BlackDeVil24 tu réussi mieux à faire des images que à écrire des fics.
Non, je fais une mauvaise blague, aller, suite !
c'etait de forme humanoide , ça se tenait debout immobile sur ses 2 jambes a regarder dans ma direction ==> ça ressemblerait pas exactement a la description des ombres dans les soutterains dans "Introspection d'un assasin" ? Et en plus avec le titre: l'empire des ombres . . .
Ça me semble suspect
Ah, BD? petite question.
Ca concerne ton autre fic.
Morroblivion est il compatible avec le Morrowind Overhaul ?
J'aimerais refaire une partie dans Obli avec Elsweyr, Val-Boisé, l'Enclume et Vvardenfell.
Voila, désole du HS.
Morowind Overhaul est un mod pour Morrowind, qui ne fait qu'améliorer énormément ses graphismes sans toucher au reste du jeu.
Morroblivion est l'intégration du jeu Morrowind dans Oblivion, via un mod qui va entièrement transférer le monde de Morrowind, ses armes, ses quêtes, ses pnj, bref, tout, mais forcément avec les graphismes et le gameplay d'Oblivion.
Donc non, ils ne sont pas compatibles vu que les jeux de bases ne sont pas les mêmes...
Morrowind Overhaul ne te servira à rien si tu comptes refaire une partie d'Oblivion, mais par contre, sache tout de même que Morrowiblivion va te demander d'avoir morrowind + ses deux extensions installées sur ton pc pour fonctionner.
Dommage.
Bon, pas grave. Merci beaucoups
Morrowind télécharger illégalement avec ses extensions télécharger illégalement, marche aussi ?
Chapitre 59: L'empire des ombres - partie 3.
J'entrepris de traverser rapidement le quartier résidentiel, sans courir, mais sans trainer non plus, inquiète par ce que je venais de voir, et pour cause: ce n'était définitivement pas humain...
A vrai dire, le rayon de soleil matinal avait beau n'avoir éclairé l'endroit que quelques fractions de seconde à peine, celui qui m'y était alors apparu avait aussitôt coupé court à tous mes doutes.
De fait, malgré la relative immobilité dont avait fait preuve la chose tapie dans les ténèbres, je n'avais pas tardé à ressentir toute la menace qui émanait d'elle, comme un danger latent qui planait désormais au dessus de ma tête.
Hélas, et alors même que je gagnais enfin le bloc de maisons suivant, je fus bientôt submergée par quelque chose d'étrange, une sensation que je n'avais plus éprouvé depuis quelques temps déjà et à laquelle je ne m'étais clairement pas attendue en arrivant ici. Un peu comme l'impression d'être observée, mais avec une telle force, une telle insistance qu'il m'était désormais impossible de la refouler.
Non, il n'y avait plus de doutes possibles désormais. J'étais restée bien trop longtemps ici, immobile, plongée dans mes pensées...
Je n'aurais jamais dû m'arrêter si longtemps, je n'aurais jamais dû perdre aussi brusquement le fil de ma mission, car eux n'avaient pas attendu que je reprenne mes esprits...
Non, ils avaient fini par déceler ma présence, ils avaient fini par réaliser qu'un étranger, une proie facile avait pénétré leur territoire.
Oui, eux n'avaient pas attendu, et avaient déjà entamé leur traque...
J'entrepris de m'adosser au mur de l'une des maisons, le souffle court, ne sachant pas encore exactement si il fallait m'effrayer ou non de la présence de ces êtres qui, pour une raison inconnue, ne m'avaient pas encore donné l'assaut.
Étais-je réellement en danger, ou bien n'était-ce là qu'une contemplation curieuse de cette étrangère qui parcourait avec tant de désinvolture leur zone d'habitation ?
Coupant court à ces pensées inutiles, je décidai finalement de passer ma tête par delà l'angle du mur et d’observer la rue suivante d'un oeil attentif.
Hélas, mon regard fut aussitôt attiré par une nouvelle silhouette suspecte, d'une forme relativement semblable à celle aperçue quelques minutes plus tôt.
Néanmoins, et contrairement à la première, celle-ci ne cherchait même pas à se dissimuler, et se tenait immobile au beau milieu de la rue à une cinquantaine de mètres environ.
J'eus tout naturellement le vague espoir qu'il s'agisse là de l'un de mes compagnons m'ayant aperçu traverser la rue et se questionnant sur mon identité réelle. Pourtant, le silence et l'immobilité persistante dont faisait preuve cet individu m'indiquaient sans détour possible qu'il ne s'agissait clairement pas de Salmo, de Martin, ou de quiconque d'autre, mais bel et bien de...Quelque chose d'autre.
