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Sujet : A l'auberge dubraillard dansant

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darkness-stone darkness-stone
MP
Niveau 10
04 janvier 2009 à 22:07:14

Owi :coeur: :bave: ...

greenart greenart
MP
Niveau 22
04 janvier 2009 à 22:10:04

N'est il pas ? :bave:

darkness-stone darkness-stone
MP
Niveau 10
04 janvier 2009 à 22:12:22

Merveilleux :coeur: .

greenart greenart
MP
Niveau 22
04 janvier 2009 à 22:16:49

Quelqu'un qui sacrifie sa liberté pour sa sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre. :coeur:

up-the-irons up-the-irons
MP
Niveau 10
04 janvier 2009 à 22:17:53

Tu veux jouer green :noel:

Avoir des opinions, est-ce penser ?

Nous associons souvent le mot "opinion" au terme "penser". L'opinion au sens philosophique est un jugement arrêté et subjectif, puisqu'il existe une pluralité d'opinion sur un même sujet. L'opinion est donc une activité réflexible d'un esprit qui manifeste par là sa puissance d'abstraction, de représentation et d'interprétation du réel. Ainsi, avoir des opinions reviendrait à "penser" dans le sens où "penser" désigne une activité mentale. Mais à la différence de l'opinion, "penser" consiste à juger, exercer sa raison pour analyser, douter, questionner ou encore vérifier pour rechercher une cohérence au service de note pensée. Cela relève d'un travail effectif de la raison, et ce dans un seul but: atteindre la vérité. Or, la vérité est invariable, objective et universelle, à l'inverse d'une opinion qui exprime un point de vue particulier et donc relatif et instable. Mais alors que valent nos opinions si elles en valent bien d'autres ? D'où cette question: les opinions sont-elles l'expression d'une pensée authentique ?

Nous avons de bonnes raisons de penser que nos opinions sont révélatrices d'un travail de la pensée. Les opinions sont des idées propres à chaque individu, des représentations du monde, de la vie. En effet, tout au long de notre existence, nous somme confrontés à diverses choses, divers événements, qui nous conduisent à un problème et qui nécessite alors que nous fassions des choix, que nous nous placions d'un côté ou d'un autre. Mais il serait peu sage, pour un être doué de raison, de se lancer aveuglément dans une direction, sans savoir où elle nous mène, et ce que nous y trouverons. C'est pour cela qu'il est nécessaire de réfléchir, de penser, tout en exerçant sa raison, comme le veut Descartes, et ainsi, de se créer une opinion, sur ce qui nous semble, d'un point de vue personnel, comme étant le droit chemin, au sens Cartésien.
Toutefois, l'opinion ne peut-être produite que chez un être conscient, et capable de s'exprimer. C'est que soutient Arthur Schopenhauer, dans "Le monde comme volonté et comme représentation". Car d'après lui, "excepté l'homme, aucun être ne s'étonne de sa propre existence", autrement dit, seul l'homme est conscient, seul l'homme a conscience d'être, d'exister. La conscience implique, entre autres, au sens philosophique du terme, d'être capable de faire un retour sur ses pensées, et des les analyser, impliquant par là même, une capacité à s'exprimer. Schopenhauer ajoute d'ailleurs que l'homme, "quand sa conscience ne fait encore que s'éveiller, se figure être intelligible sans effort", ce qui suggère que l'homme est pourvu d'une capacité quasi naturelle à parler et à être compris. Car on peut en effet s'accorder sur le fait que pour penser, analyser ou étayer de propos, il est nécessaire de parler, d'utiliser des mots, des phrases, qui nous permettent de penser et ainsi de construire une opinion, et de l'exprimer.
Par opinion, il faut évidemment comprendre, la capacité à juger, à prendre position, comme le dirais Descartes, dans son Discours de la Méthode, "la puissance de bien juger et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens ou la raison", qualité, qui, d'après lui, constitue l'essence même de l'homme, et dès lors laisse entendre, que n'importe qui est capable de faire preuve de bon sens, et de suivre le "droit chemin". Donc juger, prendre position, affirmer son opinion, implique d'être apte intellectuellement à "objectiver le réel", ou, d'après Schopenhauer, "être capable de faire du réel une connaissance". Cela implique que l'opinion signifie "penser", si par "penser" nous entendons une activité de l'esprit qui aboutit finalement à la production d'une idée, d'un jugement.

Oui mais nos opinions sont-elles pour autant des connaissances ? L'opinion n'est pas l'expression de ce qui est objectif.

Si les opinions ne sont pas des connaissances fondées, est-il légitime de ne plus penser et que faut-il alors entendre par "penser"

On ne peut se satisfaire du caractère subjectif, relatif et versatile de l'opinion à moins d'adopter une position sceptique, puisque cela reviendrait à douter, à nous interroger, en recherchant une vérité que nous ne sommes même pas sur d'atteindre en vue de la perpétuelle suspension de notre jugement. Il faut donc envisager d'objectiver nos pensées, de ne pas les considérer comme des acquis et ne pas leur attacher la valeur d'une vérité. Penser alors, c'est remettre en cause la valeur de nos jugements au prix d'un examen critique. Si l'on en croit Emmanuel Kant, "pour l'exactitude de nos jugements en général et par conséquent pour l'état de santé de notre entendement, c'est une pierre de touche subjectivement nécessaire que d'appuyer notre entendement sur celui d'autrui sans nous isoler avec le nôtre. Ce qu'il faut entendre par là, c'est qu'on ne peut poser soi-même un regard critique sur nos pensées et il est donc nécessaire de les confronter avec un autre. Ce à quoi il ajoute, "de ne pas faire servir nos représentations privées à un jugement en quelque sorte public". Il serait donc malvenu de présenter une opinion, comme un fait, un savoir, quelque chose d'exact.
En effet présenter publiquement une opinion comme un savoir n'aurait pour conséquence que d'attiser le mécontentement ou l'insatisfaction et le désaccord de quiconque ne partagerait pas notre position. Descartes illustre par ailleurs parfaitement cette situation, lorsqu'il affirme "il se peut faire que je me trompe, et ce n'est peut-être qu'un peu de cuivre et de verre que je prends pour de l'or et des diamants". Ce qu'il veut dire par là, c'est que tous, nous pensons, ou du moins espérons, que nos opinions soient des vérités, mais qu'il est en fait fort probable que nous nous méprenons. C'est pourquoi il est si important d'objectiver nos pensées voire même de les confronter à celles des autres, comme nous le suggérions tout à l'heure. Toutefois, cette position relativiste voire sceptique (évoquée précédemment), n'est guère satisfaisante puisqu'à force d'objectiver nos pensées, remettant ainsi notre jugement en cause indéfiniment, nous n'aboutissons au final jamais à une connaissance. Mais il est néanmoins essentiel, dès lors que l'on tend à prouver, et à faire d'une opinion, une vérité, d'objectiver notre pensée.
Cela voudrait donc dire que "penser" est une activité intellectuelle dynamique qui consiste, à "purifier son esprit", ou d'envisager que notre pensée ne soit pas une vérité. Autrement dit, il faut être capable de s'étonner, car l'étonnement, si l'on en croit Aristote, c'est "le moteur de la pensée". Il est vrai que l'étonnement donne naissance à une certaine ouverture d'esprit, et s'oppose dès lors au dogmatisme et tout ce qui s'y rattache de près comme de loin, tel que le conservatisme ou le conformisme, que dénonce Kant comme un état de minorité, dans le sens où l'on est "incapable de se servir de son propre entendement sans la direction d'un autre", c'est-à-dire que l'on se laisse diriger, on se retrouve dépendant, et ce par preuve de paresse et de lâcheté. Donc par extension, nous pouvons dire que l'étonnement s'oppose également à l'ignorance, ou du moins, nous en fait prendre conscience, car "apercevoir une difficulté et s'étonner, c'est reconnaître sa propre ignorance" (Aristote). C'est dans cette mesure que lorsque l'on émet une opinion, nous devons en faire un savoir.

Suffit-il de faire un usage de son esprit pour bien penser ? Peut-on penser bien sans apprendre à penser ? Et comment savoir si nous exerçons effectivement notre pensée ?

En quoi se servir de sa raison ne suffit-il pas pour bien penser ? Qu'est-ce que bien penser ?

Penser ce n'est pas une simple activité de production d'opinion. Penser c'est produire un savoir le plus vrai possible. Il est évident que lorsque nous pensons, nous cherchons systématiquement à penser quelque chose qui ait un sens, qui soit vraisemblable aux yeux du plus grand nombre. Il ne s'agit pas de modifier sa pensée pour qu'elle se conforme à telle opinion ou à telle autre, mais il s'agit simplement de rester raisonnable et ne pas faire dans la démesure, car cela reviendrait à s'éloigner de la vérité qui est notre but premier. Attention toutefois, nous ne sommes pas entrain de dire que penser tout en utilisant sa raison, est suffisant pour pouvoir prétendre à la vérité et au savoir. La raison permet juste d'aboutir à une opinion concrète et réfléchie, qui ne soit pas irréaliste, qui respecte certaines limites, comme celles du droit chemin tel qu'il est défini par Descartes, c'est-à-dire une opinion établie en ayant fait preuve de raison. Penser donc, c'est chercher à faire d'une opinion raisonnable, une science.
Cependant, il n'y a pas de vraie pensée sans un travail d'analyse conceptuelle. Ce qui veut dire qu'avant de juger une pensée comme vraie, il faut impérativement en étudier les principes et tout ce qu'ils supposent. Par ailleurs, d'après Hegel, "les pensées vraies et la pénétration scientifique peuvent seulement se gagner par le travail du concept. Le concept seul peut produire l'universalité du savoir". Il faut comprendre par là que les principes qui constituent une pensée sont les seuls éléments qui peuvent être à même de faire d'une pensée, une pensée vraie et universelle. Or si l'on s'accorde sur Platon, voici ce qu'est la pensée: "un discours que l'âme se tient tout au long à elle-même sur les objets qu'elle examine. […] Quand elle a […] défini son arrêt ; que dès lors, elle demeure constante en son affirmation et ne doute plus, c'est là ce que nous posons être, chez elle, opinion". Donc la pensée donne lieu à une démarche dialectique progressive qui nous amène à affirmer des choses. C'est de cette façon également que la pensée peut atteindre une valeur de vérité, la dialectique étant par définition, une technique du dialogue en vue d'atteindre le vrai, par questions et réponses.
Quoiqu'il en soit, même si les opinions nourrissent notre démarche réflexible, elles doivent être dépassées dans une pensée plus vraie, plus juste, et qui vise l'accord de tous. Pour cela on peut s'en remettre au dialogue puisque cela consiste avant tout à discuter afin de trouver un accord. Nous pouvons même aller même plus loin en disant que le dialogue sert à rechercher le vrai, c'est ainsi que Socrate et Platon conçoivent le dialogue. Donc pour dépasser nos opinions, il est nécessaire de ne pas s'en contenter, mais d'en discuter pour se rapprocher du vrai. Cependant, malgré que l'on vise l'accord de tous, on ne peut être assurer d'obtenir cet accord, et dès lors, nous ne pouvons qu'y prétendre mais nous n'avons absolument aucune garantie d'emporter l'adhésion de tous à notre pensée. Et là encore, cela ne prouve pas la valeur d'une opinion. Il nous est impossible de dire lors d'un dialogue qu'une opinion est vraie. Et tant qu'il n'y a pas de vérité, penser aura toujours sa raison d'être.

