Quel bonheur! Une suite sans morts, un véritable exploit dernièrement! Enfin un peu de bonheur à l´horizon pour Harry ! Je suis impatiente de savoir si cette fois que le bonheur est au rendez-vous l´Elu reussira l´Inertio...C´est superbe comme d´habitude et la seule chose qui me manque est...la suite!!!
OUAOU !! !
C´est tellement beau ! Je crois que c´est la meilleure suite que tu nous a jamais donné, Jim !! !!
à vous tous qui m´encouragez toujours depuis ce jour de 17 juin où j´ai posté ma fic ici .
Pour vous remercier, voici la fin du chapitre 28^^. Bonne lecture :
28
Une affaire de coeur (suite et fin du chap)
Pendant près d’une seconde, il crut que rien ne s’était passé, jusqu’à ce qu’une faible lumière, blanche, n’éclaire le bout de sa baguette magique. Il se contenta de continuer à penser à la même chose… ou plutôt de ressentir et d’éprouver les mêmes sentiments. La lumière s’intensifia progressivement, jusqu’à former une grosse bille blanche, de quelques centimètres de diamètre, à la fois très lumineuse et non éblouissante. Elle dégageait plutôt une sorte de douce chaleur.
Il avait trouvé la solution… une solution si évidente, pourtant… D’un autre côté, s’il l’avait trouvée avant aujourd’hui, il aurait eu beaucoup de mal à la mettre en pratique, il le savait. Abel lui avait demandé d’être sincère, d’utiliser les sentiments, les émotions qui rendraient Harry le plus fort… Il n’avait pas songé que le bonheur était synonyme de force.
Depuis le début, il avait cherché à faire ressurgir dans sa mémoire les pires moments de sa vie, alors que c’était précisément l’inverse qu’il fallait faire… Toutes les fois où il s’était retrouvé face à Voldemort, il avait été faible. Toutes les fois où il avait laissé la colère l’envahir inutilement, il s’était fait battre à plate couture par Rogue. Et pourtant, quand il n’avait plus pensé qu’à protéger ses amis, à les sauver de la mort, à leur permettre de vivre encore, il avait réussi à renvoyer un sortilège Impardonnable, même si la forte probabilité que Rogue l’ait imprudemment sous-estimé devait également y être pour quelque chose. Il avait toujours été plus fort avec ce genre de motivation qu’avec son simple désir de vengeance, qui ne pouvait permettre à personne de vivre plus longtemps, comme lorsqu’il avait poursuivi Bellatrix Lestrange alors qu’il savait pertinemment que cela ne ramènerait jamais Sirius…
Plus encore que lorsqu’il voulait protéger ses amis, c’est lorsqu’il pensait à quelque chose d’agréable, qui le rendait heureux, qu’il parvenait à jeter un sortilège de très haut niveau comme le Patronus à consistance corporelle, un Patronus suffisamment puissant pour repousser près d’un millier de Détraqueurs d’un cimetière… Il était plus fort lorsqu’il pensait à sauver ses amis tout en se rappelant ce qui faisait qu’il les aimait tant : les moments de la vie, simples mais heureux, passés avec eux. Le summum était bien entendu les moments passés avec Ginny… Cette force venait de se réveiller à l’instant.
Il en avait mis, du temps, pour comprendre que le meilleur moyen de se connaître lui-même, c’était de savoir ce qu’il appréciait le plus dans la vie, plus que d’être conscient de ce qu’il haïssait… Lorsqu’il se sentait le plus vivre : c’était dans ces moments-ci qu’il pouvait le plus facilement réussir ce qu’il voulait entreprendre. Et lorsqu’il se sentait le plus vivre, c’est quand il se sentait envahi par une joie de vivre avant tout provoquée par… l’amitié et… l’amour.
Il comprit alors ce qu’avait voulu lui dire Dumbledore depuis si longtemps…
« La réponse se trouve en toi », avait-il également dit dans sa lettre. C’était si simple… et si compliqué à la fois, pensa Harry avec émotion.