Était-ce le même que celui aperçu plus tôt dans la pénombre ? Était-il réellement parvenu à me contourner pour mieux me dépasser durant ma progression ?
Naturellement, la distance et le manque de lumière ambiante rendait toute identification difficile, mais la simple idée que cette chose se déplace aussi vite et aussi silencieusement me terrifiait au plus haut point.
Je repris rapidement ma route, empruntant une rue adjacente pour mieux éviter de trop m'approcher de la chose et parcourus la centaine de mètres qui me séparait du prochain embranchement en quelques secondes à peine...Pour mieux réaliser que mon poursuivant m'avait de nouveau devancé, se tenant désormais non loin de la place du vermidor, toujours immobile et silencieux.
Je m'affaissai alors contre le mur, les mains tremblantes et le coeur battant la chamade, déjà prise d'une peur panique.
Non, je ne pouvais plus nier l'évidence: il me suivait, il traquait forcément mes mouvements...
Mais comment pouvait-il se déplacer aussi vite, et surtout, sans produire le moindre son ?
Cela dépassait l'entendement...
Une ombre suspecte traversa soudain l’extrémité de mon champ visuel, et le temps d'un bref regard dans la direction indiquée, je me sentis subitement suffoquer, épouvantée par ce que je venais de voir.
Ces choses...Il y en avait désormais trois autres dans mon dos, elles aussi situées à une cinquantaine de mètres environ, immobiles et silencieuses au beau milieu de la rue.
Pourtant, ce n'était pas tant ces trois nouveaux arrivants que la soudaine disparition d'un quatrième qui m'effrayait le plus.
De fait, j'avais beau avoir tourné la tête une fraction de seconde trop tard, j'avais pourtant clairement aperçu l'un d'entre eux disparaitre derrière les bâtiments d'un bond gigantesque et silencieux, couvrant probablement une bonne vingtaine de mètres d'un seul coup...
Comment était-ce possible ? Quels étaient donc ces êtres étranges ? Une espèce animale encore non répertoriée ?
Je jetai rapidement un nouveau regard devant moi, cherchant d'un oeil apeuré la silhouette de l'individu situé non loin du vermidor, avant de l'apercevoir enfin, toujours immobile à la même place, mais cette fois-ci accompagné d'une autre créature.
Probablement celle qui avait disparu derrière les bâtiments quelques secondes plus tôt...
De quoi confirmer sans plus aucun doute possible l'hypothèse selon laquelle ces choses se déplaçaient beaucoup plus vite que moi...
Rassemblant mes pensées et chassant à grand peine la peur lancinante qui me tiraillait désormais les entrailles, je décidai finalement de reprendre la marche, gagnant la place du vermidor par une rue parallèle histoire d'éviter la confrontation...Et de remarquer une fois sur place que pas moins de quatre individus barraient désormais l'accès au quartier marchand de Blancherive, immobiles et silencieux tels des statues menaçantes devant les escaliers censés me ramener vers mes compagnons.
Naturellement, d'autres convives semblaient s'être mêlés à la traque entre temps, car une bonne dizaine de créatures m'entouraient désormais, bouchant toutes les issues possibles sans toutefois franchir la distance des cinquante mètres, et ne me laissant pour seule sortie que l'escalier menant à Fort Dragon.
Plusieurs hypothèses s'entrechoquèrent bientôt dans ma tête.
Naturellement, j'envisageai tout d'abord la théorie la moins dérangeante, celle selon laquelle je m'étais peut-être laissée abusée par ma peur et mon imagination, croyant distinguer des poursuivants imaginaires dans ce qui n'était finalement que des morceaux de décors.
Hélas, cette idée disparut bientôt des méandres de ma conscience, implacablement chassées par mon instinct qui m'indiquait quand à lui sans aucun doute possible que ces choses étaient bel et bien à mes trousses.
Mais pourquoi agissaient-elles ainsi ? Pourquoi se tenaient-elles à cette distance, figées telles des statues sans jamais franchir la limite fatidique des cinquante mètres ?
A l'évidence, ces individus profitaient de mes propres déplacements pour s'animer eux aussi une fois mon regard détourné, progressant dans des rues parallèles aux miennes et m'attendant à chaque croisement pour mieux vérifier que je ne déviais pas du chemin que l'on m'avait tracé.
Car il s'agissait bien de cela en fin de compte: on me dirigeait vers un point précis, doucement, presque imperceptiblement, me forçant constamment à modifier ma trajectoire pour mieux éviter les créatures et donc, m'orienter exactement là où on l'avait prévu...
