Merci pour les commentaires !
Ce chapitre était particulier à construire, je suis content que l'ensemble plaise
La suite est en train d'être préparé, il faut que je trouve le temps dans mes révisions scolaires pour l'achever
... D'accord
StarWolf Adventures
Chapitre 11 : Pots de Vin
Le malaise régna dans le bureau lorsqu'Andrew termina de saluer son nouvel employeur. Ce dernier avait toujours en tête l'impolitesse de son nouvel assistant, qui avait réussi par un procédé saugrenu -mais légal- à sauver une des plus grandes vermines dans l'univers, ce même personnage assassin de son cher petit Péretz : le condamné Léon Powalski. Le Colonel Winter avait donc une mine effrayante. Ajoutée à sa physionomie trapue, il avait tout d'un bourreau de l'enfer tendant avec véhémence une lance vers sa cible.
Andrew affichait un visage inexpressif ; il l'était pour deux raisons capitales : la première, il devait paraître opérationnel aux yeux de son patron et ainsi préserver sa filature ; la deuxième, il restait de marbre et étouffait ainsi la panique qui déferlait en lui. Il n'avait de cesse de répéter qu'il avait agi par devoir vis-à-vis de la constitution de Cornéria, mais cela ne suffisait pas à balayer l'affront qu'il avait fait au morse. Le singe tremblait lorsqu'il croisait le regard courroucé du militaire et ne savait pas où se mettre. Mais, cachant bien ses peines, il n'attirait pas l'attention sur lui. Enfin, pas davantage, dans son cas.
« Monsieur Ynnokio, fit le pinnipède, qui rompit la gêne installée, j'ose croire que si vous êtes encore ici, c'est pour travailler. Comprenez cependant qu'il me faudra du temps -et beaucoup de thé- pour digérer la grâce que vous avez accordé à un mercenaire de cette saleté d'équipage de fugitifs connus sous le nom de StarWolf. Il faut que vous vous mettiez en tête qu'en dehors du concept de vengeance dont je vous ais fait part lors de notre dernier entretien, exécuter un homme ayant une tête d'affiche ouvre la porte à des opportunités juteuses.
- Cet homme n'avait pas de tête d'affiche, répliqua le primate en paraissant imperturbable.
- Certes, il est vrai que Powalski s'est seulement fait parler de lui lors de la Guerre de Lylat en tant que membre d'un escadron dirigé par le hors-la-loi Wolf O'Donnell. Sur ce point de vue, pas de quoi lui porter de gros préjudices. Mais, reprit le Colonnel en sentant la colère monter en lui, lorsque ledit mercenaire anéantit à lui seul des dizaines et des dizaines de chasseurs cornériens et arrive même à tenir tête à des membres de notre très chère StarFox, il devient une menace non négligeable ! Et, mon très cher assistant, vous apprendrez qu'éradiquer une menace de cette ampleur vous bâtit non seulement un pouvoir démesurée mais aussi une réputation historique ! s'écria-t-il en postillonnant sous la colère.
- Vous êtes en train de me dire que vous serez prêt à outrepasser la loi pour bénéficier d'une position plus avantageuse ? dénota Andrew en haussant un sourcil.
- Vous ne me comprenez décidément pas ! continua de crier Winter en marchant furieusement dans son bureau. Oh mais je sais ce que c'est ! Vous êtes jeune, vous avez encore en tête les valeurs morales de justice que l'on vous bourre dans le crâne au primaire ! Un candide ! Je ne vais pas à l'encontre de la loi, je l'applique avec une poigne de fer qui a fait ma marque de fabrique, comme ma moustache ! J'essaye juste de joindre l'utile à l'agréable moi monsieur. Punir l'injuste injustement, voilà ce qui doit prôner dans votre tête ! Si vous jugez le monde avec un regard d'enfant, le monde vous jugera avec un regard d'adulte.
- J’essayerais de garder en mémoire ce conseil...
- Bien, très bien ! Votre docilité transpire un brin d'intelligence. En fin de compte, qu'est donc la loi ? Une idée. Le Droit ? Du papier. Léon Powaslki ? La mort. Et du papier serait destiné à sauvegarder un meurtrier ? Mais je rabâche je rabâche, je vois bien que je vous embête. Vous avez cru bon d'avoir recours à une de ces fades lignes que l'on trouve dans les manuscrits des avocats. Vous êtes jeune, vous apprendrez. Et moi aussi. Je vais faire l'effort de prendre compte de votre remarque et l'étudier car j'ai le respect de la loi. A présent trêves de bavardages, le temps court et le boulot stagne. Je vais vous présenter votre bureau personnel » annonça-t-il en désignant une porte eu bout de pièce.
Andrew fut surpris de voir la présence d'une autre porte, cela lui avait échappé lors de sa première inspection du bureau. Ceci dit, il était intérieurement très satisfait de ne pas à avoir à partager son travail directement avec le Colonel et de bénéficier d'un endroit clos à l'abri de son regard pesant. Le militaire appuya sur la poignée et fit entrer son salarié.
