Oui, on ne peut pas l'oublier En particulier Adam the lanceur de couteaux mais je pense qu'Himewaka ne lira pas mon message
Sinon je suis d'accord, impossible de ne pas sourir devant ses missions
Mauvais Halloween à tous !
Bon, j'vais essayer de finir ma mission d'ici la rentrée, pour que ceux qui passent ici aient un petit truc à faire en attendant une plus grosse activité...
Mauvaise haloween à toi aussi
Pour ceux qui ont lu le trône de fer,ma wywerne, blanche , s'appellle Fantôme, vous auriez pu me dire qu'un des loups garou, lui aussi blanc, s'appellle aussi Fantôme
Prenez exemple sur dl et motivez vous un peu
J ai malheureusement une mauvaise nouvelle
D habitude, j écris et passe sur le forum sur tab, le problème:
la recharge ne marchant plus et je peux en recevoir une nouvelle que dans 10 ou 15 jours minimum.
Donc ben je ne peux plus écrire, et passer, j essaierais mais ça va être compliqué
Donc excusez moi de ma prochaine absence
T'inquiète pas, ça arrive à tout le monde. Mais le forum va être encore plus mort sans toi ^^
J'ai l'impression qu'il y a plus d'activité à la rentrée, finalement. Donc on verra bien...
Désolé encore far', j'espère que ça s'arrangera vite !
Encore un moi vivante la compagnie ne coulera pas
T'en fais pas dl, je peux toujours emprunter l'ordi de ma mère
J'ai enchainé pas mal de truc à faire et une grosse crève dernièrement, d'ou ma relative inexistence aussi. Mais en théorie ça devrait aller mieux. Et comme j'suis pas sur d'être renouvelé au taff, à partir du 15, je serai peut être full dispo' x)
C'est bon a savoir
Dites, vous n'auriez pas quelques astuces ou quelques règles à suivre pour les descriptions d'un perso ou d'un lieu par exemple
Et pour les combats aussi
Squal J'espère quand même que tu seras renouvelé, c'est pas comme si on voulait que les membres se retrouvent à la rue
Sinon c'est bon à savoir.
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Alors pour toi far !
Comment décrire un personnage ?
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-27833-181399-2-0-1-0-fiction-hs-la-dimension-des-reves.htm#message_199444
(Parce que j'étais fier de mon pavé et que j'ai pas envie de recommencer )
Comment décrire un lieu ?
1)Première chose à savoir : La description d'un lieu ne se résume pas qu'à mettre par écrit ce que son personnage voit. Dans les descriptions en général, même si la vue est le principal sens utilisé, tout les autres doivent aussi être mis à contribution. Ton personnage possède 5 sens, alors profite-en pour les utiliser. Qu'entend-t-il ? Que sent-il ? Que ressent-il ?
2) Fais attention aux spécificités du lieu. Tu ne décriras pas une ville de la même manière qu'une grotte, qu'une plaine, ou que l'intérieur d'un château.
Par exemple, pour une ville, la métaphore du corps est souvent utilisée : Le centre est le cœur, les cours d'eau et les rues sont les artères, etc...
3) Pense au temps. C'est un élément important, qui va avoir des répercutions sur ta description. Fait-il jour, nuit ? C'est l'hiver, où l'été ? Est-ce que ces éléments influent directement sur la ville ? Par exemple en hiver, l'eau est gelée, les gens ne sortent pas, de la glace pend des toits, etc...
Voilà, ça, c'est les grosses bases pour la description d'un lieu.
Je te fais un second post avec le combat, histoire de pas surcharger trop celui-ci ^^
Comment décrire un combat/une scène de combat ?
Contrairement aux idées reçues, c'est beaucoup moins compliqué que ça en à l'air.
1) Visualise la scène. Imagines-toi toutes les actions des personnages, leurs gestes, leurs attaques/parades. Certains vont même jusqu'à reproduire le combat dans leurs chambres (plus où moins) pour bien s'imaginer.
2) Le vocabulaire est là-aussi important. Il faut connaître un minimum de vocabulaire pour pouvoir s'en sortir dans une scène de combat, et l'utiliser en variant un maximum. Il existe, par exemple, beaucoup de synonymes pour le verbe "trancher" : lacérer, entailler, fendre, sectionner, découper, etc... Si tu as bien visualiser ta scène, tu pourras toujours te débrouiller pour trouver du vocabulaire pour ce que tu as prévu de décrire.
3) Utilise un personnage "catalyseur". Quand tu décris un combat, il y a toujours un personnage qui ressort du lot (souvent, on fait en sorte que ce soit notre propre personnage, puisque c'est le plus facile). Utilise le pour décrire la scène à travers ses yeux, mais là encore, utilise ses sens. Qu'entend-il, que ressent-il ? Passer par ce catalyseur rend la tâche beaucoup plus simple, puisque c'est en priorité à travers lui que tu décriras le combat, sans avoir à passer par d'autres personnages (sauf dans le cas de grandes batailles, où des personnages ont des rôles différents, etc..)
4) Parlons-en, justement, des sens. Pour la troisième personne, on utilise généralement l'ouïe et la vue, comme au cinéma. En narrateur omniscient, appuie-toi sur les émotions de ton héros. Aussi, à moins que tu affronte quelqu'un de particulier, penche-toi plutôt sur les sensations. L’adrénaline du combat, l'instinct sont très importants. Sauf en cas de combat en règles, tout les coups sont permis, ton but est juste d'infliger des dégâts sans en prendre. Tu peux donc aussi, quand tu te bas pour ta survie, donner coups de poings/pieds/épaules, cracher, mordre, interagir avec les objets/meubles d'une pièce, etc.
5) Enfin, sauf s'il est directement utilisé où prit en compte dans le combat, pas besoin de s'attarder sur le décor. Donc pas besoin de détail dessus, focalise-toi sur les personnages.
Voilà, c'est à peu près tout, ça fait déjà pas mal pour t'aider, j'espère
Merci d'avoir rédigé tout ça , ça m'aide
Les combats j'avais cherché mais ce n'était pas toujours des conseils des plus utiles.
Ma mission bonus avance, presque finie, mais sur papier , faudra quand même que je la retape après
Le bon côté des choses de passer moins de temps à écrire et de moins passer sur internet :
-Je me consacre entièrement à la lecture du trône de fer( qui est en effet vraiment génial )
-Je passe plus de temps sur Ac
-Et je continue d'écrire une histoire abandonnée il y a 1 an
Ah, le trône de fer.
