Non elle ne le sait pas.

C'est justement ça le problème.

Elle s'est laissée entrainer par ses sentiments envers Samia et Llaalam, et de fil en aiguille, à fini par commettre l'irréparable pour y arriver...

Mais bon faut bien s'imprégner du personnage pour comprendre ce passage par contre...

Enfin je veux dire, c'est un peu plus que "bon allez hop je les tues comme ça je suis tranquille"

Vous avez quand même saisi tous les conflits intérieurs et le sentiment de nécessité qui l'anime non ?

Oui, oui, t'inquiètes

C'est juste que tu t'y attends pas forcément

Comme dans Les Noces Pourpres de ce p*tain d'enfo*ré de George R.R. Martin
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Un combat doit être fini avant même d'être commencé...

Oui, mais je crois aussi comprendre qu'elle se sent perdue, et vu qu'elle n'a jamais rien planifié (vu que ce sont les traqueurs qui font le boulot), tout ce qu'elle entreprend est brouillon et mal organisé, et face à un démon tel que Sithis, les conséquences en sont dramatiques...

Enfin, c'est ce que je crois avoir compris...

En tout cas, bravo à toi pour ton personnage très profond!

Enerxy Faut voir la suite, elle a quand même organisé certains trucs (le meurtre d'Aldaril par exemple était astucieusement bien mis en place)

Par contre oui, elle est complètement perdue, elle ne sait plus comment protéger ses êtres chers, et se fait donc manipuler par Evos et Sithis qui la poussent à faire des conneries et à agir en dehors des lois de la raison.

Ouf vous me rassurez, je croyais m'être complètement planté sur cette partie de l'histoire vu vos réactions

M'enfin, à côté de ça, vous avez visiblement bien cerné la profondeur d'Evos, alors je trouvais ça bizarre que vous passiez à côté de celle de Sedris.

Pour l'instant, l'espris de Sedris = l'espris de Cloud, c'est complêtement le brouillard.

La différence est qu'Evos reste lui même, il a jamais eu la prétention de passer pour un gentil, c'est typiquement le méchant ambigu avec un fond derrière, avec qui on peut/on doit s'allier de temps en temps...

Sedris c'est l'héroïne de ta fic, qui doit avoir une importance énorme pour la Morag Tong, quand on lit la prophétie une sorte de "sauveuse" en fait et là bah elle démolit tout et en plus pas mal de personnage fort attachants (surtout Aldaril et Rogdul). Elle aurait dû tuer Eno, Evos, bah on s'en fichait un peu. Tous les autres ressuscités par la confrérie, ç'aurait été normal. Limite tuer un ou l'autre pour des ocnvictions diamétralement opposées why not. Mais dans le dos, de façon fourbe, alors que certains avaient encore confiance, etc... ça passe pas vraiment, moi je pardonnerais pas. Et même à la place de Llaalam, j'apprendrais tout ce qu'elle a fait, j'oserais plus jamais l'approcher.

A coté de ça, oui je comprend les conflits internes du personnages, mais elle est "au delà du pardonnable". C'est vraiment "tuer un ami pour sauver un autre ami plus proche". Je trouve ça arbitraire et fort peu reluisant. D'autant plus qu'elle n'a même pas essayé de faire comprendre à quiconque sa relation avec Llaalam, les rares à qui elle l'a appris ont toutes les raisons de balancer et ne l'ont pas fait. A part Eno, justement, tous auraient pu l'accepter, je pense.

C'est un simple point de vue, mais avoue que ça n'aide pas à apprécier Sedris. C'est tellement contraire à toutes les valeurs qu'elle avait l'air de prôner.

Evos c'est un salaud mais on le sait depuis le début, ses magouilles sont cohérentes par rapport au personnage, il ne nous déçoit pas, on sait qu'il y a conflit mais c'est cohérent avec le personnage.

Bref le conflit est compréhensible mais n'excuse pas le personnage, à la place de n'importe quel membre de la Morag Tong, je la détesterais maintenant. :p

Chapitre 96: Dans une autre vie.