Pour conclure rappelons simplement qu'on ne peut pas avoir d'opinion sans penser, et que, de même, il n'y a pas de pensée sans un point de départ, à savoir l'opinion. "Penser" et "opinion" sont donc étroitement liés, mais on ne peut se satisfaire des opinions qui sont insuffisantes. Les opinions ne prouvent rien et ne sont qu'un de vue personnel alors que "penser" consiste à rechercher la vérité. Ce que l'on peut alors supposer, c'est que "penser" et "opinion" sont deux démarche de la réflexion où penser consisterait à produire une opinion vraie, ce qui suggère donc le fait d'exprimer une opinion, révèle un travail de la pensée et que dès lors, les deux sont liés, mais ne sont pas identiques.

greenart greenart
MP
Niveau 22
04 janvier 2009 à 22:19:35

Pas de probléme up... :noel:

Géographie : quels sont ses objets ?

.Qu'est ce que l'espace géographique ?
.L'espace géographique est une portion de la terre, mais en est différent. C'est une étendue physique.
Chacun posséde des particularité objectives comme des ressources, atouts et contraintes.
Par exemple, la distance peut être un avantage comme un inconvénient. Tout dépend de quel "côté" on se place.
+ distance, reliefs, types de sol, flore, présence d'eau etc.
+ un espace géographique est un espace géométrique et isotropes. On peut le mesurer dans tous les sens, et on peut y localiser quoi que ce soit précisément.
+ c'est un produit social, une société ne se déploit pas "dans, mais "en" un espace. Elle le transforme par l'exploitation etc.
.Mais qu'est ce qu'une société ?

.Espace géographique : étendue terrestre aménagée et transformée par les sociétées humaines afin d'assurer leur subsistance.
.L'espace géographique est différent de l'espace terrestre. Mais l'espace terrestre produit un espace géographique à travers les sociétés.

.Les géographes étudient l'organisation de l'espace. En effet celui ci n'est pas homogéne, et nécéssite donc une organisation.

.Les échelles d'espace changent :
globale : monde entier : petit
locale : région : grand

.Un espace géographique est caractérisée par des disparités, une répartitions des particularités inégales.
Mais on trouve des sous-ensemble homogénes, appellé "région".
.Les relations entre ces régions changent selon le cas.

.L'organisation de l'espace est la répartition des hommes et des activités à la surface de la terre. C'est aussi l'ensemble des processus résultant à cette répartition.
L'organisation est à la fois statique et dynamique. Statique car je regarde un résultat à un moment donné, et dynamique car on suit l'évolution et les processus menant d'un cas à l'autre.

.L'organisation de l'espace sur une portion de terre est unique car elle est produite dans des circonstances particuliéres et par une société particuliére.

.Malgré la disparité des particularités, il existe des régularités. Y aurait'il des lois malgré le hasard ?

.Un espace bien ou mal organisé ne veut rien dire, car les particularités ne sont pas visibles que d'un seul "côté".
.Ce qu'il faut savoir, c'est comment et pourquoi un espace est organisé de tel ou tel facon.

.La géographie décrit et explique la répartition de peuplement et d'activité.

.La population est le peuplement sont très différent.
population : nombre de "trucs" dans un espace donnée et un temps donné
peuplement : comment les gens se sont répartis dans un territoire donné

.Les activités se divisent en trois catégories :
_ primaires : prélévement des ressources naturelles
_ secondaire : transformation des matières premières ou secondes en bien de consommation
_ tertiaire : services
.Cette vision des choses ne tient plus vraiment la route car il existe des entreprises qui mélangent les activités. Secondaire et tertiaire par exemple.

.Une dynamique indique un changement.

.Mais on peut se demander quels grands facteurs organisent l'espace ?
On remarque tout de suite qu'il n'y pas de loi générale pour prévoir tel ou tel organisation de l'espace en fonction de tel ou tel condition. Il n'y a pas de determinisme de milieu. Dans les même milieux, les sociétés humaines ne font pas la même chose.
Par exemple la fontière USA/Mexique. D'un côté on observe les maquiladoras desorganisés et abondant, tandis que de l'autre côté les installations sont rare, et "rangées".
On peut aussi comparer les désert chaud et arides africains au Nevada. Dans les uns, rien ou presque ne vit, tandis que dans l'autre a poussé Las Vegas par exemple.
.C'est pour cela qu'on dit que la nature propose, et que l'homme dispose.

.Quand on parle de facteurs pour expliquer tel ou tel dynamique, il ne faut jamais parler de "facteurs historiques". Ce terme est mauvais car trop général. En effet, tout à la surface de la planété fait partie de l'Histoire. Il faut parler de facteurs économiques, politiques, religieux etc.
.Les grands facteurs sont de deux ordres :
_ humain, et se divise en deux catégorie : concerté et spontané (mais en réalité, il est difficile de départager le concerté du spontané et vice versa). Ca peut être la politique (une guerre), économique (les maquiladoras) etc.
_ naturel, et peut avoir dans ce cas le premier rôle ou le second dans un fait. Par exemple dans les déserts blanc, le froid empéche toute culture, les hommes ne se sont pas installés dans ces régions. Par contre, la non-installation humaine importante dans le Sahare n'est pas du en premier plan à l'aridité, mais est du à des facteurs humains puisque dans le Nevada se développent des villes.
.On peut noter que les facteurs ont une temporalité différente. Ils ne sont pas infinie, et n'ont pas tous la même durée.

.Les composantes de l'organisation de l'espace évoluent à leur rythme propre.
Par exemple en France, la société a été assez stable hormis quelques accros. Idem pour l'urbannisme. Mais par contre la géo-politique francaise à été très agité, et ce tout le temps.

.En géographie, il est important d'étudier à plusieurs échelles. En effet, ce qui n'apparait pas à petit échelle (globale, ou mondiale) peut apparaitre à une grande échelle (communale, régionale).
.L'échelle, c'est le rapport entre la distance mesurée et sa représentation carthographique.
Il faut être capabke de différencié les différentes échelles qu'on peut être amené à rencontrer.

.L'espace géographique est plus qu'un ensemble organisé. Il a également une influence sur le social. On a une relation d'interaction de l'homme avec son milieu, spatial/social.
Les gens ne se représente pas l'espace géographique comme étant homogéne. Il y a des endroits répulssifs, d'autres attractifs, d'autres réservée (ou sacrée) etc.
Mais les représentations changent. Par exemple jusque dans les années 1850, la littoral était très mal vu. Mais avec le changement de gouts (bronzage (avant, celui ci était mal vu car considéré l'apannage de ceux qui travaillaient), baignade etc.) et le developpement de tendance nouvelle comme le tourisme, le litoral s'est montré de plus en plus attractif.
.Mais une société peut avoir également une représentation symbolique de "son" espace géographique. Un lieu où l'on s'attache, et où l'on s'enracine. Cet espace devient alors un espace vécu (cf Armand Frémont).

concept fondamentaux de la géographie

.Un territoire n'est pas un espace.
Un territoire inclut une limite. Il y a un dedans et un dehors. Le terme "espace" est bien plus vague.
Un territoire peut avoir une dimension historique, comme la colonisation d'un espace par une communautée.
Un territoire n'est pas inerte. Il fluctue en fonction de la société l'habitant (guerre perdue ou gagnée, alliance, sécéssion etc; ).
Un territoire est une portion d'espace socialisé, divisé, peuplé, habité, abrité, transformé et aménagé par une société humaine en vu d'assurer sa pérénité.
.Chacun finit par se reconnaitre comme possesseur de ce territoire, et un sentiment d'union peut naitre. Celà peut donner lieu à un une représentaion du territoire. La société va alors s'y attacher.

.L'aménagement d'un territoire, c'est le fait de disposer avec ordre dans un pays/région/ville donné et surtout dans une vision prospective les hommes et lers activités, leur équipement et les moyens de communications en prenant compte les contraintes naturelles, humaines, économiques et stratégiques.

.Avant, on distinguait les régions selon la nature (région séche, aride, pluvieuse, montagnarde etc.) ou la politique (duché de ceci, compté de celà).
Maintenant, on inclut les régions polarisée. Ou par aire d'influence. Chaque endroit disposant d'une aire, la région est la où est l'aire. Le probléme, c'est que ces limites sont floues, varient pour les produits, et se chevauchent souvent.
On a aussi les régions administratives. Elles sont rattachés à leur legislature, et sont très clairement défini. Mais les gens dans ces régions ne se reconnaissent pas puisqu'ils n'ont pas forcément la même culture.

.Le paysage est l'une des premières études de la géographie. On le voyait comme un révélateur des caractéristiques sociales. On prenait un paysage, et on en tirait le maximum d'information possible, puis on passait au suivant. C'était une géographie très rébarbatives.
.Un paysage est une portion de l'espace terrestre incluse dans le champ de vision d'un observateur à un endroit donné dans un temps donné.
Le probléme, c'est qu'il n'y a donc pas de réalité objective, le paysage varaitn avec l'observateur. Selon le fait qu'il soit de tel ou tel culture, ou qu'il soit attaché ou non à ce lieu, sa vision change.
Un paysage n'est donc ni beau ni moche, vu que il est subjectif.

milieux et géographie

.Un milieu géographique est un espace marqué par une combinaison de caractéristiques naturelles présentant une centaine d'homogénéité. C'est la synthése entre le milieux naturel (rare) et anthropique.
Le milieu physique met l'accent sur le relief etc. Il est plus précis.
.> Le milieu montre les échanges et interactions entre les hommes et leur entourages.
.Depuis 1970, on remplace peu à peu "milieu" par environnement.
C'est un milieu physique concu comme un systéme associant certaines caractéristiques : eau, sol, relief, etc.