Pour le combat, balance-lui de la neige dans les yeux et profites-en pour lui enfoncer ta lance dans les yeux.
V'la ma mission j'en suis plutot contente.
Par contre je suis désolée pour ce pavé , je ne m'en rends pas compte
Quartal (chevalier Wyverne), La stratège.
65 écus, Lance Fer. Missions effectuées : 04
Mission en cours : Attention ! Ta lance Fer est très abîmée, tu devras impérativement t'en racheter une pour ta prochaine mission ! D'ailleurs pour celle-ci, tu resteras encore une fois sur Tellius. Dans les montagnes au Nord de Mugill se cache un groupe de voleur, discrets. Va à leur rencontre, et capture leur chef pour le ramener aux autorités. Les autres ne sont pas importants, mais essaie de ne pas verser trop de sang, s'il te plaît.
Récompense : 15 écus.
Mission 5 Un bruit dans la neige.
Fantôme se posa au niveau des écuries, la wywerne tendit le cou pour permettre à sa cavalière de descendre. Le soleil venait à peine de se lever traçant des rayons aux couleurs incandescentes à travers le camp. Quartal avait posé une main sur l'encolure de sa monture, elles avaient volé toute la nuit.
Pas loin de la taverne se tenait une boutique " la lame d'or ", l'intérieur correspondait bien à son propriétaire, rangé mais chalereux. Un grand nombre d'armes pendaient le long des murs en bois, certaines sur des présentoires et quelques artéfactes étrange reposaient dans une vitrine. Rien de particulier jusqu'ici, sauf peut être le cri horrifié d'une chevalière wywerne.
-60 écus ?!
Bastian acquiesça, un sourire ravi aux lèvres.
-C'est le prix pour une bonne arme.
Quartal soupesait la lance fer, elle était en bien meilleur état que la précédente mais mettre un tel prix pour une arme aussi banale énervait au plus haut point la stratége. Le jeune mage à la barbe d'or sembla deviner les pensées de la chevalière.
-Je sais qu'après cet achat il ne te restera que 5 écus, mais Fredrik est claire, personne ne part sans arme.
Elle soupira déçue, puis passé une seconde d'hésitation tenta le tout, prenant une voix et des yeux doux.
-Tu peux pas me faire un prix ?
-Non.
-Mais nous sommes des frères d'armes !
-Justement, d'habitude quand je connais le client il paît le double tu devrait t'estimer heureuse.
Elle soupira, même s'il était noble les bonnes manières ne passeraient pas avant son or. Elle lui lança un regard de reproche.
-Tu n'aime pas avoir la bourse peu lourde, imagine ce que ça peut me faire.
Il grinça des dents.
-Ça doit être horrible.
-Ha, tu vois. Alors...un petit 15 ?
-Oui, tu as raison ça doit être horrible, pour toi, mais plus ta bourse sera légère plus la mienne sera lourde
-Quoi ! Mais...
Il secoua la tête l'air désolé mais pas si attristé. Quartal tenta la menace.
-Je te préviens, je me souviens bien de " l'accident du bain " et si tu refais payer l'entrée cette fois ci je prends la moitié de l'argent.
Il se recula de quelques pas les mains posées sous la ceinture.
-Ha non, j'ai déjà assez souffert pour garder celle de la dernière fois ! Tu as entendu Jishka, encore un peu et les souverains de Criméa n'auraient plus jamais eut de descendant.
En la voyant s'approcher lance en main il se plaça derrière le comptoir, les jambes toujours serrées.
-Me regarde pas comme ça, c'est pas comme si j'avais vraiment jeté un oeil !
À cour d'arguments et de négociations elle accepta de payer la somme demandée au plus grand bonheur de Bastian, sentant sa bourse plus lourde que jamais. Puis une fois dans le bureau de Fredrik, en entendant sa mission, elle se demanda si les hommes du camp s'était décidés à venger leur partie désormais douloureuse. En effet, Jishka avait eu du pain sur la planche après la fureur de la chevalière wywerne, Fredrik fut le plus épargné du fait qu'il était son supérieur et Claudette le moins chanceux vue qu'il était le seul qui n'avait pas compris qu'il fallait fuir.Quartal eut une pensée pour le pauvre Murgen qui s'était pris une chope de bière destinée à Shopo, mais bon, revenons à sa mission.
-Dans les montagnes ?!
Fredrik ne sembla pas trop comprendre l'étonnement de la chevalière, il crut même qu'elle avait mal compris.
-Oui, dans des montagnes, celles à l'Est de Mugill. Si la phrase lui paraissait des plus banale pour Quartal l'entendre était des plus horrible.
-Fredrik, depuis combien de temps n'êtes vous pas remontez ? À vôtre avi, qu'elle saison est il ?
Il haussa les épaules ne réfléchissant pas vraiment.
-L'été.
-Ici peut être mais là haut c'est l'inverse, nous sommes en hiver.
L'archer comprit mieux le visage outré qu'elle avait pris à l'annonce de sa mission, si en bas la chaleur et le soleil étaient à leur zénith, en haut le froid et les nuages étaient eux aussi présent. Un frisson lui parcourut l'échine en pensant à la morsure des premières gelées. La chevalière croisa les bras prenant un ton morne, elle semblait presque ailleurs, le visage attristé, d'ailleurs l'archer remarqua que ses yeux étaient cernés.
-Je vais y aller Fredrik mais sachez que je prendrais soin de vous rappeller ce qui ce passe à Tellius dorénavant, particulièrement la météo.
Passé cette phrase elle reprit son air habituel, Fredrik ne sut pas trop pourquoi les voyages en surface lui déplaisaient autant, elle les faisaient mais pas avec le même enthousiasme de partir dans le sous continent, le fait de cesser l'exploration peut être ? Contrairement à son ton, ses cernes étaient toujours présentes.
-Tu dors bien ces temps ci, j'ai entendu dire que tu partais le soir venue ?
-Juste un petit vol au dessus du camp, j'ai du mal à trouver le sommeil.
-Jishka pourrait peut être te donner quelque chose...
Elle lui répondit par un geste de la main, puis reprit la conversation initial
-Autre chose ?
-Oui, Cyrus m'a aidé à faire ton itinéraire.
Il tendit une carte roulée, la chevalière la saisit puis la glissa dans une poche sans y jeter un regard.
-Tu ne la lie pas ?
-Je l'ouvrirais une fois sortie, histoire que votre soeur ne vous voie pas revenir plié en deux encore une fois.
Il eut un petit sourire mais ne dit rien, sans rien ajouter Quartal quitta le bureau du chef.
