En mai dernier, l’annonce de Paper Mario : The Origami King fut une vraie surprise. Il faut dire que la série offre toujours des aventures rafraîchissantes et pleines d’humour, comme de petites récréations dans notre ludothèque. Ce nouvel opus ne déroge pas à la règle, et Mario se retrouve aux prises avec de vilains origamis après qu’un certain Olly ait transformé une grande partie des habitants du Royaume Champignons.
Si on retrouve un univers frais et léger, The Origami King se différencie de ces prédécesseurs sur un point : il s’éloigne de certains codes du RPG pour mieux se ranger dans le jeu d’aventure classique. Pas de système d’expérience ou de niveau, votre progression s’en retrouve plus directe, ce qui à l’avantage de laisser le joueur s’imprégner de l’histoire sans trop se soucier du reste. En toute sincérité, ce n’est pas un mal compte tenu des qualités habituelles de la série... Encore faut-il que l’aspect aventure soit bien travaillé ? En effet, The Origami King oscille entre le très bon et le franchement pénible : Tantôt, on assiste avec sourire à des scènes vraiment marrantes, comme le théâtre Shogun, tantôt on se retrouve dans des phases d’explorations peu inspirées qui nous obligent à faire de nombreux allers-retours sans saveur. Quinze minutes de plaisir pour quinze minutes passables, c’est malheureusement ce qui vous attend pendant votre expérience. Certes, quelques dialogues viennent égayer un peu cette progression même si votre Navi du jour, Olivia, s’avère parfois pénible. Mais le plus embêtant avec ces phases d’exploration reste le système de combat, un des rares éléments RPG encore présents dans cet opus.
Pourtant, le système se voulait original. Au tour par tour, le système mélange énigme et combat classique. Dans une première phase, vous devez aligner les ennemis en bougeant les cases autour de vous situées sur des cercles. Une fois dans le bon sens, vous pouvez déclencher les attaques classiques de la série comme les bottes ou le marteau. Malheureusement, ces combats sont répétitifs et les possibilités offertes par le système de cercle ne sont pas des plus nombreuses, même si les combats contre les boss sont plus complexes.
Avec ces éléments quelque peu gâchés, on pourrait s’inquiéter de la qualité de Paper Mario : The Origami King. Pourtant, malgré ses errances, on ne peut pas dire que l’aventure générale en devient désagréable pour autant. Le titre garde son lot de surprise et de variation dans les situations, juste assez pour pousser le joueur à aller plus loin et à se marrer devant une nouvelle scène blindée d’humour décapant. Bien qu’il ne s’agisse pas du meilleur épisode de la série, vous pouvez vous laisser tenter si vous cherchez une expérience légère pour votre Nintendo Switch.