Mais pourquoi tant d'hésitation ? Ces êtres étranges et silencieux, immobiles et insondables étaient-ils en train de m'étudier, d'analyser mon comportement et le danger potentiel que je représentais en vue de déterminer le moment le plus propice à l'attaque ?
Ou bien n'était-ce finalement que de la curiosité ? L’attroupement et la contemplation prudente de tous ces individus qui voyaient en moins une créature curieuse et intéressante à regarder ?
J'entrepris de grimper doucement les marches menant à Fort Dragon, non sans jeter constamment des regards apeurés derrière moi, désarçonnée par cette compagnie dont je peinais à deviner les intentions véritables.
Après tout, peut-être s'assurait-on simplement que je quittais bel et bien la zone d'habitation, me raccompagnant à la sortie du territoire pour la simple et bonne raison que l'on ne souhaitait pas de moi ici...
Plusieurs créatures entreprirent bien vite de me suivre le long des escaliers, abandonnant leur posture bipède pour mieux se mouvoir sur leur quatre pattes, m'accompagnant ainsi dans ma progression sans jamais dépasser la barrière invisible des cinquante mètres.
A vrai dire, ce mode de déplacement aurait presque paru comique si je n'avais pas constamment ressenti dans l'air ambiant la trace d'un danger imminent...
De fait, les créatures, malgré leur silhouette résolument humaine, semblaient bel et bien adopter une position quadrupède lorsqu'il s'agissait de progresser lentement, s'avançant alors d'une démarche pataude et chaloupée, ayant visiblement beaucoup de mal à s’avancer de la sorte sans se dandiner d'une manière assez ridicule.
Me voulait-on vraiment du mal ? Attendait-on réellement que je commette la faute de trop pour enfin se jeter sur moi et me mettre en pièce ?
Mais comment diable étais-je censée me comporter face à ces individus que je ne connaissais pas et qui n'avaient vraisemblablement pas suivi les lois les plus élémentaires de l'évolution ?
Que me voulaient-ils exactement ?
Je manquai soudain de trébucher, ayant sans m'en rendre compte gagné le sommet de l'escalier, trop absorbée par la contemplation de mes étranges poursuivants que pour regarder devant moi.
Fort Dragon...
Fort Dragon, dont les vitres s'étaient illuminées dans la nuit, le soir de notre départ.
Fort Dragon...Dont les vitres étaient illuminées en ce moment même...
L'endroit était-il occupé lui aussi ?
Je fus brusquement arrachée à mes pensées, alertée par un reniflement curieux dans mon dos, avant de me retourner et de remarquer avec effroi que les créatures s'étaient terriblement rapprochées entre temps, se tenant désormais immobiles à quelques mètres de moi à peine, toujours aplaties sur leur quatre pattes.
Pourtant...
Était-ce vraiment de la peur que je lisais dans ces yeux sombres et profonds que je pouvais désormais apercevoir ? Était-ce vraiment cette curiosité teintée d'inquiétude que je percevais dans ces regards étranges ?
Des regards humains, maintenant que je les voyais d'aussi prêt...
En fait, tout semblait terriblement humain chez ces individus...
Oh bien sur, plusieurs éléments de leur anatomie ne correspondaient pas tout à fait à ce que l'on attendait d'un humain normal, comme cette peau foncée et ces bras légèrement démesurés par exemple, mais pourtant, tout en eux semblait appartenir à cette branche commune de l'humanité, celle qui avait engendré les Hommes, les Elfes et toutes ces races qui, en dépit de leur particularité, nous ressemblaient tant...
Oui, c'était décidément bien de la peur que je percevais dans ces yeux que la conscience et l'intelligence n'avaient pas abandonné...
D'ailleurs, probablement m'auraient-ils attaqués si ils n'avaient pas eu cette petite étincelle, ce petit brin de perspicacité que n'avaient pas les animaux, et qui leur avait alors permis de cerner un danger que je ne percevais pas moi même.
Mais pourquoi me craignaient-ils ainsi ? Qui étaient-ils donc ?
Se pouvait-il qu'il s'agisse d'une race nouvelle, d'un nouveau maillon de l'évolution ? De toute une tranche de la population que l'on avait refoulé jusqu'à en oublier l'existence ?
Un peu comme les Falmers autrefois ?
Je fus bien vite prise d'une étrange inspiration, irrationnelle et illogique, mais pourtant si insistante qu'il me semblait bien difficile de l'ignorer.
Une idée, un sentiment, une impression selon laquelle certaines réponses, des réponses auxquelles je ne connaissais même pas les questions associées, pouvaient se trouver devant moi, dissimulées quelque part dans cet immense édifice qu'était Fort Dragon.
