklyn, vit une photographie de Fish dans un journal, ce qui lui permit de l’identifier comme étant l’homme qui, le jour de l’enlèvement, tentait de calmer un petit garçon assis à côté de lui, dans le tramway. Le garçon ne portait pas de veste, pleurait sa mère et fut traîné dans et hors du tramway par l’homme. La police fit concorder la description du petit garçon avec celle de Billy Gaffney. Son corps ne fut jamais retrouvé. La mère de l’enfant, se rendit à Sing Sing afin d’obtenir auprès de Fish plus de détails sur la mort de son fils. Fish confessa ce qui suit :
Extrait d'une lettre envoyée aux parents de Billy Gaffney
Je l'ai fouetté jusqu'à ce que le sang coule sur ses jambes, J'ai coupé les oreilles et le nez, agrandi la bouche d'une oreille à l'autre, sorti les yeux des orbites. (...) Enfoncé le couteau dans le ventre et y ai placé ma bouche pour boire le sang. Puis, je l'ai démembré, et j'ai coupé le tronc au-dessus du nombril, et les jambes à environ cinq centimètres en dessous de son derrière. Après j'ai tranché la tête, les pieds, les bras et les jambes au-dessus du genou. (...) Je suis rentré chez moi en emportant de la viande, mes morceaux préférés, son sexe, ses rognons, et un délicieux petit derrière bien grassouillet pour le rôtir au four et le dévorer. J'ai préparé un ragoût avec ses oreilles, son nez, des morceaux de visage et du ventre. J'y ai mis des oignons, des carottes, des navets, du céleri. C'était bon ! Les fesses, je les ai coupées en deux, et mises sur un plat avec sur chacune des lanières de bacon. (...) J'ai versé un demi-litre d'eau pour le jus de la sauce avant d'y mettre des oignons. (...) À intervalles réguliers, j'ai arrosé de jus son derrière avec une cuillère en bois afin que la viande soit juteuse. (...) Jamais je n'ai mangé une dinde rôtie qui ait été la moitié aussi excellente que ce délicieux petit cul grassouillet. (...) J'en ai mangé pendant quatre jours. Par contre, ses petites roubignolles étaient trop dures. Je n'arrivais pas à les mâcher. Je les ai jetées dans les toilettes (...).
Jugement et condamnation
Le jugement d’Albert Fish pour le meurtre prémédité de Grace Budd s’ouvrit le 11 mars 1935, White Plains, New York, avec le juge Frederick P. Close, le vice-procureur de la République, Elbert F. Gallagher, pour l’accusation. James Dempsey assura la défense de Fish. Le jugement dura 10 jours. Fish plaida la folie, et déclara qu’il entendait la voix de Dieu lui demandant de tuer des enfants. Plusieurs psychiatres attestèrent de son fétichisme sexuel, celui-ci incluant la coprophilie, l’ondinisme, la pédophilie et le sado-masochisme, mais ils furent en désaccord, à savoir si ses activités signifiaient qu’il était fou. L’expert témoin de la défense, Fredric Wertham, psychiatre ayant étudié le développement des enfants, dirigea les expertises psychiatriques pour la cour criminelle de New York ; il affirma que Fish était aliéné. Un autre témoin de la défense, Mary Nicholas, belle-fille de Fish, alors âgée de 17 ans. Elle décrira comment celui-ci lui enseigna, à elle et à ses frères et sœurs un « jeu » impliquant le masochisme et la molestation. Albert Fish obligeait ainsi ses enfants et petits enfants à participer à certain de ses "jeux" tel que "Buck-Buck, How many hands up" : Fish se déshabillait complètement puis se mettait à quatre pattes, leur donnait des bâtons et leur demandait de s’asseoir sur son dos. Ils devaient avec leur doigt montrer un chiffre entre un et dix. S’il ne devinait pas (ce qui arrivait à chaque fois), ils devaient le frapper autant de fois avec le bâton que le chiffre choisi. Leur mère était presque toujours présente lors de ces jeux, qui se poursuivaient tous les soirs pendant environ une heure.
Il y avait aussi "Sack of Potatoes over" Fish était aussi en caleçon il les faisaient grimper sur ses épaules et ils devaient se laisser glisser le long de son dos tout en le griffant avec leur ongles. Une fois Albert voulut qu’ils y jouent avec des aiguilles en dessous de leur ongles mais ils durent arrêter car cela leur faisait trop mal17. Le jury estima qu’il était sain et coupable, et le juge le condamna à la peine de mort.