.1970 : mise en avant des risques comme la polution, la rareté de certaine ressources, les inondations etc. Ces idées eurent un certains succés auprès du public.
.1987 : le rapport Brildtand. C'est un developpement permettant de satisfaire les besoins présents sans compromettre ceux futurs. C'est le developpement durable.
Mais il ne doit pas se limiter au milieu naturel, mais aussi économique et sociale.

grandes braches géographiques humaines

.La géographie est très divisés. On recense l'humaine, l'environnementale, la physique etc.
On trouve la géopolitique (avec la géo-économie), la géographie culturelle, la géographie économique, la géographie régionale, la géographie tématique (chaque sujet peut avoir son propre type de géographie.

.Economiquement, la concurence est une sorte de guerre. Le gouvernement aide les entreprises multi-nationale. Ca peut se finir en meurtre. mais c'est quand même plus feutré qu'un conflit ouvert.

.La géographie culturelle a eu peur de la globalisation et de l'uniformisation avec les progrés des moyens de communications. Mais ceux ci entrainent en fait en réaction une crise d'identité régionale plus que nationale.

.La géographie des interets s'interesse aux richesses et aux activités.Où elle sont, pourquoi elles sont là et pas ailleurs, comment elles sont exploitées ? etc.

.La géographie régionale veut découper le monde en zone et portion homogéne. Elle permet l'essort du "régionalisme".

.Bibliographie :
"Dictionnaire de géographie." (Baud, Bras, Bourgeot)
"Qu'est ce que la géographie ?" (Scheibling)
"Géographie humaine, question et enjeu." (Schaunet)
"Fondamentaux de la géographie." (Schiatonk, Veyret)

up-the-irons up-the-irons
MP
Niveau 10
04 janvier 2009 à 22:26:51

Comme tu veux:

Etude de texte: Précis de l'encyclopédie des sciences philosophiques, Hegel.

Dans son Précis de l'encyclopédie des sciences philosophiques, Hegel évoque le rapport des hommes au réel, ainsi que la possibilité de connaître notre réel, puisque la vérité est effectivement un accord de l'esprit au réel. Il se demande alors si notre rapport au réel est objectif, et se questionne sur la valeur de la connaissance que nous avons de ce réel. Hegel soutient que notre rapport au réel est rationnel, et que dès lors, tout ce qui est rationnel a une valeur de vérité. Selon lui, l'expérience est fondatrice de notre rapport au monde mais elle ne nous livre qu'un spectacle changeant, instable, désordonné et singulier. Or l'esprit humain a besoin d'aboutir à une connaissance et universelle du réel. C'est l'essence même de l'esprit humain que de rechercher ce qui est permanent, stable, et seul le travail de la raison va nous permettre d'accéder à ce qui vaut comme essentiel et vrai. Mais se pose alors la question de savoir si la foi en la puissance de la raison à faire connaître ce qui est, mais également la foi en un ordre rationnel au sein du réel, sont des fois fondées et légitimes. Ou s'agit-il seulement d'une illusion de l'esprit humain ?

Au cours de son argumentation, Hegel se base sur l'exemple d'un phénomène physique, l'éclair et le tonnerre, afin d'illustrer ce qui a un degré d'universalité. Il affirme que le phénomène en soi, n'est que l'objet d'une perception sensible, c'est la partie visible des choses, autrement dit, il s'agit de l'effet d'une cause. Et c'est là que se pose le problème, à savoir que l'homme ne se satisfait pas de la simple familiarité de ce phénomène, mais il veut savoir ce qui en est la cause. Il faut donc pour cela, essayer de le concevoir, impliquant par là même un travail de la réflexion. Pour mieux comprendre le phénomène, Hegel le scinde en deux, ici, intérieur et extérieur, l'extérieur étant l'effet, la partie visible, et l'intérieur étant la face cachée, autrement dit, la cause, qui elle, ne fait pas l'objet d'une perception. C'est donc la raison qui va nous aider à retrouver cette cause pour pouvoir expliquer et comprendre le phénomène. Ce que Hegel qualifie ici d'éclair, est en fait la cause universelle de tout phénomène. C'est ce que recherchent les scientifiques, afin d'établir des lois, qui mettent en équation ces causes qui produisent tel effet, pour ainsi pouvoir anticiper et contrôler le phénomène. Le réel serait donc ordonné, et il faudrait le retrouver pour connaître et maîtriser la nature.
Toutefois, il est évident que nous ne percevons que des phénomènes singuliers, et que nous cherchons dès lors à connaître l'élément durable, la cause, présente dans chaque phénomène que nous présente la nature. Or il existe une "multitude infinie de figures et de phénomènes singuliers", et nous avons "besoin d'apporter de l'unité dans cette multiplicité variée". Hegel sous entend que l'esprit ne supporte pas de ne pas maîtriser ni comprendre ce qui se présente. Cela est du à la raison humaine qui elle-même ne supporte pas le désordre et la diversité, et va donc chercher à classer, trier, trouver une unité. C'est la raison qui nous pousse à mettre de l'ordre. Mais on peut se demander si cette rationalité du réel est subjective ou objective, c'est à dire si la raison va rechercher cette universalité dans le réel, ou s'il ne s'agit que d'une représentation de notre propre désir d'ordre. Impliquant donc de savoir si les lois existent, ou bien si c'est nous qui les créont.
Hegel à alors recours à divers exemples, qu'il exposent de la même façon que pour l'éclair et le tonnerre. Ainsi l'individu, singulier, différent des autres est le phénomène, puisqu'il naît et meurt et n'est dès lors que passager, alors que le genre, demeure en chaque être et est universel entre tous les individus, le genre humain. Vient ensuite l'exemple des phénomènes célestes, les astres qui ne cessent de se déplacer. La raison humaine continuera d'associer des lois à des phénomènes, car nous avons besoin de régularité dans ce qui est muable. Hegel considère que l'esprit humain ne supporte pas cette irrégularité, mais pourquoi ? L'esprit humain a foi en une croyance, la raison croit que la nature est régie par le déterminisme, c'est à dire une relation de cause à effet. Elle n'est donc pas exempte de toute forme de rationalité, mais paradoxalement, elle produit aussi des croyances qui ne sont pas universelles. Dieu, par exemple, est une idée de la raison, une croyance de la raison, qui pose son existence. L'esprit humain cherche un sens dans l'agir des hommes. Pour Hegel, l'histoire des hommes est rationnelle et n'est rien d'autre que l'avènement d'une liberté, la meilleure qui soit, et cela par son contraire, à savoir, la guerre. Donc pour Hegel, l'Histoire évolue vers un mieux mais qui se passe via le mal. Il n'y a donc pas de doute pour Hegel de penser que le réel est rationnel et inversement.

Cependant, est-il légitime de penser que la raison est suffisamment puissante pour faire connaître ce qui est, et qu'il existe un ordre rationnel au sein du réel ? Ou bien s'agit-il d'illusions de l'esprit humain ?

Si l'on s'accorde sur Emmanuel Kant, la raison humaine n'est pas épargnée par des croyances irrationnelles et des illusions lorsque cette raison cherche à dépasser l'expérience, à dépasser le sens de ce qu'elle peut connaître. En d'autres mots, c'est l'essence même de la raison que de penser à des objets qu'elle ne pourra pourtant pas connaître de l'expérience. La raison est à la recherche de la cause des causes de tout ce qui est, soit le principe absolu. Elle prend pour objectif ce qui ne relève que du travail subjectif de la raison. Elle prend pour objectifs des principes qui ne sont que subjectifs, et cette illusion est compréhensible puisqu'elle est naturelle à la raison humaine qui a besoin d'absolu et d'inconditionné. La raison est une faculté d'ordre, de recherche de sens qui s'appuie sur des principes pour unifier ses représentations du réel, mais elle s'égare à cause de ces principes rationnels qui dirigent sa connaissance, comme le principe de la finalité du réel, que tout ce qui est à une fin, c'est ce qu'explique Hegel. De même que le principe du déterminisme, qui établit des rapports de causalité entre les phénomènes, il existent des lois qui régissent l'univers. La raison est totalisante, elle veut tout comprendre pour tout maîtriser dans un seul et même système. Elle s'illusionne lorsque l'on croit qu'elle peut atteindre le réel et son essence.
De plus, selon Nietzsche, et en contradiction avec Hegel, le réel est analysé comme irrationnel et il donne à l'illusion a une valeur. Dès lors, l'individu peut faire le choix de ne pas s'en détacher, en ce qu'elles sont vitales. "La vie a besoin d'illusions, c'est à dire de non vérités tenu pour des vérités". Mais qu'est-ce qui s'y oppose ? Qu'est-ce qui nous donne une connaissance fondée du réel ? Seule la science est considérée comme tel. Car si elle détient le monopole de la vérité, c'est la seule démarche satisfaisante vers le réel. On attend de la science qu'elle nous dise tout. Mais n'existe-t-il pas des modes d'approche du réel, autres que la science ? Est-il véritablement légitime de croire en la science ? Il y a dans toute démarche scientifique la croyance que la vérité est divine. Mais on peut se demander d'où vient notre croyance en cette vérité, si elle n'est pas justifiée d'aucune manière. Ainsi, la science n'est pas exempte de toute croyance puisqu'elle aussi recherche cette illusion qu'est la vérité. Elle croit également en un ordre du monde, une rationalité du réel. Elle n'est pas exempte de toute croyance puisque ses théories reposent sur des postulats que l'on nous demande d'admettre comme vrai. Nietzsche remet donc en cause la rationalité de la science puisque c'est le produit de la raison humaine qui produit elle-même des illusions, car elle a besoin de croire à des choses.

Donc si nous voulons trouver, ou en tout cas rechercher la vérité, il est nécessaire de sortir de nos illusions quelles qu'elles soient. Toutefois, il faut se montrer prudent quant à la prétention de la raison humaine à faire connaître. Il faut être capable de prendre du recul et de comprendre que la raison peut produire ses propres illusions. Elle peut donc engendrer de l'irrationalité. En cela on peut admettre que la foi en la puissance de la raison à faire connaître ce qui est, et la foi en ordre rationnel au sein du réel, sont des fois fragiles, illusoires.

Toutefois celui-ce n'est guère long puisque constitué de 2 parties seulement.

greenart greenart
MP
Niveau 22
04 janvier 2009 à 22:35:22

Aller, je raccourci. :hap:
Et sinon toi ca va ? :-)

La noblesse.