Abandonnant là mes réflexions décousues, j'entrepris bien vite de faire le tour du petit ponton, sachant d'ors et déjà, et sans trop comprendre pourquoi d'ailleurs, que la porte d'entrée me serait fermée et qu'il me faudrait trouver un autre chemin pour accéder au savoir.
Aussi ne fus-je qu'à moitié surprise de voir que les créatures ne me suivaient plus à partir d'ici, me regardant simplement partir d'un oeil perspicace, comprenant peut-être déjà elles même pourquoi je me dirigeais là bas...
Oui, là bas, tout prêt, si prêt...
Là où je pourrais enfin soulever une partie du voile, savoir, comprendre ce qu'il s'était vraiment passé ici...
J'ai stressé, même si c'est plus court que dans l'autre trilogie.
Ha ! Je savais que c'était les mêmes que dans Introspection d'un assassin !
200 ans apres avoir envahi les villes souterraines , ils continuent leurs invasions a la surface . . .
Chapitre 60: Rencontre au sommet.
Je pénétrai finalement dans ce qui ressemblait à s'y méprendre à la prison de Blancherive. Un endroit qui n'avait absolument rien de comparable aux pénitenciers de haute sécurité construits par les Impériaux bien entendu, et qui devait en son temps rassembler quelques ivrognes ou autres bagarreurs de cafés, bien loin des tueurs, des violeurs et des trafiquants que renfermaient d'ordinaire Fort Tullius ou Fort Tharn...
Pourtant, outre ces considérations inutiles, c'était surtout le silence ambiant qui me frappa dès mon entrée ici.
De fait, nul crépitement, craquement ou grincement propre à toute habitation, même déserte, ne venait perturber le calme inquiétant qui régnait dans cet endroit, et j'en arrivais même à me demander si je n'étais pas tout simplement devenue sourde l'espace d'un instant, ma respiration et les battements de mon propre coeur étant les seules source de bruit dans cette tranquillité invraisemblable.
Un silence mortel, littéralement...
Pour être tout à fait honnête, je commençais déjà à regretter ma venue ici.
Pourquoi diable avais-je suivi cette idée stupide ? Quelle idiotie avait encore bien pu guider mes pieds trop facilement influençables dans cet endroit que les dieux eux même semblaient avoir abandonné ?
Avais-je réellement cru trouver en ce lieu la réponse à une question que je ne connaissais même pas ?
Je me sentis tout doucement perdre le contrôle de moi même, bientôt gagnée d'un nouvel accès de peur panique alors que s'entassaient désormais dans ma tête des idées complètement décousues.
Quel était cet endroit ? Qu'abritait-il au juste ? Car il abritait quelque chose, c'était évident...
Les monstres de Blancherive n'aurait pas cessé la traque sinon.
Et ces monstres justement, qu'étaient-ils exactement ? Des êtres humains transformés, déformées par une maladie ou un mal inconnu ? Ou simplement une toute nouvelle forme de vie autonome ?
-Non, elles étaient obligatoirement d'origine humaine...Chuchota soudain une voix par dessus mon épaule, m'arrachant un cri de surprise par la même occasion.
Je me retournai d'un bond, scrutant la pièce d'un regard frénétique à la recherche de l'individu qui avait prononcé ces mots.
Pourtant, il n'y avait absolument personne ici...
Mon imagination m'avait-elle joué des tours ? Avais-je réellement entendu cette voix ?
Étais-je tout simplement en train de devenir folle ?
Étaient-ce vraiment mes oreilles qui bourdonnaient ainsi ?
Les chuchotements reprirent subitement, m'arrachant un nouveau sursaut de frayeur alors que l'individu poursuivait déjà son étrange explication:
-Elle étaient l'étape suivante de notre évolution, des individus qui s'étaient parfaitement adaptés à la vie sous terre, avaient réussi à faire de cet endroit inhospitalier leur maison, leur foyer. Peut-être était-ce dû à la magie, à l'alchimie, voir même simplement aux lois de l'évolution, toujours est-il que ces créatures étaient finalement parvenues à chasser leurs anciens traits, devenus indésirables, pour en adopter de nouveaux, parfaitement calibrés pour cette vie.
Cette voix...Elle ne pouvait pas être réelle...Trop profonde, trop lointaine...
Non, il n'y avait personne ici, car les paroles que j'entendais désormais ne faisaient pas partie du présent...
C'était...Un souvenir...Le souvenir de quelqu'un que je me remémorais en cet instant précis...
-Par là...Souffla soudain la voix, au moment même où la porte située au fond du couloir grinçait longuement, s'ouvrant d'elle même comme pour m'inviter à l'emprunter.