– Pas étonnant que l’amour soit le sujet d’étude le plus mystérieux du département des Mystères…, murmura-t-il.
« … une force plus merveilleuse et plus terrible que la mort… »… Oui, il comprenait parfaitement, à présent.
Soudain, la porte s’ouvrit et Harry se retourna pour faire face au visage surpris d’Abelforth – qui sembla plus que perplexe lorsque Harry tourna sa baguette magique dans sa direction.
– J’ai réussi ! annonça alors le jeune homme, surexcité. Regardez ça, professeur – Abel –, j’ai réussi !
Abel referma la porte et observa Harry, ainsi que la lumière de sa baguette, d’un air ébahi.
– Alors ça…, balbutia-t-il. C’est une… C’est une sacrée bonne surprise ! s’exclama-t-il, tandis que son visage s’étirait dans un grand sourire. Cette lumière, c’est bien ce que je crois ?…
– C’est le sortilège Inertio ! dit Harry avec un enthousiasme qu’il n’avait pas ressenti depuis bien longtemps. J’ai enfin trouvé le moyen de le jeter ! En fait, votre frère m’avait déjà donné la solution.
– Je vois…, marmonna Abel. C’est la St Valentin, aujourd’hui, n’est-ce pas ? Sacré Albus… même après sa mort, il n’aura jamais cessé de m’étonner, déclara-t-il avec une expression émue.
Il y eut un long silence, mais l’humeur était au beau fixe.
– Eh bien, Harry, vous n’avez plus rien à apprendre en matière de puissance magique, annonça Abel, l’air positivement impressionné. Si la prophétie disait vrai, pour un sortilège dont vous maîtriseriez parfaitement l’usage, vous êtes au moins l’égal de Voldemort, à mon humble avis.
– Son égal ? murmura Harry, stupéfait. Mais… enfin, j’ai su le faire jaillir mais, je ne sais pas l’utiliser, dit-il. Et puis je ne connais pas énormément de sortilèges de défense alors que lui doit en connaître en rayon en magie noire – et je suis certain que je ne serai jamais doué pour ce type de sortilège.
Il pensait en particulier à l’unique sortilège Impardonnable qu’il avait jeté dans sa vie : un Doloris qui n’avait produit que très peu d’effet sur Bellatrix Lestrange, la meurtrière de Sirius.
– Je suis désolé, mais je vous ai déjà enseigné l’intégralité de mon maigre répertoire en matière de sortilèges de duel, pour ce qui est de ceux qui ne risquent pas de vous… corrompre. Et Dieu sait que ce n’est pas le moment de vous corrompre alors que vous venez tout juste de jeter le sortilège Inertio. Vous devez à tout prix garder la même nature, Harry, parce que c’est celle qui fait de vous l’adversaire le plus idéalement placé contre Voldemort. Je suis d’ailleurs assez satisfait que vous l’ayez maîtrisé après seulement un mois et demi, et avec une baguette qui n’est pas celle… qui vous convient le mieux, dit Abel. D’ailleurs, si ça vous intéresse toujours, je viens tout juste de terminer – avec l’aide des professeurs McGonagall et Flitwick – l’examen de votre ancienne baguette.
Sous l’œil stupéfait de Harry, le professeur Abel tira un tiroir de son bureau avant de tendre une baguette magique à Harry, celle-là même que le jeune homme avait remise un mois plus tôt au professeur McGonagall.