Qu'est ce que la noblesse ?

définis la noblesse

.La petite noblesse : ecuyer etc.

.Ceux qui combattent sont le deuxième ordre du royaume. C'est un ideal militaire et avec des valeur chevalresque (épee, chevaux, desinteressement, courage etc.). Mais les chevaliers se considérent comme une race, avec une vertu de naissance (donc transmis par le sang; mais pas illégitimement), et en opposition aux roturiers.
.La noblesse se compte par degrés.
Pour prouver qu'on est noble, il faut des documents écrits montrant qu'on est noble depuis trois génération. Ou alors la lettre d'annoblissement par le roi (rare). Les familles nobles immémoriale (roi etc.) n'ont pas besoin de ca.

priviléges et devoirs

.Les priviléges sont le port de l'épée, les emplois réservés, les impots non prélevés.
.Les devoirs sont le service militaire royal ou impots. Certains travail leur sont interdit.

la noblesse ancienne

.Les Grands : ont de grandes terres. Ils font des profits faramineux. Par contre, leur train de vie les méne à la faillite. Ils se font du coup aider par le roi; celui ci 'en sert pour les maintenir à sa botte.
Les Grands se plaignent de ne pas participer activement à la vie politique. Ils s'opposent au roi.

.La noblesse de robe; la noblesse ancienne aussi. La fortune est variable.

.La noblesse pauvres; à cause du droit d'ainesse, les cadets sont pauvres. Le terme est à relativiser, mais le patrimoine est substantiel et bancal.

la noblesse moderne

.L'anoblissement est la récompense supréme.
La lettre de noblesse, faite par le roi exclusivement. C'est rare et payant.
L'anoblissement par charge. Payant, si l'achateur meurt en charge, ou la fait pendant 20 ans, les enfants seront nobles aussi. Autre variantes : pendant deux générations.

.La noblesse de cloche : les charges sont très chères, mais anoblissement immédiat.
.La noblesse taisible : roturier se faisant passer pour un noble, et en devenant un par habitude. Henry codifie celà en 1600.

up-the-irons up-the-irons
MP
Niveau 10
04 janvier 2009 à 22:40:25

Ah oui moi ça va j'en ai plein en réserve :ok:

Dans la Critique de la Raison pure, Kant explique le rapport entre la raison et la nature quant à l'explication des phénomènes, dans le domaine des sciences, et plus particulièrement ici, de la physique. La raison, pour expliquer les phénomènes, a recours (parmi d'autres étapes) à l'expérimentation. C'est à cette étape en particulier que se réfère Kant dans ce texte. On peut alors se demander en quoi elle consiste, et comment elle se met en place. Ce qu'explique Kant, ce que la raison tire son savoir de la nature, elle ne crée rien, elle explique les phénomènes d'après les expériences mises en place pour tenter de les comprendre. Toutefois, l'expérimentation doit être guidée par la raison, car c'est la théorie formulée qui déterminera l'expérimentation. Cela implique une adéquation entre ce qui est ce que conçoit l'esprit. A partir de là, nous pouvons nosu demander ce que valent les théories scientifiques ?

Kant introduit son analyse avec des exemples de scientifiques, physiciens célèbres, de part leurs théories et leurs découvertes. Ainsi évoque-t-il Galilée et sa théorie bien connue des sciences mécaniques de la chute des corps, Torricelli et la pression atmosphérique, et enfin Stahl et la théorie du phlogistique. Il explique alors que ces scientifiques comprirent, suite à leurs découvertes, que "la raison ne voit que ce qu'elle produit", c'est à dire qu'elle ne voit pas au delà de ce qu'elle a mis en place après un travail de réflexion méthodique, et qu'elle doit dès lors "obliger la nature à répondre à ses questions et ne pas se laisser conduire [...] en laisse par elle". Ce que veut dire Kant ici, c'est que la raison ne doit pas se laisser guider passivement par la nature, mais qu'elle doit la forcer à répondre aux questions qui découlent de ce que la raison a préalablement établit, mais qu'elle ne peut expliquer par elle-même, elle doit chercher dans la nature, et ce à l'aide de l'observation et de l'expérimentation, deux étapes nécessaires et guidées par la raison..
Car, comme l'affirme Kant, en opposition avec ses propos précédents selon lesquels "la raison ne voit que ce qu'elle produit [...] d'après ses propres plans", si nos observations étaient faites façon hasardeuse et non ordonnée, nous serions incapable d'en tirer quelque théorie que ce soit, et il serait dès lors impossible d'aboutir à une loi et une expérience nécessaire pour expliquer un phénomène, ce que recherche la raison pour pouvoir comprendre et maîtriser autant que possible les phénomènes. Pour cela il faut donc que la raison se présente à la nature avec des principes, et l'expérimentation issue de ces mêmes principes, que la raison a imaginée. Cela veut dire que la raison doit se confronter à la nature avec les causes premières et les moyens tirés de ces causes, destinés à vérifier une hypothèse, moyens que la raison a imaginée de sorte à ce qu'ils soient adapter à cette expérimentation. Cela implique que la théorie détermine l'expérimentation.
Tout cela dans un seul but, à savoir, que la nature instruise la raison, c'est à dire que la nature fournisse les réponses que cherche la raison, comme nous l'évoquions tout à l'heure. Que la raison soit instruite par la nature, mais comme le précise Kant, "non pas comme un écolier que se laisse dire tout ce qu'il plaît au maître", ce qui signifie que la raison ne doit pas, comme expliqué auparavant, se laisser guider par la nature, mais qu'elle doit être instruite "comme un juge en fonctions qui force des témoins à répondre aux questions qu'il leur pose". Ce qui sous-entend que la raison, par le biais de l'expérience se place en position de supériorité par rapport à la nature puisqu'elle l'oblige à suivre l'expérience (qui tient compte des principes, et suit une procédure méthodique, rationnelle) afin d'aboutir ou non à une science. Enfin, Kant montre que la physique est l'exemple parfait selon lequel la raison s'inspire d'éléments préexistants dans la nature, pour expliquer des phénomènes. Il reprend ce qu'il a écrit précédemment tout en l'appliquant à la physique.

La thèse émise par Kant implique qu'il y a adéquation entre ce qui est et ce que l'esprit conçoit. Kant laisse entendre que ce n'est pas l'esprit qui se règle sur le réel, mais l'inverse. Mais alors que valent les théories scientifiques ?

Nous nous accordons sur le fait que les sciences ont une valeur d'objectivité. Une objectivité rationnelle. Autrement dit, il faut que le raisonnement soit ordonné, car c'est une condition nécessaire à la compréhension. Cet ordre s'établit à l'aide de la raison, puisqu'elle en a besoin. L'ordre implique notamment la logique du raisonnement, critère essentiel de l'objectivité. Ce qui veut dire que nos idées sont liées les unes aux autres suivant un ordre qui lui donne un sens, afin qu'elle soit logique. La logique étant toutefois une vérité formelle, c'est à dire une vérité qui ne porte que sur la cohérence du raisonnement, il faut se méfier du contenu du raisonnement. Le syllogisme, par exemple, est un raisonnement qui consiste, à partir de propositions données, d'émettre une conclusion avec ces seules propositions. Mais autant le raisonnement peut être logique dans sa forme, autant le contenu peut se montrer totalement absurde. Donc on peut se demander si logique suffit pour admettre l'objectivité d'une science.
Selon l'exemple précédent, il est clair que la logique ne suffit pas pour dire d'une science qu'elle est objective. Bien qu'elle soit nécessaire elle ne suffit pas, il faut pouvoir démontrer. Qu'entendons-nous exactement par démontrer ? La démonstration est un raisonnement hypothético-déductif, c'est à dire qui part d'une hypothèse pour en déduire une conclusion certaine. La démonstration est un raisonnement que l'on retrouve en mathématiques notamment. Elle va dans la continuité de la logique. Suivant le principe du syllogisme, la démonstration part de propositions pour en déduire une conclusion finale. Mais là encore, rien ne garantie la vérité du raisonnement dans son contenu. La démonstration ne fait que vérifier la validité d'une proposition, mais ne nous apprend rien du réel. Donc de même que pour la logique, la démonstration est une condition nécessaire de l'objectivité, mais n'est en aucun cas suffisante pour reconnaître cette objectivité. La démonstration requiert d'être alliée à une autre condition pour l'atteindre : l'expérimentation.
L'expérimentation est ce dont parle Kant dans la Critique de la raison pure. L'expérimentation permet de se confronter au réel, ou plus précisément de confronter une hypothèse, une théorie au réel. Pour cela il faut le reproduire, même si cela implique de le simplifier, mais le reproduire néanmoins, pour confronter son hypothèse à ce qui se rapproche le plus du réel. Cela rejoint l'idée de Kant selon laquelle la raison "doit obliger la nature à répondre à ses questions", c'est à dire que ce n'est pas la raison qui s'adapte à la nature, mais la nature qui s'adapte à la raison. En effet, un fait scientifique était une idée avant de devenir un fait reconnu comme vrai, dans le sens où l'expérience a fonctionnée. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'il s'agit d'une théorie, d'une expérience, d'une science objective. Car objectif ne veut pas dire vrai, c'est à dire en accord avec ce qui est, puisque c'est un produit de la raison, et non la chose en soi, qui est inaccessible à l'esprit humain.

Pour une raison qui m'échappe, j'ai perdu la conclusion de celui-ci...

mr_hunter mr_hunter
MP
Niveau 5
04 janvier 2009 à 22:42:19

vous parlez de.....?

up-the-irons up-the-irons
MP
Niveau 10
04 janvier 2009 à 22:45:04

C'est un concours de pavé, t'as qu'à lire pour voir de quoi ça cause :noel:

mr_hunter mr_hunter
MP
Niveau 5
04 janvier 2009 à 22:46:02

ah ca va etre long :)

greenart greenart
MP
Niveau 22
04 janvier 2009 à 22:46:46

Là y a que l'intro et la première partie. :)

greenart greenart
MP
Niveau 22
04 janvier 2009 à 22:51:06

Mais je vais me laver avant. :oui:

up-the-irons up-the-irons
MP
Niveau 10
04 janvier 2009 à 22:51:22

Bon là je fais du 2 en 1.

