Les clivages politique français actuels sont encore invariablement marqués par tout cette séparation révolutionnaire gauche-droite.
Toutefois il y'a à ce propos un paradoxe assez équivoque lorsque l'on croise les travaux de René Rémond ("Les droites aujourd'hui") et ceux de Nonna Mayer/Daniel Boy ("L'électeur a ses raisons").
Le premier part du constat que le clivage gauche-droite serait aujourd'hui perçu comme archaïque par les français et de plus en plus dénué de la moindre signification. A cause notamment de l'affadissement général des discours politiques et d'une absence de divergences idéologiques fondamentales entre les deux grands partis français qui forment actuellement l'ossature de notre bipartisme. Ils se rejoignent en réalité sur de nombreux sujets. Ils sont tous les deux en faveur du même régime républicain, ne remettent jamais radicalement en cause l’État Providence, appliquent dans les faits la même politique anti-immigration, sont europhiles, antiislamistes, partisans du libéralisme économique. Ils ne s'affrontent plus que sporadiquement sur des points de détails ou des lois particulièrement médiatisées (le mariage pour tous). Ce serait le fameux système "UMPS" tant décrié par l'extrême-droite.
Donc selon René Rémond, nous serions plutôt vers une remise en cause profonde de cet héritage révolutionnaire. Gauche ou droite quelle importance ? Ce qui attirerait les français ce serait surtout des personnalités ou des formations qui récusent justement la distinction gauche-droite et invitant au rassemblement. Toujours du côté de l'extrême-droite, il est assez intéressant de voir que ses discours arrivent à trouver des oreilles plus qu'attentives dans les milieux populaires ou modestes, souvent catalogués comme de gauche voir d'extrêmes-gauche.
Hors les travaux plutôt sociologiques de Daniel Boy et Nonna Mayer mettent en évidence au contraire qu'en dépit du désir apparent des français de vouloir dépasser ce clivage perpétuel. Ils n'y arrivent guère. Demandez-donc à un français comment et de quelle façon il se situerait sur l'échiquier politique. Il vous répondra qu'il est de gauche ou de droite. Tout ceci étant accentué par le fait que les forces centristes sont en pleines décomposition.
Enfin François Furet part du principe que les révolutionnaires ont triomphé définitivement vers les années 1875, ce qui est en mon sens assez sous-estimer des mouvements profondément contre-révolutionnaires tels que l'Action Française qui restent actifs au moins jusqu'à la Libération ou plus simplement Vichy. La contre-révolution n'a jamais été totalement défaite. Elle est même parvenu à s'implanter dans le régime républicain : culte d'un chef d'état fort disposant initialement d'un réel pouvoir, ayant la possibilité de dissoudre l'Assemblée. Existence d'une Seconde Chambre (le Sénat) pour contrebalancer l'Assemblée Nationale...
Je vous remercie tous les deux pour vos réponses.
yaguara, concernant le Comité de Salut Public... En fait tu as raison, c'était un gouvernement provisoire. Mais le problème c'est que la Terreur aurait été presque éternelle avec les Jacobins, car il y avait toujours un ennemi pour eux. Et quand il y en avait plus, ils en fabriquaient. C'était une situation intenable, c'est évident, et les Français n'aspiraient au final plus qu'à la paix.
case2000, je suis assez d'accord avec toi sur les points. Concernant le clivage gauche-droite, en fait je pense qu'aujourd'hui on fait des raccourcis de langage.
La gauche "de fait" ou de situation actuelle correspond plutôt bien à la gauche "d'idées", de "programme".
Mais en revanche, ce qu'on appelle la droite n'a en fait rien à voir avec la droite. Pour moi ce sont des modérés qui sont repoussés à droite, car ils sont moins à gauche que d'autres. Mais c'est pas pour ça qu'ils sont à droite. En fait je pense que la vraie droite, celle qui est antirévolutionnaire ou tout du moins réactionnaire, se situerait plutôt à ce qu'on appelle aujourd'hui l'extrême-droite.
Mais tu soulèves quand même une question pertinente, bien sûr : la contrerévolution est-elle morte ??
