J'avais cueilli des fleurs dans le pré d'à côté
L'herbe était tendrement assise sous mes pas
J'avais sauté l'heure du repas.
Je me suis enfoncée dans les prés solitaires
Le soleil était blond, la nature amoureuse
Vivait, profuse et bienheureuse.
Le ciel voilé, l'air lourd, la torpeur immédiate
Les battement des pieds sur les prés éblouis
A l'existence je disais oui.
Même instant, même ciel : à quelque pas d'ici
Mon amour en frissons expire dans sa couche
La mort fraîche comme une douche.
Dans les prés souriants, joyeux de promenades
Je ne pensais à rien, comme souvent et toujours
Et j'attendais l'heure du retour.
Je suis mort hier soir, le couchant était rose,
Les nuages étaient ras, il y avait des odeurs
De bonheur et de vie et de belle lenteur,
Je suis mort hier soir, soir tout croulant de choses.
Je suis mort hier soir, soir tout brûlant d'amour,
Et hier soir je vivais, ce matin je suis mort,
Je chantais à la vie, et maintenant, je dors ;
Je suis mort hier soir, soir tout noir d'humour.
Je ne reviendrai plus, on me plaindra sans doute,
Mes proches, mes parents, mes amis, les voûtes - de ma vie,
Pleureront fort et haut de ma triste déroute.
Et se rappeleront ce dernier soir de mai
Où le ciel était rose, et ma vie dans le dais
Se perdait comme se perd un regard dans le doute.
Souvent, en m'endormant, au plafond plein de mites
Je revois toutes celles qui baignèrent mes jours
Celles qui les dressèrent, les mains brûlant d'amour
Autrefois tièdes et tendres, comme des clématites.
Et je pars voyageant sur des planètes rondes
Là où plus loin le ciel, bleu, sans mélancolie
Met en abyme la vie, la vie qui pleure et plie
Ailleurs, belle ici comme un chant pour d'autres mondes.
Les plinthes du couloir giclent une lumière crue
Mes souffrances et mes peines, comme des éventails
Je m'en fait un peu d'air dans le bruit de la rue.
Le monde m'a mis bien bas, j'aimerais m'élever
Mais déjà j'y retourne, la vie du bas bétail
S'estompe dans le noir - et je dois me lever.
Petit texte en anglais, ca change! (sans doute les prémisces d'une chanson)
Vos avis seraient les bienvenus sur ce coup
Waste
You wasted time, you wasted life
You wasted sand and good ideas
You wasted earth, you wasted child
You wasted faith and good peops
You wasted me, you wasted you
You wasted the past, the present
Now take this kick as a present
(Lets dig our grave!)
Non, franchement lestat, là, non.
Igor: Pourrais-je avoir la version constructive de ton "avis" s'il-te-plaît?
Sire Igor, un commentaire ne serait pas non plus pour me déplaire. Si votre imagination se joint à votre sens critique, c'est encore mieux. Que pensez-vous, par exemple, de mon dernier sonnet ?
Ce que tu fais d'habitude, ca a le mérite de sortir de l'ordinaire, bon, je pense que tu devrais passer le stade de l'impro mais je plussoie quand même.
Et là, non, tu nuies à ton image en postant ça, ca arrive de faire des chansonnettes en anglais, et on a toujours l'impression que ca claque. Car le mot "waste" claque facilement, c'est vrai. Mais exposer cette tare, nom de dieu, c'est comme exposer son zizi tordu à l'air.
Et ce let's dig our grave nom di diou, mais j'ai l'image d'un jeune rosbeef, les cheveux fous, qui crie ca a la foule en délire, et les fans hurlent, j'ai envie de leur dire d'acheter cet album qui n'a rien a voir mais dont le nom ressemble des Chemical Brothers, Dig your own hole, pour les empêcher d'écouter cette niaiserie. Ca donne envie de se moquer, mais c'est pour ne pas me moquer que je te disais, sincèrement gentiment, de tirer un trait sur cette partie de ta carrière littéraire, et de tuer l'épingle maléfique tant qu'elle est dans la botte de foin. N'écris pas en Anglais. N'écris PAS en anglais. C'était ça, mon "avis".
Alors, si vous donnez du sire, j'essayerai de vous pondre un petit quelque chose, deezer, mais pas avant d'avoir compris ce qu'une clématite venait foutre là.
( mais je chercherai, je chercherai !! C'est juste qu'en lisant rapidement je cale sur le climatite, ca fait grosse rime mais cette brève lecture ne vaut rien pour un poème, évidemment )
Igor: Ok. Pas de soucis. J'admets que c'est pas trés bon, mais bon...
Par contre pour l'impro, c'est ce que je fais ici et je continuerai! Mes textes, lorsqu'ils sont travaillés, sont destinés à la publication et parfois le sont. Donc à bon entendeur...
Ceci dit, en tout amitié, tu te prendrais pas un peu pour Dieu le père ici?
Ca sent l'embrouille Lequel de mes propos te fait croire ça?
Et j'osais pas demander mais, à nous, tu ne nous offres délibérément rien de travaillé? Tu as peur d'etre volé? Ou nos opinions ne t'intéressent elles pas? Je ne blame pas ça, c'est normal de choisir ( intelligement ) son lectorat. Mais ce " a bon entendeur " me laisse t il entendre que, du fait que tes poèmes soient publiés, ils sont soustraits à toute critique d'ici? J'espère me tromper et que la publication ( du journal local à Gallimard ) ne t'est pas montée à la tête.