C'était au cours d'un débat sur le 18-25:

  1. up-the-irons Voir le profil de up-the-irons
  2. Posté le 03 décembre 2008 à 19:21:41 Avertir un modérateur
    1. derkamon Voir le profil de derkamon
  3. Posté le 03 décembre 2008 à 18:29:57 Avertir un modérateur
  4. up-the-irons : etre aidé par dieu ou compter sur dieu semble etre la chose la plus incomprise par tout le monde et meme par beaucoup de musulmans, meme quand je parle avec des potes sur l'avenir et tout, ils me disent ne t'en fais pas ce que dieu t'as résérvé viendra a toi, oui certe c'est vrais mais ca ne viendra pas tout seul, il faut faire des efforts et dieu nous aidera :)

diau a crée la cause a effet, il va pas l'annuler pour une seule personne !!

Ouaip seulement où je suis pas d'accord avec toi, c'est que Dieu m'a rien réservé (de plus, que m'aurait-il réservé ?). Je crois en la destinée et en l'homme, mais pas en Dieu. A propos je connais une citation que j'aime assez: "Dieu a créé les hommes, et pour l'en remercier, les hommes ont créé Dieu". Pour moi c'est pas Dieu qui m'aide ou quoique ce soit. Les fois où quelque chose de bien se passe (ouais yen a quelques unes), et que je le dois à quelqu'un par exemple, je remercie la personne, pas Dieu, et c'est pas instinctif. C'est pas Dieu qui a fait que cette personne a fait ce qu'elle a fait. C'est la personne seule qui l'a décidé avec sa conscience, sa raison. Donc pour revenir à ce que tu disais, ya une chose en laquelle je crois, c'est le destinée ça je l'ai dit. Mais attention faut pas se méprendre (bon là j'entame un point de vue difficile à exprimer): par destinée j'entends un chemin tout tracé certes, mais pas une ligne droite. Ce que je veux dire, c'est qu'on a trop souvent cette idée de la destinée comme d'une ligne droite avec plusieurs étapes. Mais pour moi c'est plutôt un chemin sinueux ya pas que les grandes étapes. Ya tout ce qui va à côté, et les choses qui provoquent ces étapes, et les choses qui provoquent les choses qui provoquent les étapes, on en revient au rapport de causalité, bref beaucoup d'éléments sont liés. Bon c'est là que je vais galérer pour exprimer clairement ce que je veux dire:

Je crois évidemment que les choses ne vont pas d'elles-mêmes et qu'il faut faire des efforts pour obtenir ce qu'on veut. Seulement dans la vision idyllique de la bienveillance de Dieu, dès qu'on a fait le nécessaire, c'est dans la poche ! Nan désolé pas pour moi et j'en ai fait l'expérience maintes fois. Alors c'est là que c'est paradoxal sans vraiment l'être c'est que je dis qu'il faut faire des efforts pour obtenir ce qu'on veut (après on ne peut savoir si on l'obtiendra ou pas, c'est là l'issue de la destinée), et dans le même temps, ces efforts font partie de la destinée. Ce que je veux dire par là c'est qu'on ne modifie pas la destinée en faisant telle chose ou telle autre pour avoir plus de chance d'obtenir ce qu'on veut, puisque ces même décisions sont inscrites dans la destinées, ça devait être comme ça. J'ai des proches qui me font souvent cette remarque justement "oui mais tu peux toujours changer d'avis sur quelque chose, annuler une décision pour une autre etc". Bah justement, en cela la destinée n'est pas une ligne droite, c'est que le destin a fait qu'à moment on décidait ceci, puis que l'instant d'après on décidait cela. C'était déjà écrit ya rien eu de modifié. De même pour moi ya pas de hasard. Dès que je me demande, inutilement d'ailleurs, la nature de telle chose ou telle autre, on me dit souvent "c'est le hasard". Nan pas de hasard pour moi. C'est arrivé parce que ça devait arriver c'est tout. Et en général, un événement, ou un phénomène que je ne peut expliquer dans un rapport de causalité avec un autre événement ou phénomène précédent, et pour lequel je dis justement "c'est arrivé parce que ça devait arriver", en général cet événement ou phénomène, est le point de départ d'un rapport de causalité. Bref je vais m'arrêter là j'arrive pas à savoir si j'ai bien exprimer ma conception des choses mais bon.

C'est là qu'a commencée mon intervention.

up-the-irons up-the-irons
MP
Niveau 10
04 janvier 2009 à 22:53:12

Bon je vais pisser, faire ma toilette et me préparer à aller me coucher (attention j'ai pas dit dormir donc je suis toujours là :noel: )

greenart greenart
MP
Niveau 22
04 janvier 2009 à 22:57:41

*

* *

Malgré tout, les Trente Glorieuses ont aussi vu l'essor de mouvements contestataires plus ou moins violents, ainsi qu'une politique plus agressive de la part des syndicats.
En mai 1947, le gouvernement français limogea les ministres communistes. C'était l'une des conditions officieuses du plan Marshall, les États-Unis souhaitant que tout communiste fut écarté des gouvernements aidés. D'ailleurs, en Europe, les pays ayant accepté le Plan furent à l'ouest du "rideau de fer" (dixit Winston Churchill qui, ayant perdu les élections pour le poste de Premier Ministre en 1945 contre un démocrate, était chef de l'opposition et avait moins besoin d'user de la langue de bois, lors du discours de Fulton en mars 1946). Seule la Yougoslavie de Tito fit mine d'accepter, avant d'être rappelée à l'ordre par Staline à Moscou.
Cette éviction des ministres communiste français du gouvernement de la Quatrième république (qui remplaça le Gouvernement Provisoire à partir de novembre 1946) par Paul Ramadier, pourtant socialiste, déplut à Maurice Thorez, alors à la tête du PCF (Parti Communiste Français; provenant d'une scission avec la SFIO en décembre 1920) et par conséquent de la CGT (Confédération Générale du Travail; syndicat de gauche fondé en 1895), qui décida alors de lancer un mouvement de grève générale très dur. C'est pourtant lui qui en 1945 avait appelé les ouvriers et tous les travailleurs en général à ne pas faire grève, et ce malgré les conditions très dures (rationnement, infrastructures insuffisantes etc.) pour gagner la "bataille de la production", allant jusque dans les mines du nord de la France pour encourager les mineurs à ne pas cesser le travail malgré le sous-effectif et l'équipement vétuste.
Les grèves de 1947 furent d'une effroyable dureté, et la répression le fut également (rappel des réservistes, mobilisation de la classe 1943 etc.). L'ordre fut même donné - paradoxalement par le socialiste Jules Moch - aux forces de l'ordre de tirer sur la foule. En juin, grèves chez Citroën, à la SNCF, dans les banques, dans les grands magasins. En juillet, grèves à EDF, puis chez Peugeot, Berliet, Michelin. Le 1er août, les accords CGT / CNPF pour une augmentation de 11% dénoncés par le gouvernement calmèrent un peu l'atmosphère. Mais il fallut attendre le 9 décembre pour que la CGT ordonnât la reprise du travail.
Mais la gauche française sortit affaiblie de cet épisode. Sur le plan syndical, la CGT se divisa en CGT et CGT-Force Ouvrière. On sait aujourd'hui que FO fut financé par l'argent de la CIA afin d'affaiblir ce syndicalisme communiste, jugé trop dangereux. La scission fut menée par le social-démocrate Léon Jouhaux, ou socialiste selon la norme française.
La gauche française n'obtint pas le pouvoir a proprement parler de 1958 à 1981 et l'élection de Francois Mitterand (qui avait déjà mis Charles de Gaulle en ballotage en 1965 mais qui fut finalement battu par lui au second tour) au poste de Président de la République. Mais à cette date, les Trente Glorieuses étaient achevées, depuis 1973 et le choc pétrolier. La gauche n'eut pas même la majorité à l'Assemblée jusqu'en 1981. La première situation de cohabitation (président d'un bord, premier ministre de l'autre) date de 1986.
La gauche se cantonna donc dans un rôle d'opposition plus ou moins active, et plus ou moins efficace. Mais elle ne recruta pas grand monde; apparemment, la politique socialiste de de Gaulle (pourtant homme de droite), puis de son dauphin Georges Pompidou (à partir de 1969 suite à la démission de de Gaulle face au "non" que lui avaient répondu les français au référendum d'avril de cette même année), satisfaisait la majorité des classes sociales françaises. Elle devra attendre mai 68 pour se "réveiller", mais là encore fut dépassée par l'événement. Nous verrons pourquoi.