En sortant du sous continent le premier geste de Quartal fut de s'envelopper dans sa cape, plusieurs passants la fixèrent étonné de voir une personne en tenue aussi légère. Elle jura intérieurement, elle sentait ce froid hivernale s'insinuer sur sa peau, sa respiration se montrant en fumée blanche. Elle caressa doucement le front de Fantôme qui jusque là regardait le ciel gris.
-Tu as de la chance de ne pas sentir le froid.
Elle glissa une main dans sa poche et en tira un rouleau de parchemin, elle essaya de se détendre avant de l'ouvrir à vue la carte tracée par les soins de Fredrik et de Cyrus, le mercenaire connaissant tout de même assez bien Mugill, elle étouffa encore un juron.
-Ils veulent ma mort...on a du chemin à faire.
Fantôme s'enfonçait dans la neige, une forêt de sapins s'étandait à perte de vue, les arbres d'habitude de tronc et de feuillage sombres tranchaient avec le blanc de la neige. Quelques animaux se firent entendre et voir, un dain eut un brame avant de s'enfuir à la vue de la wywerne laissant derrière lui de grande empreintes. Des stalagtites de glaces prolongeaient les branches en de fines griffes s'entremêlant, ces branches étaient courbées sous le poids de cette glace. D'autres plantes semblaient avoir été elles aussi surprises par ce manteau gelé, quelques baies étaient emprisonnées dans ces coquilles translucides, les derniers oiseaux se trouvant encore là étaient lovés contre les écorces. Les bois semblaient endormis, comme si le vent froid venait de la geler pour ne jamais le laisser se réveiller. La stratége eut un soupir qui se manifesta en un volute blanc, elle n'aimait pas la neige, le froid, cette main glacée qui vous saisissait à la moindre occasion. Elle eut un frisson et serra plus étroitement son manteau, elle avait troqué sa tenue habituelle contre un pantalon et un long manteau de fourrure, elle tenait le col contre le bas de son visage ne laissant que ces yeux de découverts. Plusieurs sacs étaient accrochés aux flancs de Fantôme chacun contenant de la nourriture et de quoi dormir. À l'exception de quelques nomades et groupes de voyageurs il n'y avait personne à des kilomètres à la ronde, aucuns n'était assez fou ou téméraire pour s'aventurer ici seul. Quartal était ballotée par les pas de sa monture, la wywerne ne semblait ni gênée par le froid et semblait avoir le pied sûr dans la neige pourtant si instable. Le ciel était aussi gris et le soleil aussi maussade que la chevalière, elle aimait le soleil et les grandes plaines verdoyantes. Sa wywerne émit un grognement qui tira à peine la jeune fille de sa torpeur, Quartal ne bougea pas la tête mais ses yeux se levèrent au niveau de la cime des arbres, une fumée s'élevait en tourbillonant pour disparaître dans le ciel lui aussi gris, menaçant de neiger.
Un groupe de nomades avaient installé un camp au milieu d'une clairière, plusieurs huttes étaient montées en cercle autour d'un feu. Quartal s'approcha en compagnie de Fantôme, l'un des nomades était assis en face du feu, donnant quelques coups avec une branche et faisant s'envoler des braises. Son visage était à moitié caché par sa capuche en fourrure grise, en entendant des bruits de pas il leva les yeux avisant la chevalière. Il fut visiblement étonné de voir une jeune fille voyager ici seule. Il se leva et l'apostropha.
-Par les déesses ! Venez donc vous réchauffer ma petite, vous devez être frigorifiée !
Quartal se laissa tomber de sa wywerne puis s'avança jusqu'à l'homme. Il lui fit signe de prendre place en face de lui sur une peau de loup puis disparut dans une des huttes pour revenir avec une tasse fumante.
-Il faut être fou pour voyager par ici. Qu'est ce qui vous amène ?
Il lui tendit la tasse qui contenait un liquide chaud et brunatre, Quartal serra ses mains autour de cette dernière profitant de la chaleur sur ses doigts endoloris. L'homme continuait de la fixer, la chevalière profita de la chaleur s'élevant du feu en fermant les yeux, après s'être un peu réveillée de son engourdissement elle expliqua.
-Je ne fais pas le voyage pour mon plaisir, ça vous pouvez me croire.
-Mais alors pourquoi venir vous perdre ici ?
Elle eut un sourire puis posa son regard sur le breuvage.
-Disons que j'ai un compte à régler, je dois me rendre au village de Kerguelen au plus tôt.
-Il n'est quand même pas prudent de faire cette route seul, je ne compte même plus toutes ces histoires sur ces hommes et femmes dévoraient par les loups ou morts de froids.
Quartal songea à ce que lui avait raconté Cyrus, il était originaire de Mugill, les montages et leurs récits ne lui étaient pas inconnus. Avant que la jeune fille réponde le vieil homme reprit.
-Mais vôtre "compte " doit être vraiment important, il s'agit de quoi ?
Elle hésita un peu de parler de sa mission mais le nomade ne semblait pas du tout dangereux, et si elle voudrait, en quelques battements d'ailes, elle serait déjà loin.
-Vous connaissez la compagnie de Mugill ?
-Ce groupe de mercenaires ? Comment ne pas les connaître, certe leur blason à perdue de sa splendeur mais il n'est pas complètement oublié.
Il fit le rapprochement.
-Vous en faites partie ?!
Elle éclata d'un grand rire devant la surprise de l'homme, elle hocha vivement la tête.
-Oui, je me suis engagée sous les ordres de Fredrik.
En voyant le visage de l'homme à l'évoquaction de ce nom, le mercenaire devait être lui aussi connut. Le nomade parla aussitôt.
-C'est décidé, avec les loups et autres dangers qui rôdent il serait plus prudent de continuer avec nous. En échange vous nous aiderez pour le camp.
Il posa ses yeux gris sur la stratége attendant une réponse. Elle s'attendait à tout, mais à une proposition de voyager ensemble. Tellement désarçonnée elle acquiesça, le nomade eut un sourire.
-Vous êtes la deuxième à vous joindre à nous, il y a aussi un jeune homme que nous avons recueillis hier matin.
Quartal hocha la tête puis porta la tasse à ses lèvres, elle sentie le breuvage chaud couler dans sa gorge puis dans son estomac, ça lui rappella que tout n'était pas que froid.
-Je mappellle Olaf.
Elle saisit la main qu'il lui tendait.
-Quartal...Quartal Hémis.