L'endroit présenté était parfaitement bien conservé. Les armoires fleurissaient près de chaque mur, comme le papier peint, légèrement pastel. Sur les étagères, des livres et des photos étaient disposés à foison. Le parquet en bois semblait régulièrement astiqué et traité, aussi il éclata aux yeux du primate lorsque ce dernier entra. Il dégageait même une odeur apaisante, qui fit réfléchir Andrew sur l'origine de ces planches. Un bureau de la même matière reposait près des fenêtres à carreaux, dans le fond. Ce bureau, d'une ampleur conséquente, ressemblait à un arbre avec ses extrémités arrondies. A côté de l'armoire voisinant la porte était disposé un coffre vert incrusté dans le mur. Le coffre était éclairé par la lueur d'une jauge électronique située sur le dessus. Des symboles y étaient affichés et divers serrures étaient enfoncées dans le blindage.
« Voici votre environnement, prononça le pinnipède en jetant son regard sur la pièce. Vous me pardonnerez, je n'ai fait qu'enlever une partie des affaires de Péretz faute de temps. Des gardes viendront s'en charger très prochainement » ajouta-t-il, tandis que le mercenaire avançait dans le bureau.
Dès le premier coup d’œil, le singe avait été intéressé par la présence d'un coffre-fort. Mais il avait préféré ne pas trop rester fixé là-dessus pour privilégier son indifférence. Il s'approcha du meuble principal et prit un cadre-photo entre ses mains. Sur l'image apparaissaient côte-à-côte le Colonel et la personne de Péretz, qu'il avait eu l'occasion d'apercevoir à son arrivée. La photo datait. Le cadre était légèrement poussiéreux et Andrew remarqua que Winter n'avait à cette époque qu'un début de calvitie. Sans reposer l'image, le primate jaugeait chaque mètre carré avec attention.
Le militaire fit quelques pas vers lui, présenta brièvement l'utilité des livres présents et bien sur lui expliqua la première tâche qu'il devait accomplir : il s'agissait de répertorier les départs et les arrivées de détenus des deux jours précédents. En plus des arrivées de nouveaux pensionnaires, la prison enregistrait chaque jour les sorties des prisonniers, qu'ils soient en partance pour les mines, pour Cornéria ou pour une autre destination. Ces flux devaient être précieusement renseignés dans la base centrale du complexe. Chaque gardien disposait d'un outil de contrôle reliait à cette base de données. De cette façon, lors d'une vérification d'identité, ils savaient d'avance, par le numéro du bagnard, le statut de tel ou tel prisonnier et connaissaient les procédures à appliquer dans les cas suivants : Captif, Hôte, Mineur, Transféré, En Sursis, Radié. Il va sans dire que lorsqu'on était radié, on était considéré comme mort.
Ceci expliqué, le morse suggéra de se mettre immédiatement à la pratique. Il fit installer le singe dans le siège et alluma l'ordinateur. Une interface jaillit sur l'écran noir, et Andrew comprit tout de suite qu'il s'agissait du logiciel administratif de la prison. Les différentes icônes présentes furent expliquées dans le détail par le directeur, aussi nous allons sauter cette étape puisque je doute que le lecteur soit intéressé par quarante minutes d'explications.
Winter termina de transmettre les dernières informations et fut satisfait de voir, après un test, que son nouveau Second avait tout enregistré. Il disposa alors, en lui souhaitant d'accomplir un travail exemplaire.
« Encore une chose s'il vous plaît ! Qu'est-ce donc que ce coffre surprotégé ? demanda Andrew avec détachement.
- Vous n'avez pour le moment pas à vous en occuper, Monsieur Ynnokio » rétorqua le Directeur avec un sourire.
Une suite assez longue avec beaucoup d'explications. Prenez le temps de bien lire pour comprendre l'avancée de l'histoire
Super chapitre... J'ai pas compris l’avancée de l'histoire!
Non sinon y'a pas une référence à One Piece dans la liste des entreprises? Et la planète des singes? Et tarzan? Et "mon ami Joe"? et "Congo"? ... A cause des singes?
L'avancée de l'histoire... ben pourtant c'est écrit !
Je voulais éclairer (une partie) des réelles intentions de Knife vis-à-vis de la StarWolf. Sans avoir la suite, je pensais que ça coulerait de source
Oui, il y a une référence à One Piece. Par contre pour le reste des citations pas vraiment, où alors j'ai vraiment pas fait exprès
Merci de ton commentaire camarade
Je m'attèle prochainement à la suite, mais par curiosité, d'autres personnes aimeraient commenter ce Chapitre 11 ?
JE COMPTE POUR DEUX!!!!
Eh bien dans ce cas, fais deux commentaires alors
... Wait
Non! Quatre! ... Euh... Six!! Euh...
Désolé du retard! Je viens de lire la suite (quoi! il l'a posté depuis plus d'un mois!?).