Je ne regagnai pas le quartier général ce jour là.
A quoi bon de toute façon, ils sauraient probablement déjà pour Rogdul, et je n'avais plus vraiment les moyens de parader cette fois-ci...
Je passai donc les jours suivants cachée, voyageant clandestinement de village en village, sur les traces d'une Samia qui semblait avoir tout bonnement disparu.

Où se cachait-elle ? Elle n'avait pas pu quitter Vvardenfell comme ça, elle devait forcément être toute proche...
Mais alors où ? La Confrérie Noire était pratiquement anéantie, et elle n'avait plus nul part où aller désormais.

Bien consciente que Llaalam ne risquait plus grand chose dans l'immédiat, je dédiai donc une grande partie de mes journées de fugitive à la recherche de la Bosmer, même si les jours passant, je m'inquiétais de plus en plus de l'inaction de la Morag Tong à mon sujet.

Quand allaient-ils enfin venir ? Allaient-ils seulement me prendre en chasse ? Ou bien passer l'éponge une énième fois ?
Probablement que non...Ils viendraient, c'était évident, mais de là à savoir quand...

Plus que l'idée même de me faire traquer par mes propres frères et soeurs, c'était cette attente, interminable, qui me tuait à petit feu.
Je n'en pouvais plus de passer mes journées à regarder sans cesse par dessus mon épaule, craignant d'y apercevoir enfin la silhouette mystérieuse d'un assassin venu rétablir un honneur bafoué.

Allaient-ils seulement se décider un jour ?

La réponse vint une semaine plus tard, lorsque j'aperçus enfin, sur les murs de Balmora, un avis de recherche qui confirma l'imminence d'une attaque à mon encontre.
-Tiens, Sedris Ledd...J'ai déjà entendu ce nom...Commenta un soldat Hlaalu en observant l'affiche.

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En vérité, les agents de la Morag Tong s'étaient simplement chargés de faire parvenir l'avis de recherche Impérial, et de la placarder un peu partout sur Vvardenfell, ramenant d'un même coup tous les gardes de l'archipel à leur cause.

C'était à la fois simple et astucieux finalement, car cette affiche me faisait passer pour une criminelle tout en omettant minutieusement mon statut d'ex assassin de la Morag Tong, élément qui n'aurait pas manqué de refroidir la plupart des soldats...
-Oh...J'imagine qu'elle doit s'être déjà fait connaitre pour d'autres faits...Renchéri un autre garde Hlaalu. Parce que son nom me dit quelque chose à moi aussi...
-Et vous ? Ça ne vous dit rien ? Questionna le premier soldat en se retournant brusquement vers moi.
-Euh...Non...Répondis-je innocemment en essayant de masquer mon visage sous ma capuche de mage.

Le garde écarquilla soudain les yeux, réalisant subitement que la fugitive se trouvait en fait juste en face de lui.
Une fraction de seconde trop tard néanmoins, car j'aperçus clairement la silhouette d'un assassin de la Morag Tong me foncer droit dessus avant même que les soldats n'aient tenté quoi que ce soit.

Tout se déroula alors très vite, et j'eus tout juste le temps d'éviter la charge de mon ennemi et ancien frère d'arme, qui entrainé dans son élan, percuta de plein fouet les gardes, m'évitant de justesse un violent plaquage au sol.
-ATTRAPEZ LA ! Beugla aussitôt l'un des soldats en rabattant ses collègues vers moi, alors que je prenais déjà la fuite, suivie de très prêt par un ancien collègue visiblement déterminé à me faire payer ma traitrise.

Je pris immédiatement le chemin sud menant vers Pelagiad et Seyda Neen, traçant ma route à toutes jambes à travers les sous bois et autres clairières.

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Même si je n'avais pas encore réussi à identifier mon assassin, bien qu'il n'y ai plus vraiment beaucoup de choix parmi mes chasseurs potentiels, ce dernier ne semblait en tout cas pas vraiment bâti pour la poursuite, en témoignait l'avance considérable que je prenais sur lui au fil des minutes.