– La raison pour laquelle Voldemort vous a gardé puis rendu cette baguette est un mystère, mais elle n’a pourtant subi aucun dommage ni sortilège dangereux. Il semblerait, d’après le professeur Slughorn, qu’elle ait baigné dans certaines potions qui lui sont inconnues, avoua Abel ; mais il a juré sur son honneur que cela ne représentait aucun danger, alors…
Harry saisit de sa main gauche le manche de sa baguette puis la retourna et l’examina sous tous ses bords : elle était rigoureusement identique aux six ans de souvenirs magiques qu’il en avait gardé. Il tenta de jeter de nouveau le sortilège Inertio avec cette baguette, qui était sans aucun doute sa préférée. Ce fut si naturel pour lui que la bille argentée apparut sans même qu’il n’ait eu à dire ou même penser la formule. Il l’éteignit aussitôt, et rangea son précieux outil dans sa poche. Il éteignit également la lumière de son autre baguette et continua de la regarder dans sa main droite, se demandant ce qu’il allait en faire.
– Au fait, Harry, dit Abel, au sujet de la baguette que vous avez utilisée ces derniers mois : pourriez-vous me la rendre, s’il vous plaît ? J’y tiens beaucoup…
Harry eut comme l’impression que son professeur de défense contre les forces du mal avait lu dans ses pensées. Il lui tendit le bâton de bois sans protester, même si quelque chose l’intriguait.
– Pourquoi dîtes-vous que vous y tenez beaucoup ? demanda-t-il poliment.
– Ah, c’est vrai… je ne vous l’avais pas dit pour que vous ne vous en sentiez pas gêné… Voyez-vous, j’ai raconté à Neville que j’avais acheté cette baguette magique au Chemin de Traverse lorsque je la lui ai donnée pour qu’il vous la remette à Ste Mangouste, au mois de septembre. Mais j’ai menti, confessa Abel. Cette baguette, je l’avais déjà depuis plus de deux mois. C’était celle d’Albus, dont j’ai hérité après sa mort.
Harry resta bouche bée pendant un instant, avant de refermer la bouche. Il avait considéré cette baguette comme secondaire durant les cinq mois qu’elle avait servi… et c’était en réalité celle de Dumbledore lui-même ?…
– Vous voyez ? fit Abelforth, d’une voix faible. Je savais que vous auriez eu du mal à vivre avec… Au fait, pour ce qui est de l’usage de l’Inertio, ça devrait être aussi naturel que de le faire jaillir au bout de votre baguette. Le tout est de ne pas perdre le petit quelque chose qui vous a fait réussir. Ce n’est que mon avis, avoua-t-il, mais n’étant pas un « Sage », je ne peux pas vous éclairer davantage…
Harry souhaiita rejoindre Ginny au bord du lac, mais elle ne s’y trouvait déjà plus. Elle s’était réveillée beaucoup plus vite en son absence qu’en sa présence, songea Harry, amusé. Il décida donc de monter dans la salle commune où il trouva Neville : ce dernier était certainement le seul élève de septième année de tout Poudlard à ne pas se promener avec un ou une partenaire du sexe opposé. En fait si, il se trouvait avec Ginny, mais c’était uniquement parce que cette dernière avait été lâchement abandonnée par son valentin.
Celui-ci leur raconta à voix basse ce qu’il venait de faire, sans oublier de préciser toute l’histoire de l’Inertio, des Sages – avec un petit bonus sur les sources vitales du pouvoir magique – à Ginny. Celle-ci demeura impassible pendant tout le discours, cachant sans peine l’étonnement que toute personne normale aurait dû éprouver. Elle félicita toutefois Harry avec un sourire autant voire plus réjoui que celui de Neville lorsque Harry raconta la partie la plus intéressante – à savoir qu’il avait apparemment décroché le titre de Sage… Il passa un peu vite au dessus de ce qui lui avait enfin permis d’y arriver, sentant ses joues chauffer dangereusement.
Mais Ginny l’embrassa malgré tout. Après cette petite pause silencieuse, Harry et elle passèrent le reste de l’après-midi à aider Neville à faire le devoir de sortilèges sur lequel il était penché, tout en plaisantant et se moquant les uns des autres. C’était la plus belle après-midi d’hiver que Harry passait depuis longtemps.