Ainsi, et alors même que chaque particule de ma conscience refusait déjà furieusement cette étrange invitation, mes pieds se mirent pourtant à bouger d'eux même, comme attirés par cette porte derrière laquelle se cachait vraisemblablement quelqu'un.
Quelqu'un qui, bien qu'invisible d'ici, dégageait une noirceur telle qu'il était bien difficile d'ignorer sa présence.
-Non ! Pas par là ! Couinai-je bêtement en tentant tant bien que mal de dévier de ma trajectoire, en vain ceci dit, mes pieds étant littéralement aimantés par cette terrible destination.
Et moins de temps qu'il ne me fallut pour le dire, je me retrouvai soudain de l'autre côté, débarquant alors dans ce qui ressemblait aux quartiers privés du jarl.
Mes pieds ne bougeaient plus désormais, et pour cause: j'étais complètement paralysée, pétrifiée par une peur sans nom à laquelle je n'avais peut-être jamais été confrontée jusqu'ici.
Des pas...Des traces de pas...Noires, obscures, un peu comme des traces de brulures, défilaient sur le tapis à quelques mètres à peine de moi, furtivement, dans un silence d'épouvante, apparaissant l'une après l'autre et s'effaçant presque aussitôt.
Il y avait quelque chose ici...Quelque chose d'anormal...Une présence si oppressante qu'elle comprimait toutes pensées et vous clouait sur place, ne vous laissant alors rien d'autre qu'une frayeur indescriptible...
Oui, quelque chose marchait sur le tapis, quelque chose se promenait dans la pièce...
-Par iiicccccciiiiiiiii ! Grogna soudain une voix gutturale en haut de l'escalier au moment même où les traces disparaissaient et que retentissaient désormais des bruits de pas à l'étage.
Bouger...Bouger...Un bras...Une jambe...N'importe quoi...
Bouger et partir d'ici...Vite...Vite !
Non ! Pas monter ! Pas monter !
-Nilvyyyyyyyyyn ! Insista la voix d’outre-tombe, cherchant visiblement à m'attirer à elle alors que j'arrivais déjà sur le pallier, la conscience défaillante et le coeur au bord de l'arrêt.
La charpente...Quelqu'un courrait sur la charpente juste au dessus de ma tête...
-NILVYN ! Cracha la voix, m'arrachant un gémissement d'épouvante malgré le refus d’obéir de ma bouche.
Les portes claquaient à tour de rôle, le mobilier se déplaçait ça et là, les traces de brulures sur le sol apparaissaient aux extrémités de mon champ visuel, avant de disparaitre aussitôt.
Qui était-il ? Que me voulait-il ? Pourquoi me tournait-il ainsi autour ?
Et alors même que je me sentais déjà perdre le fil de ma conscience, trop vivement agressée par la peur que pour garder le contrôle de moi même, le silence revint subitement, avec autant de poids et d'autorité qu’auparavant, absorbant de nouveau la moindre particule de bruit dans une domination égoïste et solitaire.
Un silence que seul venait perturber un chuchotement indistinct, diffus...
Un chuchotement qui n'avait plus rien de menaçant, et qui s'éloignait visiblement de moi...
-Nilvyn...Nilvyn...
Où étais-je exactement ? Était-ce le sommet de l'escalier ?
Était-il parti ? Avait-il abandonné son jeu délirant ?
Déjà ? Mais...
Je fus subitement arrachée du sol, propulsée dans les airs avec une telle sauvagerie que je manquai d'en faire un arrêt cardiaque sur le moment même.
-Te voilà ! Siffla alors la voix, une voix qui, maintenant que j'y prêtais plus d'attention, me rappelait furieusement celle perçue par Miara juste avant sa mort...
Une voix indistincte, inhumaine, un peu comme si elle avait été composée de mille autre voix qui s'accordaient entre elles pour ne former qu'un boucan duquel il était tout bonnement impossible de dégager un timbre en particulier.
Je fus ainsi secouée dans les airs durant de longues secondes, propulsées contre les murs à plusieurs reprises dans un fracas qui, à défaut de réellement me briser les os, m'arracha quelques cris de douleurs déchirants...
-Sale petite peste ! Tu t'es pas pressée dis-moi ! Depuis le temps que je rêve de te mettre la main dessus ! Beugla l'individu, visiblement fou de rage.
Mais que voulait-il dire ? S'adressait-il réellement à moi ?
-Aïe ! Arrêtez ! M'écriai-je, tentant tant bien que mal de me libérer de l'emprise dont j'étais victime.
-La ferme ! Ça fait des semaines que j'essaie de t'attraper ! Et chaque fois, tu fous le camp in extremis ! Petite morveuse !