Néanmoins, et alors que je m'étais presque cru hors d'atteinte, des hennissements et des bruits de sabots martelant le sol virent rapidement changer la donne...
De fait, la garde Hlaalu avait visiblement prit cette poursuite très au sérieux, et si leurs armures lourdes ne leur permettaient certainement pas de me courir après dans les bois, les cheveux qu'ils s'étaient dégotés renversaient désormais complètement la tournure de la traque.

Mon poursuivant, aussitôt rattrapé part les montures des soldats, profita néanmoins de ce vif retournement de situation pour s'agripper à l'un des chevaux en pleine couse, tuant son propriétaire d'un violent coup de poignard au passage, arrachant des hennissements paniqués ainsi que beau nombres de cris de fureur dans mon dos alors que je sprintais désormais à travers les branchages pour tenter de conserver mon avance.

Varis...
Il n'y avait que lui pour outrepasser ainsi les lois de la Morag Tong histoire de mieux parvenir à ses fins...

Je fous coupée net dans ma réflexion par un hennissement tout proche, juste à ma gauche.
Visiblement, l'un des gardes avait prit un chemin adjacent et se rapprochait désormais dangereusement de moi.
Varis, lui même la cible des gardes Hlaalu situés juste derrière lui, prit immédiatement l'initiative sur le soldat menaçant de lui couper l'herbe sous le pied d'un instant à l'autre, et se dressa subitement sur sa monture en jetant une dague de lancer au passage.
Hélas, ou heureusement plutôt, cette dernière me manqua de justesse pour aller se loger dans le cou du cheval qui me frôlait désormais dangereusement, tuant net la monture qui effectua dès lors un plongeon fracassant.

Ne pouvant éviter l'impact de l'animal en pleine chute, eux même pris dans leur propre élan, mes poursuivants, Varis compris, trébuchèrent aussitôt sur la carcasse du cheval fraichement abattu, le tout dans une véritable cacophonie de cris de douleurs et de hennissements paniqués alors que branches et caillou volaient en tous sens.

Je fus moi même percutée de plein fouet par l'un des chevaux, et effectuai alors un magistral vol plané de plusieurs mètres, à moitié assommée par la violence du coup.

Soudain, et alors que je m'imaginais déjà périr dans l'atterrissage qui s'annonçait plus que mortel, une violente secousse ébranla subitement le ciel et la terre, avant que mon corps ne soit comprimé en tout sens et que le décors ne change bientôt autour de moi.

Bizarrement, l’atterrissage fut alors bien plus doux, me permettant de retomber aisément sur mes deux jambes dans un lieu que je n'avais encore jamais vu de ma vie, mais qui dégageait pourtant quelque chose d'étrangement familier...

Et alors que je jetais déjà des regards inquiets un peu partout atour de moi, m'attendant à voir débouler mes ennemis d'un moment à l'autre, je pris enfin conscience de la nature de cette étrange secousse qui m'avait frappé quelques instants plus tôt.

Ainsi, et pour la première fois depuis très longtemps, je venais de voyager...Ailleurs...

Chouette suite, franchement... on attend vraiment la fin, maintenant ^^

Maintenant, c'est difficile de clôturer 3 parties et 230 chapitres d'une histoire commencée depuis pas loin d'un an...

Le plan est bien là, mais j'espère que je vais pas me foirer dans les détails...

Chapitre 97: Une relique du passé.

Ou avais-je bien pu atterrir ?
Pas chez ces hommes du désert visiblement, ceux là même que j'avais brièvement croisé lors de mon affectation à Elsweyr...

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Non, j'avais atterri ailleurs, mais où ?
Cet endroit ne me disait absolument rien, même en faisant appelle à tous mes souvenirs les plus dérangeants et les plus obscurs...

Un homme sortit soudain de la petite maison située juste en face de moi, et son armure, bien que ne l'ayant plus vue depuis des années, me frappa aussitôt.
Oui, j'avais déjà vu ces gens...
-Nani ? Anatahadaredesu ka ? Lança l'homme dans une langue inconnue tout en s'approchant de moi.
-Euh je...