Au fur et à mesure que le temps passait, la salle commune se remplissait des couples (ou des morceaux de couples) qui achevaient leur journée romantique. Certains avaient de grands sourires rêveurs ou fanfarons tandis que d’autres revenaient avec une mine morose – surtout des garçons – à moins que ce ne soit en larmes – surtout des filles.
A six heures, Hermione rentra à son tour par le portrait de la Grosse Dame, le sourire aux lèvres, ce qui montrait qu’elle n’avait pas dû subir de chagrin d’amour ce jour-ci. Elle vint s’asseoir à leurs côtés, leur dit bonsoir d’un ton chaleureux, et s’excusa même d’avoir laissé le « pauvre Neville » sans autre aide que Harry pendant près de trois semaines. Tandis qu’elle corrigeait les erreurs que Harry et Ginny avaient laissé passer, Harry lui demanda :
– Ça s’est bien passé, ton rendez-vous ?
– A merveille, merci, répondit Hermione d’un ton radieux. Et le tien ? questionna-t-elle avec un sourire malicieux en regardant tour à tour Ginny et Harry.
– Euh… très bien aussi, dit celui-ci.
Ses joues le brûlèrent beaucoup moins qu’il ne l’aurait cru.
– Alors ça c’est une très bonne nouvelle ! dit Hermione, ravie.
– Et il ne t’a pas tout dit…, intervint Ginny.
Gêné, Harry raconta à nouveau à voix très basse ce qui s’était passé dans le bureau d’Abelforth. Hermione semblait aux anges. On aurait dit que tout allait bien dans le meilleur des mondes, ce qui paraissait un peu exagéré, songea Harry.
– Dis-moi, Hermione… avec qui tu sors ? demanda-t-il.
– Si c’est pour le dire à Ron…
– Je n’ai pas spécialement l’intention de le lui cacher, admit Harry, mais c’est juste par curiosité que je te le demande. Je n’ai pas plus l’intention que toi de lui parler – sauf s’il se trouve qu’on se dispute…
– D’accord, dit Hermione. Et puis après tout, s’il le savait, je ne vois pas en quoi ça devrait me déranger… Je sors avec Anthony Goldstein. Tu sais, l’autre préfet-en-chef…
Harry ressentit une pointe de surprise, avant de s’en demander la raison. Cela faisait un certain temps qu’il pensait qu’Anthony était peut-être attiré par sa « collègue ». Si celle-ci y avait toujours paru aussi insensible jusqu’à maintenant, c’était uniquement parce qu’elle sortait avec Ron…
– OK, dit Harry, sans réussir pour autant à être enthousiaste.
Heureusement, Hermione ne le remarqua pas.
Ils dînèrent tous les trois – Harry, Hermione et Neville : Ginny avait rejoint des amis en entrant dans la Grande Salle. Ron se trouvait un peu plus loin ; Harry constata qu’il ne parlait à personne.
Une dizaine de minutes plus tard, il le vit se lever de table et se diriger vers la double porte. Il se hâta de terminer sa part de tarte à la mélasse (les elfes de maison avaient cuisiné un repas plus copieux qu’à leur habitude pour la St Valentin) et se leva à son tour, mais Ron sortait déjà.
– Je vous laisse, dit Harry. Je dois faire quelque chose.
– Qu’est-ce que tu dois faire ? s’intrigua Neville.
– Tu comptes discuter avec Ron ? questionna Hermione d’une voix devenue soudainement froide.
– Non, en fait, je vais me disputer avec lui, répondit Harry.
Et il se hâta de sortir à son tour de la Grande Salle. Ron se trouvait tout en haut de l’escalier de marbre.
– Hé ! cria-t-il.
Il monta les marches quatre à quatre et s’arrêta en face de Ron, hors d’haleine.
– Qu’est-ce que tu veux ? demanda Ron.