Dur à dire, franchement.
A ce propos j'ai acheté un livre, Les anti-Lumière de Sternhell, je pense le lire prochainement, il m'a l'air excellent quoiqu'un peu difficile. Je pense que ça va me permettre d'y voir un peu plus clair, je ne sais pas si quelqu'un l'a lu.
Mais c'est vrai que c'est assez intéressant de se dire qu'on est incapables de dépasser le clivage gauche-droite. Surtout que comme tu le dis, les différences ne sont pas si énormes que ça, en y réfléchissant. Les gens s'en sont rendus compte récemment avec Hollande.
C'est pour ça que je pense que la Révolution Française nous a vraiment particulièrement marqués dans nos idées. Elle a pas seulement créé une division de la pensée, un clivage politique, c'est quelque chose de très très fort, une division vraiment violente, un vrai "clash" comme disent les Anglais. Pas sûr que ça soit aussi violent et marqué dans les autres pays.
Effectivement on peut penser que la Terreur aurait duré, comme on peut penser l'inverse, mais de toute façon on ne le saura jamais.
Ceci étant ça reste un régime exceptionnel dans la tête de ceux qui l'ont établi et non le système définitif qu'ils voulaient établir durablement d'après leur conception de la démocratie.
Je pense que c'est ça qui en a conduit à aller si loin, ils se disaient surement qu'il fallait juste encore éliminer quelques conspirateurs pour enfin établir leur système démocratique, voir "mythique".
C'est plus facile de continuer à faire marcher la guillotine en se disant que c'est pour l'arrêter ensuite et enfin amener le bonheur au peuple.
Mais c'est à double tranchant (ahah), vu que ça va pas, comme tu le dis si bien, ils se trouvent toujours des ennemis et à longue la situation exceptionnelle dure...
En somme quelque part il y a une entreprise de purification là dessous.
Mais il ne me parait pas forcément exclu que pour finir Robespierre ait pu se débarrasser de certains noms trop impliqués dans la Terreur, la clôturer, et s'en laver les mains une fois le "travail" effectué".
A bien y regarder, c'est au final ce qui s'est passé contre lui, certains des tombeurs de Robespierre ont été vraiment très très loin dans la Terreur, Collot d'Herbois, Barère...
Et même les autres, ceux de la plaine, Boissy d'Anglas, Sieyès, la chose leur a été bien utile.
Et tous ne se sont pas gênés pour charger la mémoire de Robespierre de tous les excès auxquels eux même avait participé.
Comment mener une Révolution dans un contexte de guerre totale -ou quasi totale- ?
Cela aurait été difficile d'obtenir des avancées marquées alors que la guerre est partie intégrante de la politique révolutionnaire (c'est le Comité de Salut Public qui dirige la guerre). D'autant que la France Révolutionnaire devait faire face sur toutes ses frontières, même intérieures. Comment peut-on installer une démocratie dans ces temps là ? Même lors de la Première Guerre Mondiale le gouvernement a pris de mesures qui puissent paraître anti-démocratique.
C'était la survie des idéaux révolutionnaires qui se jouaient, et en prenant le risque de laisser le peuple réellement gouverner-qui n'appuyait pas toujours le gouvernement- la Convention et le Comité prenaient le risque de détruire tout ce qui avait été fait.
Comment alors exercer une politique "de gauche" ou "de droite" ?
"Le premier part du constat que le clivage gauche-droite serait aujourd'hui perçu comme archaïque par les français et de plus en plus dénué de la moindre signification. A cause notamment de l'affadissement général des discours politiques et d'une absence de divergences idéologiques fondamentales entre les deux grands partis français qui forment actuellement l'ossature de notre bipartisme. Ils se rejoignent en réalité sur de nombreux sujets. Ils sont tous les deux en faveur du même régime républicain, ne remettent jamais radicalement en cause l’État Providence, appliquent dans les faits la même politique anti-immigration, sont europhiles, antiislamistes, partisans du libéralisme économique. Ils ne s'affrontent plus que sporadiquement sur des points de détails ou des lois particulièrement médiatisées (le mariage pour tous). Ce serait le fameux système "UMPS" tant décrié par l'extrême-droite."