L'individu, dont les yeux étaient étrangement fins et étirés, poussa soudain un cri de surprise, et tendit sa main devant moi dans une invitation manifeste à ne plus bouger.
De toute évidence, ma peau bleu et mes yeux rouges semblaient le rendre extrêmement nerveux...

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-Anata wa doko kara kuru no ka ?!
-Attendez...
-AKUMA ! S'excita subitement l'homme en dégainant son katana, une arme que je connaissais trop bien, pour l'avoir longtemps étudiée.

Oui, je connaissais ce monde, ou du moins, les gens qui semblaient le peupler...
J'avais autrefois retrouvé certains d'entre eux, morts, dans les montagnes de Jerral...C'était forcément eux, ils avaient la même armure, le même visage typé...
Leurs armes m'avaient d'ailleurs accompagné tout au long de ma vie d'assassin...

C'était étrange, finalement, de réaliser que mon apprentissage avait tant été influencée par des gens qui ne soupçonnaient même pas l’existence de mon monde...
-Idō shinai ka ! Enchaina le soldat en me menaçant désormais de son katana.

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Une nouvelle secousse ébranla soudain le sol, m'arrachant de force à ce monde avant même que mon interlocuteur n'ait eu le temps de comprendre quoi que ce soit.
Et alors que je me sentais déjà comprimée dans tous les sens, cet univers étonnant disparaissant bientôt de ma vue, je fus prise d'un étrange sentiment de mélancolie, cette courte expérience me rappelant bien malgré moi mes premières années à la Morag Tong, à une époque où je découvrais la vie d'assassin avec joie et émerveillement...

Mais cette époque était révolue désormais, et il me fallait maintenant assumer mes actes devant mes anciens frères d'arme...

J'atterris finalement dans le monde réel, non plus sur les petits chemins forestiers de Balmora, mais quelque part au beau milieu d'un paysage de pierres grises et d'étendues désertes.
Les Terres-Cendres, encore...

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Pourtant, je n'étais pas seule...
Varis se trouvait désormais à côté de moi, blessé, complètement chamboulée, mais néanmoins vivant.
-Espèce de...Monstre...Grogna le Dunmer en tenant d'une main fébrile une dague d'ébonite qui n'était d'ailleurs pas la sienne, mais celle que Reesa avait laissé tomber en perdant la vie.

Je ne répondis rien, et ne cherchais d'ailleurs pas à contredire mon ancien frère.
A quoi bon...Il avait raison de toute façon...
-Varis...Je n'ai rien contre toi. Va-t-en...Lançai-je doucement.
-Rien contre moi ? Rien contre moi ?! Mais tu en as contre nous tous Sedris !

Le discours haineux du Dunmer aurait très bien pu avoir un sens si l'idée qui s'en dégageait ne me semblait pas étrangement diffuse, un peu comme si Varis m'accusait de quelque chose que je ne pouvais pas vraiment comprendre.
-Eno m'a dit...Il nous a tous dit...Tu n'es rien d'autre qu'une...Qu'une...Enchaina-t-il, visiblement mourant bien que je ne l'ai même pas touché.
-Une quoi ? Qu'est-ce qu'il vous a dit sur moi ? La prophétie ? La sauveuse de Tamriel ? Pfff ! Il s'est fameusement planté on dirait...
-Oh, ça c'est des conneries...Non toi, tu es autre chose encore...

Le Dunmer tituba violemment, manquant de peu de chuter.
-Mais qu'est-ce que tu veux dire ?! Insistai-je, soudain intriguée par les paroles du Dunmer qui ma rappelaient immanquablement celle de la reine Barenziah et du grand chancelier Ocato.
-Tsss...En fait, je crois que tu le verras bien assez vite par toi même...Conclut mon ancien frère d'une voix tremblante, avant de s'affaisser sur le sol dans un grognement de douleur.

Je ne répondis rien, mais ne pu refréner un grand sentiment d'incompréhension alors que Varis succombait finalement à ses blessures, lâchant par la même occasion la dague de Reesa.

Moi, autre chose...

Refoulant toutes les pensées incohérentes au saugrenues qui traversaient déjà mon esprit, j'entrepris de me pencher sur le corps inerte du Dunmer, et de ramasser la dague, pensive.