– Comme je suis gentil, je ne veux pas que ta perte de sociabilité se fasse trop brutalement, répondit Harry d’un ton pourtant assez dur, alors je t’accompagne.
Ron eut un soupir dédaigneux. Ils reprirent une marche plus tranquille en direction du septième étage.
– Alors ? fit Ron d’un ton maintenant amusé. Tu as passé une bonne journée avec ma sœur ?
– C’est marrant que tu parles de ça, répliqua froidement Harry. Ginny et moi on ressort ensemble, annonça-t-il.
– Et qu’est-ce que ça a de « marrant » ? Personnellement, je dirais plutôt que c’est désespérant vu tout ce qu’il te reste à faire…
– Ce qui est marrant, c’est que tu parles de ma journée avec Ginny, rectifia Harry. Parce que comme tu l’as sûrement compris, je ne suis pas simplement venu te tenir compagnie : je suis venu te narguer, déclara-t-il sans détour. Te narguer en te parlant des merveilleuses journées que l’on peut passer quand on n’a pas renoncé à vivre avec les autres. Et au fait, tu te trompes : ce n’est pas désespérant du tout que je ressorte avec Ginny, c’est formidable. C’est peut-être ce qu’aurait dit le Ron que je connaissais.
– Le Ron que tu connaissais était un idiot, répliqua Ron. Un idiot qui n’avait pas les bonnes priorités dans la vie… Et avoir une petite amie est peut-être formidable pour toi, mais ce ne l’est pas pour moi, alors ne crois pas que tu vas me « narguer » avec ça. Avoir une petite amie ne sert à rien pour combattre les forces du Mal, que je sache ? Etre attaché à une personne, y penser alors qu’on devrait rester concentré sur le combat, et même avoir peur pour elle, c’est une gêne, déclara Ron d’une voix implacable. Ginny n’est qu’un poids pour toi, elle ne t’est pas utile ! Et toi, si tu ressens le besoin de sortir avec elle, alors tu n’es qu’un faible ! rugit Ron qui avait maintenant un regard effrayant.
Mais Harry, lui, ne se sentait pas le moins du monde effrayé. Il était plutôt en colère, très en colère.
Pendant un bon moment, ils restèrent face à face, au beau milieu d’un couloir désert du second étage. Puis Harry finit par murmurer :
– Je ne sais pas exactement pourquoi Voldemort tenait tant que ça à me montrer le meurtre de ton père et la torture de ta mère… mais on dirait qu’il a fait du beau travail, avec toi.
– Qu’est-ce que tu veux dire ? s’étonna Ron.
Harry explosa :
– MAIS REGARDE CE QU’IL A FAIT DE TOI ! Tu es devenu froid et dur ! On dirait que tu n’as plus qu’un cœur de pierre ! Tu as abandonné tous tes amis ; tu m’as même frappé et menacé, moi, ton meilleur ami depuis plus de six ans ! Et puis tu as rompu avec Hermione… alors que je suis certain que tu es – ou en tout cas étais – amoureux d’elle, dit Harry, en baissant d’un ton, la respiration précipitée. A quoi ça sert de vouloir éliminer Voldemort si tu deviens comme lui ?
– JE NE ME SUIS PAS COMME LUI ! tonna Ron, furieux.
Il paraissait à deux doigts de frapper Harry, mais ce dernier ne broncha pas une seule seconde.
– Voldemort est totalement dépourvu de la capacité d’aimer, dit-il calmement. Et toi aussi tu as décidé de te priver de l’amour… Alors en quoi es-tu différent de lui !? s’exclama-t-il.
Ron se rua sur lui et lui décocha un violent crochet du droit sur la tempe gauche.
– LA FERME ! s’écria-t-il. Tais-toi… Tout ce que tu dis est inutile ! L’AMOUR NE REND PAS PLUS FORT ! Ce n’est pas l’amour qui détruira Voldemort, d’accord ?
Harry tituba une seconde en arrière avant de se ressaisir.