Belle acuité ! Ce clivage gauche/droite, s'il a peut-être était valable en des temps immémoriaux (bon j'exagère un peu) n'est plus aujourd'hui que l'expression d'un imaginaire politique de la part de la population.
Une chose importante a changé et pas des moindres : le personnel politique (ce qui explique le niveau actuellement ridicule des discours politique et p-ê le désintérêt d'une part de la population pour la politique qui n'est, en réalité, plus qu'une politique-spectacle). Aujourd'hui nous nous situons plutôt dans une technocratie dans laquelle les techniciens nous dirigent et font les choix à notre place. Pour eux ni droite ni gauche, tout est question d'opportunisme et d'accession au pouvoir, alors on joue, par moment, avec les anciennes passions du peuple pour reconquérir un pan de l'électorat.
En réalité, plus qu'une "unité" dans les grandes décisions et choix stratégiques (économie, technique etc.) entre les partis dominants de France, c'est une véritable incapacité des hommes politiques à influencer ces milieux et à influer sur "le cours de l'histoire" à notre époque. On peut dénoncer l'incompétence de ces hommes politiques mais la réalité est autre (bien qu'ils soient tous incompétents mais ça c'est une autre histoire) : ces hommes n'ont plus de prise sur des dynamiques qui les dépassent et sur des événements sur lesquels ils ne peuvent revenir (ainsi un homme de droite ne démantèlera pas l'Etat Providence bien que les préceptes libéraux énoncent un rôle minimal de l'Etat voire sa disparition).
Bref la politique n'est plus politique tout comme l'engagement dans un Parti n'est pas un engagement politique mais un désengagement citoyen.
Il est, de facto, d'autant plus important de célébrer les mythes (triptyque républicain répétés à tue-tête par la classe politique, sacralisation du droit de vote qui n'est, en fait, qu'une parodie de démocratie donnant l'illusion au citoyen d'occuper un poids, de faire un choix qu'il a depuis longtemps perdu etc.). Plus on sacralise ce genre de phénomènes moins on y croit et, comme le disait Jacques Ellul, "Le régime qui parle le plus de telle valeur est celui qui consciemment ou inconsciemment la nie et l'empêche d'être."
Il n'y a plus de gauche ni de droite, juste des désaccords de principe sur des questions sociétales mineures : c'est, en effet, le dernier domaine où les politiques on encore une marge de liberté et de décision. D'ailleurs la classe politique est, comme la République, une et indivisible. Comment peut-on penser que des personnes qui ont fait toute leur scolarité ensembles (Sciences Po puis l'ENA), qui dînent ensemble, que se côtoient presque chaque jour puissent diverger dans leur vision du monde ?
Ces hommes ont en commun de partager une même vision du monde : ils sont déconnectés des intérêts du peuple et vive dans une sphère éloignée de la vraie réalité (ne parle-t-on pas sans cesse de la sphère politique ou de la classe politique ?).
Reste qu'en faisant parler des anciennes passions (qui s'éteignent peu à peu) on cherche à se piquer et à convaincre les autres que nous sommes bien en démocratie alors que ce simulacre de démocratie à tous les airs d'une aristocratie.
Moi j'aime les bananes
Non plus sérieusement , personne a fait attention a la chose que j'ai évoqué ?
| Carton-Mousse - le 22 août 2013
| L'adulation d'un banal acte mais qui au final a déclenché beaucoup de bordel pour pas trop de changements pour la vie des gens hors-paris ou grandes ville quoi
Ca ? Non ?
Moult réponses à tes questions :
http://www.histoire.presse.fr/collections/revolution-francaise-0
Ce mois-ci pour 7€ environ
Parce que tu trouve le peuple souverain aujourd'hui ?
Non , c'est le lobby bancaire
La révolution, le début de la fin de la France
Le but de la révolution étant de libérer le peuple de la Monarchie Absolue, autrement dit d'obtenir la souveraineté du peuple, ce que l'on a acquis aujourd'hui.