L'autre manifestation d'un "ras-de-bol" collectif malgré l'opulence fut le célèbre mois de mai 1968, plus connu en France sous le nom de "mai 68".
Ce fut l'un des événements les plus paradoxaux de ces Trente Glorieuses. L'économie sortait d'une période de croissance maximale avec un peu moins de 8% par an en moyenne, la société de consommation mise en place permettait à tous d'avoir un confort quotidien moderne, et les problèmes liés à cette consommation massive comme la pollution ou les déséquilibres mondiaux qui s'affichent de plus en plus n'avaient pas encore éclaté au grand jour.
Mais derrière cet étalage de bien-être, les inquiétudes étaient de plus en plus marquées. Quelques grandes grèves sectorielles éclatèrent, très sévèrement punies par le tristement célèbre Maurice Papon (le 17 octobre 1961, ou encore le métro Charonne, furent des tueries sous couvert d'une "répression d'émeute"). Jusqu'en 1967, les grèves se poursuivirent ainsi, mais de moindre importance par rapport à ce qui se préparait.
En effet, malgré une économie florissante, la situation économique se détériorait peu à peu. Les chômeurs étaient passés au nombre de 500 000 au début de l'année 1968. La création de l'agence Nationale Pour l'Emploi (ou ANPE) par le gouvernement en 1967 n'avait pas réussi à endiguer la hausse du chômage, notamment chez les jeunes, majoritairement touchés. Les Smicards (ou ceux ont droit au SMIC), alors deux millions dont une majorité d'Ouvriers Spécialisés (ou OS) d'usine, de femmes, ou d'immigrés, se sentent exclus de la prospérité ambiante et de l'ère de progrès.
La hausse des salaires ne couvrait plus totalement la hausse des prix, ce qui conduisit à une baisse des salaires dit "réels". Des bidonvilles existaient toujours, notamment à Nanterre, placés juste à côté d'un campus universitaire. Voyant le chômage augmenter, les salaires baisser, et une forme de pauvreté subsister, les classes moyennes et pauvres s'inquiétaient pour leur condition de travail. Les étudiants, eux, s'inquiétaient pour leur futur, qui paraissait bien plus sombre que les années d'opulence passées, même teintées de troubles.
Les conditions scolaires elles aussi se dégradèrent. Avec l'affluence des baby-boomers, le gouvernement se rendit compte que les infrastructures de l'enseignement, particulièrement du supérieur, étaient dépassées. Manque de place, manque de matériel, manque de transport etc., étudier dans de bonne condition devenait de plus en plus difficile. De plus, la rumeur à propos d'une "sélection des étudiants par le gouvernement", nécessaire pour pouvoir continuer ses études, qui se propagea en 1967 et 1968 inquiéta encore davantage les étudiants.
Sur le plan politique, la population en avait marre. Marre des deux camps. Les slogans comme "10 ans ça suffit !" traduisaient une certaine lassitude à l'égard de Charles de Gaulle, alors au pouvoir depuis 1958, lorsqu'il fut appelé pour résoudre le problème de la guerre d'Algérie. Cette "arrivée providentielle" avait été prévue, on le sait aujourd'hui. Quant à savoir si ce fut réellement un "coup d'État" comme le dénoncèrent certains, c'est un autre problème.
Ce fut cette même lassitude qui fit que les français lui répondirent "non" que au référendum-plébiscite d'avril 1969, réponse qui eu pour conséquence la démission de son poste. A ce propos, nous pouvons noter un certain paradoxe : l'année qui suivit, celui qui fut élu président de la République n'était autre que Georges Pompidou, son dauphin. Mais nous pouvons voir une annonce de 1968 avec la mise en ballotage de Charles de Gaulle par Francois Mittérand (socialiste) lors des élections présidentielles de 1965.
Parvenu à 78 ans, et pratiquant une politique extérieure et un nationalisme jugés démodé par la majorité, Charles de Gaulle voit l'avis et les intérêts de la population dévier des décisions gouvernementales.
Mais ce n'est pas pour cela que la gauche, relativement impuissante jusqu'alors nous l'avons constaté, réussi à prendre le mouvement sous son contrôle. L'URSS avait déçu (notamment avec les images tragiques du jeune Jan Pallach), et le PCF et la CGT en ressentirent les conséquences. Ils enregistrèrent une baisse des adhésions assez significative (50% de moins qu'au sortir de la guerre, où le PCF était auréolé de gloire). De plus, son administration jugée vieillotte et sclérosé rebutait les nouveaux jeunes d'extrême-gauche, qui se voyaient plus proche de la Chine Communiste ou de Cuba.
Parmi la gauche non-communiste, les divisions empêchèrent toute coordination et toute entente. Nous pouvons conclure que la gauche française n'a pas pu guider ce mouvement de mai 68 (ce qui aurait pourtant pu être possible), car trop divisée, et car n'ayant pas su se maintenir à jour dans les cercles étudiants.
Pouvons nous également attribué mai 68 à un ennui de la population française qui, ayant peur de sombrer dans la routine de ce faste, décida de voir si sa fibre révolutionnaire était toujours intacte ? C'est l'avis de Pierre Viansson-Ponté qui constatait dans le Monde que "la France s'ennuie".

Dans les années 1950, dans les campagnes française, éclatèrent des émeutes. Certaines furent particulièrement spectaculaire et violente.
A la Libération, le Gouvernement Provisoire de de Gaulle chargea Yves Farge (alors ministre du ravitaillement) de lutter contre le marché noir qui s'était développé avec le rationnement. Il y arriva, au bout de quelques années. Source de profit pour les agriculteurs et les commerçants, ceux ci voyaient cette action d'un mauvais œil.
Autre source de mécontentement : la primauté de l'industrie, des mines et de la reconstruction des infrastructures sur l'agriculture (malgré le Plan Monnet qui avait fait de l'équipement en tracteur des campagnes française un objectif majeur). Les ruraux avaient le sentiments d'être délaissé par l'effort de reconstruction. Certains regrettaient même Vichy et son idéologie orienté vers la terre ("Travail, famille, patrie."). De plus, le fait d'avoir plus ou moins collaboré avec ce régime obligea les agriculteurs à laisser passer un peu de temps pour se faire oublier, et ne revinrent sur la scène politique qu'avec la création du CNIP (Centre National des Indépendants et Paysans; le 15 février 1951, et greffé sur le CNI créé en 1948), auquel se rallia Valéry Giscard d'Estaing. La sécheresse de 1947, qui fit descendre la ration de pain par personne et par jour à 200g (ce qui était très peu à l'époque, le pain étant l'un des aliments principal, au centre de tout les repas) et fut l'une des causes des grèves de 1947, n'aida pas à améliorer l'humeur des paysans. Car eux aussi sont donc moins nourris, et la pénurie de pain les appauvrit.
Nous l'avons vu, le secteur primaire, auparavant largement dominant et ce jusqu'en 1946 (36% de la population active, contre 32% pour le secondaire et le tertiaire) avait chuté de manière phénoménale (10% en 1973) , au profit du secondaire (38.6%) et surtout du tertiaire (51.4%). Chaque année, c'est 160 000 personnes qui quittaient l'agriculture. Et a partir de 1955, ce fut une véritable hémorragie : la population agricole active diminue de 3.5% par an, et le nombre d'exploitant de 2.5%.
Les exploitant savaient bien qu'à la fin de la guerre, c'est le domaine urbain qui réclamerait le plus d'effort, mais ils acceptèrent mal de fournir une grosse partie des ressources (ne serait ce que alimentaire, car la politique menée fut efficace : dès 1952, la France devint excédentaire et exportatrice en produit agricole) et d'être selon eux délaissés.
La mécanisation forcée des campagnes françaises (dû en parti au Plan Monnet) a fait que les paysans devinrent des agriculteurs. La mécanisation, nous pouvons le noter, a fait aussi parti de la société de consommation, vu qu'il faut acheter la machinerie pour pouvoir rester compétitif sur le marché. Peut être que ce sont ces dépenses forcées pour pouvoir survivre qui ont déplut au paysans, surtout à ceux ne pouvant pas se les permettre. Toujours est il que de 1950 à 1965, on passe de 137 000 tracteurs et 5000 moissonneuses batteuses à 900 000 tracteurs et 100 000 moissonneuses batteuses.
Déjà obligés de s'adapter à ce nouveau marché français, dans une société de consommation et aux besoins différents et plus élevés que ceux d'avant-guerre, il leur a fallut s'adapter quasiment dans le même temps au marché européen, avec la mise en fonction de la Politique d'Agriculture Commune (ou PAC) en 1962.
Les diverses lois sur le remembrement des terres (2.5 millions d'hectares concernés en 1957) ou l'amélioration génétique des cheptels (1948) et les céréales (1954) firent que le rendement à l'hectare augmenta de 50% de 1945 à 1957 (soit 25 quintaux par hectares).
Nous pouvons constater que malgré un secteur primaire qui se vide des ses actifs, le rendement de la terre augmenta si bien qu'en 1952 la France est auto-suffisante, et produisait même plus.
Sur une base 100 de 1935, la production était à 63 en 1945, et à 132 en 1958. Avec beaucoup moins d'homme, la production avait largement augmenté.
Le "Front paysan", fondé en 1886 et organisé réellement depuis 1934, était le plus vieux et le plus important syndicat agricole. D'inspiration catholique et monarchique, et même fasciste pour sa branche la plus extrême (chemise verte, dans la continuité des chemises brunes et des chemises noires) annonça le mouvement violent et contestataire de Pierre Poujade des années 1950.
Ce mouvement dissout par Vichy, les socialistes et les communistes tentèrent de créer un syndicat de gauche dans le monde agricole au printemps 1944, mais leur Confédération Générale de l'Agriculture (CGA) devint minoritaire dès 1945, au profit de la Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA, de droite).
Parmi la FNSEA, le Centre National des Jeunes Agriculteurs (CNJA nom de 1961 de l'ancienne JAC; associé à la FNSEA en 1957, car auparavant au CGA jusqu'en 1954 et autonome ensuite) était très virulent, et agita les campagnes à maintes reprise.
Dès 1953, les premières révoltes dans le Midi éclatèrent, puis dans l'Hérault, et le Gard. Les agriculteurs protestaient contre la baisse des prix des produits agricoles. Les manifestations continuèrent toute la décennie, pour protester contre le fait qu'ils soient les perdants de cette période de croissance. Les moyens utilisés allaient de la manifestation calme à l'émeute, en passant par le blocage des voies autoroutières.
Le poujadisme fut l'un des plus violent et des plus extrémiste de ces mouvements, de ces "révoltes des perdants". Fondé par Pierre Poujade en janvier 1965 sous le nom de UDCA. Il réunit 25 000 personne au Vel d'Hiv' lors d'un grand meeting le 20 février 1955.
Ce fut un mouvement raciste et populiste. Ses députés à l'Assemblée Nationale provoquèrent de violents incidents le 15 février 1956 pour protester du fait que leurs membres soient peu à peu tous invalidés à cause de leur attitude ou de leur propos. Il enregistra un recul électoral à partir de 1961. Ce fut dans ce mouvement qu'a débuté Jean-Marie Le Pen.
Malgré son recul, le mouvement réussit encore à lancer des grèves (notamment d'impôts : refus de payer ses impôts) dans les milieux commerçants et des camionneurs jusqu'en 1973.
Nous pouvons remarquer que ce ne fut pas les plus démunis face à cette nouvelle société, comme les petits paysans, les métayers, ou encore les ouvriers agricoles, qui furent les plus virulent.
Ce sont les gros exploitant et les commerçants qui eurent peur de ne pas pouvoir s'adapter qui furent le plus violent. Le changement vers cette société fut mal vécu, en partie parce que sous l'Occupation, le marché noir leur faisait voir de gros bénéfices.

Deuxiéme partie, et je re. :)

up-the-irons up-the-irons
MP
Niveau 10
04 janvier 2009 à 23:16:11

Suite du débat, ya qu'à prendre en compte seulement mes posts:

  1. sw1ng Voir le profil de sw1ng
  2. Posté le 03 décembre 2008 à 20:19:15 Avertir un modérateur
  3. C'est assez affligeant et profondément emmerdant d'entendre toujours les mêmes arguments des mêmes brebis égarées qui s'enlise dans la même merde qui étouffes ceux-là même qui se moquent de Dieu. Le premier verset revelé dans la Religion est celui-ci : "Lis !"