– Tu te trompes complètement…, murmura-t-il, la voix tremblante de rage. Tu viens même tout juste de dire exactement le contraire de la vérité, affirma-t-il.
Il jeta un coup d’œil autour d’eux pour vérifier qu’ils étaient seuls.
– Tu te souviens du sortilège Inertio ? Pendant plus d’un mois j’ai essayé de me souvenir dans quel état j’étais quand je me retrouvais face à Voldemort. Et j’ai réussi après qu’il a attaqué tes parents – j’ai réussi à me souvenir de la terreur qui me paralysait et à cause de laquelle il m’a toujours si facilement battu. Par contre je n’ai pas réussi l’Inertio. Mais tu sais quoi ? demanda Harry, en haussant les sourcils. Aujourd’hui, je me suis souvenu de ce qui me plaisait le plus dans la vie. Aujourd’hui j’ai fini par prendre conscience que l’ingrédient supplémentaire qu’on trouvait dans chacun des meilleurs moments de ma vie, ceux pendant lesquels je me sentais vraiment pleinement heureux, c’était tout simplement – et désolé si je fais vieux jeu – l’amour ! Et quand je m’en suis rendu compte, j’ai enfin compris ce qui me manquait quand j’essayais de combattre Voldemort. Alors je suis allé dans le bureau d’Abel… et j’y suis arrivé. J’ai réussi à jeter le sortilège Inertio aujourd’hui même grâce à tout ce que tu as trouvé si inutile ! clama-t-il haut et fort
– Quoi ?…
Pendant une seconde, Harry vit les traits familiers de Ron, lorsqu’il était stupéfait, abasourdi, ou presque bouche bée. C’était le Ron d’autrefois, celui qui savait s’amuser et qui s’intéressait aux choses qu’il trouvait insignifiantes aujourd’hui, qui faisait actuellement face à Harry.
– Tu as réussi à l’utiliser ? demanda Ron, impressionné.
– Oui, dit Harry, qui éprouvait maintenant une véritable tristesse à voir ainsi son meilleur ami. Et c’est grâce à l’amour, ajouta-t-il avec conviction. Ça fait vraiment vieux jeu de dire ça mais… c’est comme ça. L’amour d’Hermione, tu l’as rejeté en pensant qu’il te rendrait trop faible, mais je crois bien que tu as eu tort. Tu as même tout faux. Redeviens le Ron que je connais, s’il te plaît. Le Ron qui riait pour n’importe quoi… le Ron qui avait enfin compris le truc avec les filles, ajouta-t-il avec un sourire.
– Arrête ! s’exclama Ron, comme s’il ne pouvait pas en supporter plus. Arrête de faire comme si tu savais tout… Tu es là à parler, à faire comme si… comme si tu savais mieux que moi…
Il avait l’air énervé. Cependant, à sa façon de parler, mais aussi par expérience, Harry comprit que le rouquin ne croyait pas en ses propres paroles.
– Tu…, continua Ron, tu te prends pour un sa… ?
Il s’interrompit. Plus que jamais, il ressemblait au Ron d’autrefois, même s’il était complètement déboussolé. Ils restèrent face à face pendant un temps qui sembla très long, puis Ron se retourna et se mit à courir jusqu’à ce qu’il disparaisse au tournant du couloir.
Harry ne tenta pas de le retenir. Il savait – ou du moins il pensait deviner – ce que Ron ressentait en ce moment même. Cela devait être à peu de choses près l’effroyable sensation qu’il avait lui-même dû affrontée, un an et demi plus tôt, enfermé dans le bureau de Dumbledore ; sans vouloir penser, sans vouloir admettre ou parler du fait que Sirius était mort. Sans compter que Ron, lui, avait réellement perdu un père et une mère qu’il connaissait et aimait depuis toujours.
