Mayrof ferma ses deux grand yeux bleu, et se concentra quelques secondes. Lorsqu'il les rouvrit à nouveau, l'air se brouilla devant lui, comme si un feu venait d'être allumé et qu'il tentait de regarder à travers. Peu à peu, l'image devint plus nette, et Zaël ne tarda pas a reconnaitre le bureau de son maître, posé lui même sur l'un des nombreux divan.
_M... Monsieur?!
_Bonjour, Zaël, content de constater que tu te porte bien.
_Comment faite vous cela?!
_A vrai dire, je ne fais rien du tout, je n'ai encore jamais réussis a maitriser cette technique... Mais ce n'est pas le plus important.
Zaël comprit de suite que la situation était plus que probablement critique, l'attitude grave du directeur le laissant fortement supposé.
_Il y a un problème?
_C'est le moins qu'on puisse dire, oui. Je n'ai pas le temps de t'expliquer tout en détail. J'ai envoyé une escouade mené par Leila à Sylikis, elle passera par Kâlatrava dans quelques heures. Attend la au milieu des ruines, elle t'expliquera le reste elle même.
_Bien, autre chose?
_Non, je suis désolé d'écourter ton entrainement, je ne doute pas une seconde de la richesse de l'enseignement de Mayrof. Fait attention à toi, c'est un champs de bataille qui t'attend à Sylikis, un vrai. Je dois terminer quelques petites choses moi aussi, je te laisse.
La communication s'interrompit, l'image disparaissant comme elle apparu, dans un nuage de brume opaque. Mayrof accompagna son disciple dans les ruines qui surmontaient la cité souterraine. Le vent soufflait fortement, balayant de large étendue d'un sable poussiéreux.
_N'oublie pas ce que je t'ai appris, mais ne dépense pas non plus ton énergie à tords et à travers. Tu ne maitrise pas encore bien la Lance de lumière, je pense par contre que ton Poing foudroyant est d'un niveau acceptable.
Zaël regarda son poing droit, et fit vibrer l'énergie de foudre en son sein quelques secondes, comme pour s'assurer que le pouvoir qu'il avait acquis était toujours bien présent.
_Je vous remercie, et regrette sincèrement de ne pouvoir rester plus longtemps.
_Alors reviens quant tu veux, ce fut un plaisir pour moi également.
Sur ces mots, ils purent observer tout les deux la demi douzaine de Chocobo galoper vivement dans leur direction. Leur large patte soulevaient des nuages de sable brunâtre, et ils ne tardèrent pas à se stopper à quelques mètres d'eux.
_Tu es la, c'est parfait. On a pas de temps à perdre, je t'expliquerais la situation en route, déclara Leila tout en regardant Mayrof d'un œil admiratif.
_Je sais, je vous suis, lui répondit-il en chevauchant son propre Chocobo. Portez vous bien, et prenez bien soin de mon frère, lança t-il à Mayrof en se détournant.
Le vieil homme les suivit quelques instants du regard. Sans compter l'homme venu de Sylikis, ce n'était pas moins que cinq des douze gardien qui se dirigeait vers le champs de bataille. Kankir en plus, la chance de les voir calmer les intentions belliqueuses du pays de Zerkes était réelle. Une bonne journée leur suffiraient pour rallier Sylikis, la ou Zaël pourrait constater pour la première fois les ravages inévitable que causait un conflit de cette importance.