Igor: Je ne cherche point l’embrouille. Plusieurs de tes posts me font penser ça… Il me semble que tu as une vision un peu étriquée et surannée de la poésie dans son ensemble. Tu te poses visiblement en défenseur de la « vraie » poésie en criant haut et fort à qui veut l’entendre qu’un poème se définit par des pieds, des vers et des rimes qui terminent ces derniers. Mais cette vision, qui n’est certes pas dépassée, ne peut être la seule. Et du coup tu tire parfois à boulets rouges sur certains textes qui ne le méritent pas. Je ne dis pas ça pour moi car il me semble que je n’ai jamais eu de critiques virulentes de ta part avant aujourd’hui (et, si tu permets, aujourd’hui on le met un peu à part… ).
Je te trouve parfois trop dur (ça part sûrement d’une bonne intention…) même avec de jeunes auteurs ou des novices, aux risque de freiner ou même briser leur élan créatif.
Oui, c'est délibéré. En aucun cas pour les raisons que tu suggères mais simplement parce que c'est ainsi que ça m'amuse d'écrire ici et je trouve cette démarche "d'impro" intéressante.
"du fait que tes poèmes soient publiés, ils sont soustraits à toute critique d'ici?"
Non, mais je ne vais pas te dévoiler les détails de mes accords contractuels, cela ne te regarde pas.
Et non je n'ai pas la grosse tête, loin de là. Je suis juste un simple artiste.
Incroyable, on s'absente quelques jours, et on tombe sur une prise de tête, sympathique certes, mais quand même
Pour ton dernier texte, Lestat (fan d'entretien avec un vampire?) je dois dire qu'après en avoir lu d'autres, provenant de ta personne, on est en droit de critiquer
L'anglais, c'est cool, j'aime beaucoup cette langue, de même l'allemand, j'écris aussi des paroles de chanson en anglais, jamais en français (à mon goût, ce n'est pas une langue assez... musicale (désolé, ne me tapez pas.), mais bon, ça m'a tout de même paru légèrement déséquilibré comme texte.
Le mot "wasted" sûrement répété trop de fois, à tort et à travers, comme le dit Igor (fan d'ocarina of time?), bien que je nuancerais en disant que, si retouché, ça pourrait faire un bon texte pour une musique de style "EBM", avec un rythme électronique nerveux, et des percussions violentes... enfin, ce n'est qu'un humble avis, et quoiqu'il en soit, je suis sûr que réécrit, et donc rééquilibré, ça donnerait quelque chose de "bon", j'en suis sûr, surtout que le mot wasted claque bien, comme l'a dit Igor, très violent dans sa prononciation, si en plus, tu le fais avec véhémence ... Mais c'est sûr qu'avec un tel texte, ça ne tapperait pas dans la musique folk
Jean_Dezert: je vais m'abstenir de faire une quelconque analyse critique de tes sonnets, ne m'en veut pas, mais je suis impérméable à la rime et aux règles. Je me sentirais donc mal placé pour les critiquer. Quoiqu'il en soit, la "technique" me semble maîtrisée!
Articulation: Non, fan de "La reine des damnés". Mais je crois que c'est le même personnage en gros...
Oui, j'ai dis que celui d'aujourd'hui était pas top.
Les charmes pourpres aux pensées fleuries
Ont révélé en toi les négatifs de la chair
Enfermés dans ce carcan misanthrope, songe
Songe aux écumes enlaçées
Qui succèdent aux nuits ravagées
Et raconte moi l'ordre des raisons
L'abattage des saisons qui marquera nos fronts
Hum, tu confonds avec une autre personne lestat. Je ne sais pas d'où tu m'attribues de tels propos. Ou alors j'ai un gros probleme de communication, les gens me comprennent a l'envers, et j'ai plus qu'a me pendre. Va voir mes interventions sur le topic de sonofkhaine.
Je suis aussi dur qu'un autre, et encore, moi, je ne suis pas un savant en poésie, je me forge encore, par la fréquentation, l'expérience personnelle... Si je brise quelqu'un en émettant mon avis, excuse moi mais c'est pas ma faute, je ne vais pas mettre de violons chaque fois que je parle...
Si tu me trouves dur, j'ose émettre l'hypothèse que tu ne fréquentes pas les bons forums de poésie. Parce que là bas y a de la démolition quand tu ne sais pas te défendre. Vraiment, c'est m'accorder beaucoup d'importance que de croire que je peux freiner l'élan créatif de quelqu'un, je te remercie.
Je crois ( foi ) que la poésie est la forme la plus belle que peut prendre une émotion; quelqu'un qui parvient à la satisfaction du vers, c'est à dire à s'en servir comme d'un véhicule émotionnel, se sent véritablement heureux. Ca n'a rien à voir avec le rythme et les images dont il se sert. Ca veut dire qu'il a réussi à s'approprier le langage et à communiquer mieux que personne. Mais tout le monde ne peut pas se rendre compte de ça. Pour certains la poésie permet ça, cette libération, pour d'autres c'est la peinture, la musique, etc
Sympathique? Moui on voit bien que lestat me prend pour un connard prétentieux tout de même.
Igor: Oui et non en fait..!
Non je te prends pas pour un connard, je ne me permettrais pas, et je n'ai fais que supposer un poil de prétention chez toi. Enfin rien de grave... Nous avons juste une vision différente de la poésie et de l'art en général je crois.
Par contre le tact ça coûte pas cher et ça fait pas de mal selon les dernières études scientifiques menées sur le sujet.
Enfin bref, j'espère que cet échange verbal soutenu que nous avons menés ne brisera pas toute relation cordiale entre nous.