Deux commentaires:
-enfin des réponses claires, ou un début en tout cas. Tu exploite avec brio le personnage d'Andrew et le fait qu'un chapitre entier se concentre sur lui n'est donc pas dérangeant. Reste à éclaircir le rôle de Wolf dans tout cela. Et que veulent leurs employeurs...
Une suite prometteuse en vue.
-Tu as peut-être le style le plus littéraire du forum, c'est super. La dernière phrase est magnifiquement bien trouvée et engendre un suspens imminent. Ce qui est dommage c'est que parfois c'en est presque trop complexe et on décroche un peu. Essaye si tu le peux de simplifier ton style pour que ce soit plus accessible. Et encore je fais du chichi pour des détails.
"aussi nous allons sauter cette étape puisque je doute que le lecteur soit intéressé par quarante minutes d'explications."
-> J'ai ris
Merci pour cette belle fic!
Merci pour le commentaire !
Concernant la tâche de Wolf, elle a déjà était remplie. Mais expliquée en détails, ça non, pas encore. J'essayerais d'en parler dans un des chapitres. Et c'est super cool le com' sur Andrew, parce qu'en effet c'est le personnage que j'ai le plus travaillé jusqu'à maintenant
Concernant le style, eh bien disons que j'essaye de lier simplicité et images poussées. J'avouerais quand même que je trouve mes descriptions un peu faciles, voilà pourquoi parfois je me lâche (comme pour les conclusions).
En ce qui concerne la suite... elle arrive tout de suite
StarWolf Adventures
Chapitre 12 : L’Évasion d'un Jour (Part 1)
Katt fumait une cigarette, adossée au mur de la cour. Elle examinait songeusement le ciel, ce dernier pris d'une teinte bleu marine et déchiré par les nuages. Son visage était illuminé en biais par la lumière déclinante du jour. Elle était anxieuse. Du moins, son attitude le laissait paraître. Tout en prenant de grandes bouffées de tabac, elle bougeait son regard ça et là ; sa tête faisait des mouvements brefs de côtés ; son corps ne parvenait pas à trouver une position stable. Plusieurs petits détails qui trahissaient une grande nervosité. Plongeant ses yeux sur ses bottes, la chatte se remémorait la discussion qu'elle avait eu avec Wolf. Elle se souvenait être passée par tous les états. Le réconfort d'avoir quelqu'un dans la même situation qu'elle avait été balayé par la cruelle réalité qui les impliquaient tous les deux dans ce guet-apens. Et puis les mots du loup : « Je le tuerais... Je tuerais Shears... » ne cessaient de perturber son esprit. Devait-elle croire sur parole le mercenaire ? Devait-elle réellement espérer qu'un jour, l'homme qui lui a gâché la vie sera puni au centuple, quand bien même il était infiniment plus puissant qu'eux ? Est-ce qu'elle pouvait croire en cette hypothèse, cette probabilité, ce soupçon de promesse ? Les dires de Wolf, gonflés par la rage, sonnaient pourtant faux aux oreilles de la chatte. En y réfléchissant, elle avait l'impression que tout ceci ne servait à rien. Que prétendre quelque chose ne prouvait pas forcément sa concrétisation, et ce peu importe qui on était. Douée d'une vision réaliste, Katt n'avait pas les moyens ni le droit de se fier à ce genre de fables. D'un autre côté, elle ne pouvait qu'approuver cet élan de conviction et d'idéalisme. Mais immédiatement elle avait l'impression de se faire des films, de se mentir à elle-même. Elle sentait l'impuissance rejaillir sur elle, comme si elle s'était mise à espérer en vain. En tournant de nouveau la tête, il lui sembla qu'un voile lui avait couvert la vue, si bien qu'en l'ayant ôté, elle ne savait plus où elle en était. Elle voulut tirer de nouveau sur sa clope : la cendre à son bout ne s'alluma plus.
Tout à coup, un bruit de porte retentit avec fracas dans la cour, suivi d'une multitude de chocs sur le sol bétonné. Katt remarqua Andrew qui sortait du bâtiment central. Le primate poussait de petits cris injurieux tout en ramassant les nombreux documents dans ses mains. Katt écrasa sa cigarette et s'approcha de lui, tandis que les bagnards s'amusaient à le pointer de doigt en s'échangeant des propos déplacés.
« Putain ! Journée de merde ! Et maintenant je dois ramasser tous ses papiers ! s'écria le singe en essayant d'attraper les feuillets volants.
- Un coup de main ? proposa la chatte sans lui laisser le temps de répondre.
- Mais je ne t'ai rien demand... merci... fit le singe avec contenues, pendant que Katt lui passait les feuilles. Ah et puis non arrête de m'aider, ils vont dire quoi les autres prisonniers ?
- Quelle importance ? Notre temps est compté de toute manière... chuchota la voleuse en continuant à l'aider.
- Que... que veux-tu dire ? s'enquit le mercenaire en sentant son cœur s'arrêter de battre.