Après sa condamnation, Fish confessa le meurtre de Francis X. McDonnell, huit ans, qu’il tua à Staten Island. McDonnell jouait en face du porche de sa maison non loin de Port Richmond, le 15 juillet 1924. Sa mère vit un « vieil homme » marcher tout en serrant et desserrant ses poings. Il passa sans rien dire. Plus tard le jour même, le vieil homme fut aperçu à nouveau, mais cette fois-ci observant McDonnell et son ami jouer. Le corps du jeune garçon fut retrouvé dans des bois, près du lieu où un voisin remarqua le « vieil homme » prenant l’enfant plus tôt dans l’après-midi. Il avait été agressé et étranglé avec ses bretelles.
Son dernier repas fut du poulet rôti qu’on lui servit désossé pour éviter une tentative de suicide. En effet, quelques mois plus tôt il s’était tailladé les veines à l’aide d’un os de T-bone steak.
"Les femmes sont fascinés par les tueurs en série"
Fish arriva en mars 1935, et fut exécuté le 16 janvier 1936, sur la chaise électrique à Sing Sing. Il entra dans la salle à 23h06 et la mort fut prononcée 3 minutes plus tard21. Il fut enterré au cimetière de la prison. Il est tenu pour avoir dit que l’électrocution serait "le tressaillement suprême de ma vie"22 Juste avant que le commutateur ne fut actionné, il déclara "Je ne sais même pas pourquoi je suis là", s’accordent à dire les témoins présents. Il fallut deux décharges électriques avant que Fish ne meure, ce qui contribua à la légende de l’appareil se mettant en court-circuit, à cause des aiguilles que Fish s’était insérées auparavant dans le corps.
Profil psychiatrique
Il est envoyé entre 1930 et 1931 à l’hôpital psychiatrique de Bellevue pour observation, en raison des motifs de ses arrestations. Albert Fish prétend avoir erré à travers les États-Unis, assassinant au moins une personne dans chacun des vingt-trois États qu’il a visités, comme d’autres victimes qu’il croisa lors de son voyage, bien que cette déclaration ne soit pas soutenue par les documents connus de sa vie.
Les médecins l’ayant examiné ont déclaré qu’il était sadomasochiste : il se livrait à l’auto-mutilation, s’introduisait des aiguilles dans le corps, la plupart du temps autour de ses parties génitales donc situés dans des endroits extrêmement dangereux tout près du colon, du rectum ou de la vésicule. Albert Fish dit qu’il avait essayé de se mettre une aiguille dans les testicules mais que ce fut trop douloureux. Il introduisait aussi des boules de coton imbibées d’essence dans son anus pour ensuite y mettre le feu. Il s’enfonça des roses, avec les épines dans le scrotum puis en mangea les pétales. Il se fouettait également jusqu’au sang avec une planche truffée de clous. Parmi ses hobbies, il disait qu’il voulait manger de la chair humaine les jours de pleine lune.
On a dit qu’il consommait non seulement la chair de ses victimes, mais également leur urine, leur sang et leurs excréments. On a attribué ces tendances aux maltraitances qu’il reçut durant l’enfance. Il a également déclaré que Dieu lui donnait des « missions » pour tuer.
Ses meurtres comprenaient souvent une longue torture avant la mise à mort de sa victime. Il attachait les enfants et les fouettait avec une ceinture plié en deux avec des clous glissés à l'intérieur pour « attendrir la chair pour la cuisine ». Il appelait ses instruments (scie, hachoir, divers couteaux) les « instruments de l’enfer ».
Un grand nombre de spécialistes du comportement se sont penchés sur son existence et tous considèrent cet individu, initié à la masturbation dès l’âge de cinq ans, et attiré par le sadomasochisme deux ans plus tard, comme l’un des plus grands pervers criminels. Son comportement sadomasochiste extrême résultait peut-être d’un dommage au lobe frontal.
Le 01 juin 2020 à 03:00:08 AntiConfinement a écrit :
Il déclarera plus tard que sa famille avait un long passé de maladies mentales. En effet en deux générations sept membres de sa famille ont connu des troubles mentaux.
Tiens donc, il y aurait une composante génétique aux crimes et à la délinquance
Radiographie du bassin révélant plus d’une vingtaine d’aiguilles
Méthodes criminelles
Sa technique est à peu près toujours la même. Il séduit les enfants en leur offrant des bonbons. Il se créait de fausses identités afin de ne pas attirer les soupçons. Il découvre ses victimes dans les petites annonces (par exemple, affaire Grace Budd), ou bien lors de vagabondages, il a déjà eu recours aux services d’une petite fille qu’il paye 5 $ chaque fois qu’elle lui ramenait un garçon.
Il avait tout ce mec, TOUS les vices
Et pourtant si fragile dans son apparence
Il ne les bâillonne que lorsqu’il estime sa sécurité être en jeu, préférant "de beaucoup les entendre hurler de douleur et de terreur".
Voilà, vous connaissez maintenant l'histoire d'Albert Fish.