-Mais...!
Je ne comprenais pas...
Étais-je réellement la bonne victime ? Étais-je vraiment celle à qui était destinée ce message ?
-Mon anneau ! Rends moi mon anneau ! Beugla soudain la voix, me faisant brusquement entrevoir une partie du puzzle qui m'avait tant échappé jusqu'ici.
-Vous...Commençai-je, interloquée. C'est à vous que...
-Oui c'est à moi ! Et j'exige qu'on me rende ce qu'on ma volé !
-Mais je...
Cet individu...A l'évidence, c'était le même que celui perçu par Miara juste avant sa mort...
Mais qui était-il réellement ? Un monstre ? Un démon ? Ou pire encore ?
La chose me retourna lentement dans les airs, me dévisageant visiblement avec attention malgré sa fureur manifeste.
-Saletés de mortel ! Toujours à vous tortiller comme des vers nuisibles ! Toujours à tenter de dérober tout ce qui vous passe sous la main !
-Mais qui êtes vous ? Questionnai-je, abandonnant là ma peur au profit d'une franche perplexité.
L'individu ricana bruyamment, visiblement mi-outré mi-amusé par ma question avant de répondre avec véhémence:
-La dame des murmures, ça te dit quelque chose petite sotte ?!
Mon esprit rata une marche à cette réponse, frappé net par ce qualificatif qui ne manqua pas de me rappeler quelque chose, quelqu'un à qui je n'aurais jamais imaginé me confronter ainsi...
La dame des murmures ?
...Méphala ?
-Ha ha ! Gloussa la voix inhumaine. Je vois que tu n'es pas aussi bête que tu en as l'air.
-Euh...
-RENDS MOI MON ANNEAU ! Beugla de nouveau la chose en me secouant de plus belle.
-Mais je ne...
-Tu l'as ! Je le sais ! Je le vois ! Je l'ai vu plusieurs fois à ton doigt !
Ainsi malmenée dans les airs, suspendue par la cheville telle un pantin désarticulé, je fus soudain prise d'une étrange conviction...
Cette...Chose, ce Daedra, visiblement, était-il responsable des évènements vécus jusqu'ici ?
Était-il responsable de cette crise de folie que nous avions subit dans les ruines Dwemer ? De toutes ces hallucinations, toutes ces frayeurs et toutes ces mutilations que nous avions subit jusqu'ici ?
Avait-il sa part de responsabilité dans la mort des Impériaux, des Khajiits, du Nordique nommé Bedrir et de...
De Miara ?
Avait-il quelque chose à voir dans...Tout ça ?
-Vous m'ennuyez ! Souffla de nouveaux la voix, répondant ainsi partiellement à ma question. Vous n'êtes amusants que quelques instants, après quoi, vous devenez systématiquement et irrémédiablement insupportables !
Je sentis soudain comme une étrange pression sur ma conscience, un peu comme si une main invisible tentait d'effleurer mon cerveau pour mieux en extirper les idées, les craintes...
-Mais j'admets que vous, le rebut, les tueurs et les laissés pour compte, vous occupez quand même une place de choix dans mon quotidien...Chuchota amoureusement l'individu à mon oreille.
Non...
Était-ce vraiment possible ? Servions-nous vraiment de pion à cette chose ? Étions-nous vraiment les cobayes ingrats de cet individu qui ne voyait en nous que des éléments de distraction ?
Car il ne s'agissait que de ça, n'est-ce pas ?
-Bon, tu ne veux pas coopérer à ce que je vois...Reprit l'individu, avant de me secouer de nouveau, et contre toute attente, de me lâcher purement et simplement.
La chute qui s'ensuivit fut particulièrement douloureuse, et je sentis même l'une de mes chevilles craquer dangereusement à l’atterrissage sur le sol en contrebas.
-Humpf ! Merde...
-Ha ! Fichtre ! Elle résiste ! Gloussa la chose, avant de s'approcher, et d'enchainer d'un ton faussement affecté: Moi, Méphala, dame des murmures, mère du mensonge, du sexe et des secrets, déclare solennellement que la petite peste ici présente va crever dans d'atroces souffrances, et...
L'individu s'interrompit brusquement dans sa tirade, et je sentis bien vite qu'il s'était rapprochée de moi vu les déplacements d'air que provoquait chacun de ses mouvements.
Que se passait-il ? Pourquoi se taisait-il si subitement ?
Était-il réellement en train de me...Renifler ?
-Tu...Tu dégage une odeur bizarre, petite peste...
-Hmmm ! Grognai-je, vexée.