- J'ai appris la décision du Colonel concernant Léon. Il reste ce soir et la journée de demain pour planifier quelque chose à son sujet... Et inutile de me demander comment je sais, coupa-t-elle alors qu'Andrew était sur le point de parler. Tu dois seulement savoir -si Wolf ne t'a encore rien dit- que je suis dans le coup.
- Si t'es dans le coup comme tu dis, pourquoi tu n'as pas cherché des solutions cet après-midi !? S'exclama-t-il avec colère. J'ai du rester cloisonné dans mon bureau toute la journée pour le travail, je dois encore valider certaines choses demain, je n'ai pas mangé, et je n'ai pas arrêté de penser à la manière de se sortir de cette mouise !
- Pour commencer, parle moins fort, recommanda Katt en jetant un œil vers les détenus. Ensuite, je ne pouvait pas intervenir sans ordre de Knife. C'est lui qui m'a renseigné à propos de Léon. Comment l'a-t-il appris ? Je n'en sais strictement rien et je m'en fous. Nous avons tous deux une priorité à remplir, pour le reste, il faut s'en remettre au Lieutenant. Maintenant écoute moi bien, commença la chatte en prenant un ton grave : tu vas rentrer dans ton dortoir, tu vas passé une bonne nuit de sommeil, et demain tu vas transférer les sommes des entreprises de la liste -oui, ça c'est moi- sur le compte privé que je vais glisser discrètement dans une de tes pochettes. Tu ne poses plus de questions, tu ramasses tes affaires et tu te relèves en criant que tu n'as pas besoin de l'aide d'une dégénérée de mon espèce. Est-ce bien clair ? »
L'incompréhension continua de croître chez le primate, mais la frayeur engendrée par la vue de cette silhouette rose et à la fois obscure le décida à respecter ces recommandations. Il quitta la voleuse dans l'état indiqué, voulut donner un coup de pied pour en rajouter mais préféra en rester là, de peur que Katt ne se venge par la suite. Celle-ci le regardait partir, toujours perdue dans ses songes, à se demander s'ils arriveraient à se sortir de là, mais surtout si leur futur mutuel ne les précipiteraient pas vers un fossé de problèmes.
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Wolf ne pensait plus du tout à sa mission, à Knife, à ses compagnons, et toutes ces choses farfelues de la vie et de l'univers. L'animal ne savait plus qui il était, où il se trouvait, pour quelles raisons, etc... Si, une exception à noter : il était dans un lit. Et cette simple information lui suffisait. Toute son existence s'était comme réduite à cette immobile mais apaisante condition de dormeur. Le loup, emmitouflé dans ses couvertures, mordillait son oreiller avec affection, plongé dans un état quasi-léthargique. Toute sa réflexion se portait sur ses rêves et sur les quelques brides de pensées de son imagination. On pourrait cependant relever ses interrogations inconscientes portant sur le fait de ne pas être perpétuellement plongé dans les bras du sommeil. Cette nuit, et surtout ce matin, apparaissaient comme un monde qu'il avait oublié et pourtant adoré. Disparus les réveils matinaux, envolées les sorties aux mines, adieu l'effort et bonjour madame Paresse. Mais attention, notre animal semble s'agiter rien qu'à y penser. Cela est fâcheux, de penser. On pourrait faire tellement moins en se laissant aller, en se privant de notre liberté de mouvements, et être libre de ne plus être conscient. Oui, le mercenaire traversait une phase de toute quiétude. Cette plénitude le transcendait tellement qu'il avait l'impression que le matelas et les draps étaient un prolongement de lui-même. Son cerveau embrumé, il n'était plus qu'un homme qui aspirait à tourner le dos à la réalité en la remplaçant par une réplique issue de ses songes. Il voyageait dans plusieurs endroits à la fois, rencontrait des animaux et des êtres qu'il connaissait ou n'avait jamais rencontré, s'inventait des histoires les plus abracadabrantes qui soient, tout en oubliant son enveloppe corporelle et ne se consacrant qu'aux trésors de son esprit.
Mais le lecteur se doutera qu'on ne peut le laisser dans cette situation. Déjà parce que physiquement, cela est impossible, et puis on a une histoire à écrire.
C'est ainsi qu'inéluctablement Wolf fut tiré de son sommeil, et de façon très désagréable qui plus est. Ses rêves se troublèrent puis s'évaporèrent sous un son strident et répété. Le visage radieux du loup fut remplacé par une grimace agacée. L'animal se contorsionna dans ce lit, puis voyant que rien n'arriverait à faire partir cet horrible bruit, il réunit tout son courage et balança sa tête en dehors des couvertures.
« Allez allez, debout tout le monde ! s'exclama Knife, qui roulait ses clefs sur les barreaux de serrure.
- Mais c'est pas vrai... marmonna le pirate en fermant les yeux.
- Je crains que si, rétorqua le labrador avec un sourire narquois. La matinée est bien engagée, et vous avez du pain sur la planche !
- Je croyais être dispensé des mines aujourd'hui ? râla le mercenaire en faisant des grands mouvements sous ses draps.