Oui, c'était bien celle de Reesa...
Étrange que Varis l'ait emporté avec lui dans cette traque éphémère.

Soudain, et alors que j'observais distraitement le poignard, l'esprit ailleurs, ce dernier se mit à vibrer doucement, un peu comme la bague d'Evos quelques jours plus tôt, dans une invitation à observer les souvenirs de son possesseurs.

Je fus alors transportée de force vers une vieille vision, celui qu'une personne dont la vie n'avait été qu'une étrange succession de mystères et de secrets...

Je viens d'avoir une heure de lecture est c'était M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E sweet !!

Sweet J'aimais bien Varis, moi Mais j'préfère Evos

Chapitre 98: Le secret de Reesa.

Je débouchai dans le bureau de Eno Hlaalu, seulement occupé du grand maitre lui même et de l'Argonien, quand à lui agenouillé en signe d’allégeance.
Visiblement, j'étais revenue prêt de dix ans en arrière, juste avant l'entrée de Reesa au sein de la Morag Tong, et donc, juste avant la mienne...
-Je ne comprends pas vraiment...Lança soudain Eno Hlaalu, la mine perplexe, observant l'Argonien toujours prosterné devant lui, un genou à terre. Vous êtes un Sombre-écaille, et le meilleur d'entre eux d'ailleurs. Vous avez quel age ? Quatorze ans seulement ? C'est bien ça ? Et on vous décrit déjà comme un génie de l'assassinat. Vos exploits font l'unanimité...Pourquoi voudriez vous rompre vos liens avec les vôtres ? Que pensez-vous obtenir de plus ici, à la Morag Tong ?
-Je vous l'ai dit...Grinça Reesa de sa voix reptilienne. C'est cette jeune fille, celle qui va vous rejoindre sous peau...
-Et que savez-vous d'elle ? Questionna le grand maitre.
-Ce que tout le monde sait...Elle est spéciale, et jouit d'un immense potentiel, même si elle ne le sait pas encore...
-Et alors ? Toutes nos recrues jouissent d'un immense potentiel, c'est justement pour ça que nous les invitons.

De fait, Eno Hlaalu mentionnait encore cette période creuse où la Morag Tong invitait elle même ses assassins, alors que la coutume voulait d'ordinaire que ce soit plutôt les recrues elles-même qui découvrent le sanctuaire en se basant sur la vieille légende...

Quoi qu'il en soit, le grand maitre semblait vouloir tester les connaissances de l'Argonien, bien que tous deux connaissent visiblement l'aura de mystère qui m'entourait déjà à cette époque.
-Son destin est plus qu'évident. C'est bien elle qui doit ramener l'équilibre et mettre fin à la guerre qui oppose la Morag Tong et la Confrérie Noire...Expliqua Reesa.
-Et en temps que Sombre-écaille, n'êtes vous pas justement du côté de la Confrérie Noire dans cette affaire ? Quel intérêt auriez vous à prendre notre parti plutôt que le leur ?
-Je suis un Sombre-écaille, comme vous le dites si bien...La Confrérie Noire est simplement une associée, pas une alliée...Ils ne veulent que le chaos, et tiennent justement à faire perdurer cette guerre...C'est leur fond de commerce, et nous, de notre côté, nous voulons que ces massacres cessent...Nous ne voulons plus entrainer ainsi la vie de milliers d'innocents dans notre combat...

Le Grand maitre resta silencieux quelques instants, avant d'enchainer, plus bas cette fois-ci:
-Vous connaissez la partie visible, très bien, mais connaissez vous également la face cachée de cette enfant ?
-Mieux que personne, vu d'où je viens, et vous devriez le savoir...Rétorqua Reesa.
-Justement, qui me dit que vous ne voulez pas plutôt nous la prendre ?
-Parce que j'admire votre idée, votre audace...Je veux vous aider, défendre votre projet, aider cette jeune fille à atteindre son but...
-Si c'est bien son but, car la prophétie et son...Hum...Moi profond, semblent tout de même étrangement contradictoires...D'ailleurs, est-on bien sur que soit elle, celle qui ramènera l'équilibre...
-L'un n'empêche pas l'autre. N'est-ce pas justement votre idée ? Questionna Reesa.
-Hmmm...