C'était étonnant, finalement, comme son égo pouvait refaire si subitement surface dans de pareilles circonstances...
-Non je...C'est marrant mais...Je ne l'avais jamais senti jusqu'ici...Poursuivit la chose, visiblement hésitante. Tu sens comme une...Tu...
Un glapissement sonore retentit soudain dans la pièce, m'annonçant sans aucun doute possible un brusque changement de tempérament chez mon interlocuteur.
Un interlocuteur qui semblait désormais particulièrement joyeux...
-Mais oui c'est toi ! C'est forcément toi !
-Mais de quoi vous parlez ?! Tuez moi donc et arrêtez de raconter des conneries ! Sifflai-je aussitôt, rassemblant le peu de courage et surtout le peu d'effronterie qu'il me restait pour mieux la cracher en direction de l'individu.
-Te tuer ?! Ah non pas question ! Plus maintenant ! Ha ha ! Et pourquoi ferais-je ça ?! C'est stupide !
-Et pourquoi ?!
-Parce que tu es celle qui...! Tu...!
La chose s'interrompit quelques secondes, cherchant visiblement ses mots, avant d'enchainer:
-Viens donc avec moi, à partir de maintenant, tu va me servir et m'aider dans ma tâche !
-Quoi ?! Mais...!
Je fus bientôt tirée par la pied, trainée à même le sol par cette force invisible qui m'avait déjà tant violenté jusqu'ici.
Hélas, ou heureusement plutôt, ce fut à cet instant précis qu'un étrange évènement se produisit. Un évènement, une apparition plus précisément, que je n'avais clairement pas attendu.
Ainsi-je eus-je tout juste le temps d'apercevoir du coin de l'oeil un individu sauter par dessus le rampe de l'escalier pour mieux se joindre à nous.
Naturellement, cette arrivée aussi soudaine que brutale n'échappa pas à mon interlocuteur invisible, qui lâcha aussitôt un furieux cri de surprise et de frayeur à la vue de ce nouvel hôte.
Un hôte qui, pour une raison inconnue, dégageait quelque chose d'étrangement familier, même si je ne savais absolument pas dire quoi...
Ce long chapitre
Ce suspens
Allez Arvin montre toi.
Chapitre 61: Rencontre au sommet - Partie 2.
L'individu resta silencieux durant de longues minutes, dévisageant le vide d'un regard insondable alors que la chose auparavant si sûre d'elle semblait désormais gagnée d'une étrange frayeur à la vue de ce nouvel arrivant.
Une frayeur dont je ne connaissais pas la cause, mais qui me semblait d'ors et déjà légitime quand l'on voyait l'allure de cet étrange personnage...
Qui était-il ? Un ami ? Un ennemi ?
D'ailleurs, probablement s'agissait-il d'une femme vu la poitrine cachée sous sa robe...
Oui, une femme, mais qui n'avait visiblement pas grande chose d'humain elle non plus, maintenant que je m'y attardais...
De fait, son regard était d'un noir profond, un noir qui n'avait absolument rien de naturel, et sa respiration...
Elle était hachée, saccadée, comme encombrée par une fureur latente que l'individu, dans sa nonchalance feinte, semblait avoir beaucoup de mal à dissimuler.
Se pouvait-il que cette femme soit...Possédée ?
Cette réflexion pouvait sembler étrange en cet instant précis, mais c'était pourtant la première chose qui me venait à l'esprit à la vue de cette personne...
Oui, peu importe qui elle était vraiment, car tout en elle respirait l'obscurité et le néant le plus profond qu'il m'ait été donné de percevoir de toute ma vie...
-Toi...Je savais que tu étais là, à te cacher dans les parages comme tu le fais toujours si bien...Grogna le Daedra d'un air méfiant. Tu empestes la mort à des kilomètres...
La nouvelle arrivante ne répondit pas, se contentant simplement de dévisager le vide, imperturbable, seul son souffle rauque et malfaisant venant perturber la sérénité dont elle semblait faire preuve.
-Toi aussi tu la cherches n'est-ce pas ? Tu lui cours après...Enchaina le démon comme si de rien n'était, visiblement bien pu affecté par le silence de son interlocutrice. Mais n'aie crainte, aucun mal ne sera fait à cette enfant, car je connais son identité désormais...Je sais...Oui, je sais...
La femme s'avança subitement en guise de réponse, marchant droit vers le Daedra et provoquant aussitôt le déplacement de celui-ci.
A l'évidence, et vu le furieux déplacement d'air que je venais de percevoir, cette chose...Méphala...Venait de reculer brusquement, apeurée à la seule idée que celle qui se tenait désormais quelques pas devant elle ne s'avance de trop.
