Je me laisse tenter par la mode des stories. J'espère que ça plaira, parce que sinon... ben tant pis
Enjoy
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Il est l’heure pour moi de faire un premier bilan de ma vie. Faut dire que le moment tombe bien vus les derniers évènements : j’me suis fait viré de mon poste de sous-entraîneur-adjoint de l’équipe des Arméniens de Marseille (on aurait pu me prévenir que c’était interdit de faire des blagues sur Aznavour !), ma femme s’est tirée avec mon meilleur pote (et la quasi-totalité de mes biens, à savoir ma PS3 et mon écran plat) et je viens de rater pour la 6ème fois mon permis…
De l’autre côté j’ai la santé, la trentaine bien tassée, presque toutes mes dents (la faute à mon ex-meilleur pote qui m’a ruiné la bouche après que je sois allé lui demander des comptes).
Maintenant je dois prendre une décision. J’ai une corde et un tabouret à ma droite, une bouteille de 51 et un atlas de l’autre.
Chaque chose en son temps, je m’occupe d’abord de la bouteille.
Maintenant que j’ai les idées bien claires (ou pas), j’me dis que ce serait pas plus mal de disparaître. Non, non, j’utiliserai pas la corde ni le tabouret (j’ai l’alcool optimiste) [La Voix] pour le moment [/La Voix].
Je me concentre en prenant l’atlas. Je l’ouvre au pif, découvrant ma nouvelle ville.
Et là… c’est le drame. Je tombe sur Bagdad. Fopadékoné, je me permets un 2ème essai.
Je tombe sur San José, Californie. Ça tombe bien, y a pas la guerre là-bas. Et vu que la guerre j’aime pas, je valide.
Ceci fait, je prends mes cliques, mes clacs, je commande mon aller simple et je m’arrache. J’ai pris soin auparavant d’envoyer une centaine de CVs à la direction de l’équipe des Earthquakes, histoire de bien leur faire comprendre qu’une fois là-bas je compte taffer chez eux.
J’arrive à San José après 76h de trajet (Marseille - Londres – Pékin – Tokyo – Seattle – Honolulu – Antananarivo – San José). J’aurais pu faire le chemin en 4 fois moins de temps, mais manque de pot, mon foie n’a pas satisfait le service de paiement en organes d’American Airlines («Avoir une cirrhose est totalement rédhibitoire conformément à nos conditions de vente »). Rien compris.
L’aéroport de San José doit faire à tout casser 150 m². Pour vous donner une idée, il est plus petit que le panneau marqué « San José Airport » au-dessus du terminal. Il fait 800° (Fahrenheit, et c’est quand même super chaud). La couleur est annoncée.
Je sors de l’aéroport dans le but de trouver un taxi. Mais un mec qui tient une pancarte attire mon attention. Il est là, tout peuchère devant son Combi Volkswagen avec agitant son panneau « Mister Kenali ».
J’apprends que c’est mon chauffeur et que le Président des Earthquakes m’attend. Apparemment mon opératon « Harcèlement de boîte mail » a marché. Par contre va falloir que je lui apprenne à écrire mon nom. J’ai horreur qu’on se trompe sur l’orthographe de mon nom.
Bordeeeeeeel , je suis scotché
( et mort de rire )
Bonne chance
J'aime, je ris, et donc je suis
Bonne chance
Bonne chance
Merci pour l'accueil :D
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On arrive à une hacienda sur les hauteurs de San José. Je dois admettre qu’y a une belle vue sur la ville (instant culture générale : San José est une petite ville d’un million d’habitants, aride, polluée et c’est à peu près tout ce que je peux vous dire dessus).
Je rencontre un petit bonhomme joufflu dans le hall de la maison. J’attends qu’il m’amène au boss en admirant la déco kitsch à souhait. J’arrête d’admirer, le boss, c’est lui.
Il se présente, Felipe Manuel Iniesta de la Casa Buitoni de la Vega Sanchez Ricardo. Mais tout le monde l’appelle Felipe Manuel Iniesta de la Casa Buitoni de la Vega Sanchez Ricardo. Je décide de l’appeler Presidente.
Apparemment la langue officielle, c’est l’Espagnol. Tout ce que je connais, c’est « hijo de p*ta », mais je m’abstiens de le sortir de suite, et puis je suis même pas sûr de savoir ce que ça veut dire…
Dieu merci un mec sympa m’a appris 2/3 trucs dans l’avion.