- Vous l'êtes, affirma le Lieutenant sur un signe de tête. Vous allez vous employer à une tout autre tâche.
- J'ai l'estomac tout retourné en voyant votre sale tête dès le réveil... grogna le canidé, alors qu'il sortait les pieds de son lit.
- Ne vous en faites pas, c'est réciproque, confessa le cornérien, toujours avec le même sourire.
- Taisez-vous et venez en au fait : qu'est-ce qui vous amène ? demanda le mercenaire en se grattant la figure.
- Je vais avoir besoin de vous pour une tâche des plus compliquées...
- … Moi aussi ? »
Surpris à l'entente d'une nouvelle voix, Wolf reconnut néanmoins Pigma dans la cellule d'à côté, geignard comme à son habitude.
« Le porcin est réveillé aussi... fit-il avec mauvaise humeur.
- Oui Dengar, acquiesça Knife en se détournant, vous et O'Donnell allez avoir une mission commune avec l'un de mes agents personnels.
- … Katt ? ».
L'expression du labrador confirma au loup qu'il avait vu juste.
« Inutile de jouer les faux-semblants plus longtemps : Katt a en effet était insérée dans la prison pour les mêmes raisons que vous.
- Il me semblait bien qu'elle en savait beaucoup sur cette « Tour » et ses caractéristiques... lança le leader en se levant.
- Attendez... Katt est avec nous ? interrogea le cochon avec étonnement.
- Nous avons désormais un problème sur le dos : j'ai appris de sources sûres que le Colonel Winter avait l'intention d'exécuter votre camarade reptilien demain matin, à l'aube.
- Je croyais que Léon était tiré d'affaires ! s'exclama le leader.
- Vous vous doutez bien que son meurtre ne resterait pas impuni indéfiniment... prononça le labrador avec évidence.
- Gruiink, mais qu'est-ce qu'on va faire ! couina Pigma.
- Une seule solution : s'évader ! »
Ce mot vint paralyser littéralement Wolf. Lui, qui croyait ne jamais pouvoir sortir de là, qui pensait pourrir dans sa cellule pour le restant de ses jours en se faisant manipuler par-ci par-là, retrouvait soudain ce sentiment de bestialité étroitement lié à son désir secret de liberté. Sa fatigue disparut tout à coup, et il se montra fortement intéressé par les paroles de leur commanditaire.
« Nous allons sortir d'ici ? Vraiment ? interrogea-t-il sans tout à fait y croire réellement.
- J'ai organisé l'arrivée d'un vaisseau protocolaire ici pour cette après-midi. Tout est réglé d'avance : un politicien va débarquer, se fera escorter jusqu'au centre de contrôle, échangera des mots d'usage avec le Colonel Winter, visitera les geôles de la prison, distribuera quelques coups de pieds à certains détenus... enfin bref, vous savez comment ça fonctionne ! énuméra le lieutenant en toussant. Nous profiterons de ce moment pour nous faufiler dans le transporteur et partir avant le jour fatidique.
- Alors ça va si vous avez tout réglé ! souffla le cochon en soupirant d'aise.
- Je ne garantis pas la réussite de ce plan. Si vous vous faites prendre dans votre mission, ou si vous manquez le départ du vaisseau, vous demeurerez ici à jamais ».
Une lamentation profonde éclata dans la cellule de Pigma.
« C'est quitte ou double quoi, résuma le chef d'équipe avec un sourire jaune.
- Le vaisseau nous rapatriera ensuite à Venom, et c'en sera terminé. Mais nous n'en sommes pas encore là. Cela ne pourra arriver que si nous sommes tous parfaitement coordonnés, spécifia Knife en soulevant un doigt.
- Que doit-on faire ? questionna le loup qui avait retrouvé tout son sérieux.
- Votre objectif va être d'aller délivrer Léon ».
Le porc allait de nouveau s'alarmer mais le labrador lui somma de la boucler.
« C'est ça ou vous laissez votre coéquipier crever. Personnellement, ça m'est égal, avança-t-il stoïquement.
- Je n'en suis pas si sur. Avouez que si ça ne tenait qu'à vous, vous nous laisseriez tous ici dépérir à petit feu une fois notre sale besogne terminée, rétorqua Wolf tranquillement. Mais voilà, Shears a besoin de nous, sinon, vous n'auriez pas pris autant de peine à nous intégrer dans cette prison. Il vous a mis une muselière ».
La réflexion alluma quelque chose de sombre dans le regard du militaire, quelque chose dont l'éclat rendit le mercenaire songeur. Mais la réponse du commanditaire fut tout à fait normale :
« Contentez-vous de suivre les directives. Vous n'êtes pas là pour « penser ».
- Soit, on vous écoute.