Instruisez-vous, lisez et effectuez un travail spirituel et surtout elevez votre coeur et votre conscience, afin de pouvoir profiter pleinement de votre intelligence.
A ceux qui disent : je me suis toujours démerdé tout seul et Dieu s'est jamais pointé", voici la réponse : c'est exactement comme le cas de l'homme qui possède une terre, l'ayant négligé, ne l'ayant pas labourée, ni ensemencée et gardant malgré tout l'espoir que celle-ci lui apportera ses fruits comme à celui qui l'aurait labourée et qui s'est occupé d'elle. Sans aucun doute, celui-là fait parti des plus stupides.
On ne peut désirer ni espérer la miséricorde de Dieu sans essayer de se rapprocher de Lui par des actes pieux.
Armez-vous de connaissances, et vous connaîtrez la plus noble des servilités, celle qui vous relie à l'autorité divine.

  1. derkamon Voir le profil de derkamon
  2. Posté le 03 décembre 2008 à 20:29:27 Avertir un modérateur
  3. up-the-irons : je suis tt a fait d'accord avec toi, ta vision du destin est la plus proche du vrais, dieu leu meme dit que tout ce qui nous arrive (de bien ou de mal) est deja ecris dans un livre pour que nous ne soyons pas tristes pour ce que nous avous raté ni contents de ce que nous avons eu (tres rouge sous contents, ça veut dire se contenter de ce qu'on a et dire qu'on a qu'une seule vie)

et malgré ça on tout un chacun son propre libre arbitre, et c'est le critere sur le quel on va etre jugé, par ex : t'as une pomme (pour quoi je prends tjrs la pomme :o)) ) si elle t'es destinée du la mangera quoi qu'il arrive, mais a toi de decider est ce que tu va l'acheter ou la voler, tu comprends !! dieu a decidé de ce qui va arriver, et le comment est a nous de le faire m'voyez :)

mais ce que je remarque c'est que tu parle de dieu comme s'il etait injuste envers toi, et je comprends que tu etais cretien alors fais gaffe les textes bibliques ont ete radicalement modifiés, la preuve y a plusieurs vertions, il n'y a aucune garantie qu'il nous arrive aucun malheur malgré notre devoument envers dieu (on est pas des salariers quoi).

et s'il nous arrivait que du bonheur se ne serait pas un test :)

  1. up-the-irons Voir le profil de up-the-irons
  2. Posté le 03 décembre 2008 à 22:10:49 Avertir un modérateur
  3. sw1ng :d)
  1. C'est assez affligeant et profondément emmerdant d'entendre toujours les mêmes arguments des mêmes brebis égarées qui s'enlise dans la même merde qui étouffes ceux-là même qui se moquent de Dieu. Le premier verset revelé dans la Religion est celui-ci : "Lis !"

Instruisez-vous, lisez et effectuez un travail spirituel et surtout elevez votre coeur et votre conscience, afin de pouvoir profiter pleinement de votre intelligence.

Et tu t'imagines que je fais quoi ? Je suis quelqu'un qui s'intéresse énormément à la culture, à presque tout j'ai envie de dire, j'ai soif d'apprendre, car comme dirait Socrate: "je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien". C'est vrai on ne peut tout connaître ce qu'il y a à connaître sur Terre à l'heure actuelle. Mais moi je m'intéresse à beaucoup de choses. Je suis en série L et je kiffe la philo à tous les niveaux, je lis plein de bouquins c'est génial, les cours d'histoire je trouve ça super intéressant (bon après tout dépend de la période étudiée aussi mais en général...). Bref je suis vraiment dans mon élément en L. A côté de ça j'aime l'art, je fais de la musique (guitare, piano, chant, composition) et j'écoute un peu de tout (sauf du rap, j'accroche pas), j'aime aussi beaucoup dessiner. Mais à côté de ce profil littéraire et artistique je m'intéresse énormément à des trucs comme l'espace, les fonds marins, l'informatique, l'électronique, la mécanique, même la bio et la physique, j'aime savoir comme fonctionne les choses toussa, bref j'ai un esprit très ouvert. Alors de ce point de vue là révise un peu tes propos :ok: Parce que tous ceux qui se moquent de Dieu ne sont pas des imbéciles. De plus j'étais croyant, et du genre a prier souvent quand j'étais plus jeune (et même pas si longtomps que ça, ya 2 ans alors que déjà je ne croyais plus du tout en Dieu, tout désespéré que j'étais, un jour alors que j'étais perdu dans mes pensées à observer les étoiles et à sentir le vent sur mon visage, à m'émerveiller devant la nature, j'ai croisé mes mains et prié longuement, en vain). Et à côté de ça t'oublie aussi tous ceux qui sont malheureux au sens fort, davantage que moi car je suis loin d'être le plus malheureux. Ceux qui sont strictement innocents, qui prient Dieu chaque jour pour s'en sortir mais qui vive dans la misère et ce depuis la naissance, alors qu'on est plus qu'innocent à ce stade de la vie.

"A ceux qui disent : je me suis toujours démerdé tout seul et Dieu s'est jamais pointé", voici la réponse : c'est exactement comme le cas de l'homme qui possède une terre, l'ayant négligé, ne l'ayant pas labourée, ni ensemencée et gardant malgré tout l'espoir que celle-ci lui apportera ses fruits comme à celui qui l'aurait labourée et qui s'est occupé d'elle. Sans aucun doute, celui-là fait parti des plus stupides.

Je me sens concerné par le "je me suis toujours démerdé tout seul et Dieu s'est jamais pointé", mais à ce sujet je te propose de lire mes posts précédents, notamment mon pavé car tu ne l'as visiblement pas lu pour dire telles choses.

"On ne peut désirer ni espérer la miséricorde de Dieu sans essayer de se rapprocher de Lui par des actes pieux.
Armez-vous de connaissances, et vous connaîtrez la plus noble des servilités, celle qui vous relie à l'autorité divine."

Des actes pieux oui. Je ne fais que ça depuis des lustres. Je suis quelqu'un de très désintéressé, je suis toujours à l'écoute des autres, je suis toujours là pour réconforter les autres, pour les aider dans des moments difficiles. Je me suis toujours occupé des autres avant moi, et sans jamais rien demander en retour. Et il me semble qu'il y a plusieurs trucs dans la bible à propos de ce que tu fais à autrui ou à ton prochain etc. Et si je le fais c'est pas pour moi, ni pour Dieu. C'est pour eux, pour qu'ils soient heureux, qu'ils se sentent mieux, ya suffisamment de souffrance dans le monde, pas la peine d'en rajouter. Si Dieu est celui que l'on dit, alors on ne devrait pas avoir besoin de faire ses preuves. Et puis quand je vois tout ce qui se passe dans le monde en plus, ya de quoi se demander où est-ce qu'il est.

derkamon :d)

d'accord avec ton premier paragraphe (bon sauf pour Dieu tu t'en doute (tu remarqueras néanmoins que je n'omets pas la majuscule, car c'est une croyance, une conception que je respecte).

Par contre le 2e paragraphe...: il est écrit qu'on va manger la pomme, et nous décidons du moyen dont on va se la procurer, là je suis d'accord. Mais bon, pour moi c'est pas Dieu qui décide de ce qui va arriver comme tu dis. Bon, subjectivement, on a l'impression que c'est nous qui prenons la décision de manger la pomme, et c'est totalement faux, mais plus objectivement c'est le destin qui veut qu'on ai envie d'une pomme. Donc voilà comment je conçois les choses en gros, les 2 sont entremêlés et sont dépendants l'un de l'autre.

3e paragraphe: il est vrai que je ressens une forme d'injustice, mais abstraite puisque non associée à qui ou quoique ce soit car je ne parle pas de Dieu comme s'il était injuste envers moi, puisque je ne crois pas en lui. D'ailleurs je sais parfaitement que même dans les récits bibliques tout ça, il n'y aucune garantie du bonheur quel que soit notre dévouement. Seulement, si on se fie à d'autre exemples que le mien de ce point de vue (cf.plus haut)...le fait est que je n'ai aucune raison de croire en lui. Qu'est-ce que j'y perd ? Certains me diront peut-être des trucs du genre "la bénédiction de Dieu, son pardon, ta place au paradis, la miséricorde" ou que sais-je encore. Mais si Dieu, en admettant qu'il existe, est tel qu'on le présente, alors il ne me jugera pas sur mes croyances ou mes convictions. Et au moins j'aurais pleinement profité de ce qu'est être humain. Et s'il en est qui me dise "non, Dieu te puniras pour cela etc...", alors soyez avisés que je suis prêt assumé tout ce que le destin me réserve, que ce soit bien ou mal, juste ou injuste, car je ne suis pas un lâche, j'assume pleinement, car je ne m'estime pas coupable, et mieux vaut une justice quelle qu'elle soit que pas de justice du tout.

up-the-irons up-the-irons
MP
Niveau 10
04 janvier 2009 à 23:33:08

green t'es mort ou t'abandonne ?

greenart greenart
MP
Niveau 22
04 janvier 2009 à 23:59:10

Nan, j'étais au bain... :noel:

Bon, troisième partie + conclusion, et je vais me coucher. Faut absolument que je me couche tôt. :ange:

