Emboîtant le pas à Gunslinger Joe et l’Agent Silent Death, c’est au tour du capitaine Wilkins de chasser le nazi dans ce troisième et dernier DLC de Wolfenstein II. Et oh surprise, la construction est similaire à celle de ses prédécesseurs et récupère de ce fait les quelques qualités des précédents contenus cependant aussi, malheureusement, ses défauts.
Le Capitaine Wilkins défouraille dans ce dernier contenu
Dans ce dernier DLC, Machine Games a donc opté pour une absence totale de finesse en privilégiant l’action du début à la fin. Logique me direz-vous vu la nature du personnage qu’on incarne cette fois : le capitaine Wilkins. Droit dans ses bottes, la coupe en brosse, la remarque cinglante et une capacité fulgurante à dézinguer du nazi, Wilkins est un archétype de militaire qui sied bien à l’univers de Wolfenstein II. Si on lui adjoint par la suite deux compagnons, leur présence se limitera à quelques échanges radio et une poignée de cinématiques entre chacun des trois chapitres de ce contenu qui se boucle en deux heures. Comme on pouvait s’en douter, le scénario, un brin cliché (pas bien grave) résonne énormément comme une redite de certaines missions issues de l’aventure principale (plus grave). En résulte une progression sans surprises qui se fait malheureusement à travers des décors ayant des airs de déjà vu.
Mais alors que reste-t-il aux déçus qui après avoir bouclé les deux premiers DLC espéraient peut-être que les développeurs suédois se reprennent dans la dernière ligne droite ? Et bien justement, pas grand chose. Bien entendu, Les Exploits du Capitaine Wilkins use des mêmes ficelles que le jeu original en nous livrant des gunfights ultras nerveux dans des lieux suffisamment vastes, la plupart du temps sur deux niveaux. Heureusement d'ailleurs, car ce DLC use et surtout abuse du nombre de nazis à défourailler. C’est bien simple, certaines séquences d'action sont tellement too much de ce point de vue là qu'on cherchera un coin où se planquer en attendant que les ennemis nous arrivent droit dessus à cause d'une IA toujours aussi plate. Le pire est que la plupart du temps, ça fonctionne, surtout dans les plus bas niveaux de difficulté où vous pouvez encaisser beaucoup plus.
Il était également intéressant de voir comment Machine Games allait utiliser la capacité spéciale de Wilkins (les échasses). Cependant ici aussi, le tout s’avère peu convaincant. En effet, on sent bien que la verticalité du level-design est artificielle d’autant qu’elle ressort davantage durant les passages d’une zone à l’autre nous demandant de monter plutôt que d’aller tout droit. Peu probant, donc même si on pourra bien entendu l’utiliser également durant les affrontements afin de passer d’un étage à l’autre. Néanmoins, on privilégiera plutôt la course, plus naturelle et surtout plus pratique pour utiliser les éléments du décor de manière à se mettre à couvert en cherchant à prendre un ennemi à revers.
Les Exploits du Capitaine Wilkins clôt ces Freedom Chronicles qui auront bien du mal à faire date dans la saga. Décevant de la part de développeurs qui ont pourtant si bien réussi à propulser une licence un peu vieillissante en l’espace de deux excellents épisodes. Problème de temps ? De moyens ? D’idées ? Difficile à dire, mais que ces Freedom Chronicles ne nous fassent pas oublier que les Suédois de Machine Games nous doivent encore un troisième et dernier épisode des aventures de Blazko. On a envie d’y croire les gars, ne nous décevez pas !
Points forts
- Quelques jolis décors…
- Gunfights ultra nerveux...
- La VF est toujours aussi bonne
Points faibles
- … Mais qui manquent d’originalité
- … Bien qu’entièrement basés sur des énormes grappes d'ennemis à dézinguer
- Histoire sans intérêt
- Level-design artificiellement construit autour de la capacité de Wilkins
Plus nerveux que l’Agent Silent Death mais moins bien structuré que Gunslinger Joe, Les Exploits du Capitaine Wilkins arrivera difficilement à contenter n’importe quel type de joueur, qu’il soit fan du jeu de base ou désireux de voir ce que peut donner une histoire alternative à The New Colossus. Pas grand intérêt donc à acquérir ce contenu à moins d’être diablement en manque de dézingage de nazis et pas trop regardant sur la qualité de finition.