Hedgehog-over the top

Afin de répondre d’emblée aux interrogations qui se posent sur le contenu inédit de cette ultime version de Sonic Mania sous-titrée “Plus”, il s’agit tout simplement du soft édité par Sega sorti en août 2017 avec plus de personnages jouables, plus de modes de jeu, plein de petits remaniements ainsi qu’une nouvelle zone jouable. Voilà donc un nom qui ne ment pas sur la marchandise : il s’agit bien ici d’une version définitive avec plus de contenu. Pour ceux qui souhaiteraient par ailleurs se remémorer notre avis détaillé sur Sonic Mania, nous vous invitons à consulter notre ancien test.

En ce qui concerne les quelques ajustements réclamés par les joueurs, rendus disponibles lors de l’update 1.04 du soft d’origine (et présents dans cette édition), nous notons avant tout l’arrivée de transitions pour chaque niveau de l’épopée, la possibilité de passer les scènes cinématiques, ou encore l’ajout de nouvelles animations d’attente. Les décors disposent également de légers remaniements graphiques en plus de quelques sons supplémentaires. Ce sont peut-être des détails pour vous, mais pour les passionnés, ça veut dire beaucoup.

Les deux nouveaux protagonistes sont eux aussi directement adressés aux fans de la première heure, ceux-là mêmes qui comptent les damiers de Green Hill Zone dans le but de trouver le sommeil. Le casting accueille en effet le pacifiste, mais néanmoins puissant Mighty. Le tatou est accompagné de Ray, un écureuil volant au pelage jaune luisant. Les deux compères nous viennent de SegaSonic the Hedgehog, jeu d’arcade sorti en 1993 qui s’appréciait avec un trackball. Les héros se dirigent de la même façon que les personnages principaux, mais sont tout de même dotés d’aptitudes propres. Mighty peut par exemple faire une attaque piquée capable de détruire différents éléments du décor, ainsi qu’écraser de malheureux adversaires. De son côté, Ray a la faculté de planer dans les airs exactement de la même façon qu’un Mario muni de sa cape dans Super Mario World : la vitesse de la chute permet de gérer la remontée vers les cieux. Sans aller jusqu’à reconnaître que ces nouveaux protagonistes sont fondamentalement indispensables au roster de base, ils ont au moins le mérite d’apporter un brin de variété supplémentaire dans la manière d’aborder les niveaux.

Bis repetita ?

Sonic Mania Plus apporte dans ses lignes codées avec amour le mode “Bis”. Derrière ces trois lettres se cache en fait une excuse en béton pour replonger dans une aventure dite “remixée”. On retrouve donc le hérisson et toute sa clique à l’intérieur de mondes provenant du jeu d’origine parfois légèrement retouchés (via des couleurs différentes), ou totalement modifiés (avec l’arrivée d’un nouveau boss). Les conditions d’échec ne sont plus totalement les mêmes, puisque les deux petits animaux que l’on peut incarner quand on le souhaite, sur une simple pression d’un bouton, doivent être mis au tapis afin de faire apparaître l’écran de game over. Des items sous forme de flèches permettent le switch entre les alliés qui ne font pas partie du binôme. Si le joueur se retrouve seul suite à la disparition de son escouade, il peut récupérer quelques camarades à différents endroits des stages. Ces objets bonus sont plutôt rares, ce qui ajoute une certaine difficulté.

Nous signalons que cette version dispose d’un mode compétitif jouable à quatre, d’un rééquilibrage de la difficulté du côté des boss, et d’un nouveau niveau bonus qui prend la forme d’un flipper à partir duquel il est possible de récupérer ses camarades disparus au combat. Quant à la zone inédite promise, il s’agit en fait d’Angel Island qui sert de décor jouable lors de la scène d’introduction. Nous aurions forcément apprécié plus d’arènes inédites à l’occasion de cette édition.