*
* *

Nous allons maintenant observer les agissements du gouvernement, non plus à travers la réaction du peuple, mais directement en étudiant les lois promulguées.
Comme dit dans la première partie, un État socialiste, au sens français du terme, se doit, entre autre, d'être un précurseur en matière de libéralisation des mœurs. C'est à dire, ne plus attendre que les récriminations fassent changer la loi, mais provoquer le changement, afin de laisser plus de liberté à chacun. La loi de Lucien Neuwirtfh, ou Loi de Neuwirth en est un bon exemple.
Rappelons que depuis la loi du 31 juillet 1920, la contraception et l'avortement étaient interdits, sous peine de mort. La contraception, c'est "l'utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de conception ou l’éviter". A noter que les effets de la contraception ne sont que passager et réversible, il ne s'agit pas de stérilisation. Il est possible juger que la peine de mort pour la pratique de l'avortement ou de la contraception (peine de mort pour les pratiquants, et pour celles sur qui elle a été pratiquée) est assez sévère. Loi non appliquée (même si elle restait en vigueur, et que les contrevenantes étaient punies) jusqu'en 1940, le régime de Vichy n'a pas hésité pas à appliquer la sentence capitale.
La Loi Neuwirth, votée et adoptée par l'Assemblée en décembre 1967, mit fin à la loi du 31 juillet 1920, et autorisa la contraception. Cette contraception ayant déjà été au centre des débats en 1965, lorsque Francois Mitterrand se présenta aux élections présidentielles, et en fit l'un de ses arguments de campagne.
Un long débat opposa les pro-avortement et les contre-avortement. Fait paradoxal, l'une des plus fervente détractrice de cette loi fut l'épouse de Maurice Thorez (qu'il soutint alors), l'ancien chef du PCF, Jeannette Vermeersch. Elle accusait la contraception d'être un contrôle des naissances visant à réduire la population ouvrières pour mieux la contrôler, et retarder la révolution.
Cette loi fut bien une ouverture d'esprit, ne serait ce qu'en rendant moins tabou le sexe chez les adolescents. Par contre, nous pouvons remarquer qu'il a fallu attendre 1974 pour que l'achat de la "pilule", principal moyen de contraception, soit remboursé par la Sécurité Sociale. Et il a fallu encore patienter jusqu'à Simone Veil et sa loi du 17 janvier 1975 pour que l'avortement ne soit plus considéré comme illégal.
A propos de Sécurité Sociale, celle ci fut l'une des plus socialiste des organisation mise sur pied par le gouvernement. En effet, elle "garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs." (sic alinéa 11 du préambule de la Constitution de la IVéme République).
A la base, ce fut un projet du CNR, datant du 4 octobre 1945. Selon l'ordonnance de cette date : "art. 1er — Il est institué une organisation de la sécurité sociale destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de famille qu’ils supportent.".
Elle est constituée de quatre branche : la branche maladie, la branche famille, la branche recouvrement, et la branche vieillesse. Elle fait partie du sous-groupe de la protection sociale, dans la continuité de l'État-Providence. Elle organise l'indemnisation des citoyens, lors qu'ils sont au chômage, en arrêt-maladie, en deuil, et même la retraite. Elle permet donc d'assurer les biens de consommation courants (un toit, de la nourriture, de l'eau, un minimum médical etc.) à tout ceux qui ne peuvent plus se les procurer eux même. Nous pouvons remarquer que cette Sécurité Sociale s'inscrivait bien dans le plan d'un État socialiste, se devant d'aider et de protéger la population contre la misère.
Prenons un dernier exemple : les congés payés. Ils désignent les périodes de congés que peut prendre un salarié, et pendant lesquelles son employeur est obligé par la loi de le payer quand même. S'ils apparurent le 20 juin 1936 grâce au Front Populaire (dirigé par Léon Blum, de la SFIO), ils furent fixés à 2 semaines. En février 1956, sous le gouvernement du dur Guy Mollay (SFIO), fut rajouté une troisième semaine de congés payés. Puis une semaine de plus encore en 1969, sous l'intérim de Alain Poher (président du Sénat, centre-démocrate) entre la démission de Charles de Gaulle suite au "non" des français à son référendum-plébiscite d'avril, et l'élection de Georges Pompidou en juin. Nous pouvons voir que la durée a doublé sous les Trente Glorieuses, ce qui ne fut pas le cas pour les périodes précédentes ou suivantes (une cinquième et dernière semaine en 1982).
Ces vacances permettaient aux français de voyager, de se changer les idées etc. Nous avons bien là la fonction d'assurer les loisirs de l'État socialiste. Elles développent également le tourisme. Tourisme, aujourd'hui force de la France, puisque c'est le pays le plus visité au monde.

Mais parfois, cet État eu une attitude incompréhensible, voire même choquante pour beaucoup. Notamment le maintien en fonction de personne douteuse, comme le fut celui de Maurice Papon.
Maurice Papon, provenant d'une famille dont le père était maire de Gretz, conseiller général puis président du canton de Tournan-en-Brie, de centre-gauche.
Sous l'Occupation, lui qui avait adhéré à la Ligue d'action universitaire républicaine et socialiste, organisation soutenant le Front populaire, il s'engagea dans le régime de Vichy, et devint responsable des questions juives. Il fut alors secrétaire général à la préfecture bordelaise, en Gironde. Jusqu'à la veille de la Libération de la France (c'est à dire jusqu'en mai 1944), les services qu'il dirigeait recensaient les juifs partout, et les faisaient arrêter. Les forces de police sous ses ordres vont les chercher partout, même malade dans les hôpitaux ou dans les sanatoriums. Il fit même envoyer des adolescents au camp de Drancy, comme ces trois jeunes de 15 ans. On le soupçonnait d'avoir envoyé ainsi 1600 Juif à la mort.
A la Libération, il se fit passer pour un résistant. Il aurait selon lui appartenu au réseau Jade-Amicol à partir du 1er janvier 1943. Il se fit faire des faux papiers (en l'occurrence, une carte de résistant, signé par Claude Arnould, alias "colonel Ollivier" et chef-fondateur de ce réseau).
Par chance pour lui, au sortir de la guerre, la résistance bordelaise était si exsangue et en lutte entre anti et pro communiste, qu'il ne fut pas inquiété. De plus, il fut maintenu à son poste, la région manquant d'homme de bureau. Le comble est qu'il fut fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1958, et qu'il reçut sa carte de "Combattant Volontaire de la Résistance" en 1948. Puis il fut nommé officier de la Légion d'Honneur en 1956 après avoir mené une répression sanglante contre les nationalistes marocains. En juillet 1961, il reçut la Croix de la Légion d'Honneur.
Toutes aussi étonnantes furent ses affectations. N'ayant absolument pas été menacé par l'Epuration, il fut nommé ministre en octobre 1945, préfet de Corse en 1947, puis de Constantine en Algérie en 1949. En 1951 il devint secrétaire général de la préfecture de police de Paris, avant d'en devenir préfet en 1958. Nous pouvons constater qu'il est surprenant qu'un personnage vichyssois et ayant participé au génocide juif obtienne des responsabilités de haut-fonctionnaire au sein du Gouvernement Provisoire, puis de la IVéme République, et être conforté dans ses fonctions sous la IVéme République.
A la tête de la police de Paris, sa politique fit de nombreux mort dans les rangs des manifestants. Nous pouvons citer la "Marche de la Paix du FLN" le 17 octobre 1961, jour où la police fit au moins cent mort, et une quarantaine de disparu chez les Algériens; tous des civils. Le gouvernement avait donné "carte blanche". Autre cas : celui de la "station de métro Charonne", le 8 février 1962, lorsque des manifestants anti-OAS furent chargés par la police, tentèrent de fuir, et se retrouvèrent coincés à la bouche de métro de cette station; un bilan de neuf mort due à la brutalité policière.
Le plus étrange est qu'il semble que Charles de Gaulle lui même connaissait le passé de collaborateur zélé de Maurice Papon, mais qu'il l'avait conservé en poste, monté en grade et décoré, simplement dans la peur d'une prise de pouvoir hypothétique du communisme. Théorie rapporté par Olivier Guichard et Éric Roussel. Ce dernier écrit : "aux yeux du général, l'autorité de l'État est si sacrée, le péril constitué par les communistes si intolérable, qu'il est disposé à accepter sans trop de problèmes de conscience des hommes qui ont pu, un moment assez long, travailler pour le compte de Vichy.".
Comment un État peut être considéré comme socialiste en préférant conserver au pouvoir des Vichyssois, collaborateurs et anti-sémites, plutôt que de prendre le risque d'avoir des personnes communistes dans le gouvernement ? En comparant le limogeage des ministres communistes en 1947, et la remise du titre de chevalier de la Légion d'Honneur un an plus tard à Maurice Papon, nous sommes en droit de nous poser des questions.
Maurice Papon meurt chez lui le 17 février 2007, après avoir été jugé, et n'avoir subi qu'une peine de principe.

*
* * *

Malgré un gouvernement de droite depuis de 1951 à 1956, et de 1958 à 1981 (la période étudiée s'arrêtant à 1973), l'État réussit, après le difficile effort de la reconstruction, durant les Trente Glorieuses (1945 à 1973) à assurer à quasiment toute la population française un niveau de vie qui augmente tout les ans, à des rythme jamais vu et jamais égalé. La société de consommation dans laquelle entre la France fait qu'elle comble une partie du retard pris sur les USA (évolution que ceux ci n'avait pas besoin d'accomplir, puisque depuis les années Folles ils y vivaient). De plus, l'État ouvre la voie à un pays plus ouvert au niveau des idées ( la loi Neuwirth de décembre 1967; qui précède la légalisation de l'avortement, ou la loi Veil de 1975), poursuit une politique de bouclier social. Celle ci satisfait apparemment tout le monde, puisque la gauche reste cantonné dans le rôle de l'opposition si longtemps.
Apparemment, mais pas vraiment, ou plus vraiment. Si dans les milieux ruraux les décisions gouvernementales ne faisaient pas l'unanimité dès 1946, la population qui a été choyé par les Trente Glorieuses et l'État s'énerve de plus en plus. Les contestations sont de plus en plus fortes et violentes, et éclatent en mai 1968. Or, il n'est pas dans l'intérêt d'une population de s'opposer à un État socialiste, car celui ci, par sa signification même (en France du moins, nous avons vu que dans les pays nordique, "socialiste" signifie autre chose, à savoir une forme non-violente du communisme), doit protéger et privilégier la population. C'est que peut être l'État n'était pas socialiste.
A la conclusion de ce travail, nous pouvons dire que la France des Trente Glorieuses fut un État socialiste. Car même s'il y eu des mouvements révolutionnaires, les progrès qu'il apportât à la population de l'époque furent gigantesque. Il a apporté de l'argent à toute sa population, malgré le sacrifice du primaire (pourtant pas si mal traité que ça, et ayant profité du marché noir de l'Occupation juste avant). Ce fut une période de plein-emploi, de hausse du pouvoir d'achat, de hausse des droits sociaux, de diversification des loisirs et de possibilité de s'équiper afin de vivre avec le confort moderne. Le progrès des sciences médicales ont permis à la population de vivre mieux, et plus longtemps. L'Education aussi a bénéficié des Trente Glorieuses : inscription plus jeune, sortie plus tard; des filières diversifiés, un enseignement correct et qualifié etc.
Nous pourrions considérer cette période des Trente Glorieuses comme l'inverse de la période que nous avons entamé récemment. Quand elle a commencée, quand elle se finira ? Il est trop tôt pour le dire. Mais constater que le gouvernement nous présente une croissance de 0.1% comme excellente; et la comparer au 5% minimaux des années 1945-1973 peut rendre sceptique. La Crise que l'on a vu, et qui peut être va faire un retour, excuse elle tout ? Il est paradoxal de constater que l'opposition, ne serait ce qu'étudiante, était bien plus agressive à l'époque des Trente Glorieuses, avec le progrès qui en découlait, que maintenant avec une politique qui coule, entre autre, les universités française. La question serait à méditer.

Voilà, bonne nuit. :noel:

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