La discussion bifurqua ensuite sur les voyages de chacun, Quartal parlant des territoires du sud et Olaf du nord. Ils apprirent tous deux beaucoup des régions dans lesquelles ils n'étaient jamais allé, la chevalière eut moultes sourires à chaque anecdotes apportées par le nomade. Ils étaient tellement absorbés dans leurs récits que Quartal ne remarqua les chasseurs que quand une main se posa sur son épaule.
-Dis donc Olaf, tu ramasse les petits chiots abandonnés maintenant ?
La jeune fille se retourna vivement, enlevant la main dans le même geste. Un groupe d'homme se tenait derrière elle, armés d'arcs et habillés de la même manière que le vieillard. Celui qui se tenait derrière elle avait des cheveux poivres et sels en batailles et des yeux gris perle aussi rieurs que son expression.
-Excusez moi mademoiselle. Je ne voulez pas vous effrayer.
-J'étais juste surprise, nous discutions.
Il garda son sourire puis tendit une main aidant Quartal à se redresser, sa peau semblait durcie à force de cicatrice et de froid. Olaf se leva à son tour.
-Quartal, voici Édouard mon fils.
Ce dernier continuait de sourire.
-Quartal, vous avez un nom magnifique.
-Me...Merci.
L'un des chasseurs eut un rire puis écarta Édouard en le poussant sur le côté.
-Donc si Olaf vous a invité au coin du feu, cela veut dire que nous voyageons désormais ensemble.
L'un peu en retrait eut un sourire mi amusé mi exaspéré.
-Vous êtes deux.
Il désigna un second homme derrière lui, rien que dans la manière de se tenir il faisait noble, il était lui aussi vêtu de fourrures mais d'hermine et de vison conclut la chevalière, ses traits étaient tirés, ses cheveux verts foncés courts encadraient son visage et il avait des yeux eux aussi verts sombre, sa main droite jouait avec la garde décorée d'une rapière. Il sembla remarquer que la jeune fille s'attardait sur lui car il fronça les sourcils.
-Vous aussi vous voyagez seule ?
-Oui, j'ai une mission dans le village du Nord.
Les lèvres de l'homme s'étaient tirées dans un rictus, il la fixait essayant de comprendre de quoi elle parlait. Édouard enroula un bras autour de l'épaule de ce dernier ce qui sembla encore plus l'irriter.
-Quartal, lui c'est Lohart, il est aussi distant et froid que les loups des ces montagnes. Le noble soupira exaspéré, Quartal tendit une main, ce dernier posa juste les yeux dessus sans la saisir
-Excusez moi mais je ne m'abaisserez jamais à serrer la main d'un roturier, une femme avec ça.
-Lohart !
Il se tourna vers Édouard.
-Je vais me reposer, ne vous avisez pas de ma déranger.
Il jeta un dernier regard sur la nouvelle venue puis salua à peine les nomades. Une fois la porte de sa hutte refermée, la tension retomba, Édouard se tourna vers son père.
-Pourquoi faire le voyage avec cet idiot ? À part se plaindre et soupirer il ne fait rien d'autre.
-On ne va pas l'abandonner sur le chemin quand même.
-C'est ce qu'il mériterait, souffla un autre chasseur.
-Parfaitement, vous avez même entendu comment il a parlé à la p'tite. Être noble ne justifie pas tout, tonna un autre.
Un sourire doux s'étira sur le visage de la chevalière, prendre sa défense était gentil mais ça ne changerait rien. -Laissez tomber, une fois arrivé il ne vous importunera plus.
Olaf hocha la tête, Édouard chercha à changer de conversation.
-Au fait Marine n'est pas revenue ?
-Non elle est encore avec les femmes du camp.
Le visage d'Édouard s'illumina, il saisit la main de Quartal lui arrachant un cri de surprise.
-Vue que vous avez une wywerne, il serait bien qu'elles se rencontrent.
Quelques minutes plus tard, Quartal et Fantôme firent la connaissance de Marine, une jeune wywerne bleue marine. Le reptile lança un cri joyeux à la vue d'Édouard.
-Mesdemoiselles, voici Marine ma wywerne.
-Elle est magnifique.
Comme si Marine avait compris elle s'ébroua et ouvrit grand ses ailes laissant voir un décliné de bleus. Édouard s'était avancé et lui flattait l'encolure, il fit signe à Quartal d'en faire de même. La stratége se tint à côté du nomade puis avança doucement une main sur le poitrail de cette dernière. Le jeune homme sourit en voyant sa wywerne se pencher pour mieux voir Quartal, il lui posa une main sur le museau.
-Tu pense qu'on peut lui présenter Fantôme ?
-Ça ne devrais pas poser de problème.
Là encore les présentations s'étaient très bien passée, une fois l'arnachement de Fantôme enlevé les deux wywernes étaient partis pour jouer, se bousculant et sautant dans la neige, et quand un arbre chutait au sol suite à un geste trop fort, elle fixaient le morceau de bois puis reprenaient leur poursuite, chacune suivie par son cavalier respectif.
Quartal s'était tout de suite sentie très à l'aise parmi les nomades et s'adapta aussi très bien à cette vie. Contrairement à Lohart qui ne levait le petit doigt que quand bon lui semblait, elle essayait de se rendre utile, aidant au montage des huttes, à la chasse et à la recherche du bois. Lors des moments de déplacement elle était en compagnie d'Édouard lui donnant des conseils sur les acrobaties en vol et en échange il lui donnait des astuces sur les déplacements au sol. Le soir était le moment qu'elle préférait, réunit autour du feu après avoir mangé dans les rires, les histoires se racontaient, Quartal et Édouard écoutaient chaque récits avec le sourir frémissant à chaque aventure. Et contrairement à eux Lohart partait, en disant qu'il était trop âgé pour se prêter à ce genre de jeu mais Quartal le surprenait à tendre l'oreille caché derrière une des huttes. Certains soirs après s'être amusé des manières que faisait Lohart, Quartal parlait de ses voyages aux abords des forêts de Gallia ou de Serenes, de ses rencontres avec des groupes de voleur dans le désert. Elle avait toujours sût bien décrire les lieux, les personnes rencontrées et les actions qui se produisaient si bien que beaucoup lui dirent qu'ils voyageaient simplement en l'écoutant. D'ailleurs, souvent, alors que les autres se couchaient, elle restait devant les braises avec Édouard racontant tour à tour un endroit inconnu pour l'autre. Les jours passèrent ainsi, jusqu'à ce que le village soit proche.