Sûr de moi, je commence : « Claro que si el gato de la calle se va en la sierra de la pampa sobre la muchacha ».
El Presidente me regarde, soupire un grand coup et appelle quelqu’un. Il avait prévu un traducteur. Je suis un peu vexé, faudra que je revois mon accent…
Il souhaite que je commence de suite. On est le 1er février, l’avant-saison commence à peine. Je tombe donc très bien. Le précédent entraîneur a fini 7ème sur 8 de la conférence ouest et s’est fait troué la peau en pleine rue la semaine passée en mangeant son dernier burrito. «Les supporters sont très exigeants » me dit-il dans un grand éclat de rire. Du coup je préfère pas lui dire que j’aimerais dormir un peu.
On me fait un topo rapide sur l’équipe. Je vous résume ça vite fait : j’ai envie de renommer l’équipe le FC Brakassé.
J’ai pas d’objectifs de résultat. Disons que si je suis toujours vivant à la fin de la saison, c’est que j’aurai réussi.
J'aime ton humour !
FC Brakassé
Jay exploser
je suis
Je vais voir les joueurs, et là j’ai quand même quelques surprises.
La première se nomme Andre Luiz. Un ex-joueur de l’OM et du PSG, franchement je m’y attendais pas. Quand je lui dis qu’y a quelques jours j’étais encore à Marseille, il se met à pleurer, saute dans son Hummer, et démarre en trombes. Apparemment je lui rappelle de mauvais souvenirs. Ambiance…
On me présente ensuite en grandes pompes Monseigneur Geovanni (ancienne future-ex-star de Barcelone, du Benfica et de Manchester City). Je dis Monseigneur car il semblerait que ce soit l’intouchable du groupe. Il mange l’abricot de la fille d’El Presidente, a sa place de parking et a une table réservée chez le meilleur restau de nachos de la ville. Je veux bien croire ce dernier point dans la mesure où il accuse un surpoids certain, ce qui n’a l’air de surprendre personne. La légende veut que quand il court, la terre tremble (et que s’apelerio Quezac). Earthquakes signifiant « tremblements de terre », je ne peux que le croire. Je pense lui faire bouffer sa couronne sous peu (il se balade vraiment avec une couronne d’ailleurs, ce qui ne surprend personne non plus).
Je me présente vite fait (« Bonjour, je suis votre pire cauchemar, et quelques têtes vont sauter »), et dirige mon premier entraînement, sans ballon. Ils me haïssent déjà et je commence à aimer ça.
J’en profite pour leur dire que je jouerai en attaque, et qu’un petit ménage dans l’effectif s’impose. Ils se fissurent un peu plus.
On me donne mes budgets. 1 million pour acheter, 43 000 de salaires. Je peux même pas me payer Cyril Rool, j'ai envie de pleurer.
Je prends connaissance du calendrier des matchs amicaux. San José – Charleroi le 27 février, puis la 2 du Barça chez eux le 6 mars et les Allemands de Bochum à la maison le 13 pour finir. On m’a promis un vol direct San José – Barcelone, je respire.
Après cette mise en bouche et en attendant le premier match, je prépare l’équipe et les transferts.
J’arrive à dégager une ébauche d’équipe-type :
Gardien : Busch (aucun lien de parenté heureusement)
Défenseurs : Ward – Opara – Hernandez – Corrales (Capitaine)
Milieu def : André Luiz (dès qu’il aura fini de pleurer)
Milieux D et G : Gjertsen – Convey
Milieu Off : Monseigneur Geovanni
Buteurs : Moi-même – Wondolowski
Quoiqu’il en soit, les têtes tomberont pas tout de suite. Les transferts sont encore fermés, et du coup j’ai 5 mois à tuer avec mon équipe de culs-de-jatte… Ça va être d’un long… J’attrape une bouteille de tord-boyaux du coin (le 51 est pas arrivé jusqu’ici). Il fait son effet, ça doit être grâce au cobra mort qu’y a dans la bouteille.
Excellent mec, continu
Excellente story, continue et bonne suite
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http://www.youtube.com/user/Juju009Channel
Montages FUMA sur Fifa 11
Merci
Houla c'est du lourd je pense que je vais suivre sérieusement
Quand tu commancera les match met un systeme de pronos
continue mec
Du grand art ! :D
Je suis
Une story comme je les aime!