En fait son but a été différent selon les groupes d'individus.
Pour des révolutionnaires tels quel Sieyès, c'était une révolution politique et uniquement politique.
Pour d'autres comme Robespierre il y a clairement un volet social, et ça va encore plus loin avec ceux qu'on appelait les enragés ou avec Babeuf.
Je n'ai pas lu tous les post, mais je pense que la révolution française en elle-même n'a pas vraiment eu d'influence sur l'avenir, elle est juste l'aboutissement d'un mouvement de l'époque ayant commencé en Angleterre puis USA et s'étant généralisé par la suite.
Je ne sais plus qui disait ça, mais toute révolutions sont ratées. La preuve avec celle-ci, elle a menée à la terreur de Robespierre puis à Napoléon. Cependant, sur le long terme, les hommes réfléchissent aux valeurs défendus par chaque révolutions et c'est petit à petit que ça se développe.
Mais dire que la révolution française a menée à notre France actuelle est une grosse erreur et un cliché de l'histoire à ajouter dans la liste sur l'autre topic. Pour moi, c'est la déclaration des droits de l'homme qui a eu beaucoup d'impactes dans le monde.
En plus d'en avoir eu sur la révolution français, elle en a eu sur les pères fondateurs des USA comme Washington et sur des principes fondamentaux et inaliénables de notre époque. ça a même poussé les femmes à vouloir se libérer au XXème siècle, puisque les hommes sont égaux entre eux, pourquoi pas aussi avec la femme ? Etc.
"Mais dire que la révolution française a menée à notre France actuelle est une grosse erreur et un cliché de l'histoire à ajouter dans la liste sur l'autre topic. Pour moi, c'est la déclaration des droits de l'homme qui a eu beaucoup d'impactes dans le monde."
J'ai du mal à voir comment tu peux déconstruire tout ce que j'ai dit en un seule phrase non-argumentée...
Et je me base pas sur rien du tout pour ma part, j'ai quand même étudié ça en cours et je l'ai approfondi de mon côté.
Le courant des Physiocrates est né à cette époque, c'était les précurseurs du libéralisme économique et ils étaient approuvés par les Lumières.
On doit à la révolution notre système libéral.
" Laissez faire les hommes, laissez passer les marchandises " - René Louis de Voyer de Paulmy d'Argenson,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Laissez_faire
Maurice Allais (polytechnicien, prix nobel) : " Comment la nouvelle doctrine du libre échangisme mondialiste a-t-elle pu s'imposer alors qu'en réalité elle n'a entraîné que désordres et misères dans le monde entier ? Il y a sans doute à cela trois raisons essentielles : un enseignement erroné dans toutes les universités du monde, une funeste confusion entre libéralisme et laissez-fairisme, la domination des multinationales américaines. "
Vive la révolution
Sans la Révolution française, déjà :
Que serait-il advenu de la dette ?
Louis XVI à eu 20 ans quand même pour s'occuper des finances.
La France monarchique d'après la Guerre de Cents Ans (1453-1792) ne s'est quasiment jamais faite envahir (espagnols il me semble sous Philippe II, j'oublie peut être d'autres mais je vois pas), mais est-ce que cette France là pouvait faire des guerres de conquêtes ?
J'ai tendance à dire "NON" car hormis l'Amérique du nord, les conquêtes en Europe sont bien maigres comparés aux conquêtes des monarchies allemandes (prusses, autrichiennes), russes, turques ...
Quid de l'unité nationale ?
La France d'Ancien Régime était organisée en provinces avec les particularismes locaux préservés, mais rien ne dit que la Monarchie aurait pu imposer le français partout sur le territoire comme le fera la République.
Pour le reste, on est dans la continuité des institutions, en fait Napoléon n'as fait que mixer les idées révolutionnaires et ce qui existait déjà sous l'Ancien Régime (ex : Préfet = intendant + gouverneurs).
"Comment peut-on penser que des personnes qui ont fait toute leur scolarité ensembles (Sciences Po puis l'ENA), qui dînent ensemble, que se côtoient presque chaque jour puissent diverger dans leur vision du monde ? "
Heu ... QUOI ?