La forêt s'arrêtait à quelques kilomètres du village de Kerguelen, le reste n'était qu'un long plateau de glace où la neige combinée au vent avait donné naissance à d'énormes sculptures. Édouard en désigna une.
-L'Ours ! Nous ne sommes plus très loin.
La route de l'Est était à peine visible, elle se résumait simplement à une voie à peu près droite slalomant entre arbres et ruisseaux gelés. La cavalière et sa monture suivaient cette route, personne en vue, la neige tombait plus dense en continue. L'obscurité était désormais là, l'astre lunaire éclairait à peine, le hurlement d'un loup se fit entendre. Quartal continuait d'attendre, si sa vue lui était presque inutile son ouïe était toujours fine, elle n'aurait qu'à faire confiance à Fantôme, avec une lumière quasi inexistante elle arrivait à repérer ce qui l'entourait. Quartal restait complètement à l'écoute de la forêt et de sa wywerne, se concentrant sur chacune des réactions qu'elle avait, des battements de coeur plus rapide, un mouvement brusque, un balancement de la queue, chaque mouvement s'accompagnait d'une cause, si la wywerne repérait quelques chose, Quartal le saurait. Une chouette vola non loin d'elle pour se poser sur une souche, le rapace nocturne fixa les deux alliées avant de reprendre son envole à la recherche d'un malheureux mulot.
Un craquement se fit soudain entendre, Fantôme tourna vivement le tête accompagnée de sa cavalière. Quelqu'un venait sur la gauche, des pas qui s'enfoncaient dans la neige. Quartal se concentra, cela semblait proche, elle donna un petit coup de talon à sa monture.
Elles suivaient l'individu à une distance leur permettant de rester hors de portée, Fantôme coordonnait ses pas au rythme de l'autre, s'arrêtant quand il s'arrêter, se pressant quand il accélérait. Aucune torche et aucune lumière visible, parfait pour rester discret, il avancait aussi assez silencieusement. Quartal du réprimer un cri de surprise, deux points de lumières progressaient dans la direction des pas, Fantôme se stoppa contrairement à l'autre qui continuait sa marche. Les torches éclairèrent un instant la zone de la stratége, elle retint sa respiration de peur que ce son les alertent, les flammes vaccillantes éclairèrent deux visages d'hommes, ils fixèrent la forêt un bon moment.
-Qui va là !
Le cri les firent se retourner, Quartal avait reconnut la voix de Lohart, les deux hommes se dirigèrent vers la source du cri, elle sauta à terre. La chevalière suivait les hommes à pas de loup, se plaquant derrière un arbre dès qu'un regard se jetait par dessus une épaule, calquant les bruits de ses pas sur celui des voleurs. Les deux se turent, la stratége en fit de même.
-C'est vrai qu'en attaquant la nuit lors des tempêtes ils ne nous surprennent jamais. -Ouais, mais quand je pense qu'on se gèle ici juste pour de malheureux marchands.
Les flammes éclairaient en cercle autour d'eux, ils semblaient être dans une clarière, aucuns arbre aux alentours. Un bruit de lutte, puis un corps qui chute au sol se fit entendre, Quartal s'accroupit parmi des buissons, elle écarta quelques feuilles pour voir la scène qui se jouait.
Lohart se tenait inerte face contre terre, mi enfoncé dans la neige, il avait une bosse sur l'arrière du crâne, forte disgracieuse mais la blessure ne semblait pas grave. Sa rapière avait volé dans la neige, la garde bien décorée prouvait que l'arme servait de décoration et non au combat. La stratége se tenait dans le dos des deux hommes toujours camouflée par les feuilles. Elle étouffa un cri, les deux personnes qui avaient assomés le noble lui faisait les poches d'une main experte, des voleurs à n'en point douter.
-Il est de sang noble on dirait.
-À ton avi une rançon à combien ?
Ils furent tout deux prit d'un grand rire, Lohart bougea faiblement, Quartal jura, même avec un bon coup derrière la tête il braillait dès que possible.
-Comment avez vous osé porter la main sur ma personne !
Les deux hommes s'échangèrent un regard amusé, l'un des voleurs le saisit par le col le soulevant du sol, la pomme d'adam de Lohart monta et descendit rapidement quand un couteau lui effleura la gorge.
-Ferme la un peu et répond ! Est ce que tu as de la famille, une fiancée ?
-Mais ça ne vous regarde pas !
-Là n'est pas la question, est ce que tu vaus de l'or ?
-Énormément vous me prenez pour qui. Mais je suis brouillé avec ma famille, donc pour les rançons je ne vous suis d'aucun secours.
'' Oh le c*n " Quartal savait a peu près comment les voleurs se debrouillait niveau otage, même si le noble était ivre, il aurait mieux fait de se taire, s'il ne leur rapportait rien, couic ! D'ailleurs en voyant la lame se rapprocher il se débattit.
-Hé doucement ! Je peux vous proposer quelques chose.
Après s'être échangé un sourire ils firent signe à Lohart de poursuivre, curieux de sa proposition.
-Il y a une fille de la compagnie de Mugill, ils ne laisseraient jamais un de leur membre entre les mains de voleurs, hoqueta t'il.
Si le regard pouvait tuer, trois hommes seraient morts depuis longtemps l'un en particulier. Les deux voleurs éclatèrent de rire.
-La compagnie ?! Mais en plus il s'imagine qu'on va le croire.
-Surtout qu'un membre serait incapable de se mesurer à nous.
"nous allons voir ça ".
En moins de temps qu'il faut pour le dire, Lohart était pieds et poings liés dans la neige, un baillon vint se rajouter peu après. Le voleur qui était vêtu de noir tendit sa torches à l'autre pendant qu'il chargeait le noble sur ses épaules. Quartal longea les fourrée, elle essayait de contourner la groupe.
La marche dura un bon moment, la progression dans la neige n'était pas des plus facile. Quartal continuait de suivre au rythme des pas de l'un, elle restait voûtée dans les buissons, stoppant le moindre geste de peur de faire un bruit, elle ne voulait pas se faire avoir si près du but. Soudain les deux hommes s'arrêtèrent, Quartal en fit de même. Ils se tenaient dans une zone dégagée, malgré la tombée des flocons incessantes, la stratége réussit à apercevoir une lanterne, la lumière se rapprocha au rythme du porteur. Un troisième homme émergea du blizard, vêtu de noir comme ses yeux et ses cheveux.
-Bon chef on a pas grand chose.
-Juste ça !
Le voleur poussa Lohart qui retomba lourdement dans la neige, le noble devait sans doute lâcher un grand nombre d'insultes heureusement étouffées par le baillon.