Le lendemain, Harry ne vit pas Ron de la journée, même pas dans la Grande Salle pour les repas. C’est seulement le soir, pendant la réunion de l’Ordre, qu’il se montra enfin, tout juste à l’heure prévue. A la fin, aux alentours de minuit, il le rattrapa dans un couloir du septième étage (Hermione avait directement entraîné Neville dans la tour de Gryffondor), mais avant même qu’il n’ait eu le temps de prononcer le moindre mot ou son, Ron l’interrompit :
– Laisse-moi tranquille, s’il te plaît.
Sa voix n’avait plus rien de froid, de dur, ou de méprisant. C’était le ton d’une demande polie, mais très appuyée malgré tout. Harry n’insista pas, mais il finit par se demander s’il avait bien fait.
En effet, la semaine suivante, Ron s’enferma dans un mutisme catégorique. Une barrière infranchissable empêchait quiconque d’avoir le moindre petit échange vocal avec lui. Il pouvait réagir en prêtant de l’encre ou un livre, mais aucun mot ne sortait de sa bouche. En cours, ses résultats, qui avaient grimpé en flèches pendant trois semaines, étaient devenus tout juste passables. Et les professeurs, en particulier le professeur McGonagall, en parurent très déçus. Mais le pire – aux yeux des autres élèves –, fut que Ron n’arrêta aucun tir lors de l’entraînement de Quidditch du mardi soir. Il ne faisait pas de mouvement inutile comme en cinquième année : il allait plutôt trop lentement, au grand désespoir des autres joueurs dont la mine était plus que maussade. Le prochain match de Quidditch avait lieu dans onze jours…
Ce comportement, finalement presque pire que le précédent, inquiétait beaucoup Harry, et la seule qui se disait aussi préoccupée que lui était Ginny. En revanche, Hermione ne cherchait pas le moins du monde à montrer la moindre compassion ni attention à l’égard de son ex-petit ami, même si elle ne cherchait pas non plus à en dissuader Harry. Quant à Neville, il préférait manifestement ne pas donner son avis sur la question.
Il y avait un second entraînement de Quidditch dans la semaine, le samedi après-midi. A la fin de la séance, il demanda à voix haute de parler seul à seul avec Ron dans les vestiaires. Au vu de ses dernières performances, les autres joueurs n’eurent pas l’air surpris du tout. Mais Ginny lança un regard appuyé à son capitaine avant de quitter les vestiaires.
– Alors, qu’est-ce que tu veux me dire ? questionna Ron lorsque son dernier coéquipier fut sorti. Si c’est au sujet de ma façon de jouer, ces derniers temps…
– Ce n’est pas ça, coupa Harry, mais je veux que tu m’écoutes, ajouta-t-il fermement pour le dissuader de sortir. Ron… arrête de te renfermer sur toi-même, s’il te plaît…
– Ça ne te regarde pas.
– Oh si, ça me regarde bien plus que tu ne le crois, riposta Harry. Et si tu ne veux pas que je m’en mêle en tant qu’ami, alors très bien : je vais le faire en tant que capitaine. C’est vrai que tu as été vraiment nul aux deux derniers entraînements, mais depuis le temps, je suis bien placé pour dire que ce n’est pas une question de talent ni même de confiance en toi. C’est parce que tu as des problèmes personnels. Alors tâche de les résoudre, dit-il sur un ton professionnel. Mais si tu veux bien que je te donne un conseil, tu devrais te réconcilier avec tes amis. Je crois que tu t’entendais bien avec Harry Potter, Neville Londubat, et Hermione Granger, non ? Alors pourquoi ne leur parles-tu pas de tes problèmes ou de tes sentiments au lieu de rester tout seul dans ton coin et de laisser filer tous les progrès que tu avais faits en cours ou au Quidditch ?
Il y eut un très long silence. Harry finit par s’exaspérer :
– Dis quelque chose !
– Hermione ne voudra jamais me pardonner…
Harry fut un peu dérouté par ce changement de ton.