C'est pas parce que tu fais des Sciences politiques et administratives que tu vas te forger une conscience politique. Au contraire, les avis politiques se forgent durant leurs scolarité (ou avant pour les précoces) et si bien souvent les étudiants sont à gauches à ScPO, il y en as à droite.
Rimbaud Si tu lis mon post au complet, j'explique en quoi c'est la Déclaration des Droits de l'Homme qui a eu plus d'impact dans le monde que la révolution française qui n'était qu'une résultante de cette déclaration, ou même les autres révolutions qui ont eu lieu avant la révolution française par ailleurs. En plus, la révolution française a mené à la terreur de Robespierre et à Napoléon, chouette votre révolution
C'est les idées qui s'y sont développés comme la déclaration des droits de l'homme qui a fait évoluer petit à petit la France ainsi que la déclaration des droits de la femme, elle aussi résultante des droits de l'homme ayant poussé les femmes du XXème siècle à être égal de l'homme. Comme presque toutes les révolutions, elle a été ratée mais à connue la postérité petit à petit via les idées qui s'y sont développés.
Regarde mai '68 que j'ai beaucoup étudier dans le cadre scolaire et de mon côté, certains historiens la qualifie de "révolution ratée, comme les autres" car à la fin tout revenait comme avant. Pourtant, on a retenu les idées qui s'y sont développés et petit à petit on les développes en lois, changements, etc. Mais ça prend du temps.
Les révolutions en elles-mêmes ne changent rien, ce n'est qu'un coup de gueule pour voir l'aperçu des gens et le potentiel avenir qu'ils veulent développer sous plusieurs décennies voir siècles. Quand à la révolution française, en ayant vu les idées de la déclaration des droits de l'homme, et ayant vu d'autres pays révoltés comme les USA et l'Angleterre et voulant rendre réel l'idée de la déclaration des droits de l’homme, les français ont simplement suivis le mouvement.
D'ailleurs, tu le vois explicitement que c'est cette déclaration qui a changé le monde et non les révolutions elles-même, dans les couloirs d'entrées des établissements scolaires publics de France, tu remarqueras en détail ce qui est accroché aux murs, et à ta grande surprise tu trouveras le texte de la déclaration des droits de l'homme.
Je ne crois pas que tu aies vraiment compris mon topic.
Le but de mon topic était de démontrer l'influence de la Révolution Française sur la PENSÉE française et la POLITIQUE. Et il se trouve que oui, la Révolution Française a créé le clivage gauche/droite et les oppositions politiques qu'on retrouve encore aujourd'hui, sur les fondements, j'entends.
De plus, la DDHC n'a pas créé la Révolution, c'est bien l'inverse. La Révolution a créé la DDHC de 1789. Le point de départ de la Révolution n'est pas la rédaction de la DDHC ni même la prise de la Bastille, mais bien le 5 mai 1789, lorsque les Etats-Généraux se sont réunis à Versailles.
C'est bien beau de dire que la Révolution Française s'inspire des révolution anglaises et américaines ou de Mai 68 mais ça n'a aucun rapport avec ce dont on parle.
Moi ce que je dis, c'est que la Révolution Française a créé un clivage dans la pensée française, remplaçant le clivage noblesse/peuple pour créer le clivage gauche/droite, qui est beaucoup plus violent et marqué que l'ancien clivage. Et que ce clivage s'est exporté dans beaucoup de pays dans le monde.
Je dis aussi que le XIXè siècle et peut-être même le XXè siècle (mais c'est plus marqué au XIXè siècle) sont les enfants directs de la Révolution Français et de la contrerévolution. En fait, les affrontements que se sont livrés les royalistes et les républicains au XIXè siècle n'est que le prolongement des mêmes affrontements pendant la Révolution Française.
Bref tu le vois bien, tu es totalement hors-sujet.
La révolution de 1789 a déclenché une guerre idéologique qui dure depuis et dont la forme la plus visible est la seconde guerre mondiale.