Eno Hlaalu resta silencieux quelques secondes, pensif.

De quoi voulaient-ils bien parler ? Quel était cette partie en moi qui semblait tant les préoccuper ?
-Très bien, j'accepte...Conclut finalement le grand maitre. Vous engagez vous donc à la protéger, à veiller sur elle, à assurer sa sécurité en permanence, quoi qu'il arrive, quoi qu'il advienne ?
-Je m'y engage. Répondit Reesa d'un ton solennel. A une seule condition...
-Et quelle est-elle ? Questionna le Dunmer.
-Que personne ne le sache jamais...Je pense qu'il en va de leur sécurité et de leur sérénité à tous...
-Oui, cela va de soit...Conclut Eno Hlaalu.

Je fus brusquement tirée en arrière, ramenée de force à la réalité alors que le paysage des Terres-Cendres m'apparaissaient de nouveau devant les yeux.

Ainsi donc, Reesa avait été chargé de veiller sur moi durant tout ce temps...
Était-ce donc finalement pour cela que je n'avais jamais eu le moindre problème durant mes premières années à la Morag Tong ? Était-ce pour cela que mes cibles s'étaient toujours trouvées sans défense le moment venu ? Était-ce pour cela que je n'avais jamais eu à me soucier d'un danger quelconque, et que ma progression à la Morag Tong avait été l'une des plus fulgurantes que l'on ait jamais vu ?

L'Argonien m'avait constamment tenu à l'oeil, suivi, épiant mes moindres faits et gestes et éliminant tous ceux qui étaient alors susceptibles de me menacer...
Du moins jusqu'à ce qu'il ne perde la vie dans sa confrontation avec Samia, et que je ne sois enfin capable de me débrouiller toute seule...

Je me sentis soudain salie, impuissante, trahie par cette mascarade qui s'était jouée dans mon dos durant tellement longtemps.
Je n'avais aucun mérite, j'avais été secondée et assistée de bout en bout, gagnant l'estime et l'admiration des miens grâce aux interventions secrètes de l'Argonien...

Mes exploits empestaient le mensonge et l'imposture, je n'avais strictement rien fait, rien...

Et pourquoi m'avaient-ils ainsi couvée finalement ? Pour que je puisse mieux les poignarder dans le dos ?
Pfff...

On peut dire que, quel que soit le plan de Eno Hlaalu à mon sujet, il ne s'était vraiment pas déroulé comme prévu...
Peut-être la faute à mon "moi profond", à mes "origines", dont j'ignorais toujours tout en ce moment...

Je chassai finalement ces pensées de mon esprit, et entrepris de regagner le sud au plus vite, vers la mer, vers Vivec...

Je ne savais pas vraiment ce qui me poussait à me rendre là en fait. J'étais perdue, désorientée, anéantie par ces dernières semaines qui avaient vu s’effondrer tout ce que j'avais mis des années à construire.
Pourtant, il fallait que je me rende là bas désormais, que je retourne prêt des miens...

Il fallait que je comprenne, que je sache...

Suite en début de soirée.

Génial ;)

On est en début de soirée
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Un combat doit être fini avant même d'être commencé...

Chapitre 99: Dangereux prémices.

J'approchai rapidement de Vivec par le nord, sous le soleil du début d'après midi.

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Bien sur, la Morag Tong et la Confrérie Noire étant désormais amputées de la plupart de leurs assassins, j'avais moins à craindre d'une visite surprise à Vivec qu'il y a quelques jours encore, même si le danger n'était pas pour autant totalement écarté...
Ainsi, il me fallait encore faire preuve de prudence, car Eno Hlaalu lui même finirait peut-être par prendre le relais, et maintenant que mes rêves mettant en scène un violent affrontement entre lui et moi se montraient de plus en plus clairs et limpides...