- Vous agirez cet après-midi. Après le déjeuner, au lieu de retourner dans vos cellules, prenez la direction de la cour. Là-bas, vous retrouverez Monroe. C'est là que ça se compliquer : vous devrez trouver un moyen pour pénétrer sans vous faire remarquer jusqu'à la cellule où se trouve Powalski. Moi et mes hommes nous ne pourrons pas vous ouvrir les accès aux différentes zones comme nous l'avons fait jusqu'à présent. Question de sécurité. Vous serez donc seuls sur ce coup, lança-t-il en échangeant un regard mauvais à Pigma qui se plaignait. Nous nous retrouverons dans la soute du vaisseau.
- Attendez une seconde... et Andrew dans tout ça ? s'interrogea Wolf pour qui on oubliait un peu vite le singe.
- J'ai attribué à Oikonny la charge de la mission la plus délicate, fit Knife en croisant les bras. Tout ce que vous avez fait n'a que comme seule conclusion l'aboutissement de SON objectif. Il est donc obligé de réussir...
- … et pourquoi cela ? demanda à son tour le cochon en plissant le front.
- Parce que si jamais il revenait au transporteur sans ce que nous recherchons, ou bien qu'il s'est fait pincé pendant sa manœuvre... je serais dans l'obligation de mettre la responsabilité de l'ensemble de cette opération sur vos épaules, StarWolf... »
To Be Continued...
Mon cher RaptorFire. Déjà je tiens à te dire que je te suis depuis le début ta première fic sur le site. (starwolf) Je ne lis que de façon épisodique ce que tu écris, donc je me retrouve souvent avec plein de nouveaux chapitres à lire mais c'est pas important. Je suis là car j'ai jamais eu la volonté de commenter ce que tu faisais, mais pour une fois je suis la pour faire une critique sur ta fic. Déjà, ton scénario est plutôt sympa et plutôt prenant. En revanche, et là ça n'engage que moi, mais je trouve que tes descriptions cassent l'ambiance que tu essaie de mettre en place. Aussi, essaie peut-être d'éviter les répétitions du style "le mercenaire" car j'ai l'impression de le lire partout. ;) L'autre point où je ne suis pas d'accord avec toi concerne ton interprétation des personnages. Au fil des jeux starfox, je ne vois pas la star wolf comme une équipe d'anti héros. Par exemple à la fin de Starfox command (si tu suis l'histoire avec Starwolf) tu vois que ce cherche les membres de l'escadron, c'est la reconnaissance. Ils sont en quelque sorte "jaloux" de la renommé de la Star Fox, surtout que les rôles auraient pu être inversés si ils n'avaient pas été recruté par Andross. Aussi j'ai l'impression que tu oublies un des aspects les plus important de Wolf, son sens de "l'honneur". Je ne pense pas que l'on peux le résumer à un vulgaire mercenaire piégé et presque désespéré. En revanche, Pigma est un simple mercenaire intéressé par l'argent. Il pourrait très bien les laisser tomber si une meilleure proposition lui tombe sous la main. ( désolé si je viens de spoiler la suite) Après, et là encore c'est personnel, mais je ne vois pas Leon en tueur sanguinaire invicible, mais ça me regarde. Par contre, je trouve qu'Andrew correspond très bien au personnage.
Voilà c'est mon avis personnel, et c'est ta fic alors tu fais ce que tu veux des personnages et leur donne les caractères de ton choix. Dans tout les cas, j'aime ce que tu fais alors t'arrête pas tu as tout mon soutien. Et même si mon message ne donne que des critiques plutôt négatives, ta fic reste très bien. Aller, te décourage pas et continue, on te suit ! Et au passage désolé pour ce gros roman !
Ah mais je t'en prie, fais moi toujours des romans de cette sorte
Pour la répétition de "description", en effet j'ai tendance à multiplier les qualificatifs pour les personnages (je le remarque d'ailleurs souvent quand j'écris, mais je ne sais pas, j'ai l'impression que ça fait "vide" quand je ne mets rien). Je vais tâcher de trouver une solution.
J'ai bien saisi ton point de vue et je le comprends au sujet des personnages. Je ne suis pas trop d'accord concernant Wolf. Je n'ai pas le sentiment qu'il soit un être résigné ou quelque chose du genre. Juste que sa condition a un peu plus changé maintenant qu'à ses débuts dans la prison (où il était plus actif, tu le remarqueras) du fait de la venue de la lassitude, de la répétition de l'effort et des journées, sans parler de l'aspect lié à l'inconnu de son avenir. J'ai voulu rendre Wolf moins maître de ses mouvements à cause de deux raisons expliquées : la prison et Knife. D'ailleurs, l'intrigue avance parce que Knife le décide si on le remarque bien. Mais cela ne doit pas modifier la vision générale sur le personnage de Wolf qui est l'honneur comme tu l'as dit. Wolf est juste effacé pour le moment, avec raisons.
Concernant Léon et Pigma, je ne les ai pas encore développé comme il faudrait, donc je ne dirais rien de plus sur eux.