La Révolution française a apporté deux idéologies, le communisme de l'URSS, qui de manière différente, s'est inspiré des idéaux de 1789 en y reprenant les principes d'égalité.
Et le capitalisme anglo-américain dont chacun sait ce que ça apporte, non pas la liberté ni l'égalité.
Pas d'égalité, car nous parlons du bien particulier, et d'une société individualiste.
Et pas de liberté non plus, car la liberté ne consiste pas à satisfaire ses désirs hypocrites mais à trouver la satisfaction dans l'accomplissement de la volonté divine, c'est-à-dire, dans l'accomplissement du bien.
Et c'est pour ça que l'on se sent soulagé, et apaisé lorsque l'on agit bien, c'est parce que l'on se donne bonne conscience.
La vraie liberté elle est là.
Celui qui satisfait ses désirs n'est que le prisonnier de ses désirs.
Rappelons tout de même que les idées révolutionnaires ne datent pas de 1789, et que cette révolution s'est fait avant tout dans les esprits, bien avant ça, et pas seulement en France. Les droits de l'Homme n'ont rien posés de nouveau, ils ont imposé la pensée prédominante du peuple.
Personnellement je pense que c'est dangereux de voir dans le peuple le salut de la nation ( surtout quand on regarde le peuple aujourd'hui... ) et c'est pourquoi j'ai toujours eu plus confiance aux dictatures et aux fascismes car je les ai toujours estimés plus apte à agir en fonction du bien DU PEUPLE et moins enclins que les autres à voler les caisses d'état et à prôner un indivudalisme.
Mais hélas, il est trop tard. Tout retour à une société d'ordre ne peut se faire, tellement la conscience universelle a évolué et tellement les petits plaisirs personnels ont primés sur le collectivisme, le nationalisme et la religion.
Je trouve ça personnellement très dommage, même pire que ça, je trouve qu'en rejetant cette nature, et en adoptant les droits de l'Homme comme fondement, l'Homme crache sur sa propre nature et il s'éloigne du droit chemin.
Ce n'est qu'un sentiment, mêlé à des opinions politiques marquées, mais chaque jour la décadence et l'omniprésence viscérale de la corruption dans ce monde me fait regretter la beauté des temps anciens.
Mais comme je l'ai dit, c'est trop tard, tout retour à une société d'ordre serait vu comme une régression sur tous les plans, moraux, intellectuels, artistiques, sociaux et surtout PRIVES.
Pourtant il faudra bien que ça arrive, parce que lorsque les supermarchés ne seront plus abondants et lorsque les stations d'essences seront vides, les défenseurs des droits de l'homme et de la liberté auront bien du mal à perreniser leur idéologie qui n'a aujourd'hui plus qu'un intérêt marchand et commercial, et qui n'a, ni moralement et intellectuellement, rien à envier à "l'ancien régime".
Quant à savoir si il est plus juste, peut-être que les gens sont mieux traités qu'auparavant, peut-être que la nourriture est plus justement répartie ( bien que j'en doute ), peut-être qu'un abruti paumé venu de nul part peut devenir un grand Homme, mais si notre humanité est le prix à payer pour toute cette égalité, alors ça n'en vaut pas la peine.
C'est la jalousie qui créa la révolution, la jalousie de la noblesse, et c'est la jalousie qui créera encore des conflits.
Mais comme le pensait Aristote et les stoïciens, mieux vaut se satisfaire et apprendre à aimer sa condition, plutôt que de vouloir et de chercher à se mettre contre le monde et contre l'ordre naturel.
Je pense en effet qu'il fut plus sage d'agir ainsi, car les conséquences sociales, morales et culturelles de cette révolution témoignent de son caractère puéril et dangereux.
La liberté, c'est bien beau, mais sans femmes aux foyers, qui s'occupe de l'éducation d'un enfant.
L'avortement, n'en parlons-pas, mais c'est tout à fait logique, puisque, dans une société matérialiste, le rapport sexuel a pour unique but le plaisir des deux individus. Il n'est plus question de reproduction, dès lors, l'avortement apparaît comme une conséquence logique, même si elle me paraît, de manière instinctive, aberrante.