A vrai dire, je ne savais pas encore vraiment pourquoi j'étais venue jusqu'ici...
Naturellement, je mourrais d'envie de foncer tête baissée jusque dans le bureau de Eno Hlaalu, de l'empoigner par le col de sa tunique et d'exiger qu'il m'explique en détail le sens profond de toute cette mascarade.
Néanmoins, et avec le recul, je n'étais pas tout à fait sûre de vouloir connaitre la vérité à ce sujet, tant les dernières confessions récoltées m'avaient paru lugubres...

D'ailleurs, je n'eus pas vraiment à me poser la question plus longtemps, car une personne apparu soudain devant moi dans un tourbillon de poussière, laissant bientôt apparaitre le visage de Marilia.
-Oh ! Marilia ! Tu...Commençai-je, avant de me précipiter immédiatement à la rencontre de ma soeur qui s'effondra aussitôt dans mes bras, grièvement blessée.
-Non Sedris, pas par là...Articula péniblement la Dunmer en crachant un filet de sang.
-Non ! Mais qu'est-ce que...Marilia regarde moi ! Criai-je, effondrée à l'idée que ma propre soeur ne perde la vie par ma faute.
-Pas par là...Répéta Marilia d'une voix faible.
-Non...Je reste avec toi...Murmurai-je en couchant délicatement la Dunmer au sol tout en l’enlaçant étroitement.

Et dire que dans ma quête visant à protéger Llaalam et ramener Samia, j'en avais fini par en oublier ma propre soeur...

A vrai dire, Marilia avait toujours été une personne très spécial, très méfiante, très détachée des conflits des autres...
Elle avait toujours su éviter les ennuis, et je ne m'étais jamais vraiment imaginée qu'il puisse un jour lui arriver quoi que ce soit...

Pourtant, j'étais là désormais, à la serrer contre moi alors que la vie l'abandonnait petit à petit...
C'était ma faute...C'était forcément ma faute...Elle n'était qu'une étudiante à l’université arcane autrefois, et si elle agonisait aujourd'hui dans mes bras, c'était parce que je l'avais ramenée parmi nous...

Je l'avais fait pour la protéger, et uniquement pour ça, et aujourd’hui, elle mourrait par ma faute...
Et le pire, c'est je ne pleurais plus...Je n'en avais plus la capacité désormais...Pas après tout ce qui s'était passé...
-C'est pas grave...Articula soudain Marilia.
-Chut...Murmurai-je aussitôt, dans un vague espoir que la Dunmer guérirait si elle restait suffisamment longtemps silencieuse et immobile.
-Non...De toute façon, on était pas pareils toi et moi...
-Marilia...
-C'est pas grave...Je comprends...Tu aimais Llaalam, et tu aimais aussi Samia...Qui sait, peut-être qu'on aurait fait pareil si on avait été à ta place...

Peut-être étaient-ce les mots prononcés par la Dunmer, où le simple fait que je tienne dans mes bras son corps, recouvert d'une robe qui lui appartenait.
Toujours est-il qu'une brève vision vint subitement s'imposer à ma vue, comme pour m'expliquer le pourquoi du comment de cette tragique situation.
-Où est Sedris ? Lança un Eno Hlaalu d'une froideur incroyable, alors que le souvenir auquel j'assistais devait dater de quelques minutes tout au plus.
-Je...Je ne sais pas Eno...Répondit Marilia d'un air hésitant.

De toute évidence, la Dunmer mentait, ce qui n'échappa pas au grand maitre.
-Marilia, tu es une fille intelligente, tu connais ta...Soeur, mieux que personne...
-Non, sincèrement, je ne sais pas...Répéta Marilia.
-Oh si tu le sais, et tu va me le dire. Contra Eno Hlaalu, abandonnant définitivement toute amabilité. Tu la connais, tu sais ce qu'elle est, tu connais son but...Alors où est-elle ?
-Je ne...
-Tout à fait entre nous, elle a provoqué les meurtres d'Aldaril et de Cinia, tué Rogdul, et vendu beau nombre d'entre nous à la Confrérie Noire, ainsi qu'à Evos...Et tu veux encore la protéger ?
-Je ne suis pas sur que...Après tout on ne sait pas exactement ce qu'il s'est pass...
-Tu le sais Marilia...Et je te promets que tu va me le dire...