J'en arrive à Command et... comment dire... j'ai eu une appréciation générale du titre plutôt négative d'un point de vue scénaristique. Le fait que l'opus présente 9 fins en recommençant quasiment à chaque fois les mêmes niveaux m'a un peu hérissé le poil. Je conçois cependant qu'il y a des éléments intéressants, mais je ne me suis pas basé sur ce titre pour les personnages de StarWorf. D'ailleurs, cette fic s'inspire plus de mon travail dans "StarWolf" (ma précédente fic) mais avec une approche bien plus réaliste.
Evidemment (et je vais trop en dire), je souhaite pouvoir faire évoluer progressivement les caractères des personnages
En tout cas merci beaucoup pour ce Pavé César, je suis très touché de ton intervention et bien entendu n'hésite pas à repasser de temps en temps et à éclairer les zones d'ombres de mon récit comme tu viens de le faire (ce message s'adresse à tous ceux qui lisent et dont j'ignore l'existence !)
Content que ça te fasse plaisir ;) juste un éclaircissement, moi non plus, je n'adhère pas à Command, Ceci dit, ça reste un jeu de la franchise et même si le scénario est franchement mauvais (franchement qui a eu l'idée de la fin ou Falco créer son propre escadron ?) on retrouve les personnages, et leurs "caractères" Après c'était mon interprétation.
Maintenant j'ai hâte de voir l'évolution de Wolf. Bonne chance pour la suite !
L'histoire est de plus en plus prenante.
Ensuite désolé mais je ne saurais pas développer un pavé sur tes écrits car moi-même je débute en fic. Je pourrais juste dire que je partage votre opinion sur Command.
Je suis comme à mon habitude heureux de constater l'avancée de la fic (et de l'auteur dans son style qui, j'arrive à le sentir, s'améliore). Le passage à une phase d'action/évasion changeant des précédents évènements me rends juste impatient de découvrir quelles surprises tu nous réserves. J'ai hâte également de voir avec plus de profondeur les personnalités pas encore développées l'être, surtout pour Wolf qui est un leader, un personnage fort et qui, je l’espère, pourra peut-être à un moment passer à l'acte malgré l'épée de damocles que représente Knife.
Continus dans cette voie !
Merci beaucoup fight ! J'attendais de finir mon chapitre pour te répondre.
Comme je l'ai dit, j'essaye de travailler les personnages de façon progressif, et un chapitre ne me suffit guère pour cela car je privilégie surtout l'histoire et, vous l'aurez remarqué, je ne parle pas toujours des mêmes personnages d'un chapitre à l'autre. J'espère cependant pouvoir éclaircir certains aspects avec le temps, notamment sur les personnages.
Le chapitre qui suit devait être plus long, mais pour ne pas que vous ayez trop à lire d'un coup, j'ai décidé de vous le poster tout de suite. La prochaine et je pense dernière partie surviendra plus tard
Encore merci à tous ceux qui suivent ma fic, votre présence et vos conseils m'aident à garder cette fiction en tête
StarWolf Adventures
Chapitre 12 : L’Évasion d'un Jour (Part 2)
Winter chantonnait avec allégresse dans son bureau. Les piles de documents entassés de part et d'autre sur son pupitre ne suffisaient pas pour couper la joie omniprésente de son visage. Parfois, alors qu'il travaillait, il ne pouvait s'empêcher de se lever de son siège et de parcourir l'espace en sautillant avec toute la grâce attendue chez un morse, emporté par les mouvements multiples d'une musique d'opéra en fond sonore. Les cris prononcés d'une dame étaient accentués par ses amples mouvements de bras, pendant qu'il se plaisait à appuyer de ses doigts certaines notes distinguées. Il était quatorze heures, mais dans la tête du Colonel, c'était la fête. Demain, le nom de sa prison sera connue dans tout Lylat et rendra verts de jalousie tous ces incapables personnages rondouillards et incompétents qui se prétendent directeurs de pénitencier. Verte, telle sera la couleur associée à cette journée mémorable et historique. Lui, Morsicus Abraham Winter, deviendra connu de tous après l'exécution de Léon Powalski. Le militaire se demandait encore comment se faisait-il qu'il n'avait pas été mis au courant de la présence d'un pareil hors-la-loi dans son établissement. Pourquoi son cher Péretz ne lui avait rien dit à ce sujet, lui qui jadis s'occupait des arrivées des détenus ? Des zones d'ombres auxquelles préférait ne pas songer le pinnipède, qui imaginait déjà son illustre figure dans les journaux, dans les magazines, les chaînes de télévision, dans toutes les bouches des citoyens de Lylat ! Il pensait même pouvoir rencontrer le Général Pepper en personne et lui serrer la main ! Non décidément, comment pouvait-il régler des priorités administratives alors qu'un avenir doré frappait à sa porte ? Il avait même sorti son service à thé, c'était dire.