Je me demande souvent pourquoi je suis un des seuls aujourd'hui dans mon entourage à répugner l'avortement ( tout autant que l'homosexualité ), j'aime me dire que c'est Dieu qui m'a enseigné que l'avortement était un crime, puisque je n'ai pas eu d'éducation spécialement religieuse et que mes parents sont deux libéraux libertaires accomplis ( et qui perdraient beaucoup si la société venait à revenir à un ordre sain et naturel ).
Et c'est amusant de parler de "droit du travail" pour les femmes... haha ! Le droit de travailler.
Les femmes travaillaient à l'Ancien Régime, simplement on ne payait pas ni le fils, ni la femme, ni les enfants dans une ferme.
On payait le père et uniquement le père et il devait se démerder avec ce qu'on voulait bien lui donner.
Certes, c'est pas juste et je comprend qu'un retour à une société comme celle-ci semble être une régression.
Mais d'un autre côté, quand on regarde ce qu'a accompli l'élite de ces époques, et en particulier en occident. Les oeuvres pleines de magies qu'elles ont laissés... et quand on constate et qu'on regarde vers quoi ça a évolué, on se retrouve pris de nausées et on commence à se découvrir la nostalgie d'une époque que l'on a pas connu, et qui, de surcroît, nous est sans cessé décrié.
La révolution française n'a pas seulement changé les esprits, elle a TOUT changé, elle est à la base de TOUT. L’industrialisation massive et non contrôlée en Occident, la seconde guerre mondiale, le mondialisme économique ( et peut-être le mondialisme réel un jour ), l'avancée des sciences et le fait que chacun vit comme un petit roi aujourd'hui en Occident.
Elle a eu des conséquences dans le monde entier, elle est à la base des idées révolutionnaires de Lénine, à la base d'une grande guerre qui dure encore ( dans les esprits ) au Japon.
Les croisés de la civilisation et de la liberté qui veulent apporter leur savoir et leur vérité au monde sanguinaire et cruel du despotisme et de l'inégalité.
Désolé de ne pas croire à cette version de l'Histoire.
On me dira que le rejet des droits de l'homme est à la base de la société folle, où l'on déshumanise les gens, où tout le monde crève de faim, et même où on brûle les gens encombrants. Que dans ces sociétés, les gens ne sont pas heureux, qu'ils vivent dans une misère pendant que leurs dirigeants mangent du caviar et sirotent du champagne.
Mais vous vous trompez, c'est bien NOTRE société et les droits de l'homme, qui, niant tout ordre divin, ni par là même toute nature humaine. C'est notre société qui déshumanise et accomplit le mal partout.
la bombe nucléaire, les armes à l'uranium appauvris...
jamais une seule société d'ordre n'a fait usage de ces armes terribles.
On ne peut pas en dire de même de l'Amérique, de la France, et d'une bonne partie des pays européens.
on me dira que je suis hors sujet, que je centre tout sur la révolution et sur la religion, mais c'est justement là que se situe tout le sujet.
Ne pas comprendre que la révolution française est à la base de tous nos biens, et également de tous nos maux, c'est comme refuser de croire que la pluie nourrit nos champs.
Rimbaud La révolution française n'est en rien l'élément déclencheur de la série de révolutions qu'il y eu à cette époque ni même le clivage gauche/droite. Si tu regardes bien les dates de chaque révolution de cette époque, la révolution française s'est faite bien après les autres pays. Je veux bien croire que ce n'est pas la DDHC qui a déclenché la révolution (bien qu'en vrai elle y a beaucoup contribué), mais les pensées des révolutionnaires français (clivage gauche/droite et suppression des classes nobles/royale notamment) est un courant de pensée que beaucoup de pays avaient déjà avant et étaient déjà en train d'instaurer dans leur révolution. Tu devrais t'intéresser aux philosophes des lumières, le point de départ vient d'eux et ils n'étaient pas tous français, loin de là.
A l'échelle de la France, la révolution française à certes beaucoup changé le pays, si tu élargis à l'échelle occidentale, les français ont "suivis le mouvement", ils n'ont rien déclenchés du tout.