– Qu’est-ce que tu dis ? demanda-t-il plus calmement.
– Je veux bien redevenir ton ami et celui de Neville, si vous le voulez encore, déclara sombrement Ron. Mais Hermione, elle, ne me pardonnera jamais. Elle ne voudra pas me revoir ou me reparler, et je ne vais pas lui demander de ressortir avec moi maintenant. Je n’en ai pas le droit…
Harry eut du mal à croire que Ron parle à nouveau comme quelqu’un qui puisse s’intéresser aux autres. Mais ce qui le surprenait surtout, c’était que son meilleur ami – parce qu’il semblait bien que son meilleur ami lui faisait face de nouveau – admette enfin ses torts vis-à-vis de sa rupture avec Hermione. Et les déductions de Ron étaient malheureusement justes : Hermione refuserait tout net de lui reparler pour l’instant – quant à reformer un couple, il ne valait mieux pas y penser.
L’amitié qui unissait encore Harry, Ron et Hermione, quelques semaines plus tôt, se trouvait donc toujours dans une impasse, conclut tristement Harry.
Super, Jim!
Enfin, Ron se rend compte de ses erreurs!!!!
Très jolie suite! Ron qui réagit, ouf!
Il en avait mis, du temps, pour comprendre que le meilleur moyen de se connaître lui-même, c’était de savoir ce qu’il appréciait le plus dans la vie, plus que d’être conscient de ce qu’il haïssait…
En effet il en a mis du temps
Mais quelle bonne suite On a enfin retrouvé de la joie, enfin un peu plus gaie la suite quand même Et puis je suis content que Ron redevienne un peu plus normal vers la fin du chapitre
Excellent aussi que Harry ait eu la baguette de Dumbledore mais il sera encore plus puissant avec la sienne
Bravo Jim j´adore
formid!
tout simplement!
très bonne suite, j´en ai eu des frissons, si, si! comprendre que l´amour rend plus fort... c´est très beau. Ron... euh.... quelle girouette. En voilà un qu ne sait pas ce qu´il veut. Continue!
à vous .
Fan Comme toujours, tes coms sont positifs, que ce soit dans ce que tu dis de ma fic ou dans ta façon de le dire .
Tati Merci beaucoup tati, je suis content que mon histoire te plaise .
Quant à Ron, eh bien, il avait vraiment subi un changement radical dans sa personnalité, seulement, trois semaines plus tard, ya Harry qui le casse en réussissant l´Inertio le jour de la St Valentin . Mais je n´ai jamais dit qu´il était redevenu le Ron d´avant, qu´il ne restait pas changé. Vous verrez bien .
c´es vraiment génial !! ! Et harry qui pensait que l´amour était un petit pouvoir
waouh jim super suite
Vraiment superbes ces suites! Ron réalise enfin! Vive la suite !
VIVE JIM STOO
VIVE LA GUERRE DES SAGES EN FAIT
une suite aussi de mon coté!
EN FAIT VIVE LES DEUX
Salut,
je viens de finir ta fic en entier (enfin jusque là ou tu es) et je peux dire que c´est long a tout lire lol .
Sinon un grand bravo à toi pour toutes ses suites .
Je me demande par contre pourquoi harry n´a pas dégommé nott et les autres alors qu´il en est largement capable ??
Vivement la suite ;
Superbe suite! Voilà, Harry a enfin compris...l´Amour, l´Amitié...ca donne de la force! Quant à Ron ...il commence à me taper serieusement sur les nerfs celui-là, j´espère qu´il reagira...même si ca semble prendre du temps!
Quant à degommer Nott et les autres...je suppose que Harry garde ses efforts pour un but bien plus important que se defaire de quelques idiots, à savoir M. le méchant de l´histoire...On-Sait-Tous-Qui!
Salut Jim j´ai ratrappeé tous mon retard et je te dis génialissime et je suis préssé de voir la suite!!!!!!