-Fantôme ...
Des craquements se firent entendre à la gauche du groupe, Quartal soupira, sa wywerne le faisait au bon moment. Les trois voleurs se tournèrent vers le source du bruit, dégainant leurs poignards dans un même mouvement. Ils avaient le dos tourné à Lohart, Quartal jugea le moment opportun. Elle rasa le sol jusqu'au noble, elle posa un doigt sur ses lèvres lui faisant signe de se taire. La chevalière lui défit ensuite habilement ses entraves, arrivé au baillon elle murmura.
-Surtout ne parlez pas jusqu'à ce que je vous le dise.
-Même s' ils nous visent avec leurs couteaux ?
En entendant le sifflement distintc d'une lame en vole, Quartal eut le réflexion de se plaquer au sol, elle posa un bras sur le torse de Lohart l'entrainant dans la même position à son tour. Alors que la pluie d'arme fut passé, il se releva doucement, Quartal, elle, était déjà debout, elle l'empoigna par le col le mettant sur pied.
-Courez !
-Les laissez pas s'enfuir !
Quartal n'avait pas lâché le col de Lohart, ce dernier courait aussi vite qu'il le pouvait.
-Vous êtes de taille à les battre, retournez vous et degainez vôtre lance.
-Si vous voulez finir avec une lame entre les deux yeux je ne vous retiens pas !
Comme pour appuyer la réponse une lame fusa puis vint se planter dans un arbre en face de lui.
-Attendez moi !
Bizarrement il pressa le pas courant sur la droite de Quartal. Alors qu'ils venaient de sauter par dessus un arbre couché au sol, elle saisit lune des branches puis la relacha avant de continuer sa course. Le geste eut pour effet de ralentir un peu les poursuivants.
Les deux équipiers improvisés couraient entre deux falaises, ils semblaient se trouver dans une crevasse, encadré par ces deux murs de glaces. La neige n'arrivait pas à tomber ici, augmentant un peu la visibilité. On entendait leurs respirations hachées. On pouvait voir un corps, enseveli à moitié sous la neige, sûrement celui d'un voyageur malchanceux.
-Attendez, il y a un cadavre !
-Va y'en avoir deux autres si vous ne vous dépêchez pas !
Elle le poussa en avant le faisant trébucher sur plusieurs pas. Ça ne servait à rien de courir, autant les affronter.
-Vous savez vous battre ?
Le noble semblait complètement perdue, les pas se rapprochaient faisant augmenter la tension. Quartal avait dégainé sa lance, elle la serra autant que le froid et le métal gelé le lui permettaient. Désormais elle pouvait apercevoir les trois voleurs, couteaux de lancer et poignards en main. Elle se tourna vers le noble qui restait les bras ballants, fixant impuissant les lumières qui se rapprochaient.
-Lohart !
Il ne réagit pas, plutôt que de continuer à l'appeller elle s'avança vers lui lui décochant une gifle magistrale.
-Par les déesses réveillez vous !
Il tituba un peu en se tenant la joue.
-Mais ça va pas ?!
-Ça irait mieux si vous réagissiez un minimum.
La chevalière ne sentait plus ni ses mains et encore moins ses doigts, elle n'était même pas sûr de tenir sa lance.
-Je ne vais pas pouvoir combattre.
-Vous plaisentez !?
Eh bah tu te fais des potes !
Des chasseurs nomades que tu peux retrouver quand tu veux, un noble de Begnion... Tu prévois les grosses batailles ?
Sinon, j'ai remarqué pas mal de fautes, d'accords, de temps, un "ni" qui ne renvoie à) aucun autre "ni"... C'est un peu dommage. tu te relis avant de poster ?
Pour les batailles, nous verrons bien la suite des choses mais bon, faut toujours de bons alliés, au cas ou
Pourtant je me relis et plusieurs fois, mais apparement ça ne suffit pas.
Cyrus (Mercenaire)
25 écus, Épée Fer.
Missions effectuées : 02
Mission en cours : Les découvertes que tu as faites sont plutôt intéressantes. Nous creuseront tout ça un peu plus tard…Pour le moment, rends-toi sur Tellius. A Tatana, une ville à l'Ouest de Criméa, deux étranges personnes ont donné rendez-vous à la Compagnie, mais refusent d'en dire d'avantage. Va voir ce qu'elles veulent, mais attention tout de même.
Récompense : 20 écus.
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Partie 1/2
https://www.youtube.com/watch?v=3oSMuTvDHCM
L'homme solitaire marchait depuis l'aube, dans le froid de l'hiver. Luttant contre le bise venue de l'Ouest, il avançait, cape sur le dos, faisant attention à ne pas s'enfoncer dans l'épais manteau neigeux.
Il y avait longtemps que le continent n'avait connu pareil hiver. Arrivé brutalement, le fourbe s'était installé sans crier gare, prenant les populations au dépourvu. Les neiges étaient tombées en une nuit, recouvrant le paysage de sa parure blanche, et les températures frigorifiques avaient balayé ce qui restait des beaux jours passés.
Cyrus n'aimait pas particulièrement l'hiver, surtout en extérieur. Le silence qui régnait le mettait mal à l'aise. Avançant seul dans la plaine, il contemplait avec découragement ce paysage argenté, s'étalant à perte de vue. Toute la verdure s'en était allée, et les squelettes noircis des arbres exhibaient leurs branches mises à nues. Quelques étoiles glacées virevoltaient autour de l'homme, dansant dans les airs comme le duvet de cygnes que l'on plumerait là-haut. Le ciel gris, morne, laissait transparaître quelques faibles rayons de lumière, d'un soleil timide et discret.
L'eau des ruisseaux dormait paisiblement, cachée par une fine couche de glace venue s'installer par-dessus. Les oiseaux et leurs chants s'en étaient allés dans un endroit plus chaud, laissant un fond vide et triste là où régnait joie et gaieté. Seul le vert foncé des sapins se détachait de toute cette blancheur, mais là encore, le tout n'apportait qu'une teinte sombre au tableau.
Dans tout ce silence, le bruit étouffé des pas de Cyrus dans la neige semblait amplifié par dix fois. Cette atmosphère l'oppressait en plus haut point, lui qui aimait le bruit et la chaleur humaine. Découragé, il continua néanmoins sa route à travers Criméa, voulant atteindre sa destination avant la nuit, plus froide encore.
