C'était il y a cinq ans, la dernière fois que l'on a vu la frimousse de ce petit Maxwell, casque sur les oreilles, tee-shirt étoilé et drôle de couvre-chef rouge. La mascotte de Scribblenauts, licence au concept si particulier, revient pour un épisode Showdown qui promet d'exploiter le genre party-game, tout en restant sur la marque de fabrique de la série : la créativité.

Pris aux mots

Et comme tout party-game qui se respecte, Scribblenauts Showdown propose sa dose de mini-jeux, déclinée en deux modes. D'un côté, le système de duel qui oppose deux joueurs dans une simple salve de défis, et de l'autre celui de l'épreuve de force. Pour les adorateurs de Mario Party, il s'agit d'un jeu de plateau classique pouvant aller jusqu'à quatre participants, et/ou chacun peut avancer jusqu'au bout du chemin en utilisant des cartes de jeu, et invoquer des mini-jeux. L'objectif étant le même pour chacun des modes : gagner des face-à-face pour progresser. Evidemment, chacun d'eux est jouable en multi local, ce qui est l'une des forces inévitable du titre. Cependant, alors que l'IA est trop difficile à battre en difficulté avancée pour certains jeux comme les épreuves de rythme, elle s'avère trop faible dans d'autres. Jouer en solo n'est donc pas vraiment la meilleure option.

Et le vocabulaire dans tout ça ? Car pour les anciens Scribblenauts, l'utilisation de mots pour invoquer des objets ou transformer certains éléments était le principal intérêt des différents opus. Et bien ici, une sorte de "roue de la fortune" vous indique un thème ou une initiale avant chaque mini-jeux. Avec cette contrainte, il vous est demandé de trouver un mot correspondant qui peut vous conférer un bonus si le choix est judicieux. Un meuble lourd ? Je réponds un buffet. Une arme tranchante ? Je choisis un canif. Un légume commençant par un z ? Je passe mon tour.

La mauvaise formule ?

Un bonus indispensable pour l'emporter ? Pas du tout. Il nous est arrivé de gagner facilement avec un mauvais choix d'objet au début, qui rend le concept totalement illusoire et pas franchement inspiré. Une fonctionnalité qui semble clairement être ajoutée par défaut pour coller à l'esprit de la licence, plutôt que d'apporter un réel plus. Et c'est dommage, quand l'on sait que le lexique de Showdown est diablement riche. Plus de 35 000 mots sont en effet à la disposition de l'imagination du joueur dans les différents modes disponibles, mais sont donc pour les duels et épreuves de force assez limités pour leur utilité.

Concernant les mini-jeux, on appréciera certains duels assez fun contre des amis. Néanmoins on déplorera le manque d'inspiration de certaines épreuves, une répétitivité ahurissante et au final un manque criant d'appel à l'imagination. Des accrocs agaçants qui nous font dire qu'il n'y a pas de vraie patte Scribblenauts pour ce party-game dans le fond. Dans le fond seulement, puisque dans la forme, tout est là. On retrouve avec plaisir l'ambiance graphique, sonore de la licence, tout en couleurs et en minimalisme.

Un bac à sable qui sauve la mise

Des objectifs à accomplir pour obtenir des étoiles cachées, afin de débloquer d'autres niveaux ou éléments de personnalisation. C'est malheureusement le seul mode vraiment intéressant en solo, où l'on s'amuse à trouver différentes façons de résoudre les énigmes. Si Scribblenauts Showdown échoue à allier party-game avec le moteur de la saga, le mode bac à sable se montre en parfait exemple que le principe original peut fonctionner s'il est un peu plus développé à l'avenir, et pas associé à un autre genre.