Merci pour les comm, sérieux, ça fait plaiz
Pour les pronos j'installe ça au début de la vraie saison
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27 Février, 19h45, 7 600°, on reçoit les Belges de Charleroi pour le 1er match amical de la saison.
Pas mal de choses ont changé depuis mon arrivée : L’équipe prend forme, Geovanni a perdu 60 kg, Andre Luiz n’est plus sous anti-dépresseurs.
Franchement ça va beaucoup mieux.
L’ambiance est presque bonne (c’est allé mieux quand, au bout de 10 jours, j’ai accepté qu’ils utilisent un ballon à l’entraînement). Té, l’autre jour un joueur (cherchez pas, je connais pas son nom) était tellement content que je lui explique la règle du hors-jeu qu’il m’a embrassé ! Gros fou rire général de la part des joueurs. Perso je balançais entre tristesse, désolation, stupéfaction et envie d’en finir. J’ai opté pour les 3 premiers mixés puisque j’avais laissé ma corde et mon tabouret à Marseille…
On se prépare donc pour le match contre les Belges. A peine arrivés, ils se plaignent « il fait chaud une fois, y a pas de moules-frites 2 fois, et gnagnagna, et gnagnagna… ».
Mes joueurs comprennent rien de ce qu’ils disent, je leur traduis donc qu’ils ont insulté leur famille sur plusieurs générations, et que si ils gagnent, ils ont prévu de faire une petite virée dans l’arrière-train de leurs femmes. Le ton est donné, ça va saigner.
J’entame avec ma pseudo équipe-type (voir plus haut), qu’on peut résumer ainsi :
Mongolito et tous ses collègues, André Luiz en MDF, Geovanni en MOC, et moi-même.
Du côté des visiteurs, pas grand-chose à signaler. Ils sont plus nuls que mes joueurs sur le papier (est-ce possible ???), et j’y connais personne. Ah si, leur gardien s’appelle Baguette, c’est marrant. Je l’ai dit au Président, il a pas rigolé… Ils ont pas le sens de l’humour en Californie.
Le Buck Shaw Stadium (10 300 places) est quasi plein (133 spectateurs gratuits). J’ai 0 de pression, mais apparemment c’est un record d’affluence, ça promet pour la suite.
Les supporters m’accueillent avec une banderole « Bienvenido Kasalis »… Ptain j’vais péter un câble…
Le match commence, ça va vite, je suis limite surpris. Faut dire qu’en fasse y a pas grand-chose, merci la chaleur accablante et le décalage horaire.
0/0 à la mi-temps, on a largement dominé (62% de possession), on a fait une barre et Baguette (toujours aussi drôle son nom) a pas eu grand-chose à faire.
Je démarre la 2ème mi-temps sans rien changer dans l’effectif, mais histoire d’augmenter un peu la tension, je dis à mes gars que j’avais entendu quelqu’un qui connaît un pote qui aurait entendu dire que leur n°9 avait dit que le rap de Cypress Hill ça valait pas Benny B… je leur jette une peu de viande crue pour les chauffer et on sort des vestiaires. Andre Luiz est chaud comme la braise, j’ai hâte d’y retourner.
On repart comme on est venu, sur les chapeaux de roues. Et après seulement 5 minutes, centre au cordeau de Wondolowski (qu’on appelle tous Wanda, référence au poisson) pour la tête de Geovanni lancé comme une balle au milieu de la surface. Dire qu’y a quelques semaines il avait encore la détente sèche d’un gosse de 4 ans !
A 1/4 d’heure de la fin, je fais mes 3 changements. Je sors André Luiz (36 piges, il était à 2 doigts de tomber en syncope) et je change de milieu droit et d’attaquant.
On finit le match en adoptant la tactique de la « p*ta » qui consiste à faire courir l’adversaire « histoire de l’énerver un peu » comme le dirait Franck Sauzée si il commentait nos matchs.
On gagne donc 1/0 grâce à un but de Geovanni, tout content de remettre sa couronne dans les vestiaires. Il propose de fêter ça en allant manger des nachos. Je mets mon veto.
La vraie victoire de ce soir elle est pour moi. Personne ne m’a braqué avec un flingue en sortant du stade, et « c’est plutôt bon signe » comme dirait Hervé Mathoux s’il était là.
Franchement, c'est vraiment bien écrit.
J'adore, je suis
Haha, excellent, j'attends la suite avec impatience.