Le chemin recouvert par la poudreuse, le mercenaire suivait la lisière de la forêt pour se repérer. D'énormes congères bordaient les pieds des sapins, et les traces de pas d'animaux dans celles-ci attestaient quand même de la vie dans les bois en cette période. Plusieurs fois, Cyrus fût surpris par les mouvements rapides de renards où de lapins s'enfuyant à l'ombre des grand arbres à son approche. Même l'hiver, la vie aux alentours était plutôt présente, car les forêts à la frontière de Gallia, pays des Laguz fauves, regorgeait de vivres et de cachettes pour les animaux. Il se demanda s'il en était de même pour le sous-continent. Y-avait-il des espèces ne vivant qu'en hiver, où les bêtes qui vivaient sous terre s'acclimataient-elles au froid ? En supposant bien sûr qu'il y est un hiver là-dessous…Le mercenaire n'en était même pas sûr.
La neige tombait plus fort, maintenant. La visibilité de Cyrus fût réduite a à peine quelques mètres, et il fût obligé de mettre le bras en avant et de plisser les yeux pour distinguer ce qui l'entourait. Au loin, dans la forêt, il entendit un cri sinistre, et, peu rassuré, pressa encore le pas vers Tatana, sa destination, et la ville la plus à l'Ouest du continent.
(Fin Musique 1)
https://www.youtube.com/watch?v=oGI8xlTJXok
Avançant prudemment, mais rapidement, le mercenaire ne pouvait s'empêchait de jeter des coups d'œil inquiets à sa gauche, scrutant la forêt. Depuis quelques minutes, il ne distinguait plus aucune forme de vie, même s'ils ne distinguaient d'ailleurs plus rien du tout à cause des chutes de neiges. Un deuxième cri, semblable à une plainte, résonna quelques dizaines de mètres à sa gauche, brisant le silence d'une aura plus sinistre encore. Des loups. Et, d'après ce que Cyrus avait compris, la meute l'avait pris en chasse. Il ne savait pas où ils étaient, ni combien ils étaient. Il commençait à entendre de furieux grognements, signifiants que les prédateurs n'allaient pas tarder à passer à l'attaque.
Forcé, il se mit à courir, afin de s'éloigner le plus possible de la lisière. Il savait bien qu'il ne pourrait pas échapper à leur attaque, mais, plus loin dans la plaine, il pourrait un peu mieux les voir venir. Un peu. Ses mouvements ralentis par la couche de poudreuse au sol, il dégaina son épée, prêt à s'en servir. Il entendait toujours les grognements et les cris des canins, mais ceux-ci ne semblaient pas décidés à se risquer hors de la forêt.
Cyrus se retourna, faisant faces aux arbres, et recula progressivement, afin de gagner encore quelques mètres. Il parvenait à voir les pupilles brillantes des loups, à l'abri des arbres, qui le fixaient intensément. C'était un atout pour lui. Les yeux de ces bêtes pourraient l'aider à s'orienter durant le combat.
D'un coup, un poids le percuta sur le flanc gauche. Il fût jeté à terre, la tête dans la neige. Un des loups l'avait contourné, profitant du camouflage de la neige sur son pelage blanc, et s'était jeté sur lui. C'est pour cela que les autres attendaient aux aguets. Le mercenaire se releva aussi vite que possible, et n'eut le temps que de repousser la première bête, s'étant précipité sur lui pour la deuxième fois.
Il fût vite encerclé, et fût prit au piège. Un des loups sur sa droite, lui sauta à la gorge. Prenant appui sur sa jambe gauche, il donna un coup horizontal, et la lame tapa contre la tête de la bête, qui s'écroula à terre, la gueule fendue. La neige blanche prit tout de suite une teinte écarlate, si vive qu'elle donna le tournis à l'épéiste.
Sans pouvoir reprendre son souffle, il para une deuxième attaque, mais sa cible recula à temps pour éviter de se faire taillader. Cyrus tournait sur lui-même comme il le pouvait, afin de prévoir chaque attaque, mais la tempête, qui s'intensifiait encore, l'empêchait d'y voir correctement. L'un des prédateurs lui sauta dans le dos, et ses griffes déchirèrent la peau de l'homme comme s'il n'était que papier. Meurtri, il chuta, mais, et dans un réflexe, se retourna et empala le loup qui l'avait lacéré.
A terre et mal en point, il ne tiendrait pas longtemps. Il se força à se relever, mais dût abandonner son épée quand une autre bête, noire comme la nuit, lui sauta au visage. A l'aide de ses mains, il retînt la gueule de l'animal pour éviter une morsure, mais il ne pourrait pas tenir longtemps.
La meute était particulièrement féroce et dangereuse, pour des animaux censés fuir les hommes plus qu'ils ne les chassaient. Le comportement plus qu'agressif de ceux-là était sans doute dû à la faim, en cette période où les proies hibernaient où migraient.
Les plaies du mercenaire le brûlaient atrocement, et il sentait le sang coulant le long de son dos. Luttant toujours contre la bête qui voulait le mordre au visage, il se sentait petit à petit défaillir. Soudain, une masse noire, beaucoup plus imposante qu'un loup, vînt percuter la bête et l'envoya rouler plusieurs mètres plus loin. Avant que Cyrus ne puisse identifier le nouveau combattant, une autre forme sombre fendit les airs et toucha un autre loup, qui glapit de douleurs avant de s'enfuir dans les bois, laissant le reste de sa meute.
A bout de force, l'épéiste s'écroula dans la neige, ne pouvant plus combattre. Il entendit le bruit sourd de lutte à droite et à gauche, mêlés à des glapissements étouffés et des cris de bêtes déchaînées. Enfin, un rugissement puissant retentit, et le calme retomba.
(Fin Musique 2)
Plusieurs secondes s'écoulèrent, où le bruit de pas des deux personnages se fit entendre, la neige craquant sous leurs pieds.
Cyrus, avait fermé les yeux, et se sentit soulevé dans les airs par un bras puissant. Il ne tenta pas de se débattre, son corps étant engourdi par sa blessure et le froid ambiant. Entrouvrant les yeux, il vît un homme gargantuesque, avec des cheveux longs et sales, bouclés. Il n'arrivait pas à percevoir son visage, mais le ton de sa voix en dit long.
"- Eh Drienn…On en fait quoi, de celui ? "
Son camarade, plus posé, répondit d'une voix calme et sereine.
"- Allons, Brooker. Nous l'avons sauvé des loups, ce n'est pas pour le tuer maintenant. Il est possible que ce soit le mercenaire que nous attendons, ramenons le à Tatana.
- Lui ? Le mercenaire ? C'est un Beorc. Faible et fragile, en plus. Et il pue.
