Le titre prend en effet la forme d’un puzzle platformer en 3D et compte s’appuyer sur son esthétique centrée autour de son thème et son personnage principal afin d'attirer le regard des joueurs.

Horloge VIP

Visuellement, le résultat est très réussi au premier abord. Vous pouvez parcourir 5 mondes reprenant des codes hérités du courant Steampunk, le tout dans un design épuré qui a le bon goût de masquer les défauts techniques de l’ensemble, comme des textures faiblardes ou plusieurs animations un brin robotiques. Seules fausses notes à signaler sur la cohérence d’ensemble de la D.A, les ennemis, dont l’esthétique semble parfois sortir d’un tout autre jeu, et le manque de détails de certains décors. Ceux-ci ne gâchent toutefois pas le reste du tableau.

Remonté comme une pendule

Le coeur de l’expérience réside toutefois dans la résolution de puzzles environnementaux. Leviers, boutons, sauts dans le bon timing s’invitent dans votre parcours, qui s’avère plutôt plaisant grâce aux bonnes idées insufflées dans les énigmes proposées selon le niveau parcouru. Nous noterons ainsi l’idée de faire vieillir le personnage à chaque seconde passé, celui-ci mourant une fois qu’il a atteint 90 ans : le mécanisme incite non seulement à se montrer rapide, mais aussi à chercher les clés de remontage qui vous permettront de rajeunir de nouveau votre horloger. Une idée simple, certes, mais qui a le mérite d’avoir été intégrée intelligemment à l’ensemble que ce soit visuellement ou en terme de prise en main.

En revanche, le chemin s’avère parfois chaotique à cause, d’une part, d’un vrai manque d’indications visuelles ou d’éléments permettant de mieux se repérer dans des niveaux étendus. D’autre part, quelques indices ou légers mouvements de caméras suggestifs n’auraient pas été de trop afin d'aiguiller les joueurs néophytes, le titre s’avérant très avare en indications. Les joueurs chevronnés y verront donc de quoi s’amuser, mais pesteront tout de même contre l’utilisation systématique de quelques ressorts, à commencer par le système de combats.

Le temps qui court

Vous disposez en effet de pouvoirs temporels qui ont la bonne idée de ne pas être trop nombreux et surtout d’être utilisés judicieusement dans les puzzles environnementaux. En revanche, vos pouvoirs peuvent aussi servir à combattre les ennemis qui viendront régulièrement s’inviter sur votre chemin. Malheureusement, ces affrontements manquent de rythme et semblent en effet avoir été mis là uniquement pour empêcher le joueur d’avancer trop vite, sans que le contexte ou les escarmouches elle-mêmes ne parviennent à justifier pleinement leur présence. Le constat est plus partagé pour la partie narrative, qui s’avère intéressante dans son ensemble, mais ne parvient finalement à se raconter que par le biais du personnage secondaire aux côtés de notre horloger. Sans décevoir, mais sans briller, le scénario de The Watchmaker fait donc office de petit plus sympathique qui aurait gagné à être un soupçon mieux intégré.