Action RPG à la narration de haute volée, Cyberpunk est un titre qui laisse au joueur le choix de son approche pour résoudre ses objectifs, et ainsi se faire un nom dans la renversante ville de Night City, théâtre des événements du jeu. Dense, superbe, immersive à souhait, la mégalopole offre autant de moments de bravoures que d'histoires plus intimes, grâce à une écriture et une science de la construction de quêtes très maîtrisée. Cependant, aussi excellent soit-il, Cyberpunk a besoin d'un minimum d'impact visuel et de fluidité pour être apprécié à sa juste valeur. Autant dire que les versions originales des Xbox et PS4, comprenez celles de 2013 sur lesquelles nous nous attardons ici, n'est clairement pas à la hauteur des ambitions du jeu.

Visuellement archaïque et parfois injouable

Vous le comprendrez très rapidement, jamais Cyberpunk 2077 n'aurait dû sortir sur des machines vieilles de 2013, mais pourtant, CD Projekt a choisi de les commercialiser, plus discrètement, puisqu'il faut rappeler que le RPG avait été à la base annoncé pour cette génération. Malheureusement, le rendu est raté et le jeu est parfois injouable. Ne serait-ce que visuellement, dès que le joueur s'aventure hors des quêtes scénarisées et dans l'open world, les textures baveuses, quand elles veulent bien s'afficher, font détourner le regard. L'ensemble de la ville a été amputée d'une énorme partie de sa population et de sa circulation, tandis que des effets d'explosion, d'arme ou de fumée ont été passés à la trappe pour grappiller quelques images par secondes. Il en résulte un jeu extrêmement terne et il ne faut pas avoir un œil expert pour repérer que le framerate est la plupart du temps en souffrance, en voiture, comme à pied. En plus de donner aux plus sensibles des maux de crâne, cette inconstance problématique rend régulièrement le jeu injouable. La conduite, déjà pas toujours précise, devient carrément pénible et les combats peuvent devenir très confus et certainement pas agréables à mener.

Des problèmes en pagaille

Mais ce n'est pas tout, car en permanence, le jeu semble courir après les actions du joueur. Les consoles originales semblent tellement en souffrance qu'elle peine à activer la carte d'une traite, par exemple, lorsque vous êtes en mouvement. Si par malheur un coup de fil vous parvient en voiture et que vous voulez changer de radio dans la foulée, attendez-vous à des freezes très sérieux, qui peuvent parfois faire planter certains scripts de missions quand ce n'est pas le jeu lui-même. Ajoutez à cela des problèmes de synchronisation sonores, des bugs en pagailles directement liés aux lacunes techniques de cette version, et vous comprendrez que malheureusement, si vous ne disposez que des PS4 et Xbox One de 2013, jouer à Cyberpunk 2077 vous demandera une indulgence et une patience à toute épreuve, si toutefois vous parvenez à passer outre la déception impliquée par le rendu sur ces consoles, pourtant nettement plus capables que ça.

A moins que des patches ne viennent rectifier les choses pour le rendre un peu plus stable, ce qui paraît improbable cette version archaïque Cyberpunk 2077 est à éviter très soigneusement sur ces machines.

Voir l'encart dédié aux versions de Cyberpunk 2077 sur PS4 et Xbox One Fat