D'ailleurs, cette frayeur de la confrontation ne sembla pas échapper à l'étrange arrivante, qui non contente de progresser d'avantage, entreprit de mimer une petite danse pour mieux narguer son adversaire apeuré par son approche.
Une petite danse qui fut brusquement suivie d'un furieuse mise en garde, l'étrange chorégraphe dégainant subitement deux drôles de katana dans une posture de combat manifeste.
Et avant même que je n'ai eu le temps de me mettre à l’abri, la combattante se rua sauvagement sur son adversaire invisible, fendant l'air de ses deux sabres dans un ballet mortel.
A vrai dire, je n'avais jamais vu quelqu'un se battre comme ça, avec une telle maitrise, une telle grâce que le spectacle que j'avais désormais devant les yeux, loin d'être effrayant, était au contraire particulièrement captivant.
Qui était-elle au juste ? Quel était donc cet étrange pouvoir, cette rage immense mais partiellement contrôlée qui semblait décupler avec une force étonnante chacun de ses mouvements ?
Était-elle seulement humaine ?
Je perçus bientôt des cris de douleur dans l'affrontement, la nouvelle arrivante ayant visiblement, et contre toute attente, réussi à toucher son adversaire malgré son invisibilité et sa toute puissance.
-Humpf ! Espèce de...!
La combattante gloussa, amusée par sa domination indiscutable, avant de reprendre de plus belle ses enchainements aériens, ses sabres découpant le vide à une vitesse telle qu'il eut été tout bonnement impossible pour un individu normalement constitué de s'en sortir vivant.
Un détonation retenti alors, suivie d'un hurlement de fureur, et avant même que je ne comprenne ce qu'il s'était réellement passé, la chose avait disparut, ne laissant derrière elle qu'un profond silence, ainsi qu'une adversaire au regard franchement curieux.
-Hmmmm ? Couina alors cette dernière d'un air interrogateur tout en penchant la tête sur le côté, fixant l'endroit où avait visiblement disparu le Daedra.
J'entrepris de mon côté de bouger lentement, discrètement, tentant tant bien que mal de me mouvoir pour mieux quitter cet endroit décidément bien trop dangereux pour moi.
Hélas, c'était sans compter sur la rapidité fulgurante de ma nouvelle compagne, qui me barra alors la route et se mit à m’observer longuement du même air curieux.
-Hmmmm ? Hmmmmm....Commenta-t-elle d'une douce voix tout en me jetant ce même regard interrogateur.
-Euh...Ecoutez...Je...Commençai-je, hésitante. Je vous suis très reconnaissante de m'avoir sauvé, mais...
-Hm ! Couina mon interlocutrice d'un air mécontent, avant de s'approcher de moi et de m’effleurer le crâne d'une main délicate.
A vrai dire, c'était un peu comme si l'on avait tenté de me faire rentrer de force quelque chose dans le crâne, comme si cette femme, cette étrange combattante, avait voulu me faire comprendre quelque chose, partager avec un moi un élément qui m'échappait complètement.
Et je compris alors...
Des ninjatos...On appelait ça des ninjatos...
La lame était volontairement plus courte et rectiligne que celle des katanas, pour la simple et bonne raison que cette arme, plus légère et plus maniable, était avant tout destinée aux assassins, furtifs et mobiles, et non aux combattants.
Une arme, un héritage d'akavir ?
Non, pas d'akavir...D'ailleurs...
Ma compagne gloussa soudain, visiblement amusée par ce bref partage, cette brève interaction que nous venions d'avoir toutes les deux.
Si seulement elle avait pu me parler clairement, et non se contenter de marmonner...
Probablement que toute son attention et toute sa maitrise étaient déjà employées à maitriser cette rage immense, ce pouvoir mortel et malfaisant qui rodait désormais dans son corps, en témoignait ses yeux obscures, son souffle rauque et ses mains, légèrement tremblantes...
Mais pouvait-elle faire autrement ?
La jeune femme, car il s'agissait en réalité d'une jeune femme, gloussa de nouveau, comme attendrie, avant de se reculer d'un pas, d'effectuer un drôle de geste dans ma direction et de le conclure d'un étrange bruit de bouche.
-Pfiou pfiou !
Et avant même que je ne me questionne d'avantage sur le sens profond de toute cette interaction, mon étrange compagne avait déjà disparut, ne laissant bientôt derrière elle que le silence le plus complet...
Ooooh oooooh...
WTF ! *éjacule*
OMG ! J'ai étais déjà tout heureux de voir 3 chapitres en un seul jour mais alors celui-là...
Ouné ninja !
Sedris is back !