Pionnier du jeu vidéo sur l’archipel nippon et à travers le monde, SNK Corporation soufflait ses 40 bougies le 22 juillet 2018. Quatre décennies après sa création, l’éditeur japonais dépoussière des classiques ayant égayé les années 1980’s dans une compilation destinée à la Nintendo Switch. SNK 40th Anniversary Collection rend-il hommage comme il se doit à nos souvenirs d’antan ?
“Je vous parle d’un temps…
...que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître.” La compilation SNK 40th Anniversary célèbre à sa manière la première décennie de la société japonaise et plus précisément la période pré Neo Geo s’étalant de 1978 à 1990.
Durant ces 12 années, plus de 70 jeux ont vu le jour sur borne d’arcade et consoles. Pourtant, l’éditeur ne propose qu’une poignée d’entre eux dans cette Anniversary Collection. Seuls 14 jeux iconiques ont fait le déplacement. Et si 11 supplémentaires feront leur apparition d’ici décembre 2018, le constat est sans appel. Que ce soit au niveau du nombre ou de ses représentants, le casting de cette collection est loin d’être à la hauteur de nos attentes et encore moins de les combler. A noter cependant, la présence des versions Arcade et Console pour certains jeux, des versions très différentes qui permettent d'augmenter artificiellement le nombre de titres disponibles. Voir la liste des jeux disponibles et à venir : Alpha Mission, Athena, Crystalis, Guerrilla War, Ikari Warriors, Ikari Warriors II : Victory Road, Ikari III : The Rescue, Iron Tank : The Invasion of Normandy, P.O.W, Prehistoric Isle, Psycho Soldier, Street Smart, TNK III, Vanguard // Beast Busters, Bermuda Triangle, Chopper I, Fantasy, Munch Mobile, Paddle Mania, SAR : Search and Rescue, Sasuke vs Commander, Time Soldiers, World Wars, ZMA Wars .
L’exhaustivité et la richesse du catalogue de jeux ne font pas tout. La qualité de l’émulation est primordiale et ne peut donc être ignorée. Sur ce point, SNK 40th Anniversary Collection ne se moque pas des joueurs. Sur l’ensemble des sessions de jeu, aucun ralentissement n’a été constaté et n'est venu gâcher nos retrouvailles avec ces titres. Mieux encore, le passage d’un jeu à l’autre se fait sans difficulté… les temps de chargement étant réduits au strict minimum, à savoir quelques secondes tout au plus. Et l’interface, qui ne croule pas sous les informations à afficher, s’avère accessible et réactive. Se déplacer dans les menus est déconcertant de facilité. Il est aisé de modifier la langue des menus (disponibles en français), de changer l’affichage des jeux (écran net, plein écran, écran étiré, filtre TV ou Arcade…) et bien entendu de lancer un jeu.
De plus, les fonctionnalités habituelles des émulateurs s’invitent dans cette collection. La possibilité de sauvegarder, mais surtout de retourner en arrière, facilitent grandement l’expérience de jeu et réduisent le niveau de difficulté de ces titres souvent pensés pour être retors passés les premiers niveaux. Le musée SNK devrait quant à lui séduire les fans et piquer la curiosité des néophytes. Les bandes originales des 14 jeux ainsi que de nombreuses anecdotes sur l’ensemble des titres pré Neo Geo produits par SNK sont mis à disposition des mélomanes et des amateurs d’anecdotes. Loin d’être secondaires, ces quelques ajouts font vibrer la corde nostalgique et répondent à ce besoin de replonger dans un passé vidéoludique lointain.
Gameplay : Ikari Warriors II : Victory Road
Points forts
- Une émulation de qualité
- Une interface en français accessible et réactive
- Les options de sauvegarde et de retour en arrière
- Les bandes originales et le musée
Points faibles
- Un catalogue de jeux réduit au strict minimum (14 + 11 d'ici décembre)
SNK 40th Anniversary Collection est une compilation pétrie de bonnes intentions, mais cela n'excuse pas tout. La qualité de l’émulation, l’accessibilité de l’interface, les fonctionnalités de sauvegarde et de retour en arrière, les bandes originales, le musée... plaident en faveur de ce projet surfant sur la vague nostalgique actuelle. Malheureusement, le catalogue avare en jeux et l’absence de plusieurs titres phares laissent à désirer et gâchent partiellement nos retrouvailles avec le SNK des années 1980’s.