La vision s’effaça soudain, et pour être tout à fait honnête, il ne m'en fallait pas plus pour comprendre ce qui s'était vraiment passé...
Marilia m'avait protégée jusqu'au bout, et elle venait d'en payer le prix...

Les larmes me vinrent subitement, sans crier gare.
Marilia...Ma propre soeur, que j'avais passé ma vie entière à délaisser au profit des autres...
Elle qui avait tant souffert de me voir l'abandonner si souvent. Je le savais, et je n'avais jamais rien fait pour y remédier...Je m'étais contentée de tourner la tête et de me répéter à moi même qu'elle n'avait de toute façon pas besoin de moi, que c'était mieux pour elle...
Et pourtant, elle m'avait défendue jusqu'au bout, sacrifiant sa propre vie pour me donner une ultime chance de vivre la mienne...
-Marilia, je suis tellement désolée pour tout ce que je t'ai fait...Murmurai-je, la voix brisée. Je suis désolée pour tout...

La Dunmer ne répondit rien, et se contenta de m'observer, pleurant sur son corps faible et mourant.
-Tiens, prends ça, avant que...Commença-t-elle enfin en me tendant une dague que je n'eus aucun mal à reconnaitre.
-Marilia, qu'est-ce que...
-C'est le roi Helseth qui me l'a renvoyée...Il me l'a donnée, elle est à moi, mais je crois qu'elle gardera quand même son empreinte...
-Comment...
-Prends là. Insista Marilia. Tu comprendras...Il a dit que tu comprendrais...

La Dunmer observa un léger silence, rassemblant visiblement ses dernières forces avant de me confier son ultime secret:
-Moi en tout cas, j'ai compris dès le premier jour...

Les yeux de la Dunmer se vidèrent de toute lueur de conscience avant même que je n'ai eu le temps d'ajouter quoi que ce soit...
Marilia m'avait quitté, définitivement...

Comment...Pourquoi...
-Sedris ! Lança soudain une voix familière derrière moi, alors que je fermais délicatement les paupières de ma soeur, trop choquée par sa mort pour pleurer d'avantage, me souciant peu de qui pouvait bien m'interpeller en cet instant.
Cela pouvait être Eno Hlaalu lui même, je m'en fichais complètement.
Tout ce que je voulais en cet instant, c'était passer un peu de temps avec Marilia...

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-Sedris ! Insista Gulena en s'approchant de moi.

Je me levai aussitôt, et fis quelque pas en direction de Vivec, prise d'une furieuse envie d’écorcher vif Eno Hlaalu pour ce qu'il venait de faire.

Gulena de son côté, s’accroupit respectueusement aux côtés de Marilia, et resta quelques secondes silencieuse alors que je scrutais les remparts de la cité d'un regard assassin, bien décidée à faire payer le grand maitre pour son incapacité à reconnaitre les innocents des vrais coupables.
-Qu'est-ce que c'est ? Lança soudain Gulena en ramassant la dague du roi Helseth, restée entre les mains de Marilia.

Je ne répondis rien, mais aperçus clairement la Dunmer sursauter par dessus mon épaule, avant de reprendre une position normale, la mine plus sombre.
-Sedris...
-Quoi...Marmonnai-je, incapable de chasser la haine monstrueuse qui gagnait dangereusement mon esprit.
-Est-ce que...Est-ce que tu te rappelle de ton enfance ? Je veux dire, de tes premières années ?
-Bien sur oui...
-Tu te rappelles de tes parents ? De leur comportement avec toi ?
-Pourquoi tu veux savoir ça Gulena ? Questionnai-je un peu plus sèchement que je ne l'aurais voulu.

La Dunmer resta silencieuse quelques secondes, observant la dague du roi Helseth avec un étrange regard.
-Parce que je crois que...Que Marilia et tes parents...

Gulena hésita de nouveau, visiblement mal à l'aise, avant de conclure:
-Je crois qu'ils n'étaient pas ta vraie famille...

Sweet