Andrew finalisait les derniers préparatifs de ce jour qui devait être impérativement inoubliable. Comme le lui avait fait comprendre le Directeur, il s'était occupé de mettre en place la séance d'exécution de Léon. Cependant, il n'avait pas imaginé que ça allait prendre des proportions démesurées. Winter avait exigé certaines petites choses pour cet « événement ». Une entreprise de nettoyage et de désinfection était prévue cette nuit pour rendre l'enceinte et les murs du complexe plus étincelants que jamais. Un cortège de gardes et de prisonniers sera organisé lorsque le mercenaire descendra dans les cours. Évidemment, tout le personnel -bagnards inclus- devaient être présents, lavés, sapés correctement. Le singe avait du chercher le numéro de coiffeurs, de costumiers chics et de vendeurs de produits de beauté. Winter exigeait la présence de journalistes de toutes les planètes, son second obéissait en prenant le combiné de téléphone et multipliait les échanges holographiques avec les seconds couteaux chez CFM, Canin BBC, Info + Instantanée, City News, etc... « Comment recevoir tout ce monde ? » avait demandé un Ynnokio exténué. « Mais en offrant un grand buffet mon petit bouchon ! » avait rétorqué le morse en pianotant sur ses contacts militaires. Rebelote ! « Werdan » avait demandé l'aide de nombreux traiteurs. Mais encore tout cela n’eusse du durer pas plus d'une moitié de moitié de journées, c'était sans compter sans la venue de la Comptabilité. Andrew avait reçu deux représentants de la section en costume bureaucratique, les fronts plissés d'une humeur mauvaise, et le singe avait tenté d'expliquer que toute cette monstrueuse dépense ne dépendait pas de lui. Conclusion : il participa à la conduite du budget et s'amusa à passer deux heures à remplir des opérations de lettrage et à vérifier et revérifier les calculs avec ces charmants messieurs. S'il n'avait déjà que peu de goût pour le métier d'assistant, cette journée termina de renforcer son point de vue sur la fonction.
Le primate était donc dans le bureau principal de La Tour de Plomb, secondant Winter dans les dernières finalités et supportant tant bien que mal les crises de bonheur de ce dernier. Le Colonel lui avait spécialement demandé de suspendre le suivi journalier des détenus pour lui donner des conseils sur des extravagances pour le jour J. Le mercenaire était en âge, fatigué des heures d'échanges de la veille et accablé par l'air jovial de son patron. Et il était fou de rage de se dire qu'il faisait tout ça, pour quoi déjà ? L'exécution de son camarade. Andrew aménageait la scène sur laquelle le lézard perdra la tête. Son cerveau devint en ébullition à gérer à la fois les préparatifs de demain et trouver un moyen de sauver son ami. Le singe en sueurs s'activait sur deux axes radicalement opposés et il se serait perdu dans la démence sans son esprit rationnel. Parfois, il décompressait en pensant qu'il n'avait qu'à prendre un stylo et à l'enfoncer dans l’œil globuleux du morse pour que ses prises de tête s'arrêtent. Mais toujours, quelque chose dans son cerveau construisait instinctivement les conséquences navrantes pour lui, comme si le puzzle de ses actions se construisait de lui-même en se projetant dans l'avenir. Et il soupirait, et il maudissait, et il se remettait au travail. Tel était le fardeau des gens brillants : savoir plus vite et mieux que les autres ; mais se réduire à ces hypothèses sans avoir la capacité de les appliquer. L'image de son oncle lui revint en mémoire et fit gonfler dans son cœur un intense sentiment d'impuissance.
Un son distinct échappa de l'ordinateur et le ramena au cours des choses. Un nouveau mail était arrivé. Le primate geignit au plus profond de lui, pestant d'imaginer qu'il s'agissait encore d'une personnalité importante qui validait son invitation. Il se pencha dessus sans entrain quand soudain son regard afficha un tout autre intérêt. Il se tourna vers son chef toujours aussi sautillant :
« Excusez-moi Monsieur...
- Ca, vous le pouvez, mon cher Ynnokio ! s'exclama Winter avec mécontentement. J'allais faire là un échappé-battu... Qui y a t-il ?
- C'est pour vous signaler qu'un certain Georges Spoon annonce sa présence dans notre complexe cet après-midi.
- Qu'est-ce que cela ? J'avais bien dit d'annuler toutes mes rendez-vous ! vitupéra le Colonel.
- Cela semble être une visite protocolaire Monsieur, vous ne pouvez la décliner, précisa le second.
- Groumpf ! Spoon ? Je le connais... Il fait le tour des instituions importantes dans Lylat pour se faire mousser auprès du gouvernement, ragea le pinnipède en arrêtant la musique. Répondez-lui que nous le recevrons comme il se doit mais que la visite sera écourtée pour les raisons que vous connaissez.
- Bien Monsieur »
Andrew s'empressa de répondre un « Ca marche » en-dessous de la dernière ligne du message qui indiquait : « N'oubliez pas votre mission. Tyson O'Hara alias « Knife » l'exige ! »
Le singe envoya le message et s'adossa sur son siège en songeant à son oncle. Parfois, on ne pouvait se contenter de ses propres qualités. Compter sur des aides extérieures pouvait s'avérer être le moyen le plus efficace pour arriver à ses fins. C'est à ça que pensait le singe en tripotant les clefs dans sa poche.