- Tu n'apprendras donc jamais…
-J'aime pas les Beorcs, se contenta de répondre le gros Laguz."
De sa main libre, il assomma Cyrus.
Partie 2/3
Quand le mercenaire revînt à lui, il se trouvait dans un lit, au beau milieu de de ce qui ressemblait à une chambre d'auberge. L'endroit était simple, mais il s'en dégageait une sensation de chaleur et de bien-être, peut-être accentuée par le temps au dehors. Le mercenaire entendait le vent souffler derrière la vitre de la fenêtre, et, quand il se redressa en position assise sur son lit, il vît une bonne quantité de neige déposée sur l'appui extérieur.
Lentement, il examina son corps, mais celui-ci n'avait plus aucune trace de combat. La blessure de son dos s'était presque refermée, il n'en restait que trois grosses griffes, qui picotaient un peu. Rassuré, il se mit à inspecter la chambre dans laquelle il se trouvait.
Une agréable couleur jaune orangée dominait l'ensemble de la pièce, faiblement meublée. Une commode était calée entre le pied de son lit et le mur, mais quand il regarda à l'intérieur, il n'y trouva rien de particulier, ormis une paire de sandale et une tunique de paysan. A part celle-ci et le lit, il n'y avait aucune autre meuble qu'un petit bureau de bois orangé, avec la chaise assortie, sur lequel attendaient les affaires du mercenaire. Le reste de la pièce était vide, et les couleurs chaleureuses provenaient surtout d'un tapis rouge et jaune près de la porte, ainsi que des murs, recouverts d'un crépi orangé.
Au bout de quelques minutes à regarder vaguement sa chambre, Cyrus prit ses affaires et s'habilla, afin de se rendre dans la pièce principale de l'auberge. Peut-être que les deux personnes qui l'avaient sauvé étaient encore là. Il fallait qu'il les remercie, et qu'il reprenne sa mission là où elle en était restée. Il n'était même pas sûr d'être à Tatana.
https://www.youtube.com/watch?v=Azfre_VfryE
Quand il passa la porte, il se retrouva dans un large couloir, éclairé par de nombreuses bougies aux murs. Un long tapis montrait le chemin à suivre, et menait sur des escaliers en bois massifs assez imposants. L'auberge, qui s'était révélée être assez coquette quant à la disposition de ses chambres, était finalement assez grande et luxueuse. Cyrus saisit une pomme en passant devant une corbeille pleine, et mordit à pleines dents devant. Le fruit juteux était un vrai régal, mûr et sucré. Après le froid extérieur, une chaleur réconfortante envahissait le corps du mercenaire.
Rempli d'un nouvel entrain, il descendit deux à deux les marches des grands escaliers. Il passa successivement devant plusieurs portes incrustées dans le mur de pierres taillées, et se demanda combien d'étages comportait la bâtisse, qui semblait vraiment grande. Enfin, quand il fût au bas des marches, il se retrouva devant une autre porte, double cette fois, dont l'un des battants était entrouvert, laissant s'échapper les rumeurs étouffées de conversations.
Il poussa la porte, et fût envahit par une intense sensation de bien-être, mêlant la chaleur du feu, les conversations et les rires des clients, et, plus encore, les senteurs délicieuses de la viande et de la bière. Les clameurs de la salle résonnaient dans sa tête comme une explosion d'allégresse. Vraiment, il aimait de plus en plus ce genre d'endroit.
Il repéra le comptoir, et s'y dirigea, jetant des coups d'œil autour de lui afin d'examiner la grande pièce. Contrairement aux tavernes et auberges habituelles, celle-ci possédait un gigantesque âtre au milieu de la salle, où brûlait un grand feu sur le quel cuisait une dizaine d'énormes morceaux de viandes, comme du bœuf, du poulet ou du lapin. Un cuistot, habillé en blanc, s'assurait de la bonne cuisson de ces viandes. La première chose que Cyrus remarqua, c'est la queue qui dépassait du tablier. D'ailleurs, beaucoup de personnes semblaient être des Laguz. Tatana étant une ville très fréquentée par les hommes bêtes, car se situant à la frontière de Gallia, le mercenaire se dît avec joie qu'il devait être à bon port.
Soulagé, il reprit son inspection, s'installant maintenant sur un haut tabouret. Une multitude de petites tables, entourée de trois à cinq chaises, étaient dispersées dans la grande salle, autour du feu qui brûlait. Dans un coin, éclairé par de grosses bougies, un petit groupe de musiciens jouaient des airs entraînants, et quelques femmes peu farouches, Laguz elles aussi, dansaient devant eux. La porte de sortie était située à l'opposé des musiciens, dans un endroit où les tables étaient absentes. A la place, des tonneaux de vins, de bières et de boissons en tout genre s'accumulaient, apparemment en libre-service.
Le bar était disposé non loin des musiciens, à l'extrême droite de l'escalier que Cyrus venait d'emprunter. Une autre porte dérobée était à moitié cachée derrière le comptoir, où deux personnes, un homme robuste et une jeune fille, servaient les clients accoudés. Quand il se présenta, l'homme, un gros tigre avec une moustache, s'exclama plein d'entrain :
"- Ah ! Le mercenaire est réveillé ! Bah mon gars, t'as eu de la chance de trouver un prêtre dans la ville à cette période ! Il t'a soigné rapidement avec son bâton. Tiens, Brooker et Drienn sont là-bas, à la table la plus proche du feu."
Le drôle de personnage pointa du doigt une table avec trois chaises, juste à gauche de l'âtre, qui était déjà occupée par deux personnes. Cyrus reconnu aussitôt la carrure imposante et les cheveux bouclés de celui qui l'avait probablement assommé, quelques heures plus tôt. La jeune fille du comptoir lui tendit une grosse chope de bière et une assiette remplie de viandes fumantes, et Cyrus se dirigea vers les deux personnes qu'on lui montrait.
Ils étaient en grande conversation, parlant à voix basse, et le plus grand des deux fît signe à l'autre de se taire quand il vît le mercenaire. Un sourire se dessina sur son visage, et il frétilla sur sa chaise, permettant à l'épéiste d'apercevoir deux grandes ailes brunes derrière son dos. L'aigle se leva, et tendit la main vers le nouvel arrivant. L'autre se contenta de rester assis en grognant, examinant le mercenaire.
Magnifique comme d'habitude
Bonne idée de revoir les deux laguz. Et maintenant, je crois savoir ( je suis même sûr de ne pas me tromper ) à qui le "lui" fait allusion