Le soleil se lève à peine sur ce cette ville grisâtre d'automne que je n'avais pas revu depuis des années, le haut parleur crache un flot de paroles à peine compréhensible :
-CRRCH* Arrivée Paris Gare d'Austerlitz.

Je me lève de mon siège et jette mon sac kaki sur le dos.
5 ans. 5 ans de ma vie qui tiennent dans ce sac.

Je me dirige vers le métro, les gens ont un regard bizarre envers moi, ils me dévisagent avec plus ou moins d'hostilité. A quoi cela est-il du? A la tenue militaire que je porte? Au bêret rouge vissé sur ma tête? Au brevet de parachutiste accroché à ma poitrine? Qu'importe. Je monte dans la rame sans savoir ou aller, personne ne sait que je suis ici.

Que faire à présent? Ma femme est partie avec notre fils au fin fond des Yvelines, mes parents se sont retirés dans leur Aveyron natale, ma sœur vivant en Corse, il ne reste que mon frère en Ile de France, mais ce dernier ne m'a plus jamais adressé la parole depuis mon engagement...
En descendant du wagon je pense à aller voir un ami, mon meilleur ami avec qui j'ai combattu dans la région de Kaboul durant ces 3 dernières années. Il se trouve ici, à Paris. Il est enterré au Père Lachaise.
Un hôtel plus ou mois salubre en plein Barbès fera l'affaire.

Je sors de la station Bastille, il est seulement 7 heures du matin et déjà des dizaines fourmis s'activent sur les trottoirs, des véhicules circulent, tous de la même manière.
L'odeur fétide de la rue mélangée à l'air froid qui fouette mes joues me font remémorer de lointains souvenirs de collégien.
Depuis la veille je n'ai rien mangé, je me dirige vers un petit bistrot ou sont accoudés au comptoir trois ouvriers sirotant leur café et discutant avec un barman moustachu à l'air jovial. J'entre.
-Bonjour.
-Bonjour! Monsieur désire?
-Un café et un croissant s'il vous plait.
Les hommes ont l'air surpris de voir ma tenue. En me servant ma commande le taulier me demande :
-Alors? Pas trop dur?
Je fit un mouvement de lèvres qui relevait plus du rictus que du sourire :
-Ca l'a été, mais maintenant c'est fini.
-Afghanistan?
-3 ans. Dis-je en touillant mon café noir.
L'homme sors alors de sous son comptoir une photo en noir et blanc, dessus, des militaires, le bas de la photo porte l'inscription : "Kolwezi, Zaire, 1978" je reconnais l'homme le barman armé d'une Mat-49.
-J'étais au 2ème REP, j'ai été l'un des premiers à sauter la bas. Ça a bataillé dur.Me dit-il.
J'aperçois le journal du jour au coin du comptoir.
-Je peux?
-Oui, allez y je vous en prie.

Mardi 3 novembre 2011, la première page est décorée d'une photographie de voiture calcinée, le titre : "Nouvelle nuit d'émeutes à Aulnay-sous-Bois sous Bois."
Alors que je lis l'article, une question subsiste dans ma tête : que font les flics?
Je trouvai la réponse un peu plus bas : il se font tirer dessus à la chevrotine, trois CRS blessés par des tirs de fusil de chasse pour seulement 4 interpellations.
En reposant le journal je demande :
-Combien je vous doit?
-Rien, je ne vais pas faire payer un camarade.
-Merci.
Il me tend la main et me la serre chaleureusement :
-C'est quoi ton nom, fils?
-Franck Bermont, sergent au 8eme RPIMA.

Preum's

C'est trop bien

Sweet!

Je me suis arreté au titre

Sweet, pourquoi pas

Sweet

suite

Suite

Suite

Suite please.

A quand la sweet alors?

Suite!

Je demande un S.

Tres bien comme fic continue
C'est la premier que je vois une fic parler d'un militaire....
C'est original

suite
_____________________________
Hap pour la présidence !
http://www.hapshack.com/images/1789890eb2.gif

Pas mal... suite !

Sympa donc suite

First Page, j'aime

__________________________________________________
_

Jennifer

Merci de votre soutient je fais la suite

C'est très bien