Cyberpunk 2077 était sans aucun doute le jeu le plus fantasmé et le plus attendu de ces dernières années. S'il n'est peut-être pas la révolution que beaucoup attendait, la version PC du jeu montre tout de même toutes les qualités incroyables du jeu, en dépit de ses imperfections techniques.
Action RPG à la narration de haute volée, Cyberpunk est un titre qui laisse au joueur le choix de son approche pour résoudre ses objectifs, et ainsi se faire un nom dans la renversante ville de Night City, théâtre des événements du jeu. Dense, superbe, immersive à souhait, la mégalopole offre autant de moments de bravoures que d'histoires plus intimes, grâce à une écriture et une science de la construction de quêtes très maîtrisée. Cependant, aussi excellent soit-il, Cyberpunk a besoin d'un minimum d'impact visuel et de fluidité pour être apprécié à sa juste valeur. Sans être pour autant aussi catastrophique que les versions FAT, les déclinaisons PS4 Pro et Xbox One X ne sont toutefois pas à la hauteur du jeu de CD Projekt.
De très lourdes concessions disgracieuses
De très nombreuses concessions ont été faites sur ces versions pour grappiller quelques images par secondes et un peu de stabilité. En premier lieu, Night City a été vidée d'une très grande partie de ses habitants et paraît tristement déserte, loin de l'aspect bouillonnant initialement prévu. Par ailleurs, la ville de Cyberpunk 2077 a du plomb dans l'aile dans certaines séquences de jeu. Là encore, il est facile de sentir que les performances son en souffrance, car c'est très régulièrement que des textures entières mettront un temps interminable s'afficher, au même titre que les éclairages qui ne parviennent pas toujours à suivre la progression du joueur de nuit, le contraignant parfois à s'arrêter en pleine course pour éviter l'accident.
Des problèmes en pagaille
Les problèmes de synchronisation sonore seront aussi très récurrents, comme ces instants où le son d'un habitacle du véhicule que vous venez de quitter est encore diffusé alors que vous êtes en pleine rue. Il faudra attendre quelques secondes que le jeu se réveille et vous diffuse l'ambiance sonore affectée à la ville. Cette latence, dans l'affichage des textures, dans le déclenchement de l'interface, ou l'arrivée du son approprié se retrouve aussi en combat, comme ces moments de flottement entre l'instant où vous dégoupillez une grenade et l'affichage de sa trajectoire à l'écran, normalement instantané.
La navigation dans les rues du jeu, se traduira par un framerate très instable, régulièrement en dessous de 30 et même si dans l'ensemble, le rendu est nettement moins catastrophique que sur les versions Fat, il ne rend pas justice à l'immersion qu'offre normalement Night City. En somme, toutes les concessions qui ont été faites sur Fat se retrouvent sur PS4 Pro et Xbox One X, et les mêmes défauts visuels répondent présents.
Mais ces concessions ont au moins pour mérite de rendre le jeu jouable et un peu plus appréciable que sur les versions des consoles de 2013, sans pour autant que le rendu soit à la hauteur des promesses du jeu, qu'il est décidément plus que recommandé de faire sur Next Gen et sur PC pour en apprécier tous les charmes.